Title: Reprsentation des Images
1Représentation des Images
- Représentation des Images
- Partie 1 Images et perception visuelle
- Pierre Courtellemont
- L3i Université de La Rochelle
- pcourtel_at_univ-lr.fr
2Représentation des Images
- De la difficulté de définir une image
- Quest ce quune image ? reproduction ou
représentation dune chose - Ce concept recouvre des types dimages très
variées que lon peut classer par exemple selon
leur nature, physique ou mathématique - - images physiques , avec une réalité
matérielle images visibles ou non suivant les
longueurs donde considérées, ou non visibles
directement (fichiers images), - - images mathématiques , de nature
immatérielle et non visibles par nature
fonction de 2 variables, matrices, images
calculées par ordinateur (images vectorielles ou
géométriques - synthèse dimages). A tout
phénomène physique, biologique ou économique,
mais de nature bidimensionnelle, on peut
associer une image par extension ( images
latentes ). - Le mot image sapplique à des grandeurs
volatiles (images optiques, ou électro-optiques
(écrans)) comme à des grandeurs permanentes
pictures (clichés, peintures, documents) - le plus souvent
3Représentation des Images
Une autre classification oppose images
analogiques à notre échelle - et images
numériques.
images physiques images
mathématiques
Cartes de t, de pression tout phénomène
physique à 2 dimensions au moins F(x,y) modèles
analogiques dimages
Scènes, Photos, dessins, Vues IR, UV Images
vidéo-cassettes
analogiques
Fij Modèles numériques dimages Images de synthèse
numériques
Images numérisées en mémoire ou sur autre
support numérique
4Représentation des Images
Différentes exploitations des images -
acquisition/numérisation scène analogique -gt
image numérique - mémorisation image volatile
-gt image permanente - traitement produit une
autre image de sortie, éventuellement dautres
grandeurs de plus haut niveau (analyse
dimages) - visualisation ou restitution -gt
sous forme analogique le plus souvent
5Représentation des Images
Dune manière générale, nous pouvons donc
considérer une image comme une représentation -
le plus souvent - planaire dune scène ou dun
objet situé dans un espace à 3 dimensions ( la
dimension temporelle). Elaborer une image
volonté de proposer une entité observable par
lil humain avec donc comme maillon final notre
système visuel. par un dispositif lui aussi
presque toujours planaire Cadre du cours
Images numériques, 2D, sous la forme dun
tableau appelé bitmap (ou mieux, pixelmap) de n x
m pixels. Ces images sont encore appelées raster
par opposition aux images vectorielles ou
géométriques. Le cours sattachera aux problèmes
liés à la numérisation et la restitution.
lextension à la 3D du mot pixel (picture
element) est voxel (volume element).
6Représentation des Images
On peut distinguer (cas particuliers
intéressants) - les images monochromes ou
niveaux de gris, quand elles peuvent être
représentées par une fonction f(x,y) qui traduit
une certaine grandeur (intensité lumineuse par
exemple) du point (x,y). Limage numérisée
correspondante sera constituée dun unique
tableau de nombres fij. Un cas particulier
correspond aux images binaires pour lesquelles 2
valeurs seulement sont permises pour fij, souvent
0 et 1. - les images trichromes (ou images
couleur) Une image couleur est en pratique
trichrome et est représentée par 3 fonctions
f1ij, f2ij, et f3ij (par exemple R,V,B). - les
images multi-spectrales généralisation du cas
précédent, conduisant à n tableaux de nombres.
Pour la restitution, on peut visualiser chaque
composante en monochrome (ou en fausses couleurs,
soit 3 composantes pour 1 seule), soit en
utilisant m couleurs, soit encore en nen
représentant que 3 simultanément.
7Représentation des Images
Objectifs du cours Nous voyons que
lacquisition, le traitement et la restitution
dune image sapparente à une chaîne de
traitement (traitement dun signal) avec toutes
ses problématiques capteur (numériseur)
filtrage spatial passe-bas -gt échantillonnage,
quantification. Ces notions sont soumises aux
lois qui régissent le traitement numérique des
signaux (ici bidimensionnels). Leur étude est
indissociable de celle de la perception visuelle
(en terme de résolution spatiale, quantification,
perception des couleurs)
8Représentation des Images
Cette chaîne de traitement est soumise à un
certain nombre de décisions - Résolution
spatiale ou échantillonnage (théorème de Nyquist)
/ taille des images, des traitements -
Tessellation Forme des pixels ? -
Quantification Combien de niveaux discrets (en
bits) sont nécessaires ? Quel type de
quantification (linéaire ou non, scalaire ou
vectorielle) ? Dautre part, selon la nature
binaire, monochrome ou couleur dune image,
dautres représentations peuvent être utilisées,
associées à la répartition globale (propriétés
statistiques, histogrammes) ou spatiale des
grandeurs (histogrammes, connectivité,
voisinage) faisant intervenir des fonctions
telles que des distances entre pixels.
9Représentation des Images
Exemples de questions à se poser - liens entre
quantification et précision attendue du filtrage
(du fait de la quantification induite des
coefficients) - choix de lespace colorimétrique
systèmes RVB, systèmes perceptuels, systèmes
uniformesLes algorithmes de la RDF utilise la
notion de distance quels espaces le permettent
? Distance dans cet espace distance
perceptuelle ? (penser à linstabilité de la
teinte pour certaines valeurs des autres
composantes) - quantification et perception
quelle quantification adopter ? Que devient une
quantification uniforme en RVB après
transformation non linéaire (Lab).
10Représentation des Images
- On retiendra quau bout du compte, une
image nest quune représentation imparfaite
dune scène et élaborer une image correspond à la
volonté de proposer une entité observable par
lil humain. - Ä en premier lieu, il faut connaître notre
système visuel pour tenir compte de ses
faiblesses et utiliser ses capacités. - Traitement dimage à partir des informations
initiales, on cherchera souvent à extraire des
informations plus pertinentes, et à les
interpréter. On distingue ainsi des
pré-traitements, des traitements bas-niveau
(appliqués aux pixels, sans leur donner de
signification) et haut-niveau analyse et
interprétation. - La Couleur tient un grand rôle dans
linterprétation que nous faisons dune image (Cf
exemple documents couleur).
11Représentation des Images
- Couleur
-
- Un des éléments fondamentaux de la perception
visuelle. En contraste avec les images en niveaux
de gris, les images couleur nexige pas de
transposition intellectuelle pour être
interprétées. La couleur utilise la gamme
complète de nos récepteurs sensoriels. - La perception de la couleur est un phénomène
neuro et psycho-physiologique complexe qui fait
intervenir dabord la composition spectrale de
léclairage, la structure moléculaire de lobjet
réfléchissant (ou modifiant) cette lumière mais
aussi les récepteurs et les interpréteurs de
linformation lumineuse que sont nos yeux et
notre cerveau.
12Représentation des Images
- 1. Couleur et perception visuelle
- 1.1. Sensibilité spectrale de lil humain
- La couleur dun objet est fonction de la
composition de la lumière incidente aussi bien
que de la nature de lobjet. Les corps paraissent
colorés car ils absorbent une partie de la
lumière et renvoie une autre partie. La
définition de la couleur passe donc par celle de
la lumière visible.
dautres principes physiques que labsorption
sont à lorigine des phénomènes colorés. Ils
seront exposés dans la partie 2 du cours.
13Représentation des Images
- La couleur est une notion subjective, qui diffère
donc dun individu à lautre. Il nexiste
probablement pas 2 personnes ayant la même
perception (il est dailleurs impossible
dimaginer ce que voit un autre observateur)
Mais on pourra toujours définir un observateur
standard, un observateur de référence
parfaitement connu. Cest la base de la
colorimétrie qui repose sur des statistiques
obtenues sur des gens normaux , et également
de la possibilité pour chaque observateur, de
comparer 2 sensations lumineuses (expériences
dégalisation).
14Représentation des Images
- La réponse de lil à une lumière monochromatique
a été mesurée en fonction de la longueur donde.
La CIE (Commission Internationale de lEclairage)
a admis une réponse type correspondant à un
observateur moyen. Cette réponse est représentée
ici pour 2 types de visions, diurne (photopique),
et pré-nocturne (scotopique).
Cette courbe représente la sensibilité (fonction
defficacité lumineuse relative spectrale) de
lil humain et est généralement notée V(l). Elle
a été définie en 1924 par la CIE en vision
photopique. La mesure des grandeurs
radiométriques (radiométrie) par rapport à
lorgane de vision constitue la photométrie.
15Représentation des Images
La fonction V(l) a été mesurée pour différents
observateurs humains représentés par un
observateur moyen dit observateur de référence
photométrique. Cette fonction est normalisée à 1
en son maximum qui correspond à la longueur
donde de 555 (ou 560) nm (couleur verte). Ce
nest quen 1951 que la CIE propose cette
fonction pour la vision scotopique.
Dune manière générale, les grandeurs
photométriques se déduisent de grandeurs
radiométriques en pondérant la distribution
spectrale du rayonnement par lefficacité
lumineuse relative spectrale de lil humain. Des
unités sont donc propres à la photométrie. Pour
en savoir plus unités
16Représentation des Images
1.2. Le système visuel humain La fonction optique
de loeil est de focaliser un stimulus de couleur
sur sa partie photosensible, la rétine.
- La cornée est une membrane transparente et
résistante située sur la face avant de loeil. - Liris est une membrane colorée qui fonctionne
comme un diaphragme en contrôlant la quantité de
lumière qui pénètre dans loeil. Son ouverture
centrale est la pupille. - Le cristallin est une lentille biconvexe molle
qui permet de focaliser le stimulus grâce à sa
capacité à modifier sa courbure. - Le corps vitré est un liquide continuellement
sécrété et absorbé, dont le rôle est dassurer la
structure autonome de lil.
17Représentation des Images
- Lorsque notre regard fixe un objet, les rayons
lumineux réfléchis par cet objet se focalisent
sur une zone particulière de la rétine, la fovea
qui est située au centre de la macula, région
jaunâtre proche du centre de la rétine, mais
légèrement décalée par rapport à laxe optique de
lil. La fovea correspond à la zone dacuité
maximale de lil.
18Représentation des Images
- Cônes et bâtonnets
- La rétine possède environ 4 millions de cônes
pour un peu plus de 100 millions de bâtonnets. - La fovea se distingue par une concentration
maximale de cônes pour une très faible
concentration en bâtonnets. Il existe même une
zone au centre de la fovea dans laquelle il ny a
que des cônes, la foveola.
19Représentation des Images
- Peu nombreux, les cônes sont responsables de la
vision haute résolution. A cet effet leur densité
est importante dans la fovéa. - Moins sensibles à la lumière que les bâtonnets,
ils fonctionnent en vision photopique mais
peuvent sadapter très rapidement à des
changements dintensité.
Les bâtonnets sont très nombreux et plus
sensibles à la lumière que les cônes. Ils sont
responsables de la vision scotopique, leur temps
dadaptation aux changements de conditions est
par contre beaucoup plus long. Avec un seul type
de pigment, ils ne peuvent distinguer les
couleurs. De par leur répartition hors de la
fovéa, ils sont responsables de notre vision
périphérique.
20Représentation des Images
- Cônes et bâtonnets sont pourvus au niveau
supérieur dun segment externe qui absorbe la
lumière et produit le signal électrique, et au
niveau inférieur, dune terminaison synaptique,
qui transmet linformation aux autres couches de
la rétine. - Les segments externes contiennent une membrane
photosensible garnie de pigments, qui sont des
molécules capables dabsorber la lumière. - Les bâtonnets contiennent un pigment rouge (la
rhodopsine) mais qui blanchit à la lumière du
jour. - Les cônes contiennent un pigment parmi 3 types
possibles (cyanolabe, chlorolabe et erythrolabe
), dont le maximum dabsorption se situe dans des
valeurs différentes du spectre visible.
21Représentation des Images
- On distingue ainsi 3 types de cônes les cônes S
sensibles à des longueurs donde courtes (short),
les cônes M sensibles à des longueurs donde
moyennes (medium) et les cônes L sensibles à des
longueurs donde longues (long). Cest là
lorigine de laspect trichromatique de la vision
des couleurs. - Les cônes L sont sensibles au jaune-vert à rouge,
les cônes M au vert et les cônes S au bleu. - Les cônes S sont les moins nombreux 64 L, 32
M et seulement 2 S, bleus. - Les pigments (des protéines) des cônes sont
appelés cyanolabe, chlorolabe et erythrolabe dans
les cônes S, M et L respectivement. - Les cônes pigmentés bleus sont particuliers. Ils
sont plus sensibles à la lumière, peu nombreux à
la fovea ils sont responsables de certains
phénomènes daberration chromatique.
22Représentation des Images
- Il est possible de mesurer le signal électrique
produit par un bâtonnet lorsquil absorbe 1
photon ! Toutefois, même en pleine obscurité, on
observe un signal électrique comparable à un
bruit thermique. La sensibilité du bâtonnet est
limitée par ce phénomène. - A linverse, en vision diurne, les bâtonnets sont
saturés. - Les mouvements ou les variations rapides de
luminance sont détectés par les cônes la
réponse dun cône est 4 fois plus rapide que
celle dun bâtonnet. Mais le signal produit par
labsorption des photons par un cône est environ
100 fois plus faible que par un bâtonnet. - Notre système visuel fait ainsi un compromis
entre sensibilité et résolution temporelle.
(penser au passage du jour lété à une pièce
sombre)
23Représentation des Images
- Toutes les cellules réceptrices contiennent donc
des pigments qui sont des protéines rhodopsine
dans les bâtonnets, cyanolabe, chlorolabe et
erythrolabe dans les cônes S, M et L
respectivement. - Quand un photon de longueur donde correcte est
capté, il se produit une série de transformations
qui font passer la protéine dans un état actif
qui va augmenter le potentiel électrique de la
cellule. Ce signal se propage jusquaux synapses
de type électrique, donc très rapides. - Si un photon est absorbé, la réponse électrique
ne dépend pas de sa longueur donde. Cest le
nombre moyen de photons absorbés qui varie avec
la longueur donde selon des courbes de
sensibilité propres à chaque type de cône.
24Représentation des Images
- Les chemins du système visuel
25Représentation des Images
- Cellules de la rétine Les cellules
photoréceptrices sont connectées aux cellules
bipolaires, qui à leur tour, sont connectées aux
cellules ganglionnaires dont les axones se
prolongent dans le nerf optique. Dans des
liaisons parallèles, les cellules horizontales
établissent des connections synaptiques avec les
cellules photoréceptrices et bipolaires. Des
cellules amacrines reçoivent des synapses des
cellules bipolaires et agissent sur les cellules
bipolaires et ganglionnaires. Il existe donc des
boucles de contre-réaction.
LIGHT
26Représentation des Images
27Représentation des Images
- Propagation du signal optique
- cellules bipolaires assurent des liaisons
série - cellules horizontales et cellules amacrines
liaisons série et parallèle permettant
des boucles de contre-réaction. - On observe une diminution du nombre de cellules
vers lintérieur il y a compression de
linformation et prétraitement tenant compte de
la proximité (notion de champ réceptif). - Il ny a que quelques cônes reliés à une même
fibre nerveuse, doù la bonne résolution spatiale
des cônes. - Les cellules ganglionnaires assurent une
conversion tension-fréquence le nerf optique
transmet des informations sous forme de trains
dimpulsions modulés en fréquence. - Ce sont essentiellement des différences qui sont
prises en compte, et non leur valeur absolue.
Ceci explique les phénomènes dinhibition
latérale et en partie (car intervient aussi le
cortex), ladaptation chromatique ou aux
luminances.
28Représentation des Images
- Une cellule qui reçoit des signaux de plusieurs
cellules les combine en un nouveau message qui
tient compte de chaque signal dentrée. - Il faut ainsi introduire la notion de champ
réceptif il sagit de la région de la rétine à
partir de laquelle on peut influencer un neurone.
- Grâce aux boucles de contre-réaction et les
connections parallèles, un champ réceptif est
divisé en régions. Un champ peut être excitant
au centre et inhibant au bord, ou linverse. Au
niveau des cellules ganglionnaires, le traitement
est indépendant de lorientation. Un petit spot
lumineux (dizièmes de mm) peut couvrir plusieurs
champs réceptifs avec des actions opposées au
niveau de la fovea, les champs réceptifs sont les
plus petits (haute acuité visuelle).
29Représentation des Images
- Les liaisons latérales sont à lorigine du
phénomène étudié par le physicien allemand E .
Mach.
30Représentation des Images
- Illusions doptique liées à
- linhibition latérale
31Représentation des Images
- Toutes ces illusions doptique sont liées à
linhibition latérale lillusion de la grille
dHermann sexplique par le fait que les
intersections étant moins entourées de noir que
le reste des bandes, elles paraissent plus
sombres. - Les mêmes phénomènes rendent plus sombre un carré
gris entouré dune zone claire que linverse.
32Représentation des Images
- Corps Genouillé latéral
- Il effectue des traitements intermédiaires
invariants par rotation selon des champs
réceptifs semblables à ceux des cellules
ganglionnaires. Cest à ce niveau que se précise
en particulier les combinaisons entre les signaux
des trois types de cônes, combinaisons déjà
amorcées aux niveaux des cellules de la rétine. - Cortex Visuel
- Lanalyse du cortex visuel montre que les quelque
1010 neurones qui le constituent possèdent un
arrangement hiérarchique bien défini avec
quelques types de neurones. - Ces neurones sont répertoriés comme simples,
complexes, hypercomplexes et hypercomplexes
dordre élevé, avec des propriétés définies selon
leur champ réceptif.
33Représentation des Images
- Cellule simple le champ réceptif est de forme
allongée, avec un centre entouré de 2 régions
antagonistes. Le stimulus le plus efficace est
alors une barrette orientée dans le même sens que
le champ réceptif. - Elles sont donc sensibles à lorientation mais
comme la réponse nest pas invariante par
translation, elles sont aussi sensibles à la
position. - Les cellules complexes sont sensibles à
lorientation mais pas à la position de
lexcitation dans le champ visuel elles
signalent lorientation indépendamment de la
position. (le nombre approximatif de directions
quantifiées doit être de 30).
34Représentation des Images
- Les cellules hypercomplexes répondent à des
discontinuités comme la fin dune ligne, un coin,
un angle droit éclairé dun coté et sombre de
lautre Il ny a réponse que pour une
orientation et une discontinuité (fin de ligne,
angle) spécifiques elles permettent la
perception des formes. - Donc
- 3 types de cellules S (simple), C (complexe) et
H (hypercomplexe) - Sensibles à lorientation (toutes)
- Sensibles à la position (S, H)
- Sensibles à des caractéristiques particulières
(H) - représentation mentale dune image ?
35Représentation des Images
- 1.3. Modèles de la perception humaine de la
couleur -
- Nos connaissances dans la physiologie de notre
système visuel va permettre de proposer
différents modèles (modèle du tri-stimulus,
modèle des couleurs antagonistes). Les
résultats objectifs se trouvent dans les
représentations de la couleur au moyen despaces
tridimensionnels il suffit de 3 variables
indépendantes pour décrire raisonnablement bien
lespace des couleurs. - Les recherches concernant linterprétation
humaine du stimulus couleur est en évolution.
Néanmoins, différents modèles peuvent être
présentés - ü modèle du tri-stimulus (comportement au niveau
de la rétine) jusquau - ü modèle des couleurs antagonistes (corroboré
par résultats plus récents sur le corps
genouillé).
36Représentation des Images
- Modèle du tri-stimulus
- Qui sexplique par les 3 types de pigments des
cônes érythroblades, chloroblades et
cyanoblades, respectivement responsables des 3
canaux (L), (M) et (S). - Laction de ces 3 filtres sur un stimulus
dentrée décrit par son spectre E(l) se modélise
selon les relations suivantes
où S(l), M(l) et L(l) représentent les
sensibilités spectrales des cônes S, M, L. Ces
équations décrivent le phénomène dabsorption des
photons par les cônes, qui sera soumis à une
relation non linéaire (loi de Weber) Ci a
Log Ai b avec iL, M ou S
37Représentation des Images
Parmi les modèles proposés, le modèle de Von
Kries permet de tenir compte du mécanisme de
ladaptation chromatique (les feuillages restent
verts même au soleil couchant) lil effectue
une balance des couleurs en fonction dun blanc
de référence. Par exemple
38Représentation des Images
- Combinaisons
- On sait que des combinaisons de cellules se
produisent au niveau de la rétine et du corps
genouillé. - Par exemple, il a été proposé
- DL CL -gt luminance
- DM CM CL a Log(AM/AL) -gt chrominance
- DS CS CL a Log(AS/AL) -gt chrominance
- Les 2 derniers signaux sont des signaux de
chrominance qui sont à la base des sensations
de teinte et de saturation, attributs
perceptuels, indépendants de la luminance.
39Représentation des Images
- Modèle des couleurs antagonistes
- Des expérimentations ont montré que les cellules
du corps genouillé latéral répondent plutôt aux
compositions suivantes - C1 /-(L-M)
- C2 /- (LM-S)
- A /- (LMS)
-
- La composante chromatique C1 décrit la réponse de
cellules spectralement opposées rouge-vert,
(jaune-bleu pour C2). - La composante A est achromatique et est
représentative des variations de lintensité
lumineuse. - Ce modèle correspond au modèle des couleurs
opposées proposé par Hering en 1875. Ce modèle
explique quil nous est impossible de décrire une
couleur par des termes comme rouge-vert ou
bleu-jaune.
40Représentation des Images
- Ce modèle ne soppose pas au modèle du
tri-stimulus mais le complète pour décrire des
phénomènes ayant lieu successivement dans la
rétine puis dans le corps genouillé latéral. Il
est illustré par ce type de schéma
41Représentation des Images
- Illusions classiques (rémanence des couleurs)
42Représentation des Images
- Illusions classiques (rémanence des couleurs)
43Représentation des Images
Une fois admise lhypothèse des couleurs
antagonistes proposée par le psychologue allemand
du 19ème siècle Ewald Hering, l'explication des
rémanences colorées devient relativement simple.
Comme dans d'autres types de rémanences
négatives, quand un stimulus rouge est regardé
fixement, les cellules signalant la présence dun
stimulus rouge finissent par réduire leur
activité. Ainsi, quand on regarde ensuite l'écran
gris, ces cellules restent quelques temps peu
actives. Cependant, parce qu'ils codent
normalement par leur activité la présence de
stimuli rouges ou l'absence de verts, la
réduction de leur activité est interprétée par le
cerveau comme la présence de vert. Les illusions
précédentes reposent sur les phénomènes de
contraste successif (un gris perçu après un
vert, se teinte du rouge complémentaire, ou en
fermant les yeux) ou de contraste simultané (le
gris apparaît rougeâtre sur un fond vert)
44Représentation des Images
Un autre modèle possible reposant sur des
couleurs antagonistes
45Représentation des Images
- Attributs perceptuels
- La perception humaine de la couleur est donc une
réaction subjective qui peut être caractérisée en
termes de luminosité, de teinte et de saturation.
- üLa luminosité correspond à une sensation
traduite par des vocables comme clair, foncé,
lumineux, sombre et caractérise le niveau
lumineux dun stimulus de couleur. Le concept de
luminosité a un sens ici large et beaucoup de
grandeurs physiques qui y sont rattachées
permettent de la quantifier (intensité,
éclairement, luminance, ... ) - üLa teinte ou tonalité chromatique correspond aux
dénominations telles que rouge, vert, bleu, ...
Elle correspond à la longueur donde dominante
dune couleur, cest-à-dire pour laquelle
lénergie correspondante est la plus élevée. Le
blanc, le noir ou les gris sont dites neutres ou
achromatiques. - üLa saturation est une grandeur estimant le
niveau de coloration dune teinte indépendamment
de la luminosité. Elle représente la pureté de la
couleur perçue comme vive, pâle, terne, ...
46Représentation des Images
- Attributs perceptuels
- Le vocabulaire dépend surtout ici de la
discipline dans lequel il est employé. - La colorimétrie repose sur des grandeurs
objectives et utilise les notions - de longueur donde (de la couleur pure se
rapprochant le plus). Elle correspond aux termes
de teinte (langage courant) ou tonalité
(psychométrie), - de pureté dexcitation, exprimant de combien se
rapproche la couleur de la couleur pure
correspondante, correspondant aux termes pureté
(langage courant) et saturation (psychométrie), - Le facteur de luminance, énergie globale
réfléchie par une surface, correspondant aux
termes du langage courant luminosité et clarté ou
leucie en psychométrie. - On définit dans les différents espaces
colorimétriques, des notions différentes
utilisant également ces termes.
47Représentation des Images
- Attributs perceptuels
- Dune manière générale, laspect coloré dune
surface ou dune lumière est le résultat de sa
teinte et de sa saturation. Ces deux
caractéristiques sont regroupées sous le terme
de chromaticité. - En psychométrie (qui étend la mesure
colorimétrique au domaine du sensible ) ou
pour lartiste ou le coloriste, on exprime
également des ordres de grandeur de la clarté et
de la saturation à laide dun seul terme - Claire saturée vive
- Claire lavée pâle
- Foncée saturée profonde
- Foncée lavée rabattue
48Représentation des Images
Détente illusion échiquier illusion
ambulance