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Constitution des savoirs de la colonisation aux ind

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UCAD EBAD Constitution des savoirs de la colonisation aux ind pendances Ibrahima LO Directeur de L EBAD Plan de la pr sentation Introduction Savoirs et ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Constitution des savoirs de la colonisation aux ind


1
Constitution des savoirs de la colonisation aux
indépendances
UCAD EBAD
Ibrahima LO Directeur de LEBAD
2
Plan de la présentation
  • Introduction
  • Savoirs et prĂ©tentions encyclopĂ©diques quelques
    repères
  • LEnfom un cas pratique
  • LÉclairage des mĂ©moires de fin de cycle
  • Conclusion

3
Introduction
  • Du matĂ©riau
  • Caom 600 mĂ©moires consacrĂ©s Ă  lAfrique
  • Enam repassez !
  • PrĂ©tentions sont ajustĂ©es
  • Deux questions un mot dordre politique a-t-il
    induit un mot dordre pédagogique ?
  • Si oui, peut on en vĂ©rifier leffectivitĂ© sur la
    production scientifique des récipiendaires de
    lEnfom ?

4
Première partie Savoirs et prétentions
encyclopédiques

5
  • DĂ©sirĂ© Papin, rĂ©novateur en France de
    lethnographie scientifique reçoit le Grand Prix
    du Président de la République. Sa Méthode des
    Improvisations permit denregistrer ce type de
    réponses Avez-vous plusieurs femmes légitimes ?
    Oui
  • La polygamie existe t-elle dans vos tributs ?
    Non
  • Papin nhĂ©site pas sur les moyens  il
    administre de magistrales raclées ou inonde
    de cadeaux ses sujets, ce qui lui permet de
    réussir sa méthode des improvisations.

6
  • De 1894 Ă  1939, une quarantaine de titulaires se
    relaient au ministère des colonies
  • A la crĂ©ation de lAOF en 1885 la France allège
    le budget de la métropole et les colonies
    doivent vivre sur fonds propres, subventionnés au
    besoin par le budget de la fédération
  • La cohĂ©rence des politiques dut sen ressentir

7
  • Sur le registre de la Science on semble avoir
    plus de cohérence
  • VALETTE propose une comprĂ©hension la
    domination effective ce nest pas Ă  la rue
    Oudinot.
  • Elle relève de la compĂ©tence dhommes du terrain
    qui mobilisent aussi, les connaissances utiles au
    contrôle efficient des espaces colonisés
  • Ce travail incombe Ă  des passionnĂ©s ayant
    découvert lâme africaine et qui simposent le
    devoir de la faire aimer par le grand public en
    France

8
  • Le choix fut pertinent, les 9/10e des savoirs
    sur l Outre mer français ayant été amassés les
     coloniaux 
  • Deux opĂ©rateurs essentiels de cet effort
    Delafosse et Van Gennep fondent lInstitut
    ethnographique international de Paris (1910) et
    structurent le champ avec des dizaines de
    broussards, tous techniciens de la colonisation
    mais aussi, aspirants Ă  la position
    dafricanistes
  • La crĂ©ation du rĂ©seau Ifan en 1938 confirme une
    option stratégique la maîtrise de lécologie
    des peuples dominés est un gage de réussite de
    lentreprise coloniale

9
Deuxième partieLEnfom un cas pratique
10
  • Octobre 1885 au 12 rue Jacob, laventure dĂ©marre
    siège provisoire de la Mission Cambodgienne 13
    récipiendaires sont enregistrés
  • Cest le point de dĂ©part de lhistoire de
    lÉcole coloniale qui forme en 75 ans près de 40
    000 brevetés pour gérer 70 millions dadministrés
  • Abdou Diouf, KĂ©ba Mbaye comme Amadou Aly Dieng
    furent dillustres pensionnaires !
  • Mais pas les seuls

11
  • Le premier rĂ©cipiendaire africain est enregistrĂ©
    sous le numéro 14 du registre matricule
  • Nom  Sadou
  • Fils du roi de Porto Novo il est dĂ©crit comme
    Doux, peu intelligent. Il obtient son
    parchemin en DĂ©cembre 1891 LO Mambaye Fara
    Biram Amadou arrive en 1890-1891 après avoir
    satisfait aux conditions du recrutement
    universitaire à lentrée. Son profil de Bachelier
    de lenseignement spécial, breveté de langue
    arabe le prédisposait
  • Il redouble lannĂ©e pour insuffisance de
    travail, mais réussit en deuxième année , classé
    12e avec 620 points

12
  • Repères dune longue mise Ă  jour
    institutionnelle
  • En 1921, la section des stagiaires accueille sur
    concours, les adjoints des services civils et
    les commis principaux des secrétariats généraux
    titulaires de la licence.
  • Après 6 mois de stage, ils sont nommĂ©s
    administrateurs.
  • Un cycle de perfectionnement est rĂ©servĂ© aux
    fonctionnaires des cadres supérieurs des
    territoires dOutre mer désignés par le Ministre
    de la France dOutre mer, sur présentation des
    gouverneurs.
  • Seuls les Ă©lèves titulaires de la licence ou du
    baccalauréat peuvent choisir respectivement la
    section judiciaire ou la section sociale.

13
  • Les Ă©lèves entrĂ©s Ă  lÉcole au titre du concours
    A effectuent une scolarité de trois ans avec un
    stage de 8 mois dans un territoire dès la
    première année. Le stage vise lacquisition dune
    formation humaine générale et dune expérience de
    la vie publique en colonies. Les stagiaires sont
    astreints pendant leur stage à la rédaction dun
    mémoire sur un sujet dobservation directe et
    professionnelle
  • 1950 tous les Ă©lèves sont dĂ©sormais recrutĂ©s
    par la voie de deux concours
  • Le Concours A se prĂ©pare dans les lycĂ©es
    de Paris et de Province.

14
  • Le Concours B est ouvert aux
    fonctionnaires de ladministration des
    territoires dOutre mer âgés de moins de 35 ans
    et titulaires de la 1ère année de licence en
    Droit et pour les candidats Ă  la magistrature, du
    baccalauréat en Droit.
  • Louverture aux Africains est confirmĂ©e par la
    Loi Cadre. Les concours A et B sont maintenus
    mais aucun diplôme nest exigé des candidats au
    concours B
  • Un concours C est instituĂ© et se destine
    aux Ă©tudiants originaires des territoires dOutre
    mer, bacheliers en Droit et pour la section
    judiciaire titulaires des trois premières années
    de licence en Droit. Les Ă©preuves sont identiques
    Ă  celles du concours B

15
  • De nombreux artisans ont façonnĂ© lidentitĂ© de
    létablissement
  • Sinspirant de ce qui se fait de mieux dans les
    écoles dingénierie de lentre deux guerres,
    Georges Hardy et R. Delavignette apportent une
    touche nouvelle dans la structure des programmes
    de formation. Leur action finit par imprimer Ă 
    lÉcole une vocation universitaire plus tranchée
  • Souci constant quelle Ă©ducation la RĂ©publique
    entend donner Ă  ses futurs '' chefs '?
  • Pour Bouteille il sagit de fabriquer un
    garçon bien musclé, ayant le goût et le sens du
    commandement, capable de résister à l'isolement,
    et pour lequel les qualités humaines l'emportent
    sur les qualités intellectuelles '

16
  • Dans la mise en Ĺ“uvre des contenus du programme,
    on passe insensiblement du domaine de la
    pédagogie à celui de lidéologie, du terrain de
    la formation Ă  celui de la vocation.
  • Pour Delavignette, lÉcole ne doit pas se
    contenter de délivrer une formation  elle doit
    prodiguer une Ă©ducation, une Ă©ducation de chef,
    une éducation royale de précepteur à lélève. Les
    élèves administrateurs, salués du titre de
    commandant dès leur première affectation,
    devront avoir une prestance de chef.

17
Quelques enseignants remarquables Spécialiste
des langues et des mœurs de lAfrique noire,
Maurice Delafosse et Henri Labouret exercèrent
une influence indéniable sur leurs élèves. Ce
dernier assura en 1941-942, un cours sur les
méthodes de colonisation françaises et étrangères
dans lequel il dénonce la politique
dassimilation des indigènes que prônait
ladministration coloniale et quenseignaient
auparavant en la justifiant les professeurs de
lÉcole Appel fréquent aux compétences
extérieures pour dispenser un enseignement
appliqué et spécialisé Charles André julien,
premier titulaire de la chaire d'histoire de la
colonisation, Paul Rivet au Musée de l'Homme, le
pasteur Maurice Leenhardt, LĂ©opold SĂ©dar
Senghor, qui enseigne la linguistique, le peuhl,
le Sérère, Charles André Julien, Jean Dresch,
Gayet, Henri Solus, Gerbinis, l Brunschwig,
Larché, Griaule, Hubert Deschamps pour n'évoquer
ici que quelques noms
18
Les élèves évaluent la formation reçue et opinent
Ă  travers Colo, Latitudes, l'Observatoire
colonial et le Bleu d 'Outre mer. Les Ă©chos des
mouvements de décolonisation les poussent à ne
plus se reconnaître dans la vocation coloniale
taillée en leur intention, depuis un quart de
siècle. En réalité, lÉcole traverse une crise
dorientation car lhumanisme colonial et la
notion de chef qui avaient fait son identité dans
les années 30 ne passent plus à lheure des
décolonisations. Un malaise réel gagne les
pensionnaires qui créent le Groupe dEtudes
Politiques de lAfrique et de Madagascar (
GEPAM ). Il prit linitiative de publier un
manifeste préconisant que le pouvoir politique
soit restitué aux Africains et aux Malgaches .

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Troisième partie
  • LÉclairage des mĂ©moires de fin de cycle

20
  • Les rĂ©cipiendaires SĂ©nĂ©galais
  • Lexploitation des annuaires et des registres
    matricules permet de dresser une liste
    relativement complète des stagiaires originaires
    de la colonie du Sénégal et ayant effectivement
    pris une inscription Ă  lENFOM. En outre ces
    instruments offrent quelques Ă©clairages sur les
    résultats académiques des stagiaires  notes et
    classement au concours dentrée, résultats aux
    examens de passage et examens en vue de
    lobtention du Brevet de lENFOM. On notera en
    passant que tous ceux qui ont été déclarés admis
    nont pas suivi jusquau bout le cursus, soit
    parce quils nont pas rejoint lEcole ou
    simplement parce quils en furent exclus.
  • Le nombre total sĂ©lève Ă  36 stagiaires  leur
    identité a été établie à partir des
    renseignements contenus dans le fichier des
    mémoires des étudiants de lENFOM, et grâce au
    registre matricule n 2 qui recense les
    promotions de 1931 Ă  1958 1.

21
  • Les travaux que les Ă©lèves et stagiaires de
    lEcole coloniale consacrent au Sénégal peuvent
    ĂŞtre repartis Ă  travers les grandes
    rubriques suivantes linguistique, histoire,
    ethno histoire, droit, ethno sociologie,
    Ă©conomie, communication, institutions, religion.
    Lexercice consiste à quelques appréciations aux
    plans de lécriture, des centres dintérêt
    couverts, mais surtout de léclairage que les
    auteurs apportent à la compréhension de la vie
    quotidienne du Sénégal, dans la fourchette 1930
    1960
  • Ce travail sest effectuĂ© dans des conditions
    difficiles et souvent aggravées par
    lincompréhension, voire la franche hostilité des
    supérieurs hiérarchiques. Toutefois, la longueur
    des séjours et linsertion des stagiaires avec
    les populations, leur ont permis daccéder à de
    précieuses informations.

22
  • Leur implication dans la gestion et
    ladministration na pas empêché le développement
    de recherches de qualité, et la mise à la
    disposition de ladministration contemporaine,
    dun matériau à haute valeur stratégique, pour
    une bonne compréhension de la vie quotidienne du
    Sénégal. Globalement, les résultats obtenus ont
    été facilités par lesprit dans lequel ces
    recherches ont été menées  un esprit
    daffection, de respect et souvent dadmiration Ă 
    légard des civilisations traditionnelles de
    lAfrique et de lAsie
  • Sans ĂŞtre parfaitement aguerris et prĂ©parĂ©s aux
    Ă©nigmes dune recherche Ă  vocation universitaire,
    les stagiaires débordent de générosité à lidée
    que leurs travaux pourraient ĂŞtre dune certaine
    utilité, en particulier pour asseoir les
    conditions dun mieux ĂŞtre collectif.

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  • Les mĂ©moires, rĂ©digĂ©s sur les sujets les plus
    divers, permettent de juger de leur niveau, de
    leur conformisme éventuel, et de la réception
    qu'ils font à l'enseignement qu'ils reçoivent
  • Quelques mĂ©moires choisis au hasard seront
    passés au peigne fin pour mesurer le poids du
    conditionnement pédagogique
  • De modestes prĂ©tentions nexcluent pas
    lengagement militant
  • Conscient de lampleur de son sujet et des
    multiples implications qui en découlent, Alioune
    FALL indique dentrée de jeu, les axes qui ne
    seront pas abordés. Si ces précautions expriment
    une certaine prudence, elles ninterdisent pas
    des incursions souvent osées dans les débats
    politiques du moment 
  • Pour Abdou Diouf lhonnĂŞtetĂ© intellectuelle
    impose de délimiter son territoire. Il avoue son
    impréparation à conduire des études savantes 
    On a beaucoup Ă©crit sur lIslam LĂ©tude que
    nous proposons de faire ici se veut plus modeste
  • on y trouvera aucune thèse, ni aucune loi
    sociologique, mais simplement des faits,
    interprétés au besoin, simplement des réalités
    qui sautent aux yeux.

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  • Centres dintĂ©rĂŞt  justification, thĂ©matiques,
  • Les orientations de recherche sont souvent
    commandées par un besoin dordre pragmatique  il
    sagit de comprendre - voire dévaluer les
    changements institutionnels en cours.
  • Par ailleurs, les Ă©volutions institutionnelles
    en cours en France Ă©tant susceptibles dĂŞtre
    revendiquées par les groupements sociaux
    professionnels très actifs en colonies, il y a
    lieu den maîtriser les conséquences.
  • Dès lors, lexpertise des administrateurs peut
    savérer quelque part utile.
  • Cest le cas de Habib Thiam qui choisit de
    questionner lévolution institutionnelle sous
    langle des relations entre lUnion française et
    la Communauté  le but de cette étude est
    dessayer de dégager les lignes générales de
    lévolution politique de lAOF de lUnion
    française à la Communauté. Il semble que cette
    période a été marquée par une tentative de
    politique dassimilation, par léchec de cette
    politique et par la tentative dun nouvel
    aménagement des rapports franco africains.
  • Le travail de Oumar VelĂ© semble rĂ©pondre Ă  ce
    type de préoccupations.

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  • Sinspirant de sa propre pratique administrative
    et dopé par les schémas de développement
    dinspiration socialiste, Mamadou Touré met à nu
    labsence de lucidité et de pertinence dans les
    solutions économiques préconisées par les
    politiques coloniales. En effet, Ă©crit-il,
    depuis que Jules Ferry a clairement défini la
    politique coloniale de la France, les Terres de
    lEmpire considérées comme un réservoir de
    matières premières et un débouché pour
    lindustrie métropolitaine, admettent
    difficilement que cette doctrine soit révolue
    complètement.
  • Une fois campĂ©e la justification de lĂ©tude,
    lauteur en détermine le cadre géographique et
    humain  à propos dune région, la vallée du
    fleuve Sénégal, nous allons examiné ( sic ) la
    mesure et les résultats de ces efforts en même
    temps que les possibilités et les limites dun
    développement économique systématique dans le
    cadre du FIDES, après avoir rappelé les domaines
    fondamentaux qui caractérisaient le système
    Ă©conomique traditionnel et son Ă©volution

26
  • Un autre exemple dengagement nationaliste se
    retrouve dans le mémoire de Na Diallo qui vise
    loin  En regard aux répercussions
    particulièrement néfastes dune gestion
    financière malsaine dans un pays sous développé,
    nos réflexions porteront sur ces questions que
    nous allons examiner en nous basant sur une
    expérience personnelle concernant les agences
    spéciales du Sine Saloum ( cercle de Kaolack )
    .
  • Pour justifier le choix de cette circonscription
    administrative, il Ă©voque un contrĂ´le de la
    comptabilité révèle en 1953 et en 1956 des
    détournements de deniers publics de plus de 27
    millions de francs CFA
  • Cependant les observations et suggestions de
    cette étude quoique fondées sur une expérience
    acquise dans le contrôle des agences spéciales du
    cercle de kaolack, nen seront pas moins
    valables mutatis mutandis pour les autres agences
    du Sénégal, voire pour les agences des nouvelles
    républiques .

27
  • Plusieurs registres de la vie quotidienne sont
    analysés
  • le sort du travailleur sĂ©nĂ©galais  niveau de
    vie, consommation, logement etc.
  • la gestion des diffĂ©rents liĂ©s au travail
  • ou encore lĂ©valuation de la polygamie
  • Lorsquils sattèlent Ă  observer leurs sociĂ©tĂ©s,
    pour en comprendre les mécanismes de
    fonctionnement, les élèves stagiaires font preuve
    dune grande lucidité et dun remarquable esprit
    critique. Les solutions quils préconisent pour
    résoudre les impasses sont naturellement hardies,
    dès lors que leur mise en œuvre participe le plus
    souvent dune hypothèse décole. Abdou Diouf en
    donne une parfaite illustration dans lévaluation
    de la polygamie  aux termes de la religion,
    tout homme peut Ă©pouser jusquĂ  quatre femmes,
    pourvu quil puisse survenir Ă  leurs besoins et
    quil les mette toutes sur le mĂŞme pied
    dégalité. La polygamie est très répandue en
    milieu ouoloff. On peut dire quau moins la
    moitié des hommes Ouoloff ont deux femmes. Mais
    ce qui est certain cest que rarement les deux
    conditions énumérées ci dessus sont remplies.

28
  • 1) Très souvent ceux lĂ  mĂŞmes qui Ă©pousent une
    seconde femme ont déjà eu pas mal de difficultés
    matérielles à faire marcher leur premier ménage.
    Ceci se rencontre surtout chez le paysan dont on
    sait pourtant combien son niveau de vie est bas,
    cela ne lempĂŞche cependant pas de convoler une
    seconde fois ou une troisième fois en justes
    noces. Le cultivateur qui a dĂ» au travail de
    toute sa famille de faire une bonne récolte,
    sitĂ´t quil laura vendue, ne pensera plus Ă  sa
    femme et Ă  ses enfants, ni aux douze mois qui
    lattendent. Il préférera satisfaire un désir
    passager quitte Ă  regretter son erreur une fois
    passée leuphorie du moment.
  • 2) Lhomme traitera rarement les femmes sur le
    même pied dégalité. Inutile de dire que les
    co-épouses se détestent le plus souvent et se
    jalousent leurs enfants bien quissus de mĂŞme
    père ne saiment pas non plus et cela tient
    surtout à lenvironnement familial. Chaque mère
    voudra que son enfant réussisse mieux que celui
    de sa co-Ă©pouse. Il nest pas rare de voir des
    co-Ă©pouses en venir aux mains ou se dire des
    choses désagréables. Dans des cas pareils,
    larbitrage du mari sera presque toujours
    partial  il trouvera dailleurs là une bonne
    occasion de répudier celle des deux rivales qui
    ne lui convient plus.
  • On voit lĂ  poindre un autre inconvĂ©nient du
    point de vue de la dignité humaine  la polygamie
    est la négation de légalité entre les deux
    sexes. Cest la critique que feront dailleurs
    tous ceux qui nourris à lécole française sont
    pétris dhumanisme occidental

29
  • la dĂ©linquance juvĂ©nile en question
  • Après avoir Ă©tĂ© directement impliquĂ© dans
    ladministration de lÉcole professionnelle
    spéciale de Carabane Claude Marais fait le bilan
    dune expérience originale, en insistant sur les
    facteurs limitants. LAdministration a tenté de
    résoudre ce problème au Sénégal par la fondation
    au début du siècle, dun pénitencier agricole à
    Bambey auquel a été substitué en 1927, lÉcole
    Professionnelle spéciale de Carabane.
  • La distinction entre dĂ©tenus selon la gravitĂ©
    des actes nest que formelle  la séparation
    tient compte plus de lâge des pensionnaires.
    Ainsi rien ne permet daméliorer les
    meilleurs. Dans la promiscuité des dortoirs, il
    est Ă  craindre que tous les esprits se fondent
    et, suivant une règle bien établie, que le niveau
    de moralité collective sabaisse au niveau de
    celle des pires éléments, si peu nombreux soient
    ils. A titre dexemple, est interné actuellement
    Ă  lEPS, un gamin de 7 Ă  8 ans, coupable davoir
    empoisonné une vingtaine de personnes. Il est
    bien entendu chez les petits. MĂŞme si son crime
    est irraisonné, quel exemple pour ses jeunes
    camarades dont les forfaits sont loin datteindre
    le sien.
  • A sa sortie de Carabane, je ne crois pas
    quaucun élève puisse se prétendre menuisier ou
    forgeron. Durant sa détention, il na pas appris
    grand chose, peut ĂŞtre Ă  se servir de quelques
    outils et encore ! Que deviendra t - il à sa
    sortie ? Quel patron en voudra ? Le problème est
    angoissant.

30
  • Expertise et recommandations
  • Les finalitĂ©s des recherches Ă©tant doffrir Ă 
    ladministration, les réponses les plus adaptées
    au traitement des questions multiples et
    complexes, les élèves en ont tenu compte en
    posant des observations très précises et
    assorties de recommandations pratiques mais pas
    toujours directement applicables. A linstar des
    sujets étudiés, les solutions préconisées sont
    variées et dans certains cas, très en avance sur
    les mentalités de lépoque, voire sur les
    postulats de la Loi Cadre. Quelques exemples
  • LaliĂ©nation maraboutique
  • Le stagiaire Abdou Diouf porte un regard cru et
    sans complaisance sur les mécanismes qui
    déterminent laliénation maraboutique. Diouf
    sait choisir de succulents morceaux pour
    expliquer les mécanismes de lenfermement
    maraboutique. Le marabout de Darou Mousty
    interdisait à ses fidèles de regarder en haut en
    lui rendant visite le matin. Il attendait que
    tout le monde sinstalle et sautait dun bond au
    milieu de la salle en criant Vous avez le
    bonjour des habitants du 7e ciel
  • Ces choses sont vraies ou fausses elles sont
    certainement fausses ne sont que linvention
    des adversaires des marabouts mais en tous cas,
    elles sont significatives dun Ă©tat desprit.

31
  • Pour la prĂ©servation des eco systèmes
  • constat des risques dappauvrissement des sols,
    du fait dune monoculture trop accentuée de
    larachide dans le Sine Saloum, Clignet préconise
    de reboiser des zones déjà mises en culture.
    Cette politique peut Ă  la longue, permettre de
    reconstituer les richesses minérales et végétales
    nécessaires à une culture variée et modifier les
    différents micro climats dans un sens favorable à
    lagriculture.
  • Sur lÉcole
  • Mamadou TourĂ© passe en revue les contraintes
    susceptibles de gĂŞner la mise en Ĺ“uvre de
    politiques intégrées de développement à léchelle
    des trois territoires du Sénégal, du Mali et de
    la Mauritanie. Il Ă©voque le cas de lenseignement
    car les populations rechignent Ă  envoyer leurs
    enfants à lécole  lexplication du phénomène
    est la suivante  Cet état de fait est dû pour
    une part à lincompréhension des habitants qui se
    retranchent derrière un fanatisme stérile et
    considèrent lécole comme une cause dapostasie.
    Un autre problème sérieux est lhostilité aveugle
    Ă  lenseignement des filles La masse des adultes
    Ă©prouve le besoin dapprendre Ă  lire, Ă  parler et
    à écrire le français, afin de pouvoir au moins
    converser directement avec les représentants de
    lautorité. Un système déducation appropriée
    constituerait une heureuse innovation

32
  • Des stratĂ©gies de mobilisation des populations
  • Abdoulaye Ndiaye interpelle les pouvoirs
    publics
  • dans la lutte contre lanalphabĂ©tisme, ils
    doivent aider chaque travailleur Ă  vivre son
    temps, tout en donnant les moyens de le
    transformer pour le rendre plus humain . Un
    préalable est nécessaire  cest la création dun
    climat denthousiasme populaire que les
    gouvernements doivent proposer pour que toutes
    les élites se sentent engagés dans une œuvre qui
    contribuera à améliorer considérablement les
    conditions de vie des gens et principalement du
    milieu le plus déshérité, cest à dire le milieu
    rural La mobilisation de la jeunesse qui ne
    demande au fond quĂ  soccuper, peut contribuer
    puissamment Ă  donner aux jeunes le sens de leurs
    responsabilités sociales et à former le
    caractère,
  • Na Diallo joue sur le mĂŞme registre de
    linterpellation des pouvoirs publics  une
    bonne partie la législation actuelle étant
    caduque, il appartient Ă  ceux-ci ( les nouveaux
    Etats dans le cadre de la Communauté ) délaborer
    notamment un nouveau règlement financier et de
    résoudre par conséquent le délicat problème des
    agences spécialisées. Celles ci devront elles
    être supprimées ? Si oui, par quels organismes
    les remplacer ? Si non, comment améliorer leur
    fonctionnement ?

33
Conclusion
34
  • Il semble bien que le mot dordre pĂ©dagogique na
    pas ignoré les choix politiques
  • Le dĂ©roulement des stratĂ©gies pĂ©dagogiques sen
    est ressenti comme on peut sen faire une idée en
    parcourant les travaux de quelques récipiendaires

35
  • CLIGNET ( RĂ©mi ) Un exemple dĂ©conomie
    coloniale  larachide dans le Sine Saloum.
    ENFOM, 1952 - 1953. 3ECOL / 112 d 10
  • Na DIALLO  RĂ©flexions sur linstitution des
    agences spécialisées dOutre mer par Na Diallo,
    Elève du cycle A, section administrative Institut
    des Hautes Etudes dOutre mer ( 1958-1959)
  • Alioune FALL, Auditeur fonctionnaire, promotion
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  • 3ECOL/ 153 d 10
  • THIAM ( Habib ) LĂ©volution politique de lAOF
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