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Des mots la mtaphore : perspective en acquisition du langage

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tat de l'art sur l'acquisition des unit s linguistiques. Acquisition ... La langue : le ' v lo ' pour penser. 6000 langues (Comrie 2004); sp cificit humaine ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Des mots la mtaphore : perspective en acquisition du langage


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Des mots à la métaphore perspective en
acquisition du langage
  • REY Veronique
  • Equipe ALDL, UMR 6059 Université de Provence

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Introduction
  • De la langue-outil à la construction de la
    sémantique
  • Les enjeux de la métaphore
  • État de lart sur lacquisition des unités
    linguistiques
  • Acquisition du lexique, de la syntaxe et de la
    métaphore
  • Perspective en pathologie

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La langue le  vélo  pour penser
  • 6000 langues (Comrie 2004) spécificité humaine
  • Un outil avec des engrenages les phonèmes, les
    mots, les phrases et les  textes  oraux et
    écrits les unités des langues.
  • Pourquoi parler des phonèmes et non des sons? Car
    les phonèmes permettent daccéder au sens malgré
    la diversité phonétique des productions des
    locuteurs
  • Les mots relèvent de deux domaines le lexique
    et la sémantique
  • Lexique désignation (lien arbitraire)
  • Sémantique référent (expérience du locuteur et
    de lauditeur)
  • Les phrases la syntaxe

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La syntaxe accès au sens grâce à la hiérarchie
des composants
  • Pierre mange des fruits que fait Pierre? Il
    mange Pierre est lagent
  • Pierre blanchit le mur que fait Pierre ? Il
    blanchit? Non, cest le mur qui blanchitPierre
    est simplement le causateur
  • De même dans la phrase Pierre fait venir
    Jeanqui est le causateur ? Pierre Mais qui
    vient ? Jean!
  • ? La phonologie, la morphologie et la syntaxe ont
    permis une description scientifique de plus en
    plus fine des propriétés fonctionnelles des
    unités linguistiques

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La sémantique
  • Science des significations linguistiques
  • La signification dune forme linguistique
    (Peirce)
  • Rapport entre signes linguistiques et choses
    (désignation)
  • Rapport des signes entre eux (syntaxe)
  • Rapport entre les signes et leurs utilisateurs
    partage dun référent commun (pragmatique)
  • Mais  un champ lexicologique ne constitue pas
    un organisme au même titre quun système
    phonologique où chaque terme assume une fonction
    commune nécessaire à lensemble.  (Guiraud 1956)

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Sémantique (2)
  • Lexique / tas de mots
  • Meillet Les mots ne constituent pas un système,
    tout au plus forment-ils des petits groupes
    (termes des couleurs, de parenté)
  • Un éléphant est un animal
  • Un éléphant gris est un animal gris
  • Mais un petit éléphant nest pas un petit animal
  • Donc  gris  et  petit  nappartiennent pas
    aux mêmes systèmes sémantiques
  • Classement dans le dictionnaire par liste de
    motsdepuis Sumer (-4000)

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Sémantique (3)
  • Bréal les faits de vocabulaire sont pour une
    large part indépendants de la structure de la
    langue mais dépendent de lexpérience (ex
    brebis, chèvre et mouton)
  • Un mot na pas véritablement de sens tant quil
    na pas de contexte le sens des mots sacquiert
    par les emplois quon en fait (manipulation
    phrastique)
  • Penser que le lexique est structuré revient à
    faire lhypothèse que lemploi de chaque mot
    résulte dun choix du locuteur les mots sont
    classés et les règles de ce classement constitue
    la structure du lexique. Cette structure est
    inconnue à ce jour. Exemple le nom des langues et
    le genre.

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Sémantique (4)
  • Mots fréquence, répartition, disponibilité
    (active et/ou passive), son champ sémantique
  • Granger (1968) il faut explorer la pluralité
    ouverte des organisations simultanées du sens
    (p.186).

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La métaphore
  • Ricoeur le produit dune libre invention du
    langage
  • Quelle différence entre polysémie et métaphore?
    Sens propre, sens figuré ?
  • La métaphore produit des effets affectifs qui
    apparaissent dans la poésie, les jeux du langage,
    la puissance de la rhétorique
  • La métaphore met en uvre une activité qui
    saffirme dune façon symbolique
  • la métaphore contribue à faire voir quelque chose
    qui ne se donne pas entièrement par des signes
    linguistiques
  • ? la métaphore nous aide à conceptualiser ce qui
    ne peut pas être compris par la désignation (les
    sentiments, la conscience) Lakoff Johnson 1999.

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La métaphore (2)
  • Trois types de métaphore
  • I) Métaphores images
  • Représentations mentales que lon se
    fait dun concept  une taille de guêpe .
  • Emploi des termes dun domaine lexical pour
    conceptualiser un autre domaine lexical
  • ? ce type de métaphore est très employé dans
    les proverbes et les fables
  • jouer avec le feu peut sinterpréter dune
    façon plus générique comme une prise de risque.

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La métaphore (3)
  • II) Métaphore conventionnelle organisation des
    concepts les uns par rapport aux autres
  • Sur un principe spatial expériences
    sensorimotrices telles que la distance, la
    taille, lorientation, le mouvement, la
    force(les prix montent )
  • Sur un principe de  corporification  de nos
    concepts Nos expériences deviennent des objets,
    elles prennent corps (avoir les idées rouillées,
    défendre un argument et non une ville)
  • Sur le principe de personnification un concept
    devient une personne (sa religion le lui
    interdit le chômage est notre ennemi)
  • Ces métaphores semblent  naturelles 

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Les métaphores (4)
  • III) Métaphore culturelle il sagit
    dexpression figée comme  il pleut des cordes ,
     ma mémoire est comme une passoire .
  • Ce sont des métaphores  usées  que les enfants
    doivent apprendre comme les étrangers.
  • Des enfants de CM2 ont, pour la moitié,
    interprété la passoire comme un élément qui
    conservait les éléments importants et une autre
    moitié de la classe, comme lattestation du bon
    fonctionnement de la mémoire.
  • Ces métaphores supposent un apprentissage
    culturel et par cur, car le contexte est moins
    prégnant.

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Fonctionnement des métaphores
  • Principe de catégorisation
  • Cela dépend de notre expérience active. Grâce à
    cette expérience, nous construisons des
    prototypes (Dubois 1991). Par la métaphore avec
    le bâtiment, nous parlons des fondations dune
    théorie, mais jamais des chambres dune théorie,
    mais nous pouvons parler de la chambre des
    députés sans ambiguïté.
  • Principe de généralité
  • ? Relation entre une structure spécifique et une
    structure générique
  • la métaphore fait appel à notre capacité à
    extraire le générique à partir du spécifique
    (manger des clous)
  • Construction linguistique domaine de la phrase
  • Des idées larges les fondations dune théorie
    les travaux avancent il est dans linformatique
    dans les jours qui suivent

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Approches syntaxiques des métaphores maintien
de la structure agent/patient
  • Sans métaphore
  • Paul monte les escaliers
  • Le rideau monte
  • Julie monte à larbre
  • Pierre pousse la voiture
  • Lavion décolle
  • Les skis glissent dans la neige
  • Avec métaphore
  • Paul monte en grade
  • Le ton monte
  • Julie monte dans les sondages
  • Pierre pousse à la consommation
  • Le projet décolle
  • Les observations glissent mais ne laffectent pas

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Acquisition des unités linguistiques
  • Il y a deux types dacquisition
  • Les acquisitions linguistiques état du vélo
    les tests visent essentiellement à évaluer les
    performances phonologiques, lexicales,
    morphologiques et syntaxiques de lenfant
  • Les acquisitions langagières maîtrise du vélo
    pour aller plus loin dans la communication
  • Produire des discours dialogués et/ou monologués
  • Adapter ses conduites langagières au contexte
    (pragmatique)

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Les acquisitions linguistiques la phonologie
  • Principe de base la perception est avant la
    production tous les enfants sont uniques.
  • Phonologie
  • Le nourrisson de quelques jours reconnaît la voix
    maternelle à 5 mois réduction des variations
    vocaliques à 6 mois, spécialisation en langue
    maternelle à 2 ans,le système phonologique est
    intégré en langue maternelle en perception.
  • En production, incapable de produire les sons de
    parole à la naissance respiration vers 3 mois
    phonation vers 5 mois (voyelle) début des
    consonnes vers 7 mois 11 mois, variation
    volontaire des contenus consonantiques et
    vocaliques des syllabes.

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Acquisition ling. (2) le lexique
  • En perception
  • Premiers mots à 7 mois vers 9 mois, le
    nourrisson est sensible aux mots nouveaux.
  • 11-13 mois compréhension du lien objet/mot
  • 13-14 mois le mot suffit pour la compréhension
  • Pendant la deuxième année compréhension des
    verbes
  • En production
  • 9-13 mois production de mots
  • 19 mois une cinquantaine de mots dont ceux
    relevant des rituels sociaux,des noms familiers
    de personnes et dobjets
  • 20 mois explosion lexicale 300 mots à 24 mois
    (60 de substantifs), 500 à 30 mois dont une
    grande diversité catégorielle (substantifs,
    adjectifs, verbes, et affixes)
  • 6 ans 3000 mots entre le CE1 et le CM2,
    acquisition de 1300 mots Lieury (1996) indique
    une progression annuelle de 2500 mots au cours
    des 4 ans du collège

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Acquisition ling. morphologie et syntaxe
  • Aujourdhui, il est admis que lexplosion du
    lexique est intrinsèquement liée à lexplosion
    grammaticale (au début,phrase de 2 mots).
  • À trois ans, la complexification syntaxiques des
    énoncés sobserve en même temps que le maniement
    des affixes.
  • Perception
  • 14 mois discrimination des composants dune
    phrase simple
  • 17 mois prise en compte de lordre des mots
  • 24 mois il oppose verbe transitif et intransitif

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Acquisition ling. morphologie et syntaxe (2)
  • En production
  • Les énoncés sont très brefs
  • Maniement des pronoms personnels vers 4 ans
  • Entre 2 et 5 ans, modalités phrastiques
    (négation, temps, interrogations)
  • Pronoms possessifs et déterminants vers 5 ans
  • Prépositions et adverbes despace avt ceux de
    temps
  • Les structures de la langue maternelle sont
    globalement acquises vers 5 ans.

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Les acquisitions langagières
  • Les traitements intermodaux sont sans doute un
    pré-requis majeur pour les acquisitions
    linguistiques.
  • La correspondance toucher-vision à 2 mois
  • La correspondance parole-mouvement phonatoire 5
    mois (Kuhl 1982)
  • Introduction du référent attention conjointe
    on regarde ensemble dans une direction
    acquisition de rituels comme les règles de vie
    mises en place de relations de causalité encodées
    par la syntaxe.

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Les acquisitions langagières (2)
  • En production
  • À 3 ans acquisition du système référentiel
    (adverbes, prépositions, déterminants et
    pronoms)mais les usages sémantiques de ces
    unités linguistiques vers 10 ans
  • Les références spatiales à 3 ans mais les
    indications sur le déplacement de lobjet vers 7
    ans (courir, flâner, galoper)
  • Les références temporelles dont les formes
    conjuguées vers 4 ans (avant, lenfant est dans
    laspect). Les marques du type  à ce moment-là,
    un an plus tard, la veille) sont maniées vers 7
    ans.

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Lacquisition de la métaphore (1)
  • Elle implique un nouveau rapport à un univers
    construit une recatégorisation
  • Passage du pôle du codage au pôle de linvention
  • Chez lenfant, elle suppose
  • Une capacité de catégorisation
  • Une capacité de généralisation
  • Sur le plan linguistique, lenfant doit être
    capable de renvoi syntaxique
  • Rappel métaphore-image métaphore
    conventionnelle

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Lacquisition de la métaphore (2)
  • Jusquà 2 ans absence de compréhension et de
    production de métaphore
  • A partir de 4 ans les métaphores sont
    enracinées dans le vécu immédiat, mais souvent
    les interprétations sont au pied de la lettre
    (une maman dit à son enfant tu mas laissé
    tomber, lenfant répond où?) un enfant prend un
    soutien-gorge et dit, oh des lunettes

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Lacquisition de la métaphore (3)
  • Après 6 ans Le développement de lactivité
    métaphorique est lié à lémergence de lactivité
    métalinguistique la maison, moi, je lappelle
    fromage dormir ça veut dire dodo
  • les composantes sémantiques sont différenciées,
    la différenciation des relations didentité (ça
    ressemble, ça ne ressemble pas) permettent la
    compréhension et la production de métaphores
    images.
  • 11-12 ans manipulation des métaphores
    conventionnelles.

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Perspectives en pathologie
  • De la langue-outil à loutil conceptuel

Avant 4 ans
4-6 ans
10 ans
11-15 ans
Élaboration des phrases organisées en textes
oraux ou écrits
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Métaphore et pathologie
  • Le cas des enfants autistes le cas des enfants
    sourds le cas des enfants dyslexiques
  • Les patients aphasiques
  • Nespoulous (Hors-série de Science et Vie, N227,
    Juin 2004 p.60 Du langage aux langues) les
    aphasiques de lhémisphère droit les patients
    réagissent comme des étrangers la grammaire et
    la phonologie sont correctes mais ils ne
    comprennent pas les métaphoresSelon Nespoulous,
    ces patients devraient être considérés comme des
    aphasiques.
  • De lintérêt de manier les structures syntaxiques
  • Lenfant voit le cheval lenfant voit la vie
  • Le jardinier cultive les roses
  • Le vrai jardinier se découvre devant la pensée
    sauvage
  • J.Prévert, Fatras, 1966

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Conclusion
  • La métaphore est omniprésente dans les
    productions orales et écrites
  • Elle repose sur une re-catégorisation du lexique
    en conservant la structure syntaxique
  • Par ce jeu de langage, le vélo permet daccéder à
    la pensée abstraite puisque les concepts
    deviennent des objets
  • Elles rendent disponibles des réalités
    abstraites elles fournissent des schémas
    conceptuels pour structurer le monde mais elles
    ne se confondent ni avec une description ni avec
    une explication.
  • En pathologie, il y a une frontière qui pourrait
    être évaluée par des capacités en syntaxe

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Références
  • Boysson-Bardies (de) B., 1996, Comment la parole
    vient aux enfants, Paris Odile Jacob.
  • Colletta J-M., 2004, Le développement de la
    parole chez lenfant âgé de 6 à 11 ans, Hayen 
    Mardaga.
  • Fayol M., 1985, Le récit et sa construction, une
    approche de psychologie cognitive, Neuchâtel
    Delachaux et Niestlé.
  • Gardes-Tamime J., 1988, Conditions dacquisition
    de la métaphore chez lenfant, In Recherche sur
    la philosophie et le langage cahier du Groupe
    de recherche sur la philosophie et le langage,
    pp. 260-271, Grenoble Université des sciences
    sociales de Grenoble.
  • Kail M. Fayol M., 2000, Lacquisition du
    langage, T1 Le langage en émergence, De la
    naissance à 3 ans, T2 Le langage en
    développement. Au delà de 3 ans, Paris PUF.
  • Lakoff G. Johnson M., 1980, Metaphors We live
    by, Chicago The University Of Chicago Press
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