Title: S
1Sapproprier le langage à lécole maternelle
- Régine Heudre
- Conseillère pédagogique
2(No Transcript)
3PLAN
- 1ère partie
- Les programmes Sapproprier le langage
- Langue et langage
- La pédagogie du langage à lécole maternelle
- 1- Le langage à lécole maternelle quand ?
Où ? Comment ? - 2- langage outil
- 3- langage objet dapprentissages
- 4- les étapes dacquisition du langage de 2
ans à 5-7 ans - 5- ce qui doit nous inquiéter, les facteurs
de risques - 6- principes pour construire une progression
- 7- progressions, programmations, projets
- 8- le rôle de lenseignant
- . Les coins dimitation
- pourquoi ?
- sous quelles conditions pour quils soient
pédagogiques ? - Leur aménagement, les enjeux
- . Utilisation des livres dhistoires, des
contes, des albums comment, pourquoi ? - . Distinguer les sons de la parole
- . Lacquisition du lexique
4Les programmes Sapproprier le langage
- Une expression à double sens
- Le langage est la condition du développement de
lenfant et de lacquisition des compétences - Le langage doit être intégré
- . À chaque domaine dactivité
- . À la vie de lélève à lécole
5Retenons
-
- Le langage est la priorité de lécole
maternelle qui ne se conçoit pas au détriment des
autres domaines mais à partir deux.
6La langue, le langage définitions
- La langue produit social et culturel régi par
des régularités que lon peut observer. - Le locuteur a une connaissance intuitive de
ces règles - (par imprégnation)
- . Le langage - fonction humaine en étroite
relation avec la pensée - - activité spontanée ou
réfléchie qui peut - être
- intériorisée (on écoute, on lit, on
réfléchit) - ? support de sentiments, démotions, au point de
vue affectif - ? construction de représentations au niveau
cognitif - extériorisée (productions verbales)
7Langue et langagemodes daccès à la culture et à
la communication
- Cest en installant lélève dans la culture et la
communication que celui-ci va acquérir et
perfectionner langue et langage. - Le langage est donc à la fois une conséquence et
une condition
8Le développement du langage
- Piaget (modèle constructiviste)
- - Pour Piaget, le sujet est en interaction
avec lenvironnement et est actif dans son
apprentissage. - - La connaissance ne lui est pas donnée, il la
construit pas son action sur le monde
9Lapprentissage
- Lapprentissage est un processus cognitif lié à
la perception, au traitement et à lorganisation
des informations reçues par lenvironnement - 3 conditions pour ce processus
- - Lapprentissage doit être relatif à un sujet
particulier - - Il produit des modifications
- - Il se réalise en interaction avec
lenvironnement
10La situation dapprentissage
- Pour quune situation soit situation
dapprentissage, elle doit viser un objectif
dapprentissage, une compétence à faire acquérir
à lélève - La compétence visée doit être située dans la zone
proximale de développement (Vygotsky) exigence
un peu au-dessus de ce que lélève sait faire
11La situation dapprentissage
- La progression a donc été réfléchie au préalable
on sait alors que la compétence à travailler se
situe dans le possible pour lélève - La compétence visée ne peut être trop générale
(acquisition dans le long terme pour ce type de
compétence) - ex communiquer, échanger
12La situation dapprentissage
- La compétence visée sera précise
- (elle pourra être précisée en fonction du projet
de classe) - Exemples
- utiliser un vocabulaire pertinent relatif à la
toilette savon, serviette, gant de toilette - Formuler une phrase interrogative
(verbe-sujet-complément)en situation de jeu
symbolique (ex jeu de la marchande)
13La pédagogie du langage à lécole maternelle
- Elle présente deux facettes
- 1- approche intégrée le langage outil
- Il est le véhicule pour partager découvertes,
idées, connaissances, points de vue, émotions - 2- approche structurée le langage objet
- Des objectifs langagiers sont ciblés et
travaillés pour eux-mêmes
14Le langage, outil de communication
- Né dun besoin en situation
- Lenjeu de la communication est clairement
identifié faute de quoi la communication reste
occupationnelle - Dans des situations collectives, loral est
nécessaire pour agir et contrôler le déroulement
de laction, échanger, coopérer, partager,
questionner, expliquer - Lécrit a une fonction, mémorielle, structurante
et culturelle
15Le langage, objet dapprentissages
- Il sagit de faire acquérir un savoir-faire
particulier, dexercer une compétence encore peu
fonctionnelle ou de faire progresser des élèves
en fonction dun besoin constaté - Il ne sagit pas de faire une leçon ou des
exercices structuraux requérant imitation et
répétition - Il sagit de proposer des tâches plus épurées et
donc plus rentables que les situations
naturelles - Lorganisation doit permettre à lenseignant de
se consacrer à un groupe sans être trop souvent
sollicité par le reste de la classe - Les apprentissages doivent donner lieu à une
évaluation - Les différentes fonctions du langage sont
sollicitées (décrire, expliquer, raconter,
argumenter, dire une poésie) - Les apprentissages sont plus denses en MS et en
GS .
16Les étapes dacquisition du langage de 2 à 5-7 ans
- De 2 à 3 ans
- le vocabulaire se diversifie
- lenfant se nomme par son prénom et le moi
apparaît - il précise ses idées par lutilisation de verbes,
dadjectifs et de prépositions - il adopte des stratégies de construction de
phrases avec des essais de systématisation
(prendu, mouru, comme couru)
17Les étapes dacquisition du langage
- Vers 3 ans
- - Fait des phrases (sujetverbecomplément)
- Emploie le je ? indicateur de la séparation
mère/enfant - Emploie le non ? symbole dindépendance
- Utilise environ 9OO mots, en comprend environ
2OOO de la vie quotidienne - Emploie des adjectifs exprimant des émotions
(content, méchant, triste...) - Se confronte aux autres par le monde de lécole ?
confrontation de ses propres représentations avec
celles denfants détenteurs de représentations
différentes
18Les étapes dacquisition du langage
- Entre 4 et 5 ans
- Construction de phrases (6 à 8 mots avec maîtrise
de lintonation) - Meilleure compréhension de ce qui lui est dit
- Efforts importants pour constituer des phrases
destinées à exprimer une idée passage de
limplicite à lexplicite nécessitant une
décentration (projection déléments de son
intimité dans un code socialisé) - Donne et justifie son avis
- Mémorise des textes courts
- Jeux symboliques avec énoncés et courts dialogues
selon des personnages différents
19Les étapes dacquisition du langage
- Entre 5 et 7 ans
- Les structures de phrases saffinent et le
vocabulaire sétend en fonction de stimulations
de lenvironnement - À 6 ans 2500 à 3OOO mots
- Entre 5 et 7 ans compréhension de phrases au
mode passif, emploi fréquent du futur, de
limparfait et du passé simple - Entre 6 et 9 ans utilisation et interprétation
correcte des pronoms relatifs, perception
difficile de la valeur réelle des conjonctions de
subordination (emploi de parce que et de
donc à la place de et )
20Causes du retard de langage
- Déficiences intellectuelles
- Déficiences sensorielles (surdité)
- Déficiences psycho affectives
- Déficiences motrices
- Déficiences neurologiques
- Difficultés psycho affectives (importance du
relationnel, de laffection) - Déficits de stimulation
21Ce qui doit nous inquiéter
- A partir de 3 ans
- - Instabilité motrice et manque dintérêt pour
ce qui est dit - Difficultés de compréhension
- Demandes de répétition, fixation exagérée des
lèvres - Réponses inappropriées aux questions
- Refus de communiquer ou échec de communication
- Choix privilégié des mimiques ou des gestes pour
sexprimer - Absence de langage ou langage très restreint
- Intelligibilité très réduite
- Tendances au bégaiement
- Persistance à la succion infantile
22Quelques facteurs de risques
- Antécédents familiaux de troubles du langage
- Grande prématurité (gestation avant 7 mois et/ou
poids lt 1800 grammes) - Otites séreuses récurrentes
- Retard dapparition des premiers
- organisateurs du langage
- (1ers mots et 1ères phrases)
- Carences sévères de lenvironnement
23La recherche dune progressivité
- dans les résultats attendus
- dans les modes de gestion de lactivité cf p
17 18 - le langage oral CRDP Lille.pdf
- - regroupement
- - structure du groupe
- - autonomie
- - interlocuteurs
24Principes de progression
- Prendre en compte
- Le développement global de lenfant et
lévolution de ses besoins de laction à la
pensée - Le développement du langage le favoriser sans
le forcer, assurer ce qui est accessible, juste
un peu plus que létat actuel - Les usages du langage plus ou moins complexes
(exemple le langage décontextualisé nest pas
accessible avant 4 ans) - La langue le lexique (du connu concret à
labstrait), les réalités sonores (de la syllabe
au phonème), la syntaxe (phrase mot/ phrase
simple/phrase complexe)
25Progressions, programmations, projets
- La mise en œuvre des activités de langage suppose
que les enseignants définissent des progressions
dobjectifs, et des programmations dactivités - le langage oral CRDP Lille.pdf
- cf p 10 11 12
- repères pour l'école maternelle.doc
- Ce qui nourrit les activités, ce sont les projets
pour lécole et/ou pour la classe qui donnent des
buts, du sens à ce qui est fait en classe - La définition des objectifs de chaque section
servira également de base de dialogue avec les
parents
26Le rôle de lenseignant
- Il est double
- pilote pédagogique il conçoit progression et
programmation des activités, assure la mise en
œuvre (matériel, consigne), observe les
comportements, identifie les obstacles, remédie. - Tuteur de langage bienveillant et attentif il
parle avec et pas seulement à lenfant,
met en confiance, encourage, valorise les
réussites, accepte les erreurs.
27Il nécessite
- Le maniement dun parler professionnel
- ni bébé , ni sous normée , la parole est
plus modulée quau naturel, avec un débit
ralenti, une intonation un peu exagérée, des
phrases grammaticales courtes et fluides. - Les redondances (reformulations, mots ou
expressions synonymes) sont utilisées, les propos
enfantins exacts ou erronés sont repris pour les
corriger ou les enrichir - Avec les PS, les mots utilisés font référence
à des objets ou des actions présents ou en cours - Avec les MS-GS, la mise en relief de formes,
des reprises expansées et précisées, lemploi de
connecteurs, de temps verbaux visera à
construire le langage dévocation.
28Une bienveillance qui encourage les initiatives
- Une attention très fine ne doit pas signifier une
mise sous contrôle qui conduit à la dépendance - ? Il faut donc éviter de reprendre constamment
lenfant de manière tatillonne - ? Il faut au contraire encourager linitiative,
amener les élèves à sinterroger eux-mêmes et à
répondre, pour permettre le passage dune
régulation par ladulte à une régulation par le
groupe
29Les coins dimitation
- Pourquoi ? Cf p 70 71
- le langage oral CRDP Lille.pdf
- Pour créer un espace transitionnel passage du
statut denfant au statut délève - Pour rompre avec létat fusionnel et faire entrer
lenfant dans le monde extérieurmais sans
rupture (continuité dêtre) - Parce quils sont indispensables à ladaptation
de lenfant à la réalité (repères
spatio-temporels) - Pour construire son identité
30Comment ?
- Ils sont un moyen pédagogique pour
- - évaluer
- - permettre de donner de la souplesse dans la
conduite de classe, mais ils ne doivent pas être
quun moyen doccuper ceux qui finissent plus
vite - - occasion de mettre en œuvre un projet
- - être des supports dactivités dirigées qui
précèdent ou suivent des activités
(réinvestissement ou évaluation) - - Être des ateliers de langage
31Les conditions dun fonctionnement pédagogique
efficace
- Être conçus, préparés et évalués de façon
rigoureuse en fonction dobjectifs, avec des
moyens cohérents, avec des modalités dévaluation - Être à double face régressifs de par
linstallation familière, les objets connus,
inventifs pour conduire à de nouveaux
apprentissages - Être découpés, clos, identifiables, suffisamment
fermés pour permettre un isolement, suffisamment
grands pour jouer à 2 ou 3, et où ne se mêlent
pas plusieurs coins et classes dobjets
32Quels objectifs peuvent être visés ?
- Comportements de jeux symboliques et jeux
dimitation (bases du développement intellectuel
et affectif) - Les coins dimitation sont des classes
dobjets qui sont ordonnés comportements
symboliques, logicomathématiques (classer,
ordonner), représentations spatiales et
temporelles - Les coins dimitation sont des lieux de
manipulation qui favorisent la mise en œuvre de
gestes moteurs et de coordination motrice - Ils favorisent les comportements sociaux et
langagiers - Ils construisent des compétences à
lautorégulation sorganiser, mener à terme un
projet, lévaluer - Ils développent un esprit scientifique
- Ils développent limaginaire
- Ils favorisent lapprentissage des mœurs et
cultures
33Quelles conditions dusage ?
- Il faut apprendre les élèves à y jouer, à sen
servir - Il faut y alterner labsence ou la présence du
maître les (dirigé/semi dirigé/autonomie) - En faire une évaluation régulière
- Les faire évoluer sur lannée limplantation
dans la classe, laménagement intérieur,
lenrichissement des objets mis à disposition, la
substitution dun coin par un autre selon les
projets de classe - Ils doivent être conçus en fonction de lâge des
enfants, du nombre, du bruit (consignes), du
matériel existant, de lespace - Lusage doit être prévu dans les activités
prévues - La mise en service doit être progressive
34CE QUE DISENT LES IO (BO n3 hors série du 19
juin 2008 Programmes de l école maternelle).
- Le langage oral est le pivot des
apprentissages de lécole maternelle. Lenfant
sexprime et se fait comprendre par le langage.
Il apprend à être attentif aux messages quon lui
adresse, à les comprendre et à y répondre.
35BO n3 hors série du 19 juin 2008 Programmes de
l école maternelle
- Dans les échanges avec lenseignant et avec
ses camarades et, plus tard, dans des séances
dapprentissage spécifiques, il acquiert
quotidiennement de nouveaux mots dont le sens est
précisé, il sapproprie progressivement la
syntaxe de la langue française (lordre des mots
dans la phrase).
36BO n3 hors série du 19 juin 2008 Programmes de
l école maternelle
- La pratique du langage associée à lensemble des
activités contribue à enrichir son vocabulaire et
lintroduit à des usages variés et riches de la
langue (questionner, raconter, expliquer,
penser).
37Devenir élève (BO n3 hors série du 19 juin 2008
Programmes de l école maternelle)
- Lobjectif est dapprendre à lenfant à
reconnaître ce qui le distingue des autres et à
se faire reconnaître comme personne, à vivre avec
les autres dans une collectivité organisée par
des règles
38UNE PROGRESSIVITÉ DANS LES COINS JEUX
- Les coins jeux ont leur place tout au long du
cycle.Cependant, certains sadressent plutôt aux
classes de grands, dautres évoluent vers des
espaces dactivités (scientifiques, plastiques,
) où ladulte met en place des situations
pédagogiques.
39Laménagement des coins jeux
- Il seront aménagés en fonction des objectifs
visés, modifiés selon les projets - ? à linitiative du maître (découverte)
- ? par le biais dun projet daménagement du coin
(projet construit par les élèves eux-mêmes) - le langage oral CRDP Lille.pdf Cf p 72
40Lutilisation des histoires, des contes pour la
construction cognitive et sociale de lélève
- Les différentes étapes Cf p 66 le langage
oral CRDP Lille.pdf - Étape 1 préparer la situation de classe
(repères temporels, spatiaux - Etape 2 Prise de repères libre sur le support
- Etape 3 Interprétation par lenfant de
lactivité langagière du maître (on lit, on ne
raconte pas) - Etape 4 lenfant segmente et traite la chaîne
sonore émise par le maître - Etape 5 travail sur lenchaînement du propos
- Etape 6 lenfant construit son univers de
référence pour nourrir ses représentations
Etapes 4 5 6 simultanées - Etape 7 mise en rapport intime entre ce que
lenfant entend et ce quil aime, lui procure des
émotions - Etape 8 compréhension de lécrit,
correspondance écrit oral - Etape 9 compréhension fine à long terme par des
relectures modifiées - Etape 10 construction des images mentales
41Utilisation des albums pour un objectif de
stimulation du langage
- Choisir des albums adaptés
- - éviter les albums trop riches en fiction,
qui suscitent des émotions si fortes quelles
rendent silencieux - - éviter des albums qui ne se réfèrent pas au
contexte habituel - - éviter des albums dont le vocabulaire est
inaccessible
42Utilisation des albums pour un objectif de
stimulation du langage
- Critères de choix pour obtenir une stimulation
langagière - - Rester dans le champ du connu pour sécuriser,
mettre en confiance - - Eviter trop de texte pour
- ? favoriser les interprétations
- (possibilité de transfert avec le connu)
- ? ne pas noyer lenfant dans le texte
- ? favoriser lécoute car un temps court est
consacré au texte - - Veiller à présenter des illustrations
adaptées (éviter les plans coupés, les
illustrations trop riches, trop chargées)
43Utilisation des albums pourquoi ?
- Pour nourrir limaginaire
- Pour la construction dimages mentales
- Pour favoriser laccès au jeu symbolique,nécessair
e à la construction du langage oral
44Pour quel type de langage ?
- Le langage en communication on explique
pourquoi on aime ou on naime pas, on exprime les
émotions ressenties, on discute les points de vue - Le langage en situation On utilise le support
de lalbum pour décrire, interpréter, expliquer - (on utilise également des photocopies de
pages, des images séquentielles)
45Pour quel type de langage ?
- Le langage dévocation (fin de MS GS)
- Il ny a plus de support, les élèves puisent
dans leurs souvenirs pour restituer lhistoire,
pour jouer des saynètes, des petits jeux
dramatiques, pour resituer des étapes les unes
par rapport aux autres
46Distinguer les sons de la parole
- Cf p 64 le langage oral CRDP Lille.pdf
- Lobjectif est ici dorienter lattention des
élèves sur les réalités sonores de la langue et
non sur les seuls aspects sémantiques en
utilisant les comptines, les chansons, les
poésies, en ayant recours à des jeux oraux
47Des activités par sections
- Chez les TPS/PS, on simprégnera de nombreuses
comptines, jeux de doigt - On travaillera la discrimination auditive par
lécoute de bruits divers outils, instruments,
animaux et par la reproduction de bruits - On repèrera des bruits en particulier dans un
univers sonore, dans des enregistrements
48Des activités par sections
- En MS, ce travail autour des bruits, des sons
sera continué - En éducation musicale, on utilisera des
instruments, que lon reconnaîtra, localisera - On pourra commencer à travailler sur les rimes,
les syllabes - En GS, le travail autour des syllabes sera plus
fréquent
49Les compétences visées
- Rythmer un texte en scandant des syllabes
- . Scander un mot en syllabes
- . Compter les syllabes
- . Nommer chaque syllabe
- . Former un mot avec un nombre donné de syllabes
(mots connus ou inconnus) - . Allonger ou raccourcir un mot dune syllabe
- . Inverser les syllabes dun mot
- . Comparer la longueur dénoncés selon le nombre
de syllabes
50Les situations
- Des situations dimprégnation, de prolongation,
de réécriture - En variant les façons de scander les mots
- En utilisant les prénoms
- En utilisant des formules magiques
- En utilisant des mots et comptines, modifiés ou
non - En jouant sur la longueur des mots
51Reconnaître une même syllabe dans plusieurs
énoncés (fin, début, milieu)
- Jouer sur les sonorités et les mots
- Distinguer des mots voisins (mouton/bouton)
- Repérer une syllabe entendue
- Localiser une syllabe entendue
- Associer des syllabes entendues
- Enchaîner la dernière syllabe dun mot à la
première du mot suivant
52Des situations
- . Jeu du téléphone
- . Comptines avec dictions variées
- . Des jeux oraux variés
53Produire des assonances et des rimes
- Comparer des unités phonologiques
- Repérer un phonème en fin de phrase (rime)
- Repérer un phonème en début de mot
54Des situations
- Faire ressortir les sons par la diction
- Deviner un prénom par le 1er son
- Procéder à des créations poétiques (dictée à
ladulte)
55Lacquisition du lexique
- . Pour le petit enfant, acquérir des mots, cest
mettre en correspondance des unités de langage
avec des objets ou des personnes (noms), des
actions (verbes et noms), des propriétés ou
qualités des objets ou des actions (adjectifs,
adverbes)
56- Lacquisition est facilitée
- par la fréquence des mots, par leur caractère
saillant, par leur transparence morphologique
(mots de même famille) - Elle est également facilitée si les mots sont
associés à des schémas dévènements, à des
représentations organisées de séquences dactions
répétitives (ex le bain, le repas)
57Ce quil faut donc faire
- Revenir sur des découvertes lexicales faites en
situation pour les convertir en acquisitions plus
sûres par des manipulations, réutilisations dans
des situations différentes, des jeux (loto,
mémory, kim, devinettes, portraits, intrus,
classement) - Réutiliser ces acquisitions dans le travail sur
les syllabes et phonèmes - Créer des imagiers, des carnets de mots par
classement thématique pour lexploration
régulière de champs lexicaux (utiliser les thèmes
et projets de classe) - Constituer des dictionnaires de classe, des
boîtes à trésors, des musées de classe, des murs
dimages transformables
58Les liaisons entre classes
- Penser à transmettre dans la classe supérieure
les outils lexicaux constitués pour pouvoir
réutiliser, réinvestir - Enrichir des outils en cours
- Mettre à disposition des élèves les outils
lexicaux créés pour quils se les approprient
59Découvrir les supports décritsContribuer à
lécriture de textes
- Lécole maternelle a pour mission dassurer
plusieurs apprentissages - Ceux qui fondent des attitudes réfléchies de
lecteurs - Ceux qui concernent la compréhension des textes
- Ceux qui fixent les premiers acquis en matière de
code
60Interaction oral/écrit
- Il sagira ici de créer des conditions de recours
aux écrits dans leur diversité, que ce soit en
réception (lecture), ou en production (écriture),
et dexpliciter la nature et lusage de ces
écrits en mettant des mots sur les pratiques
61Les fonctions différentes des écrits
- 3 grandes catégories décrits
- Les écrits littéraires sous formes de livres ou
multimédias ? on entre dans univers de fiction où
joue la fonction poétique du langage - Les écrits documentaires
- Ils visent à faire apprendre dans tous les
domaines
62Les fonctions différentes des écrits
- Les écrits fonctionnels ou dusage
- Ils ont pour fonction dominante de faciliter
lorganisation pratique à lécole comme dans la
vie courante - Nombreux, ils se présentent sous une grande
variété de supports, associant écrit et
illustrations
63Quelques exemples
- Consignes, règlement de classe, panneaux
routiers, règles de jeux, notices, dictionnaires,
imagiers, affiches, répertoires, étiquettes,
journaux, magazines, courriers, catalogues,
tarifs, calendriers, plan, plan dévacuation,
recette
64Initier à la variété des supports, prendre des
repères
- Les élèves doivent pouvoir prendre des indices
dans le contenu lui-même pour mieux identifier à
quoi il sert et savoir tirer des conséquences de
la lecture que le maître doit donner de certains
éléments - Les principes de la progression conduisent de la
lecture à la production décrit pour une
exploration plus fine des textes
65Comment faire écrire ?
- Écrire en situation
- La dictée à ladulte permet de comprendre que le
langage que lon produit peut sécrire, sil
obéit à certaines contraintes. - Elle rend visible le passage du langage oral vers
les signes de lécrit
66La dictée à ladulte
- Elle doit être progressive
- Elle doit passer de lécriture de listes,
messages, légendes, à des formes plus longues
résumés dhistoires lues, production décrits
fonctionnels de manière progressive au long de la
scolarité maternelle
67Les conditions favorables
- Veiller à lauthenticité des situations et des
projets décriture pas de situations
artificielles - Organisation la plus adaptée en atelier (dictée
collective à ladulte un leurre) - Des groupes homogènes constitués délèves aux
compétences langagières assez proches
68Les conditions favorables
- Régularité une séance par semaine
- Lieu à un endroit où le maître peut afficher
les écrits connus des élèves (support vertical de
grand format), élèves face à ce support
69Contribuer à lécriture de textes, les étapes
- Construction du canevas activité de production
langagière qui va permettre la clarification du
projet décriture qui écrit, à qui, quoi, pour
quoi faire, comment ? - Elaboration dune trame écrite
70Contribuer à lécriture de textes, les étapes
- Mise en mot et écriture du texte dicté
-affichage de tous les éléments préparatoires
déjà élaborés - -énonciation de lécrit en sollicitant des
reformulations - -élaboration/négociation du texte à écrire
- -relecture
71Contribuer à lécriture de textes, les étapes
- Edition présentation finale en essayant dy
introduire lutilisation des TICE - Réinvestissement en utilisant lécrit
ultérieurement, selon les circonstances
72Laide personnalisée
- Pour quel langage ?
- Pour
- évoquer, imaginer, prédire, interpréter ,
sidentifier, jouer, raconter - avec des mots, FAIRE COMME SI pour accéder à la
pensée symbolique - avec comme médiation, un album, une fiction, un
jeu, des objets, des images
73Laide personnalisée
- Dans un groupe
- Utiliser le langage dans sa dimension sociale
- Avec la circulation de la parole et ses règles
- Tout en sollicitant la parole et lécoute de
chacun
74Laide personnalisée
- La disposition matérielle est à penser pour
atteindre lobjectif que lon se fixe, comment
installer les élèves - dans la classe ? hors de la classe ? Dans les
coins dimitation ? - En cercle ? En alignement ?
- Assis sur des chaises ? Sur des bancs ?
- Comment se placent les adultes?
- Prévoit-on une table ou non ?
- La disposition matérielle aura forcément des
incidences sur le type de communication à engager
75Les postures inhibitrices pour les petits parleurs
- vouloir gagner du temps (ne pas attendre la
réponse) - dire à la place avoir horreur du vide
- créer un bain de langage beaucoup parler
- vouloir rester dans le sujet ne pas entendre si
ce nest pas conforme aux attentes - vouloir faire avancer le thème de léchange
- attendre la réponse dans un système
communicationnel fermé - vouloir enrichir le vocabulaire à tout prix
- vouloir par le langage en profiter pour
construire un apprentissage notionnel - faire répéter un énoncé qui a été corrigé
- avoir prévu (voire écrit) les réponses des élèves
76Les postures facilitatrices
- se taire
- offrir une écoute attentive qui postule le sens
de ce que dit lélève, quoi quil dise et ainsi
linstaller comme partenaire de communication - accuser réception de ce que dit lélève
- oser dériver avec lélève (le tout petit parleur,
le timide) - ménager du temps, de lespace, pour installer
lélève en tant que parleur dans un tour de
parole - échanger dans un langage partagé autour de
(lalbum) - redire les paroles de lélève laider à
progresser dans lorganisation morphosyntaxique,
lexicale, mais en restant dans son niveau de
développement (zone proximale de développement)
77Létayage (Jérôme Bruner)
- Il est nécessaire, dans ce type de dispositif
avec une forte présence de ladulte. - Les différentes étapes
- Lenrôlement il sagit dengager lintérêt et
ladhésion de lapprenant envers les exigences de
la tâche. Chez les enfants de maternelle, laisser
les enfants se familiariser avec le matériel de
la tâche et comprendre lintérêt de lobjectif.
78Létayage (Jérôme Bruner)
- Réduction des degrés de liberté cela implique
une simplification de la tâche par réduction du
nombre des actes constitutifs requis pour
atteindre la solution. Dans les tâches de
manipulation, cette intervention peut consister à
inviter lenfant à se centrer sur une partie de
la tâche afin de ne pas faire tout à la fois.
79Létayage (Jérôme Bruner)
- Contrôle de la frustration Il sagit dune
intervention de type affective. Pour Bruner, la
résolution de problème devrait être moins
périlleuse ou éprouvante avec un tuteur que sans
lui. Lenseignant encourage, valorise
80Létayage (Jérôme Bruner)
- Maintien de lorientation Il sagit pour le
tuteur de maintenir lattention de lenfant vers
la poursuite dun objectif défini tout en
conservant sa motivation par le maintien dune
ambiance de confiance et de sympathie.
81Létayage (Jérôme Bruner)
- Signalisation des caractéristiques déterminantes
de la tâche Lenseignant signale ou souligne
par de multiples moyens les caractéristiques de
la tâche qui sont pertinentes pour son
exécution.
82- La démonstration La démonstration ou
présentation de modèles .Elle peut comprendre
lachèvement ou même la justification dune
solution déjà partiellement exécutée par lélève
lui-même. En ce sens, le tuteur imite sous
une forme stylisée un essai de solution tenté par
lélève dans lespoir que le débutant va alors
limiter en retour sous une forme plus
appropriée.
832ème partie
- Présentation de louvrage
- Le langage, objet dapprentissages
- cycle 1
- Collection outils pour les cycles
- CRDP Nord Pas-de-Calais
- P 28 55 80 106 107
- le langage oral CRDP Lille.pdf