Bernard MADOFF - PowerPoint PPT Presentation

1 / 21
About This Presentation
Title:

Bernard MADOFF

Description:

Puis on s'interrogera sur quelques outils n cessaires la pratique sp culative ... En conclusion, nous analyserons la cr dibilit de l'hypoth se de l'escroquerie ... – PowerPoint PPT presentation

Number of Views:314
Avg rating:3.0/5.0
Slides: 22
Provided by: Cla5171
Category:

less

Transcript and Presenter's Notes

Title: Bernard MADOFF


1
Bernard MADOFF
  • Escroc ou maître spéculateur ?

2
  • SOMMAIRE
  • A chacun sa vérité et il est douteux que les
    informations en
  • notre possession permette détablir des
    certitudes, mais la modeste plongée présentée
    dans le monde obscur de Madoff permet au moins de
    poser quelques hypothèses, quil appartiendra à
    chacun dadmettre ou de rejeter.
  • Dans une première partie, on survolera ce que
    lon sait de  laffaire Madoff ,
  • Puis on sinterrogera sur quelques outils
    nécessaires à la pratique spéculative et sur qui
    les fournit, sans prétendre épuiser le sujet,
  • En conclusion, nous analyserons la crédibilité
    de lhypothèse de lescroquerie pure et simple,
    et nous nous interrogerons sur qui en ont été
    réellement les victimes.

3
PYRAMIDE MADOFF (système dit Ponzi)
Clients
Opération sous contrôle de Frieshling Horowitz,
experts comptables
Apports
Retraits
Ponction sur capital
Capital
INVESTISSEMENT

Retour réel sur investissement
Retour apparent Sur investissement
Investissement
Commissions, frais de gestion et ...
Rémunération de  frais annexe 
4
Commentaire . Contrairement à une Pyramide
Ponzi et dautres arnaques de type pyramidal, il
y a effectivement dans la gestion des fonds de
Madoff Securities une activité assurant un retour
sur investissement réel, la ponction sur capital
nintervenant quen complément pour assurer au
client un RSI supérieur à celui assuré par les
concurrents. La société Madoff Securities a
toutes les apparences dune société de gestion de
fonds dinvestissement Classique animée par un
patron de haute réputation
5
Madoff Securities
  • Bernard L. Madoff Securities (alias Madoff
    Securities) a été fondée en 1960
  • Ses clients sont des banques, des
    intermédiaires,des institutions financières, des
    fonds de gestion à haut risque (hedge funds), des
     zinzin  (investisseurs institutionnels) et
    quelques individuels fortunés.
  • Elle gère entre autres pour le compte de ses
    clients des comptes dactions du Nasdaq et du New
    York Stock Exchange, particulièrement des
    SP500(1)
  • Madoff Sécurities aurait entre 11 et 25 clients
    directs.
  • Cette entreprise est contrôlée par Freshling
    Horowitz, un cabinet dexpert comptable inconnu
    employant 3 personnes, dont deux comptable et une
    secrétaire dans laquelle, (sous réserve de
    confirmation de lenquête) lopération de  vases
    communiquants  de lescroquerie se serait
    pratiquée depuis 1970.
  • (1) marché américain des actions des 500 sociétés
    les plus cotées en bourse.

6
LA STABILITE DU SYSTEME MADOFF
  • Retour éventuel au schéma pour commentaire
  • Le système Madoff aura duré entre 30 et 40 ans
    avec un RSI(1) de plusieurs points au dessus du
    marché
  • Sans la crise, sa stabilité était assurée pour
    plusieurs années encore dautant que la SEC(2),
    alertée par un concurrent il y a huit ans navait
    visiblement pas lintention dembêter M Madoff
    qui comptait parmi ses experts occasionnels.
  • Cest la crise, en incitant les investisseurs à
    récupérer massivement leurs capitaux qui a
    précipité la chute.
  • Quelle spéculation aura garanti aussi longtemps
    la même stabilité dans un RSI aussi élevé, quel
    que soit létat du marché ?
  • RSI Retour Sur Investissement
  • US Securities and Exchange Commission
    Equivalent US de lautorité des marchés
    financiers

7
Un système cannibale et pervers
  • Cannibale Le bénéfice réalisé en sortie (pour
    linvestisseur sorti à temps) se nourrit du
    capital des autres investisseurs
  • Et pervers A quelques exceptions près,les
     clients  directs de Madoff securities (entre
    11 et 25 selon les informations actuelles)
    étaient des banques et des institutions
    financières, plaçant chez Madoff (avec quelques
    fonds propres) les économies de leurs clients.
  • Elles ont donc engagé en majorité des fonds qui
    ne leur appartenaient pas.

8
Un exemple concrêt La banque espagnole du
groupe SANTANDER
  • De source espagnole (El Païs du 21 décembre), la
    banque Santander avait confié à Madoff Securities
  • 17 millions dEuros de ses fonds propres et
    engagé ses clients pour 2,2 milliards.

9
Une enquête improbable
  • Il est peu probable que les autorité américaines
    poursuivent pour complicité des institutions
    comme Santander Group, Société Générale, BNP
    Paribas,HSBC, Fortis ou encore Natixis, ou USB
    déjà pris dans la tourmente de la crise et objets
    de toutes les sollicitudes des finances
    publiques.
  • M Madoff a donc toutes les chances de goûter
    seul aux joies de la prison, si les possibilités
    toujours étonnantes du système judiciaire
    étasunien et la solidarité de ses pairs ne lui
    permettent pas de sen sortir par dautres
    moyens.

10
Une question irrésolue
  • Madoff Utilities dans les années 80 assurait la
    gestion de près de 5 de la bourse déchanges de
    New York.
  • Lescroquerie aurait commencé en 1970 pour
    compenser quelques placements désastreux. Ensuite
    et pendant près de 38 ans, ses clients sont
    restés fidèles, réinvestissant souvent capital et
    bénéfices dans de nouveaux placements chez
    Madoff, assurant un flux constant de nouveaux
    investisseurs parmi leurs propres clients.
  • Le système serait sans doute encore opérationnel
    si la crise des subprimes navait pas amené les
    investisseurs à récupérer leurs liquidités, pour
    sapercevoir quelles sétaient évaporées.
  • Une question est sans réponse et ne sera sans
    doute pas posée Avant de devenir les pauvres
    victimes du méchant Madoff, sur les spéculations
    en cours à sa liquidation, combien avaient gagné
    ses prestigieux clients dans les affaires
    antérieures à Décembre 2008 ?
  • En dautres termes , escroquerie pyramidale ou
    simple application des principes de léconomie
    casino  pas vu pas pris  ?
  • Question subsidiaire ? Combien de Bernard Madoff
    se cachent dans les coins sombres de léconomie
    néolibérale ?

11
Pour aider à répondre aux questions précédentes,
nous devons dabord nous demander de quels outils
financiers devait disposer une entreprise telle
que Madoff Utilities, mis à disposition par qui ?
  • Les exemples donnés ci-après sont loin dêtre
    exhaustifs Il y en a bien dautres mais
    ceux-là sont essentiels et sans eux pas de
    spéculation.Si léconomie libérale souterraine
    n est pas une science exacte comme nous le
    montre la crise, cest en tout cas un système
    organisé.

12
Loin dans la galaxie noire de la bulle
financièreLa vie souterraine des marchés Les
 Dark pools 
  • Logiquement,les actions séchangent sur les
    marchés dans une relative transparence Les
    échanges sont enregistrés et comptabilisés,
    léquilibre ou le sens des flux détermine la
    valeur de laction suivant la loi de loffre et
    de la demande.
  • Mais il y a des opérations qui demandent de la
    discrétion Stratégies dentreprises,
    préparations dOPA, délits dinitié à couvrir
  • Alors on a inventé les Dark pools, plateformes
    déchange alternatives aux bourses, ou on négocie
    de gré à gré à un prix convenu, sans influencer
    le coût de laction et dans une grande
    discrétion.
  • Les plate-formes alternatives? Des entités
    indépendantes, mais aussi des filiales de grandes
    banques BNP Paribas, Credit Suisse, Goldman
    Sachs, Merrill Lynch, Morgan Stanley, UBS), etc.
    .. et si la filiale se trouve par hasard dans un
    paradis fiscal, le  dark pool  devient
    carrément un trou noir, dont rien ne filtre à
    lextérieur.
  • Actuellement, 15 des échanges dactions aux USA
    se font sur ces marchés alternatifs, les
    transactions couvertes par les chambres de
    compensation, dont clearstream ou Euroclear, mais
    certains groupements bancaires ont leurs propres
    chambres de compensation.
  • En raison de la crise et de la nécessité
    redécouverte de mieux contrôler le fonctionnement
    de léconomie, les dark pools sont dans le
    collimateur de lAMF, la SEC et dautres agences
    de contrôle mais continuent à se développer de
    façon exponentielle.

13
Sur les traces dArchimèdeLeffet de levier
  • Pour augmenter son retour sur investissement, le
    spéculateur utilise leffet dit  de levier 
  • Sil doit investir 100, il en emprunte 90 et ne
    finance que les 10 restant sur fonds propres.
  • Si linvestissement rapporte 10, il récupèrera
    110 , remboursera 90 et aura en poche 20 (1)
    Il naura pas gagné 10 mais 100 sur les fonds
    personnels quil aura engagé.
  • Le danger Si linvestissement subit une perte
    de 10 au lieu dun gain, il devra toujours
    rembourser 90 et aura donc perdu la totalité de
    ses fonds propres doù la nécessité de se
    rattraper sur dautre investissements.
  • Le prêt aux spéculateurs mobilise une bonne
    partie des capacités financières des banques
    daffaire qui seraient sans doute mieux employées
    à financer des investissements productifs en
    entreprises.
  • (1) moins intérêts et commissions bancaires

14
Le goût du risque nest plus ce quil était La
prime de risque des spéculateurs
  • Un investisseur professionnel gère plusieurs
    investissements gagnants ou perdants.
  • Pour gagner plus que sil plaçait son argent dans
    un emprunt détat, un investisseur doit tenir
    compte du risque de perdre sur certaines affaires
    dans la recherche de RSI(1) pour toutes les
    autres.
  • En France, une société qui sappelle  associés
    en finances  calcule ce risque et le retour
    minimum à rechercher pour un investisseur, selon
    un modèle probabiliste fonction du contexte
    boursier.
  • Avant la crise, ce taux minimum, pour  faire
    mieux  que les 3 dintérêt servi par un
    emprunt détat était de lordre de 4 à 4.5.
  • Il atteint et dépasse 10 aujourdhui.
  • (1) RSI retour sur investissement

15
Une assurance pour les spéculateurs Credit
default swap (CDS)
  • Supposez que vous investissiez dans un placement
    risqué qui doit valoir 100 dans 5 ans. Vous
    pouvez acheter à un autre spéculateur (qui nest
    pour rien dans laffaire) une  protection .
  • Si dans 5 ans le placement vaut moins de 100,
    par exemple 45, le vendeur de protection devra
    soit vous payer le manque à gagner (55) ou encore
    vous racheter le placement à sa valeur nominale
    de 100 en espérant le revendre plus tard si sa
    cote remonte.
  • Mais lévènement peut être tout autre, par
    exemple le prix du café à terme, à la hausse ou à
    la baisse, quon stockera le cas échéant pour
    faire monter les cours, et on estimera dans le
    contrat une valeur nominale à payer à lacheteur
    de protection, valeur que le vendeur devra
    garantir à lacheteur si lévènement survient,
    quelles quen soient les conséquences pour lui.

16
Une assurance pour les spéculateurs Credit
default swap (CDS) - suite
  • Lacheteur de protection paie une prime calculée
    sur la
  • base du LIBOR, avec une marge fonction
  • de lévaluation du risque encouru.
  • On remarquera que dans le CDS, le  vrai 
    spéculateur est
  • le vendeur de protection Pour lexécution du
    contrat, il na rien
  • à investir si ce nest quelques frais prélevés
    par la banque
  • qui gèrera le contrat et il touche la prime qui
    pourra être très
  • élevée Cest du retour sur investissement
    majeur !
  • Par contre, sil doit remplir son contrat à
    léchéance
  • et payer à lacheteur de Protection le
    dédommagement prévu,
  • laddition peur être très lourde
  • Cà nest pas de léconomie casino, çà ?

17
Encore un autre service privé LE LIBOR
  • Le LIBOR (London Interbanks Offered Rate) est une
    série de taux de référence du marché monétaire de
    différentes devises. calculée et publiée par la
    British Bankers' Association (BBA). Il sagit des
    taux auxquels un échantillon de grandes banques
    de la city se prêtent entre elles, mais les taux
    LIBOR sont utilisés pour bien dautres
    applications dans les négociations de gré à gré
    qui ne sont pas ou sont très peu soumises au
    contrôle de lautorité publique et des banques
    centrales.
  • En particulier, le LIBOR sert de référence à
    létablissement de la prime payée dans un CDS par
    lacheteur de protection au vendeur, ou encore
    fixe le taux de change des eurodevises.
  • Le LIBOR est un outil important pour les
    opérations offshore.

18
Visite en atmosphère toxique Quest-ce quun
Edge Fund ?
  • Contrairement aux Sicav classiques , constitués
    de titres boursiers, les hedge funds ont le droit
    d'acheter ce qu'ils veulent - et notamment du
    pétrole, de l'or, des options sur tout ce qu'on
    veut (credit default swaps).
  • Ils peuvent vendre des actifs empruntés quils
    rachètent ensuite à la baisse. Les hedge funds
    utilisent largement  leffet de levier  pour
    augmenter leur force de frappe. Enfin, ils sont
    souvent domiciliés dans des paradis fiscaux.
  • Ils peuvent déstabiliser des sociétés ou
    provoquer de brutales corrections boursières en
    négociant dans les  dark pools   des mouvements
    de titres incontrôlables.
  • Ces outils spéculatifs sont aussi explosifs En
    2006, Amaranth Advisor, ayant parié à la hausse
    du gaz quand il a baissé, y a perdu 6 milliards
    de dollars dans un CDS, mais Goldman Sachs qui
    avait fait le pari contraire serait gagnant
    tandis que le Crédit Agricole, les AGF, Morgan
    Stanley et quelques autres ont laissé des plumes
    dans la même spéculation.

19
AU FINAL Qui dautre que ses supposées
 victimes  auraient pu fournir à Bernard Madoff
les instruments de son opération ?
  • A quelques exceptions près, ce sont les banques
  • Qui ont canalisé les investisseurs vers Madoff
  • Les plus grandes banques daffaire ont été des
    agents majeurs de lopération Elles ont fourni
    à Madoff Securities un flux constant de clients
    jusquà ce que la crise vienne gripper la
    mécanique.

20
Les banques ont fourni à Madoff
sécurities toute sa logistique
  • Une partie des opérations en cause évidemment
    réalisées hors de la vue des régulateurs du
    marché na pu être développée que dans les  Dark
    pools  filialisés de ces même banques daffaire,
    éventuellement offshore Ceci pourrait expliquer
    que la SEC ait eu du mal à détecter des activités
    menées pour lessentiel en dehors de sa
    juridiction.

21
Pour conclureLe principe du  pas vu pas pris 
  • On aurait tord de considérer laffaire Madoff
    comme une simple affaire descroquerie La
    vérité est que labsence de contrôle et de
    régulation amènent automatiquement des
    comportements qui se généralisent sur le principe
    du  pas vu pas pris  et quils finissent par
    être le fonctionnement normal du système
    jusquà ce que la crise amène à donner en pâture
    au public quelques boucs émissaires un public
    qui, sous une forme ou une autre, finira par
    payer la note.
Write a Comment
User Comments (0)
About PowerShow.com