Title: Jean Caelen
1Communication et dialogue
2La communication objet détude
transdisciplinaire
- Léthnoscience pose la communication dans une
perspective sociale les individus agissent dans
un cadre normalisé selon des règles et des
conventions qui sont socio-culturellement bien
définies - Les cognisciences retiennent de la communication
les aspects liés à la perception, à laction et
au raisonnement du point de vue de lindividu - La philosophie sintéresse à lindividu placé en
situation de communication, sur un plan
intentionnel - La linguistique pose la communication dans une
perspective structurale la conversation est
réglée par une grammaire - Les technosciences, visent à intégrer la machine
dans un univers de  communication humaine  ,
comme - (a) médiation ou (b) partenaire.
3Le modèle codique
- Communiquer échanger des informations
- théorie inspirée de Shannon
-  pensée -gt codage -gt transport -gt décodage -gt
 sens - Emetteur -gt -gt Récepteur
- Le modèle fait apparaître deux articulations
- pensée/codage
- décodage/sens
- mais trop limité par sa simplicité
4Les théories modèle ethnologique
- Interagir dans un monde social
- Garfinkel, Heritage, Schegloff, 1950
- Raisonnement socialement normalisé
- Rôles et hiérarchies sociales (conventions)
- Principes dinteraction par inter-compréhension
- Une rhétorique de la moralité
- principe didentité raisonnement normé par la
société - réciprocité des perspectives (long-terme) et
réciprocité des motivations (court-terme)
5 modèle ethnologique
- Réciprocité des perspectives règle les niveaux
supérieurs dorganisation de linteraction liés Ã
une conception hiérarchique de laction. Ce
principe fonde la complémentarité ou la symétrie
des rôles des partenaires. De lui résulte la
stratégie dans linteraction, issue dun accord
entre les partenaires (théorie des faces) - Réciprocité des motivations anticipation par A
que son projet de communication sera accepté par
B comme la raison et la motivation de sa réponse
(paires adjacentes, par ex A/Question(X) -gt
B/Réponse(X))
6 approche  interactionnisteÂ
- Le monde social est un théâtre Goffman 1974,
avec sa scène, ses acteurs, ses rites et son
cérémoniel. Il y a aussi une vie en coulisses. Le
monde des hommes est un arrangement et un
bricolage permanent, chaque jour négocié. - Les relations sociales sont des négociationsÂ
elles sont quotidiennes, elles sont toujours
revues et réévaluées, il y a un  fond de scèneÂ
et une  avant-scène , les règles elles-mêmes
sont négociées. - Notions de  position , de  code social , de
 rituelÂ
7 approche  interactionnisteÂ
- Position un locuteur occupe une ou plusieurs
positions, demandeur de renseignement dans la
rue, touriste, homme - Code social est un une clef daccès aux autres,
par exemple inconnus dans la rue (certaines
paroles sont inconcevables, certaines attitudes
aussi, il faut faire sembler dêtre perdu pour
aborder une personne et lui demander le chemin),
la relation avec des inconnus est facilitée par
des situations dattente (files notamment) elle
dépend des différences dâge, de sexe, de
culture. - Rituel processus de déroulement de dialogue
après quun code soit établi, expliquer
brièvement où on veut aller puis formuler sa
demande, sexcuser du dérangement, ne pas trop
insister en cas dincompréhension, etc. Brèves de
comptoir. Discussions professionnelles. Actes
dachats (transactions). - Le film hier était bien ?
- Ne peut se dire à tout le monde (conjoint, ami,
connaissance, inconnu), réfère à un contexte
intersubjectif commun, signifie des intentions
différentes et des attentes différentes
8Les relations sociales
Éloignement
Proximité
Conjoint Rencontre unique Amis Rencontres
fréquentes Membres association Groupe
social Collègues Hiérarchie
Pouvoir
9Les théories pertinence cognitive
- Orienter des processus inférentiels
- P. Grice, 1975
-     Maximes de quantité (pertinence)
- 1. Soyez aussi informatif quil le faut
- 2. Ne soyez pas plus informatif quil ne faut
-     Maximes de qualité (sincérité)
- 1. Dites le Vrai
- 2. Ne dites rien que vous croyez être faux
- 3. Ayez de lévidence pour ce que vous dites
- Ces maximes définissent la communication comme
coopération conséquence de la rationalité
humaine (raison pratique)
10Les implicatures conversationnelles (1)
Posent le problème de la bonne interprétation des
prédicats On distingue les implicatures directes
et les implicatures indirectes. A As-tu invité
Jean et Pierre pour ce soir ? B Oui, jai
invité Pierre. on peut déduire directement que
invité(Pierre), mais la réponse laisse à penser
aussi que ?invité(Jean) (principe domission) ou
que même ?vouloir(B, inviter(Jean)) ou
préférer(B, inviter(Pierre)), etc. Il est clair
que ces implicatures indirectes ne peuvent pas
toujours se faire sans une connaissance du
contexte et des conversants. AÂ As-tu fait les
courses ? B Ma voiture est tombée en
panne. dans ce cas, les connaissances de sens
commun peuvent suffire sans connaître
nécessairement les conversants il est hautement
probable que la réponse de B signifie  non ,
bien que la voiture ait pu tomber en panne après
avoir fait les courses. Pour interpréter la
réponse de B il faut donc analyser les attentes
de A contenues dans sa question.
11Les implicatures conversationnelles (2)
Les implicatures suggestives et les implicatures
de détour. A Tu me trouves égoïste ? B Ton
frère C ne lest pas on peut déduire par
contraste que ?égoïste(C) implique égoïste(A)
surtout si mère(B, A) qui est supposée avoir une
attitude affective avec un enfant. AÂ Penses-tu
quil va pleuvoir demain ? B Tout empire a une
fin. le raisonnement ici est de type X est à Y
ce que U est à V. Donc sil pleuvait aujourdhui
il ne pleuvra pas demain, mais sil fait beau
aujourdhui alors il pleuvra demain. De manière
générale les implicatures conversationnelles
entrent dans le champ de la rhétorique.
12 la pertinence cognitive
D. Sperber D. Wilson,1960-1990 Cest un
modèle inférentiel réciprocité des motivations
logiques A dit X à B gt B reconnaît lintention
de A contenue dans X gt B répond R à A et R
contient lintention de B
Compréhension
Hypothèses
Indices
Ostension
Choix pertinent
Faits représentés
13la pertinence cognitive
La pertinence Choix pertinent considérer
lenvironnement en compréhension (monde,
environnement cognitif de son interlocuteur et
son propre environnement) pour opérer une
sélection de faits saillants (la saillance est
une valeur dans 0, 1) de manière à focaliser
lattention de son interlocuteur. La pertinence
porte aussi bien sur la situation, lindividu, le
contexte Un fait est un élément manifeste
(perçu dans le monde ou la situation) ou un
élément inféré (hypothèse).  Le processus de
communication A et B échangent des indices
pertinents (stimuli) par présentation ostensive
de faits directement liés à des intentions
informative et communicative Acte dostensionÂ
présenter un fait saillant ou rendre saillant un
fait
14la pertinence cognitive
La pertinence dun acte de dialogue énoncé par E,
est relative au but poursuivi par E mais aussi
relative pour D, au but que D poursuit de son
côté. On distingue donc deux cas, la
coopérativité et la concurrence dans le cas
où le but est partagé, bE bD b, la pertinence
dun acte aED de E Ã ladresse de D, doit amener
E et D dans une situation de coopération (ou les
maintenir dans cette situation sils y étaient
déjà ) et contribuer à les rapprocher du but b,
dans le cas où le but nest pas partagé, bE ? bD
on doit distinguer une série de scénarios
possibles (a) soit E et D engagent une
négociation qui peut réussir ou échouer, on
retombe alors dans une situation de
coopération, (b) soit E et D restent sur leurs
positions sans chercher à les négocier, on reste
dans une situation de concurrence. La stratégie
de E vis-à -vis de D est alors darriver à bE ou
dempêcher que D narrive à bD. La pertinence des
actions de E peut prendre alors un sens négatif
pour D.
15la pertinence cognitive
La pertinence sémantique cest la pertinence du
dire, cest-Ã -dire la pertinence du bon usage des
mots (ou des concepts) pour ce quils signifient.
On définit pour chaque mot lexical (ou expression
pleine) du langage employé, sa place dans larbre
des catégories sémantiques pré-définies (selon
Rosch et Kleiber). La pertinence sémantique dun
énoncé se définit alors parÂ
PsaED Moy exp-DNiv(mot) où lopérateur
Moy est lopérateur moyenne portant sur tous les
mots lexicaux de lénoncé et où DNiv(mot) est la
différence de niveau dans larbre des catégories
sémantiques entre le niveau demploi de ce mot et
le niveau réellement utile dans lénoncé. Par
exemple (a) lieu de spectacle est moins
pertinent que cinéma si le contexte nécessite
linformation  où lon projette des films ,
car cinéma est à un niveau de spécialisation plus
adéquat pour ce contexte, (b)  je vois un airbus
haut dans le ciel le mot airbus est trop
spécialisé si le mot  avion peut suffire.
16la pertinence cognitive
La pertinence pragmatique cest la bonne
adéquation des mots aux choses dans le monde,
cest-Ã -dire la bonne utilisation des expressions
linguistiques pour référencer des objets. La
pertinence pragmatique peut se mesurer parÂ
PpaED min NR/NE, NE/NR où NR est le nombre
dobjets référencés par lénoncé et NE le nombre
dobjets visés par lénonciateur E. Par
exemple (a)  le musée de Paris , NR 10 (les
musées), NE 1 (b) le musée dOrsay , NR 2
(nom propre et ville), NE 1 (c)  le musée du
Louvre , NR 1, NE 1 (d)  le musée de
Trifouilly , NR 0 (pas de musée ou ville
inconnue), NE 1 (e) tous les musées de Paris,
NR 10 (les musées), NE 10
17la pertinence cognitive
La pertinence épistémique cest ladéquation
des signifiés aux connaissances du destinataire,
cest-à -dire la probabilité de dire ce qui est
nécessaire et suffisant à D (et au moment
adéquat) pour quil comprenne (maxime de quantité
de Grice). La pertinence épistémique se formule
parÂ
PeaED Pr(IE/IS).Pr(IN) où IE est la quantité
dinformations portée par lénoncé de E, IS est
linformation suffisante à D (contenue dans
lénoncé) et IN est linformation nécessaire à D
pour effectuer laction a. Pr est une mesure de
probabilité Par exemple (a)  Paris, capitale
de la France si D adulte cultivé Pr(IE/IS)
1/3 (le seul terme Paris est suffisant, capitale
et France sont redondants), Pr(IN) est la
probabilité de parler nécessairement de Paris Ã
ce moment-là . Mais si D enfant en cours de
géographie, alors Pr(IE/IS) 3/3 et Pr(IN)
1. (b) Â Paris, province de la Belgique bien
que paradoxal, cet énoncé doit être accepté selon
sa seule valeur sémiotique ou rhétorique et non
pas pour sa valeur de vérité. Si cet énoncé est
dans la rubrique de politique européenne dun
quotidien, il est tout à fait pertinent et
Pr(IE/IS) 3/3 et Pr(IN) 1.
18la pertinence cognitive
La pertinence déontique cest ladéquation des
énoncés (force illocutoire) aux rôles joués par
les interlocuteurs dans le dialogue. La mesure
est difficile car elle dépend de paramètres
socio-culturels. Le plus simple est certainement
de la mesurer en tout ou rien sur léchelle
acceptable/inacceptable.
PeaED 0, 1 Par exemple soit un dialogue
entre un client et un agent (guichetier dans un
cinéma), (a)  jexige un billet est une
formule habituellement inacceptable car trop
agressive, (b) je vous prie de bien avoir
lobligeance de me donner un billet  est une
formule trop ampoulée, donc inacceptable (c)
 vous reste-t-il des places ? est acceptable.
19Les théories philosophie du langage
Agir intentionnellement Austin, Searle,
Vanderveken, 1960-2000 Â Constatation dAustinÂ
les verbes performatifs  La pragmatique des actes
de langage 4 niveaux 1. énonciation dire
(acte physique) 2. locution dire en disant
(acte locutoire) référer et prédiquer 3.Â
illocution faire en disant (acte illocutoire)
agir dans le monde 4. perlocution faire-croire
en disant (acte perlocutoire) agir sur
linterlocuteur  La communication est une
coordination dactions langagières
intentionnelles (intention préalable à long terme
et intention en action à court terme) entre
agents rationnels  Terminologies voisines acte
de langage, acte de parole (speech act), acte de
discours
20Les actes illocutoires
Acte assertif le locuteur exprime des
propositions dans le but de représenter comment
sont les choses dans le monde (Monde lt-
Mots) Affirmer, confirmer, constater, présenter,
décrire, commenter, expliquer, rectifier,
conjecturer, témoigner / contester, nier,
critiquer, restreindre, etc. Acte directif le
locuteur exprime des propositions dans le but de
faire faire une action future dans le monde
(Monde -gt Mots) Ordonner, autoriser, inviter,
conseiller, suggérer, avertir, défier, relancer,
insister, supplier, questionner, interroger,
demander, etc. Acte promissif le locuteur
exprime des propositions dans le but de sengager
lui-même à faire une action future dans le monde
(Monde -gt Mots) Promettre, offrir, etc. Acte
déclaratif le locuteur exprime des propositions
à valeur daction immédiate (performative) au
moment de lénonciation (Monde lt-gt
Mots) Déclarer, ratifier, ajourner, bénir,
licencier, etc. Acte expressif le locuteur
exprime des propositions dans le but de
manifester son état mental à propos détats de
chose présupposés dans le monde (Ø lt-gt
Mots) Souhaiter, remercier, excuser, saluer,
féliciter, hésiter, se résigner, sétonner, se
plaindre, menacer, insulter, jurer, etc.
21Le degré de force syntaxe
df degré de force
Â
si df expressif jaimerais que tu
viennes si df insistance jaimerais que tu
viennes vite si df indirect peux-tu venir
? si df directif viens si df ordre je
tordonne de venir tout de suite
Â
22Le degré de force lexique
Penser Conjecturer Dire Suggérer Préd
ire Déclarer Affirmer Relater Confier
Critiquer Reconnaître Prophétiser Notifier Sout
enir Informer Vanter Blâmer Avouer Proclamer
Assurer Insister Se vanter Réprimander
Saccuser Attester Certifier Maintenir Dénonce
r Confesser Jurer
Â
Â
23La logique illocutoire
Les actes illocutoires sont pourvus
dintentionnalité. Ils ont des conditions de
succès (par ex. engagement tenu, description
exacte), et de satisfaction (par ex. réponse
attendue à une question) La force illocutoire Fp
et les conditions de succès      Le but
illocutoire F (relation mot/chose) Â Â Â Â Â Le mode
daccomplissement (moyens et manières daccomplir
un acte, par ex. il faut avoir autorité pour
commander) Â Â Â Â Â Le contenu propositionnel p (il
doit être tenu pour Vrai)      Les conditions
préparatoires (vérité sur le contexte et
arrière-plan)      Le degré de sincérité
(attitudes psychologiques)      Le degré de
puissance (degré de force adéquat) Acte
satisfait les effets de Fp sont vrais dans le
monde Assertion satisfaite si elle est vraie,
Promesse satisfaite si elle est tenue Conseil
satisfait sil est suivi, etc.
Â
24La logique du dialogue
(Les dialogues à but exclusivement
linguistique) Les dialogues à but
discursif But descriptif (mots -gt choses)
nouvelles, reportages, expertises, bilans,
commentaires, entrevues, exposés, débats
théoriques, récits, rapports, leçons, examens,
etc. But délibératif (mots lt- choses) sermons,
instructions, pétitions, recours, propagande,
négociaitions, marchandages, consultations,
annonces, exhortations, règlements,
réquisitoires, accords, etc. But déclaratoire
(mots lt-gt choses) investitures, législations,
discours religieux, traités, jugements à la cour,
etc. But expressif (mots lt-gt Ø) hommages,
éloges, huées, bravos, repentirs, etc. Le but
définit la direction dajustement du discours des
choses aux mots. Un type de discours se dégage
grâce à ses actes majeurs
Â
25La logique du dialogue
- Un discours a des conditions de succès et des
conditions de satisfaction une négociation peut
réussir en échouant quant aux résultats. - Â
- Les conditions de succès
- Le mode datteinte du but discursif (processus,
stratégie) - La thématique (ce dont on parle)
- Larrière-plan (présuppositions, rôles, etc.)
- La sincérité (attitudes mentales adéquates)
- Â
- Il y a des actes illocutoires maîtres et des
actes auxiliaires voire superflus. Un dialogue
est satisfait si lensemble des actes maîtres est
satisfait.
Â
26La satisfaction du but
Satisfaction de bA
1
Buts satisfaits Compromis positif Compromis Ã
somme nulle Compromis négatif
Â
Satisfaction de bB
0
1
27Les théories linguistique
Le dialogue a une fonction structurante et il est
hiérarchisé E. Roulet, J. Moeschler,
1980-1990 Grammaire du dialogue 1. Des unités
structurantes dialogue, échange,
intervention 2. Des unités élémentaires les
actes de langage Dialogue ? Ouverture.Echange.C
lôture Ouverture ? Echange Clôture ?
Echange Echange ? Echange l Incidence Incidence
? Intervention Echange ? Intervention Interven
tion ? Acte Les fonctions des unités
intermédiaires Echange résolution dun but
discursif Intervention sous-discours à fonction
thématique, informer, répéter, épeler, illustrer,
exposer, répliquer, rectifier, réparer, résumer,
expliquer, justifier, argumenter, questionner,
introduire, conclure, etc.
Â
28 linguistique
Dialogue Ouverture Echange1 Echange2
Clôture Echange0 Interv1 Interv2 Interv3
Incid1 Echange3 Interv0
Interv4 Interv5 A1 A2 A3 A4 A5 A6 A7 A8 A9 A10
A11 A12 A13
Â
29 linguistique
Exemple
L Quand voulez-vous partir ? (1) Intervention
initiative A Le 13 novembre (2) Intervention
réactive L Le 13 novembre... (3) Intervention
évaluative A quelle heure ? (4)
Intervention initiative A Non, le 20 novembre
! (5) Intervention évaluative à (3) A 10
heures (6) Intervention réactive à (4)
Â
- Critiques
- Représentation statique et rigide
- Explication a posteriori
- Dépendances à la tâche mal explicitées
30Les théories sémiotique
Le dialogue fait sens, cest un procès
(processus) Greimas 1980-1990 tout procès
(parcours) vise un gain avoir ou être. Chaque
étape du dialogue est motivée soit par un vouloir
(plus) avoir ou un vouloir (mieux) être Les
modalités actionnelles et volitives Vouloir (et
non-vouloir)Â v, v Faire (et non-faire)Â f,
f Les modalités épistémiques Croire (et
non-croire)Â c, c Savoir (et non-savoir)Â s,
s Les modalités ontiques Avoir (et non-avoir)Â
a, a Etre (et non-être) e, e Les modalités
déontiques Pouvoir (et non-pouvoir) p,
p Devoir (et non-devoir)Â d, d
Â
Les modalités croisées Exemple pf, pa, fc
(sincérité), dfs (informer)  Exemples de
procès Ava ? Avf, si Apf alors Af ou AffB,
Af ? Aa, AffB ? AfdB ? Bdf ? Bf ? Aa
31Les théories en résumé
 Parler un langage est une partie dune
activité ou dune forme de vie cest un jeu de
langage  La communication relève dune
tentative dajustement où lon doit ajouter au
transport de linformation, le jeu des rôles et
des actes par quoi les interlocuteurs se
reconnaissent comme tels, agissent comme tels et
fondent ainsi des communautés linguistiques dans
un monde humain  Wittgenstein les jeux de
langage
Â
32Le dialogue homme-machine
Quest-ce le dialogue homme-machine ? Une
interaction coordonnée par des règles (jeu de
dialogue) Â Comment communiquer avec la machine
? A travers une interface multimodale (parole,
geste, etc.)  Pourquoi ? Pour résoudre des
problèmes (et exécuter des tâches)  Avec quel
langage ? Un langage opératif ou finalisé  En
conservant les habitudes langagières des usagers
et la puissance dexpression de la langue
naturelle
Â
33Le dialogue homme-machine, c est aussi
Transfert de connaissances Modification des
savoirs et des croyances  Construction du sens
par le dialogue Apprentissage du
vocabulaire Apprentissage des référents Â
Construction des buts par le dialogue Affinement
des buts  Construction dune interaction Ã
travers et par le dialogue Négociation et
apprentissage de laction
Â
34Conception du dialogue homme-machine
Pertinence des règles et des modèles de la
communication humaine pour la CHM ? règles de
la conversation. (conventions, culture,
situation, etc.) modèles de l'usager (rôles,
faces, compétence, performance, etc.), modèles
cognitifs (connaissances, environnement
cognitif, pertinence, etc.) intention et action
(actes de langage, planification, etc.) Quelle
relation dialogue/tâche ? Quelles ressources
linguistiques ? Quelle planification du dialogue
? dirigée par les buts (tâche, jeu) dirigée
par les données (linguistique) mixte
Â
35Le dialogue homme-machine
Dirigé par les plans (la tâche)
Cette approche intègre le dialogue à lactivité
et nécessite une modélisation précise des plans
des interlocuteurs. Les plans sont modélisés
comme des suites dactions mettant en relation un
état initial du monde et un état but. Il sagit
alors dactiver les plans pour atteindre cet état
but. Les méthodes mises en uvre relèvent de la
planification en Intelligence Artificielle
Wilensky, 83, Litman, 85, Carberry, 88,
Nerzic, 92. On utilise souvent des
représentations dactions et de plans fondées sur
des frames comme prendre_train(Passager,
Train) définition appartient(Voiture,
Train) corps embarquer(Passager,
Voiture) préconditions possède(Passager,
Billet) sur(Passager, Quai) effets
dans(Passager, Voiture) contraintes
accoster(Train, Quai)
Â
36Le dialogue homme-machine
Dirigé par les intentions
Les limites du modèle précédent sont évidentes
on ne peut traiter que des dialogues qui sont
dirigées par la tâche. Les incidences hors tâche
du dialogue sont quasiment impossibles à traiter
(on peut ici répondre à des questions comme que
faut-il faire avant dembarquer ?, réponse
être en possession dun billet et attendre que
le train ait accosté au quai, mais on ne peut
pas répondre à une question comme combien de
temps faut-il attendre avant dembarquer ?). Il
faudrait connaître les intentions du locuteur ou
ses attentes pour mieux guider le dialogue.
Modélisation par des plans intentionnels.
Â
Lire fiche_horaire ? CM(prendre-bus)
37Le dialogue homme-machine
Dirigé par les données
Cette approche est ascendante. Lanalyse part des
énoncés sans référence à une tâche déterminée.
Elle nécessite une modélisation
sémantique/pragmatique précise, puis le
rattachement du contenu propositionnel aux
actions possibles
- Embarquer
- qui
- où
- comment
- quand
Â
Représentation actantielle
38La langue en dialogue
La langue est opératoire (à distance, dans le
temps, sur autrui)  Elle élargit le champ
potentiel des usagers et rend linformatique
accessible à un plus grand nombre  La langue
naturelle ouvre la machine vers de nouveaux
services  La complexité progressive des
problèmes ouvre un espace aux recherches et aux
applications
Â
39Les niveaux
Contrôle du dialogue
Génération
Compréhension
Synthèse
Reconnaissance
Â
40Les niveaux
Acoustique Phonétique Phonologique Morphologique L
exical Syntaxique Sémantique Pragmatique Rhétoriqu
e Dialogique
1ère articulation
Prosodie Méta-texte
Â
2ème articulation
Communication
41Langue / parole
ECRIT ponctuation signes de mise en
page effets de présentation abréviations acrony
mes  ... fautes dorthographe, erreurs,
ratures, styles variés, etc.  PAROLE prosodie
(pause, rythme, emphase, etc.) rires,
respiration imitations  ... élocution
indistincte, bruit, reprises, hésitations,
variabilité inter-locuteur, accents
socioculturels, etc.
Â
42Modes
en ENTREE  Écrit par clavier (mode
caractère) Écrit par crayon électronique
(continu) Parlé (mots isolés ou connectés)   en
SORTIE  Textuel sur écran (volatile) Textuel sur
imprimante (matériel) Parlé (synthèse ou
pré-enregistré)  Modes non classiques,
gestuels  Langage de signes Composition par
désignation
Â
43Types
Artificiel Commande (programmation) Inter
rogation  Dialecte, jargon Opératif (ex.
contrôle processus) Finalisé (ex.
conception) Â Naturel Discours Conversat
ion
Â
44La parole
45Problèmes
Variabilité 3 formes (a, a, a) 1 contenu Â
Effets contextuels 1 forme 2 contenus  ...Ã
tous les niveaux de la langue (idem pour la
parole au niveau phonétique)
Â
46Reconnaissance
Modèle Acoust.
Modèle langage
Signal
Candidats
Moteur HMM
lexèmes
Â
PHRASE
Décision
Générateur
phonologique
Contexte
Vérification
47Compréhension
Â
48Un système de dialogue oral
Qu'est ce que tu peux me proposer sur ... heu,
l'intelligence artificielle ?
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Â