Les modalits dune interaction langagire adapte lcole maternelle - PowerPoint PPT Presentation

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Les modalits dune interaction langagire adapte lcole maternelle

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Une d marche linguistique de l'acquisition du langage. Allier/confronter r flexion ... Questions de recherche sur les processus d'apprentissage du langage ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Les modalits dune interaction langagire adapte lcole maternelle


1
Les modalités dune interaction langagière
adaptée à lécole maternelle
ENSEIGNANTE-CHERCHEURE EN LUTTE
  • CANUT EMMANUELLE
  • Nancy Université
  • CNRS-ATILF (Analyse et Traitement Informatique de
    la Langue Française)
  • Emmanuelle.Canut_at_univ-nancy2.fr
  • AsFoReL
  • (Association de Formation et de Recherche sur le
    Langage)

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Une démarche linguistique de lacquisition du
langage
  • Allier/confronter réflexion théorique et
    pratiques sur le terrain
  • Questions de recherche sur les processus
    dapprentissage du langage
  • 1- Que signifie apprendre à parler ? Que signifie
    maîtriser une langue (avant laccès à lécrit) ?
  • 2- Quel est le rôle de ladulte dans cet
    apprentissage du langage ?
  • Adéquation/efficacité des pratiques à la lumière
    des résultats de ces recherches
  • Quelles situations et quels supports favorisent
    des interactions langagières efficaces pour
    l'apprentissage du langage ?

3
Le langage
  • La fonction langage
  • Le langage une fonction biologique et sociale.
    Correspond à la capacité initiale de parler
  • Lactualisation de la fonction langage mène à
    labstraction (conceptualisation du monde)
  • Lenfant apprend à penser-parler (fonctionnement
    cognitivo-langagier) Sans le soutien du
    langage la pensée est incapable de se
    développer (H. Wallon, 1945).
  • La mise en fonctionnement du langage
  • Le langage de lenfant sactualise dans une
    langue, celle parlée par son entourage (nimporte
    laquelle Bambara, Arabe dialectal, Tchétchène,
    Anglais, Français)

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Apprendre à parler-penser
  • ce nest pas apprendre des mots isolés
  • Apprendre des listes de mots ne permet pas
    dapprendre une langue la langue nest pas un
    dictionnaire, un catalogue de mots (F. de
    Saussure).
  • Dénommer des objets et des images permet de
    travailler la mémoire et dacquérir du
    vocabulaire, mais pas de mettre en fonctionnement
    le langage.
  • ce nest pas répéter des phrases  toutes
    faites  ou apprendre des formulations par cur
  • ce nest pas faire des monologues ou des phrases
    hors contexte
  • Lenfant napprend pas à parler juste pour dire
    des mots ou faire des phrases

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Apprendre à parler-penser
  • cest produire des énoncés que lon na jamais
    entendus auparavant (principe de créativité).
  • cest utiliser le plus grand nombre possible de
    combinaisons de sa langue, créer de multiples
    combinaisons déléments verbaux dans des
    constructions de phrases ayant un sens pour
    pouvoir exprimer pleinement sa pensée.
  • cest inscrire son discours dans une situation
    particulière, dans un échange avec lautre, pour
    sinsérer dans sa communauté.
  • cest donc
  • A- organiser des mots dans des phrases qui ont du
    sens (la syntaxe)
  • B- organiser des phrases dans un discours qui
    sinscrit dans une relation dialogique
    (linteraction)

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A- La syntaxe le socle de lapprendre à
penser-parler
  • Cest le fonctionnement syntaxique qui permet
    l'organisation du discours et étaye le
    fonctionnement de la pensée
  • Lexique et morphologie non suffisant
  • Syntaxe lieu de lexpression des relations
    logiques
  • Syntaxe évocation dévénements passés ou
    futurs, plus haut degré de décontextualisation
    (Guillaume 1927, Jakobson 1922, Lentin 1975,
    Bruner 1983...)
  • Les enfants acquièrent de plus en plus de mots
    quand ils sont capables de construire de plus en
    plus de phrases (principe dinclusion).
  • Lenfant apprend progressivement à utiliser les
    constructions pour situer des événements dans le
    temps et dans lespace.

7
Structuration syntaxique du langage de lenfant
  • La maîtrise de la syntaxe permet une évolution du
    langage de lenfant de lextension à la
    complexification des énoncés
  • Augmentation du nombre de  mots 
  • lo gt vélo gt veux vélo gt pas là vélo gt je veux
    pas le vélo
  • Association de phrases simples
  • i(l) prend le panier (et) il va se p(r)omener
  • Elaboration de constructions complexes
  • j(e) peux pas pa(r)ce que elle est cassée
  • Je veux le vélo qui a quatre roues pour rouler

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Structuration syntaxique du langage de lenfant
étape 1
  • Les enfants 
  • tentent et produisent des phrases simples de 2 à
    5 mots
  • sujet verbe   i(l) mange    le chat il
    dort 
  • verbe à limpératif complément   viens
    ici !  
  • sujet verbe complément   moi je mange pas à
    la cantine  
  • Ces phrases peuvent être juxtaposées ou
    coordonnées par des mots comme et, puis, alors 
     il shoote dans le ballon et i(l) va loin .
  • disposent dun vocabulaire courant dont le
    contenu est variable selon les enfants (dépendant
    de leur expérience du monde)

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Structuration syntaxique du langage de lenfant
étape 2
  • Les enfants 
  • tentent et produisent des phrases simples plus
    longues
  •  il souffle mais il est trop fatigué il est
    épuisé alors il a une autre idée il va passer par
    la cheminée 
  • tentent et produisent des phrases avec une
    complexité syntaxique
  • Constructions infinitives  extraction avec
     c'est, voilà, il y a ... qui, que , parce que,
    quand, si (supposition et condition), que
    conjonction, qui (relatif simple).
  • Augmentent leur répertoire lexical

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Structuration syntaxique du langage de lenfant
étape 3
  • Les enfants 
  • diversifient et enrichissent leur répertoire des
    complexités syntaxiques
  • Comme ( étant donné que) tandis que, alors
    que, tellement que, sans que, surtout que, déjà
    que, sinon gérondif  interrogative indirecte,
    que relatif  introducteurs temporels (dès que,
    après que, chaque fois que, pendant que, avant
    que, etc.) où relatif  pour que  puisque 
    comparatif  plus/moins/autant que  discours
    indirect (paroles rapportées)
  • juxtaposent ou enchâssent plusieurs complexités
    syntaxiques dans une même phrase
  •   ils veulent rester sur le trottoir y a plein
    de voitures qui passent    ils restent sur le
    trottoir parce que y a plein de voitures qui
    passent 

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Structuration syntaxique du langage de lenfant
étape 4
  • Diversification des complexités syntaxiques 
    contextes dutilisation de plus en plus variés,
    enchâssements de plus en plus nombreux, avec au
    moins trois complexités.
  • Acquisition dautres complexités comme certaines
    formes de relatives ou le discours indirect (pas
    avant lâge de 9-10 ans).
  • Dautres éléments sont acquis progressivement
    le subjonctif (le mode et les constructions
    subordonnées avec le subjonctif), la voix
    passive, les temps composés, le conditionnel, la
    pronominalisation, les adverbes de quantité

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Structuration syntaxique du langage de lenfant
avant laccès à lécrit
  • Chevauchement entre les étapes
  • La durée de chacune de ces étapes est propre à
    chaque enfant
  • Pas de progression régulière et hiérarchisée
  • Pour une entrée facilitée dans lécrit
  • se situer au CP dans létape 3 possibilité de
    produire des énoncés avec plusieurs complexités
    syntaxiques en combinatoire
  • maîtriser des variantes implicites (variantes
    ordinaires de communication peu structurées) ET
    explicites (variantes  écrivables ), des plus
    contextualisées aux plus décontextualisées

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Du langage implicite au langage explicite et
structuré
B- Variantes fonctionnant à lécrit
A- Variantes fonctionnant à loral
C- Variantes pouvant fonctionner à loral et à
lécrit ( écrivables )
  • Représentation du langage comme ensemble de
    variantes énonciatives (Lentin, 1998)
  • A- Catherine sa voisine des pommes elle lui en a
    donné plein
  • C- La voisine de Catherine lui a donné un panier
    plein de pommes / Catherine a une voisine qui lui
    a donné un panier plein de pommes
  • B- Catherine compte au sein de son voisinage une
    fort obligeante personne dont elle a reçu présent
    un panier empli de pommes

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Du langage implicite au langage explicite et
structuré exemple 1
  • Ladulte demande à M. (3 ans 5 mois) de se
    moucher. M. montre sa poche vide et se dirige
    vers la boîte de mouchoirs en criant  mouchoi(r)
    mouchoi(r) 
  • Compréhension en situation
  • Ladulte demande un mouchoir à M. (3 ans 1 mois).
    M. répond   zai tout pris dans le paquet pour
    me moucher pa(rce) que zai le nez qui coule 
  • Explication et justification au moyen du seul
    langage (pas besoin de recours à une gestuelle ou
    un déplacement).

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Du langage implicite au langage explicite et
structuré exemple 2
  • Comparaison entre 2 enfants de CP

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Du langage implicite au langage explicite et
structuré exemple 2 (suite)
  • Victor récit autonome, sans sappuyer sur ce
    que dit ladulte (A) verbalisation de phrases
    complètes et syntaxiquement complexes
  • V 4 - Lucie caresse son chien euh en lui disant
    euh tu t'es pas trop ennuyé mon toutou ?
  • A 3 - Oui, c'est bien. Quand tu as fini tu
    tournes la page.
  • V 5 - Lucie voit le pain au chocolat que son
    papa a acheté pour le goûter

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Du langage implicite au langage explicite et
structuré exemple 2 (suite)
  • Julien emploi de phrases simples, sans relier
    les événements entre eux besoin de laide de
    ladulte pour faire avancer le récit 
  • J 15 - il descend
  • A 17 - Il descend de son lit pour aller jouer à
    Zorro. D'accord. (pause) Ensuite, qu'est-ce que
    fait maman ?
  • J 16 - attache la cape
  • A 18 - Alors, la maman de Christophe attache la
    cape de Zorro. D'accord ?
  • J 17 oui
  • Constat au cours préparatoire Victor apprend à
    lire et à écrire sans difficulté, Julien est en
    échec

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B- Le rôle des interactions adulte-enfant dans
lapprentissage du langage
  • Apprendre à parler... ce nest pas inné
  • Le langage nest pas quelque chose qui sacquiert
    de façon spontanée (maturation)
  • Les enfants ont tous laptitude dapprendre à
    parler (sauf cas particuliers)
  • mais encore faut-il quils aient à leur
    disposition assez de  nourriture langagière  et
    quils bénéficient de conditions qui vont
    favoriser lapprentissage
  • Pour quun enfant apprenne à parler, il faut des
    adultes qui lui parlent
  • Trivial mais encore faut-il que le langage qui
    leur est adressé soit adapté aux besoins de chacun

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Parler(-penser)  une activité intelligente et
créatrice
  • qui demande lintervention dun locuteur expert
  • Non pas des répétitions de modèles de structures
    déjà entendues (des  leçons de langage ) mais
    un travail non conscient dhypothèses sur le
    fonctionnement de la langue (cf Wallon
    imitation créatrice ).
  • Non pas une imprégnation , un bain de
    langage , mais un fonctionnement cognitif
    complexe sinscrivant dans une interaction
    langagière adaptée
  • Lenfant apprend à parler avec ladulte et non
    avec les enfants de son âge avec eux il
    apprend des mots de vocabulaire (les plus
    grossiers) mais ce ne sont pas ses camarades qui
    lui donnent la structure syntaxique de la langue.

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Processus interactionnel dapprentissage du
langage schématisation
Autonomie Maîtrise des constructions
ADULTE reprises et reformulations
Immédiates Différées
REPRISES de lenfant
Incomplètes
Complètes
Essais
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Processus interactionnel dapprentissage
reprendre pour apprendre
  • Une évolution générale  des essais aux formes
    linguistiques stabilisées et maîtrisées
    (autonomes)
  • Les essais zone dans laquelle lenfant est
    potentiellement capable de sapproprier une
    construction. Besoin du retour de ladulte pour
    valider ses hypothèses.
  • Rôle fondamental des reprises dans
    lapprentissage
  • Lappropriation dun élément ne se fait pas dans
    des reprises immédiates long cheminement des
    reprises immédiates vers les reprises différées
  • Il ny a reprises que si ladulte a proposé des
    reformulations des tâtonnements de lenfant

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Processus interactionnel dapprentissage
élaboration de schèmes sémantico-syntaxiques-cré
ateurs
  • Appui sur les éléments linguistiques proposés par
    ladulte pour lélaboration de schèmes
    sémantico-syntaxiques-créateurs
  • Schèmes représentations mentales de
    raisonnements verbalisés en situation par
    ladulte que lenfant peut exploiter de façon
    autonome dans dautres circonstances (Lentin dès
    1971)
  • Effet catalyseur uniquement si les offres de
    ladulte comportent des fonctionnements
    langagiers adaptés
  • cest-à-dire proches des capacités de lenfant
    ladulte sappuie sur ce que lenfant maîtrise
    déjà niveau actuel, mais les excédant
    légèrement niveau potentiel (cf Vygotski et
    Bruner Zone Proximale de Développement, étayage)

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Elaboration de schèmes sémantico-syntaxiques-cré
ateurs exemple
  • Apprentissage des relatives que/qui chez Marie
  • Essais dans des reprises immédiates
  • Corpus 11 (4 ans, 2 mois)
  • A10- Oui, ils attendent le car. Ils attendent le
    car qui va les emmener au grand magasin.
  • S11- il attend le car que i(l) va ramener au
    grand magasin
  • Corpus 16 (4 ans 6 mois)
  • A8- Oui, y a des gouttes deau qui viennent sur
    le visage de Julien et il aime bien ça
  • S10- il aime bien ça () et ,, il est/ i(l)/
    i(l)/ il aime bien marcher sous les gouttes
    qui(l) (ou qui ?) pleut/ qui(l) (ou qui ?)
    pleut
  • Occurrences dans des reprises différées
    (construction incomplète)
  • Corpus 17 (4 ans 8 mois)
  • A29- Oui, il mange/
  • S29- sa/ la tartine qui(l)/ qua (p)réparée
    maman

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Elaboration de schèmes sémantico-syntaxiques-cré
ateurs exemple (suite)
  • Occurrences attestées en reprise immédiate
  • Corpus 23 (5 ans et 5 mois)
  • A44- Non, il sort du camion un canapé qui est
    très lourd.
  • S46- il sort du camion un canapé qui est très
    lourd
  • Première autonomie des verbalisations
  • Corpus 24 (5 ans 5 mois)
  • A17- () sur le trottoir den face elle
    rencontre un petit copain qui lui fait/
  • S17- qui court !
  • A18- Oui, qui va à la boulang(e)rie en lui
    faisant un signe de la main. ()
  • A60- Oui oui. La maman avait donné un
    porte-monnaie à Anissa avec de largent dedans
    pour quelle achète du pain.
  • S63- oui après elle voit un p(e)tit garçon qui
    lui fait coucou à elle

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Des apports théoriques aux implications
didactiques et pédagogiques
  • Aider lenfant à apprendre à parler
  • Recherche des modalités dinteractions efficaces
    (ou non) pour la mise en uvre dun langage
     maximal 
  • Favoriser des interactions langagières adaptées
    lactivité d entraînement au langage 
  • Cadre dune recherche-action-formation pour la
    mise en oeuvre dinteractions langagières
    adaptées Canut, E. (sous la direction de),
    2006, Apprentissage du langage oral et accès à
    lécrit. Travailler avec un chercheur dans
    lécole. Amiens  CRDP / Scéren.
  • Mise en uvre des  coup de pouce langage 
    (AsFoReL)

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Modalités dune interaction langagière peu
adaptée (1)
  • Un langage en-deçà ou au-delà de ce que lenfant
    est potentiellement capable dapprendre
  • La non reprise des occurrences de lenfant
    entraîne une stagnation
  • Exemple de Nicole (5 ans 8 mois)
  • N2- i(l) regarde sa chaussette qu(i) est sur la
    tête
  • A3- Sa chaussette, oui, il a mis une chaussette
    sur sa tête, hein.
  • 15 jours plus tard
  • N3- eh ben la petite fille e(lle) / e(lle) /
    e(lle) va refaire tomber le petit ber/ le petit
    gars qui passait
  • A3- Elle va le pousser
  • Aucune occurrence dans les enregistrements
    suivants lenfant na pas été entraînée à aller
    au-delà de son niveau actuel, elle ne peut pas
    faire lexpérience dautres fonctionnements, elle
    sarrête.

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Modalités dune interaction langagière peu
adaptée (2)
  • Les ordres invitent plus à laction  viens ici
    , montre-moi comment tu fais (réponse comme
    ça) 
  • les injonctions sont des phrases minimalistes 
     viens là ,  tais-toi ,  tes mignon ,
     hop hop hop ,  vite vite vite ,  on sen
    va , etc.
  • Les phrases avec ton suspensif engendre
    lincomplétude
  • A toi tu es mon cousin et moi je suis quoi ? je
    suis ta cou/ - E pine

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Modalités dune interaction langagière peu
adaptée (3)
  • Les questions réponses minimales (oui/non) ou
    production de syntagmes isolés et de phrases
    incomplètes.
  • Exemple
  • A1- vous allez pas à la piscine vous ? non !
  • S1- non pas encore
  • A2- et vous faites du patin à roulettes ?
  • S2- ouais
  • A3- tu tombes pas ?
  • S3- non
  • La correction explicite  ce nest pas comme ça
    que lon dit mais comme ça, répète après moi .
  • la répétition-mémorisation peu efficace à un réel
    apprentissage.
  • Lattention portée à la forme grammaticale des
    énoncés doit se faire à partir de ce que dit
    lenfant (dans des échanges qui correspondent à
    son vécu) et non pas hors contexte (pas sous
    forme dexercice   répète après moi ).

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Modalités dune interaction langagière adaptée (1)
  • Modalité la plus efficace les reformulations
  • A condition quelles correspondent aux hypothèses
    de lenfant à ce moment-là
  • Quelques exemples
  • Reformulations dénoncés de lenfant peu élaborés
    (au niveau syntaxique et lexical)
  • Guillaume (2 ans 6 mois) et son institutrice (MB)
  • G - lélon lali lali lélon
  • MB - ton blouson est parti oh ! il est pas
    là ton blouson !
  • G - pas là lélon
  • MB - Il faut chercher ton blouson Guillaume

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Modalités dune interaction langagière adaptée (2)
  • Reformulations de phrases approximatives
    permettant lallongement des énoncés
  • Pierrette, 3 ans 6 mois, joue à leau avec une
    bouteille
  • P 2 - a pas mouille
  • A 2 - Tu ne te mouilles pas, cest bien !
  • P 3 - a mouille pas
  • A 3 - La bouteille est pleine.
  • P 4 - a bouteille
  • A 4 - La bouteille est pleine.
  • P 5 - a bouteille a p(l)eine
  • Reformulations de tentatives sur des
    constructions complexes
  • Yacine, 5 ans 8 mois
  • Y 29 - je l'attrape ma(gné)tophone je
    l'attrape i(l) va tomber je l'attrape
    (indistinct)
  • A 30 - Tu vas l'attraper si il tombe ?
  • Y 30 - ouais

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Modalités dune interaction langagière adaptée (3)
  • Maïssa, 3 ans
  • A- qu'est-ce que tu fais avec ma ch(e)mise de
    nuit ?
  • M- ze fais le dos
  • A- tu la mets sur mon dos
  • M- pa(rce) que pou(r) pour (e)ssuyer
  • A- parce que tu veux m'essuyer, tu mets la
    serviette sur mon dos pour m'essuyer
  • Les reformulations adaptées de ladulte
    entraînent des reprises spontanées chez lenfant
  • Shanon
  • Sh- dans la classe i(l) fait tchu tchu et
  • A- qu'est-ce qu'i(l) fait ?
  • Sh- i(l) fait le i(l) fait le fou
  • A- oui Ludovic fait des grimaces devant la glace
  • Sh- oui Ludovic i(l) fait une grimace dans la
    glace

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Mise en uvre dune interaction langagière adaptée
  • Difficultés
  • Lapprentissage du langage est fondamentalement
    individuel (propre à chaque enfant) les
    interactions ne sont efficaces/adaptées que dans
    une relation duelle
  • Observations dans le cadre scolaire
  • soit une adaptation intuitive (reformulations non
    consciente de la forme linguistique des énoncés)
  • soit une faible adaptation au langage de lenfant
    (ajustement normatif ponctuel peu pertinent, qui
    ne sinscrit pas dans la durée, qui nengendre
    pas dévolution)
  • Pour avoir des pratiques dinteraction efficaces,
    il faut conscientiser sa démarche
  • Cadre de l entraînement au langage 

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Quest-ce que l entraînement au langage  ?
  • Cest une façon spécifique dinteragir avec un
    enfant
  • Cest avoir des interactions langagières adaptées
  • Qui sont individualisées
  • Qui ne sont pas intuitives mais conscientisées
  • Qui se focalisent sur la forme syntaxique du
    discours
  • Qui permettent à lenfant de passer dun niveau
    actuel de développement langagier à un niveau
    potentiel
  • Cest avoir une écoute particulière, non
    naturelle
  • notre oreille nest pas formée à détecter la
    forme grammaticale des énoncés

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Faire des reprises/reformulations non intuitives
exemple
  • Ladulte propose consciemment des constructions
    que lenfant peut reprendre (A1/E1  A3/E3) 
  • Ladulte reformule ce que dit lenfant avec une
    construction un peu plus complexe (E1/A2 
    E2/A3).
  • A1 - elle écoute les gouttes
  • E1 - ouais elle acoute ( écoute) les gouttes et
    i(l) met son sapeau ( chapeau) i(l) met son
    manteau et ap(r)ès elle a dit i(l) va dehors i(l)
    va jouer dehors
  • A2 - elle veut aller jouer dehors elle se dit
    qu'elle voudrait aller jouer dehors ()
  • E2 - ils jouent
  • A3 - ils jouent à se mouiller
  • E3 - ouais ils jouent à se mouiller

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Où faire de l entraînement au langage  ?
  • Dans quel cadre ?
  • Dans la classe, pendant le temps des aides
    personnalisées, en périscolaire
  • Dans quelles situations ?
  • Situations de la vie quotidienne (habillage,
    rangement, etc.)
  • Situations dapprentissage (graphisme,
    mathématique, etc.)
  • Situations de (co-)narration dhistoires connues
    de lenfant
  • Du moment que les propositions de ladulte
    correspondent aux hypothèses de lenfant à ce
    moment-là
  • Du moment que le langage de ladulte est
    strictement adapté, toutes les situations peuvent
    théoriquement être efficaces à une verbalisation
    syntaxique élaborée et maximale de lenfant, mais

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Des supports plus favorables que dautres pour un
  entraînement au langage 
  • Des situations de dialogues moins favorables que
    dautres à la production de verbalisations
    maximales
  • Lenfant en action (motricité ou jeu ou dessin).
  • Lévocation du vécu de lenfant non partagé par
    ladulte.
  • La description dimages représentant des objets
    et des personnages non impliqués dans des actions
    (esthétique, abstraction).
  • Linvention dune histoire à partir dimages
    nouvelles, inconnues.
  • En revanche, la (co-)narration dhistoires
    connues de lenfant peut être un support efficace
    de verbalisations syntaxiquement élaborées (Cf
    Bruner, Chiland, Diatkine, Dombey, Giasson et
    Boisclair, Lentin, Vertalier, Wells,)

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Rôle particulier du livre illustré dans
l  entraînement au langage 
  • Apports cognitif et langagier du livre rôle
    décisif des histoires racontées ou lues aux
    enfants pour apprendre à parler avant laccès à
    lécrit
  • Texte lu par ladulte
  • Du langage explicite et structuré
  • Une expérience du fonctionnement de lécrit
    (intuition de ce quest un texte/une histoire
    cohérente avec des événements qui senchaînent)
  • Narration de lenfant
  • Appropriation et réutilisation de lexique et de
    constructions syntaxiques
  • Nécessite de faire un choix de livres adaptés au
    langage de lenfant (cf les  Histoires à
    Parler )

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Quévaluer dans l entraînement au langage  ?
  • Evaluation à partir denregistrements (avant
    davoir une oreille exercée)
  • Une grille daide à lévaluation du langage
  • Evolution du langage de lenfant observations
    dans le temps (période minimale de 3 mois)
  • Repérage des constructions syntaxiques et des
    essais
  • Repérage des constructions en reprises immédiates
    et différées
  • Impact des verbalisations de ladulte dans cette
    évolution (démarche danalyse de sa pratique
    langagière repérage des productions adaptées ou
    non)

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Le  coup de pouce langage
  • Des ateliers  Coup de Pouce LANGAGE Mieux
    parler pour ensuite apprendre à lire  animés par
    des  facilitateurs de langage 
  • expérimentés par soit des professionnels de
    lenfance, généralement des enseignants, soit des
    bénévoles, dans la classe, pendant le soutien
    (APE) ou en périscolaire (majoritairement dans
    le cadre PRE/DRE)
  • De quoi sagit-il ?
  • Dune démarche séances dentraînement au
    langage avec le livre illustré
  • Donner loccasion aux enfants qui ne bénéficient
    pas chez eux dune stimulation suffisante au
    niveau de lexpression orale (enfants  petits
    parleurs  ou enfants difficilement
    compréhensibles) de dialoguer efficacement avec
    un adulte

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Procédure du  coup de pouce langage
  • Une procédure proche de ce qui se passe dans les
    familles où le livre est présent ( lectures
    partagées )
  • 1- Choix dun livre sélectionné spécifiquement
    par ladulte pour un enfant
  • 2- Lecture intégrale et continue de ladulte
  • 3- Récit de lenfant en interaction avec ladulte
  • Ladulte propose à l'enfant de raconter à son
    tour l'histoire, à sa manière, en retrouvant le
    fil des événements grâce aux illustrations du
    livre quil a sous les yeux.
  • Ladulte interagit avec lenfant pour l'aider à
    élaborer son récit et à expliciter (et pas
    seulement décrire les illustrations)
  • Lobjectif est de solliciter lenfant pour quil
    soit le plus explicite possible en reformulant ce
    quil dit (ou tente de dire).

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En guise de conclusion
  • Centrer sa pédagogie sur lapprentissage du
    langage nest pas simple et nécessite
  • une véritable réflexion sur soi-même (que fait-on
    exactement quand on parle aux enfants ?)
  • et sur lorganisation de sa classe
  • Lenseignant est souvent face au  groupe
    classe , ou, à certains moments, des groupes
    plus restreints il sadresse au groupe en
    général et partage son attention entre les
    enfants. Pour faire un travail dentraînement au
    langage efficace, il faut mettre en place une
    démarche/ logistique particulière. Possible
    maintenant dans le cadre des APE (mais difficile
    sans formation initiale).
  • Illustration Vidéo Ministère de lEducation
    Nationale Parole, Langage et apprentissage à
    lécole maternelle séquence 7 ( Des histoires
    à parler ).

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Poursuivre la réflexion...
  • À loccasion de la parution de 
  • LAPPRENTISSAGE DU LANGAGE
  • UNE APPROCHE INTERACTIONNELLE
  • Réflexions théoriques et pratiques de terrain
  • Mélanges offerts par ses collègues, ses élèves et
    ses amis en hommage à Laurence Lentin
  • Textes réunis par Emmanuelle Canut et Martine
    Vertalier
  • L'Harmattan et LAsFoReL vous invitent à une
    présentation de louvrage
  • le samedi 13 juin 2009 à 14h
  • à l'Institut de Linguistique et de Phonétique
    Générales et Appliquées (ILPGA)
  • 19 rue des Bernardins 75005 Paris
  • Métro  Maubert-Mutualité

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CONTACTS
  • Formations
  • Emmanuelle.Canut_at_univ-nancy2.fr
  • 06 15 40 93 12
  • Coordination  Coup de pouce LANGAGE 
    Magali.Husianycia_at_atilf.fr
  • Personne référente pour la région ouest Antoine
    Bosseau
  • MERCI !
  • Tous les enfants aiment apprendre, veulent
    apprendre, à la seule condition qu'on n'entrave
    pas leurs efforts en ne les reconnaissant pas
    tels qu'ils sont et en leur imposant une
    pédagogie collective, unifiée et figée (Lentin,
    1998/2009)
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