Title: Les dfis des changements climatiques pour lindustrie de lautobus
1Les défis des changements climatiques pour
lindustrie de lautobus
- Claude Villeneuve
- Professeur
- Directeur de la Chaire en Éco-Conseil
- Département des sciences fondamentales
- Université du Québec à Chicoutimi
- Conférence au congrès annuel de lAssociation des
propriétaires dautobus du Québec - Québec le 27 mars 2009
2COMMENT ÇA MARCHE ?
- Latmosphère est transparente au rayonnement
lumineux mais retient une partie des infrarouges - La lumière qui parvient au sol est ré-émise sous
forme d infrarouges ou de lumière en fonction de
lalbédo (pouvoir réfléchissant) des surfaces - Sans les gaz à effet de serre, la température
moyenne terrestre serait de -18C
3Albédo de quelques surfaces Neige fraîche, soleil
haut 80-85 Neige fraîche, soleil
bas 90-95 Vieille neige 50-60 Sable 20-30 Te
rre humide 10 Forêt 5-10 Eau, soleil
horizontal 50-80 Eau, soleil au zénith 3-5
4Un édredon gazeux
- Toutes les molécules gazeuses comportant plus de
trois atomes ont un certain potentiel dinteragir
avec une partie du rayonnement infrarouge - Comme une couverture, ils retardent la diffusion
de la chaleur vers lespace - Laddition de GES par lhumanité provoque
laugmentation de la quantité de chaleur retenue
dans le système - La transformation de la surface terrestre diminue
lalbédo et augmente la quantité d infrarouges
ré-émise
5Coïncidence?
6Un portrait? (Source GIEC, GT3, 2007)
Émissions provenant des activités humaines
(anthropiques) en 2007 49 Gt CO2éq dont 29
en CO2
7Transports et énergie
8Inexorablement moins
9Inexorablement plus!
10(No Transcript)
11Le climat
Température moyenne, avec le modèle canadien
scénario IS92a (2xCO2 en 2065)
(Service Météorologique du Canada, Environnement
Canada)
2020
2050
2090
1,5xCO2
2xCO2
3xCO2
Actuellement, cest le scénario le plus plausible!
12Les observations des températures moyennes de
1990 à 2005 sont cohérentes avec celles prévues
par les modèles dans les premiers rapports du
GIEC Source GIEC AR4, 2007
13304 000 m3
48 000 m3
9 000 m3
- 20 0c
0 0 c
30 0c
14Au Québec?(Ouranos 2005)
- Augmentation de 0,9C au XXème siècle
- Gradient Ouest-Est et Nord-Sud
- Diminution du couvert de neige au Sud
- Augmentation des UTM de 9,6 au sud depuis 40 ans
- Pour 2030 triplement des besoins de climatisation
- En 2040-2070 prévisions de retour des
précipitations de 0,67 de lactuelle
15Vulnérabilité
- Érosion côtière
- Temps violents
- Fonte du pergélisol
- Couverture neigeuse
- Foresterie
- Espèces invasives
- Infrastructures routières
- Infrastructures municipales
- Ilots de chaleur urbaine
- Poissons deau froide
16Le futur du transport?
17Des solutions dans le domaine du transport?
- Diminution de lintensité énergétique
- Réduire la consommation de carburant par p-km
- Efficacité des véhicules
- Respect des limites de vitesse
- Taux doccupation des véhicules
- Durée de vie des véhicules
- Diminution de lintensité carbonique
- Réduire les émissions de GES par p-km
- Intensité carbonique des carburants
- Réduction de la marche au ralenti
- Réduction des pertes de gaz réfrigérants
18En ville?
19Enjeux liés au transport en autobus
- 350 litres de diesel 1 tonne de GES
- En ACV 300 litres 1 tonne
- Gaz réfrigérants (entre 3500 et 14800 fois plus
puissants que le CO2) - Efficacité des circuits
- Entretien des véhicules
- Lubrifiants
20Avantage du transport en autobus
- Émissions de GES très compétitives par rapport à
lautomobile, au train diesel et à lavion
court-courrier - Sécurité
21Transport urbain Performance des options
Source Gagnon 2008
22Transport interurbain Performance des options
Par exemple, en transport urbain, lAEÉ indique
une moyenne de 4.36 kgCO2 /pass. 100 km soit 43
gCO2/pass.km pour un autobus ayant 40 passagers
et consommant 64litres/100km (diesel 2.79
kgCO2/litre)
23Accéder au marché du carbone?
- Toute réduction démontrée par une méthodologie
acceptée par Environnement Canada dans un secteur
non réglementé pourra être mise en marché à
condition de respecter certains critères - Résulter dun projet conforme à un protocole de
quantification reconnu et documenté selon la
norme ISO 14064-2 - Être vérifié par une tierce partie indépendante
et crédible
24Accéder au marché du carbone? (2)
- Les coûts actuellement associés au processus
limitent toutefois laccès aux grands joueurs ou
aux regroupements de petits joueurs - La venue prochaine dun marché nord-américain est
probable avec le changement de garde aux ÉUA - Létablissement dun marché de quotas et
déchange (cap trade) est parmi ses 5 priorités
en environnement (source www. whitehouse.gov),
Obama la clairement indiqué et requis dans son
address to congress le 24 février dernier.
25La compensation carbonique?
- Il est possible, lorsquon a fait le tour de la
question de la réduction des émissions en
intensité et en absolu de compenser les émissions
qui restent en achetant des réductions ou des
absorptions faites par une tierce partie - Cest ainsi quon peut parler de carbo-neutralité
- Ce marché est en croissance accélérée auprès des
compagnies aériennes qui offrent la compensation
volontaire aux passagers qui veulent réduire leur
empreinte écologique.
26Le principe?
- Le citoyen ou lentreprise X, qui ne peut plus
réduire ses émissions paye lentreprise ou le
citoyen Y pour le faire à sa place. - Le prix du service est déterminé par loffre et
la demande - Largent doit servir à financer des projets qui
ne pourraient pas se faire autrement et qui ne
sont pas requis par la loi. - Les réductions transigées sont réelles, uniques
et vérifiées par une tierce partie indépendante
et crédible
27Le projet carbone boréal
281,5 millions dhectares dans la forêt boréale
commerciale au Québec Ailleurs????
29(No Transcript)
30Lidée?
- Il est possible daider à rétablir des forêts sur
ces territoires où elles ne reviendraient pas
naturellement - Ces forêts absorbent le CO2 de latmosphère
- Ce CO2 constitue un crédit de carbone au sens du
Protocole de Kyoto à certaines conditions
31Méthode par approche de cycle de vie (ACV) pour
faire le bilan Carbone
Production ds graines
Plantatilon
Croissance des semis
Bilan GES
Routes
Préparation
Récolte
32Bilan carbone
- Approche cycle de vie
- Bilan carbone dafforestation des DS 140
kg/arbre ou 280 tonnes/hectare sur 70 ans
-
-
Stocks fixés par la plantation
Émissions des opérations
Stocks existants
33Projet Carbone boréal
- Créer 100 hectares par année de forêts de
recherche en zone boréale sur des territoires
comparables de manière à assurer une robustesse
statistique - Espèces indigènes et adaptées aux conditions
locales - La pérennité de ces forêts de recherche est
conférée par une entente avec le MRNF - Elles serviront à tester les questions de
recherche au cours des prochaines décennies
34Projet Carbone boréal - suite-
- Les absorptions sont quantifiées selon ISO
14064-2 - Les fonds reçus servent entièrement à financer la
recherche - Déjà 1 million darbres plantés en dispositifs de
recherche au cours des 10 dernières années
constituant une garantie de permanence - Les cotisations sont versées au Fonds de
développement de lUQAC et sont totalement
déductibles dimpôt fédéral et provincial
35Pistes de recherche
- Modes dintervention
- Rôle des sols
- Modification de lalbédo
- Espèces darbres
- Insectes - maladies - incendies
- Évolution des stocks dans le temps
- Effets sur la biodiversité
- Acceptabilité sociale
- Potentiel mondial pour la lutte aux changements
climatiques
36Un exemple?
- Un autocar parcourt 2500 km à 40 litres de
carburant /100 km, il dépense 1000 litres de
diesel, il aura donc occasionné 2,8 tonnes
démissions de CO2équivalent. - Pour compenser sur 70 ans ces émissions, il faut
planter 20 épinettes noires en forêt boréale - Avec le projet carbone boréal, la
carbo-neutralité coûte environ 2/passager
37Conclusion
- Lautobus peut être un moyen efficace de répondre
aux besoins de mobilité dans un contexte où il
faut réduire les émissions de GES - Les transporteurs qui pourront réduire leur
empreinte carbonique de manière documentée
peuvent accéder au marché du carbone - Pour les émissions résiduelles, la compensation
peut être un outil efficace