Title: LES PRSSUPOSS DE LA NOTION DE SENS MORAL Cours n' 2
1LES PRÉSSUPOSÉS DE LA NOTION DE SENS
MORAL(Cours n. 2)
Théories Éthiques Modernes PHI 2405
Marconi Pequeno
2-
- Sens moral Il sagit dune question de
psychologie moral et non déthique normative
3Cette notion soppose à celle de conscience
morale.
- Conscience morale (1e. formulation)
- La perception que nous avons des actions
mauvaises que nous avons commises - Démocrite (460 - 370 avant JC).
-
4Plus tard cette conception va sélargir si la
conscience perçoit le mal et le juge elle saisit
aussi le bien..
- Aristote utilisait le terme phronesis pour la
designer, ce qui peut être traduit de manière
plus large par intelligence pratique ou
sagesse pratique - Il a donc une conscience antécédente et une
conscience conséquente (discerner le bien et
le mal permet en effet de juger les actions
passées et de conduire les futures.) - Conscience antécédente jugement
- Conscience conséquente réflexion
5La pensée médiévale a introduit une nouvelle
notion à titre de clarification la syndérèse
- La syndérèse nous permet de discerner si nous
pêchons ou non, cest-à-dire si nous laissons ou
non guider notre conduite par les puissances
inférieures de lâme (concupiscible et irascible
Platon) - syndérèse remords de conscience
- Bonaventure et Thomas dAquin deux
conceptions - Conception intellectualiste la conscience
sinscrit dans le domaine de la connaissance - Conception volontariste elle appartient à la
volonté
6Articulation des aspects cognitifs et conatifs
conscience en tant que moteur de la vie morale
(association entre savoir et action)
- Question
- syndérèse et conscience sont-elles des
potentialités ou des dispositions (habitus)?
Autrement dit, sont-elles des capacités innées
émanant de la substance de lâme, ou des
capacités acquises, portant en elles une tendance
à laction?
7Thomas dAquin répondre que la syndérèse est une
disposition appartenant à une potentialité, la
raison, dont lactualisation nest rien dautre
que la conscience elle-même.
- La conscience morale est donc une disposition de
la raison. - La tradition scolastique est cognitiviste et
rationaliste il sagit de connaître le bien et
le mal tantôt dans le domaine de la spéculation
tantôt dans le domaine de la pratique. - En effet, pour les Scolastiques, ce qui
caractérise le caractère rationnel ou sensible
dune faculté ou dune opération de lâme, cest
la nature de son objet. La conscience est donc
une faculté intellectuelle, puisque le bien et le
mal ne sont pas des objets sensibles. Avec les
Modernes cette question sera amplifiée et
enrichie.
8Ici commence la controverse entre les
rationalistes et les empiristes
- Locke parler de sens implique une référence à
des idées simples de sensation perçues
passivement - Hume la raison est inerte la morale ne peut
donc en dériver il faut à cet effet un sens
moral (sens interne), caractérisé par
lapprobation et par la désapprobation qui sont
un plaisir et une douleur particulières - Shaftesbury est linventeur de la formule moral
sense. Elle est utilisée plusieurs fois dans son
ouvrage Inquiry Concerning Virtue (elle désigne
ce quil appelle plus constamment comme sense of
right and wrong)
9Selon Shaftesbury
- La thèse implicite dans lidée de sens moral
est quil existe des qualités dans les objets
telles quil est impossible de les sentir sans
les apprécier dune manière ou dune autre, à un
degré ou un autre - Mais lattitude du sens devant les
représentations qui laffectent, nest pas
passive. Le sens moral est sentiment, mais aussi
jugement, connaissance, volonté et résolution, ou
encore une forme de science.
10- Alors, les objets rationnels quapprouve le
sens moral sont de images ou représentations
des bonnes affections. Mais lattitude du sens
moral devant les représentations qui laffectent
nest pas passive, elle ne se réduit pas a la
sensation. - Les conceptions classiques du sens moral
constituent un topos ou un exemple qui permet
dillustrer ce que sont des théories morales
intuitionnistes, réalistes, cognitivismes ou
émotivistes.
11La notion de sens moral naisse au XVIIIe siècle
- . Il nexiste pas une unité et une univocité
dans cette notion -
- . La notion de sens moral corresponde a un style
dargumentation et enveloppe un certain nombre de
thèses - les distinctions morales sont naturelles et non
conventionnements, parce quelles renvoient a des
propriétés des actions (réalisme) - ces distinctions sont appréhendées sans la
médiation du raisonnement (intuitionnisme) - 3) le bien et le mal dans les actions sont
discernées sans être appris, sans dressage
(subjectivisme) - 4) les jugements moraux expriment avant tout des
attitudes dapprobation ou de réprobation
(émotivisme)
12DÉFINTION
- SENS MORAL Capacité grâce à laquelle les
êtres humains perçoivent ou connaissent le bien
et le mal, ce qui leur permet tant dévaluer et
de diriger les conduites que de se juger
eux-mêmes
13Le sens moral désigne un ensemble de dispositions
innées à la moralité.
- La notion de sens moral à un caractère
essentiellement réactif. Il sagit dune réponse
de ces auteurs (Shaftesbury, Hutcheson, Hume,
Smith) à une certaine conception de morale - la notion de sens moral chez ces auteurs est
conçue comme un instrument contre une position
philosophique qui constitue plusieurs thèses,
comme par exemple, celle qui nie la naturalité de
la vertu parce quelle ne peut venir que de
lobéissance de la loi divine ou de lobligation
qui accompagne la loi humaine.
14Caractéristiques do sens moral
- Le sens moral est simplement une faculté qui
nous permet dêtre sensibles à la qualité morale
dune action. Il est une détermination à recevoir
les idées simples dapprobation et de
condamnation - Alors, lapprobation des actions bonnes est
effectuée grâce à ce sens moral - Le sens moral est une perception du plaisir ou
de la peine, dont lapprobation et la
condamnation accompagnent la perception
15Selon Hutcheson
- Le sens morale est une faculté qui, à la suite
de la perception de la qualité morale de nos
actions, nous fait éprouver un sentiment
dapprobation ou de condamnation. Cette qualité
morale est plus précisément et dans son aspect
positif, la bienveillance, cest-à-dire, la
propriété quon nos actions de contribuer ou non
au bien do genre humain.
16Définition de Hutcheson
- SENS MORAL est une détermination de nos esprits
à recevoir des actions observées les idées
simples dapprobation ou de condamnation,
détermination qui est antérieur à toute opinion
quant à lavantage ou au dommage que nous
pourrions en ressentir (Recherche, 2º, I, 8).
17- Daprès Hutcheson, sens moral désigne la faculté
dapprécier immédiatement la valeur dune
conduite, par une sorte de sensibilité immédiate
à son contenu moral, sans avoir à faire
intervenir le souci dune utilité dérivée et
ceci exactement de la même manière que le
sens esthétique fait aussi éprouver
directement les qualités propres dun paysage ou
dun visage, sans réflexion, par une sorte
dintuition directe on sent, ou lon ressent,
que cest beau, ou bien, et ceci de manière
complètement spontanée.
18Selon Hutcheson
- le sens moral est cette faculté qui, à la suite
de la perception de la qualité morale de nos
actions, nous fait éprouver un sentiment
dapprobation ou de condamnation. Cette qualité
morale est plus précisément et dans son aspect
positif, la bienveillance, cest-à-dire, la
propriété quon nos actions de contribuer ou non
au bien do genre humain.
19SENS MORAL BIENVAILLANCE
- Selon Hutcheson quand japprouve une action, une
conduite, je ne fais aucun détour explicite sur
moi-même, car le jugement que jen porte dépend
uniquement de la bienveillance que jy perçois - La qualité de bienveillance dune action lui
appartient intrinsèquement elle existe
réellement dans la chose indépendamment de
lobservateur, quil la perçoive ou non
20Le sens moral et la fonction de la raison
- Le rôle de la raison en matière de
morale consiste à rectifier les croyances
erronées, lutter contre les préjugés et
lignorance lapprobation nest décidément de
son ressort - Il nest pas question de juger le sens moral par
la raison, et si, effectivement nos désirs et
affections doivent être évalués, le sens moral
est tout à fait adapté à cet effet
21Le sens moral et la sympathie
- Hume, Smith les hommes développent le sens
moral sympathiquement (sympathie en tant que
sentiment intersubjectif par excellence) - Laffect sympathique est constitutif du lien
social - La sympathie sens social
22Lactualité de la notion de sens moral
- Aujourdhui lexpression sens moral est au centre
du débat qui oppose les naturalistes aux
partisans du culturalisme - Cette notion est assez utilisée par les
darwinistes - Ils considèrent que notre sociabilité est
inscrite dans notre patrimoine génétique - Elle est aussi au centre des discussions
meta-éthiques (intuitionnisme, réalisme,
émotivisme)