Title: Le paysage syndical la suite des lections prud'homales
1Le paysage syndical à la suite des élections
prud'homales
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2Évolution de la participation aux élections
prud'homales
Collège Salariés
Collège Employeurs
3Résultats des élections prud'homales 2002
Des syndicats forts qui s'affaiblissent
légèrement Des faibles qui se musclent.
CGT
L'émiettement syndical se poursuit
CFDT
FO
CFTC
CGC
UNSA
Source Ministère des Affaires Sociales
SUD (G10)
Divers
4Évolution du rapport de force entre les syndicats
réformistes et les autres
Où sont les réformistes ?
voix en 1997
Sur quelle majorité syndicale s'appuyer ?
voix en 2002
Les syndicats sont-ils aussi monolithes
qu'auparavant ou sont-ils également traversés par
des courants ?
5Les stratégies attendues Pour la CGT
- Enjeux
- Se maintenir en première place afin de pouvoir
faire évoluer l'organisation vers un syndicalisme
un peu plus réformiste.
- Résultats perspectives
- La place de leader a été maintenue, malgré un
recul de 1,19 points par rapport à 1997. - Mais, son aptitude à l'évolution est réduite,
suite aux résultats du référendum sur les
retraites à EDF-GDF.
Un syndicat plus "dur" qui mettra en avant ses
implantations et sa représentativité pour
chercher à imposer des accords majoritaires.
6Les stratégies attendues Pour la CFDT
- Enjeux
- Devenir la première centrale syndicale en
asseyant l'image de son nouveau secrétaire
général.
- Résultats perspectives
- La progression continue de cette centrale marque
le pas - -0,93 pts pour le collège agriculture,
- -2,97 pts pour le collège encadrement.
- Une organisation qui semble chercher sa voix
entre radicalité et réformisme.
- Un risque de décalage plus important entre
l'organisation et ses relais locaux, - Un risque de cannibalisation par SUD et l'UNSA.
7Les stratégies attendues Pour FO
- Enjeux
- L'objectif était de se situer à deux points de la
CFDT et d'affermir sa présence dans le secteur
privé.
- Résultats perspectives
- Avec un score de 18,23, soit un recul de -2,37
points et un écart de 7 points avec la CFDT, les
résultats de FO ne sont pas à la hauteur de ses
espérances - Fortement implantée dans le secteur public, FO va
adopter une attitude d'opposition aux réformes.
Une démarche syndicale principalement axée sur
le quantitatif (salaire et emploi).
8Les stratégies attendues Pour la CFTC
- Enjeux
- Pour la CFTC
- Exister ou disparaître.
- Résultats perspectives
- La progression de ce syndicat est à relier au
refus d'une partie des salariés de s'engager aux
côtés de syndicats idéologiques (1,53 points
dans le collège cadre).
Principalement dans le secteur privé, la CFTC
s'est positionnée sur le créneau de l'apolitisme,
de la représentation de proximité et de la
négociation avec l'employeur.
9Les stratégies attendues Pour la CGC
- Enjeux
- La survie de la confédération spécifique à
l'encadrement.
- Résultats perspectives
- Une progression de 1,05 points principalement
liée à la présentation de listes dans l'ensemble
des conseils.
Le choix d'un positionnement clair, qui tarde à
venir. Une autonomie de plus en plus importante
des fédérations et des syndicats de base
vis-à-vis de la confédération.
Une tendance à un repli catégoriel, style amicale.
10Les stratégies attendues Pour l'UNSA
- Enjeux
- Exister ou disparaître.
- Résultats perspectives
- Avec une progression de 4,30 points, l'UNSA
s'assure de son existence et peut militer pour sa
représentativité.
Principalement positionnée sur le créneau des
employés et des techniciens, sa sphère de
développement se fait prioritairement au
détriment de la CFDT et de FO. Son implantation
dans les entreprises du secteur privé reste
faible.
Le débat sur les retraites peut le fragiliser car
ce syndicat est issu du secteur public.
11Les stratégies attendues Pour SUD
- Enjeux
- Continuer à s'implanter au détriment des
syndicats traditionnels.
- Résultats perspectives
- 1,50 au plan national soit une progression de
1,19 points. 2,80 dans le collège agriculture,
soit 2,22 points 0,87 points dans le collège
encadrement, mais en n'étant présent que dans 1/3
des conseils !
S'implanter dans le maximum de secteurs. S'imposer
comme leader de l'activisme dans le public.
A l'exception de SUD, tous les syndicats sont
partagés à l'interne sur l'attitude à tenir
vis-à-vis de la réforme du secteur public.
12Quelles perspectives ?
- De l'émiettement à la recomposition
- L'ouverture d'un débat sur les critères de
représentativité syndical et sur la capacité
contractuelle des syndicats va modifier le
paysage syndical. - En effet, l'émiettement des voix sur 8
organisations, le maintien de la CGT et la
percée de l'UNSA vont conduire les pouvoirs
publics à l'ouverture rapide de ce dossier, ce
qui ne manquera pas de modifier les rapports de
force sociaux au sein de nombre d'entreprises. - L'adoption du principe d'accord majoritaire
n'est pas à exclure, ce qui obligera les
minoritaires, soit à faire alliance avec
l'organisation majoritaire, soit à s'y opposer.
Cela aurait pour conséquences - Une bipolarisation syndicale,
- Le développement des Inter-syndicales.
Vers une recomposition syndicale, de nouveaux
interlocuteurs sociaux des référendums sociaux
plus nombreux.
13Quelles perspectives ?
- En 1998, les politiques - par la Loi sur les 35
heures - avaient renvoyé aux entreprises et aux
partenaires sociaux la mise eu uvre de la Loi
sur les 35 heures.
- En 2003, les grands dossiers sociaux que sont les
régimes spéciaux de retraite et la
restructuration de l'assurance chômage et maladie
seront traités directement entre le gouvernement
et les partenaires sociaux.
Des sources de mécontentement qui peuvent
rassembler les organisations syndicales
(rassemblement unitaire du 1er février 2003).
Des revendications principalement qualitatives
sur les conditions de travail centrées en
entreprise.
Mais aussi, des risques de débordement sur le
secteur privé du fait des mouvements
interprofessionnels. Un retour vers des
revendications quantitatives et collectives
(salariales par effet induit, mais aussi sur les
effectifs).
14Position des syndicats sur la réforme des
retraites
Tous s'accordent sur un assouplissement des
conditions de départ (cf. âge) pour les
professions pénibles et pour les salariés ayant
commencé à travailler très tôt)
15Position des syndicats sur la réforme des
retraites
Selon Claire Guelaud, Le Monde
16Quels risques ?
- Le développement de référendums d'entreprise sur
des sujets d'intérêt général ou de grandes
questions sociales. - La CGT est en pointe sur ce dossier comme ce fut
le cas à EDF/GDF, où elle a adopté le slogan "Ce
que les salariés veulent, la CGT le veut". - Un décalage de plus en plus important et ce, quel
que soit le syndicat, entre les orientations
confédérales d'une organisation et ses
représentants syndicaux dans l'entreprise. - Un activisme plus marqué de la part des syndicats
comme SUD, qui vont tenter de se développer dès
lors que les syndicats traditionnels auront une
position ambiguë.
- D'où la nécessité pour les entreprises
- D'une présence accrue vis-à-vis des équipes pour
impulser et rassurer, - De disposer de dispositif d'écoute pour anticiper
les mécontentements.
17Quels enjeux pour les entreprises ?
- Faire retrouver aux salariés et aux cadres la
motivation et la fierté d'appartenance aux
entreprises, ce qui nécessite une réflexion sur - Les comportements des cadres supérieurs,
- La communication sociale et les rapports avec les
collaborateurs. - Veiller à deux populations sensibles
- Les jeunes, en ce qui concerne leurs perspectives
d'évolution professionnelle, - Les plus âgés, (nés après le 1er janvier 1948),
pour ce qui est de leur sortie de la vie active. - L'encadrement étant un maillon toujours faible,
la reconquête de cette population passe par - La redéfinition de leurs sphères d'autonomie et
de responsabilité, - Une meilleure association, non aux décisions,
mais à l'application de celles-ci.
Tous les changements nécessitent une présence
accrue.