Title: Stimulation ovarienne et PMA
1(No Transcript)
2Stimulation ovarienne et PMA
- But
- Principe
- Les produits utilisés
- La gestion de la stimulation
- Les complications
3But de la stimulation ovarienne
- Induire un développement monofolliculaire
- - Anovulation chronique
- Induire le développement de plusieurs follicules
dominants - - In vivo (insémination) ou in vitro (FIV)
- - compense la relative inefficacité des diverses
étapes de la FIV
4La reproduction in vitro un processus peu
performant
- Taux de fécondation 60-70 des ovocytes matures
- Embryons anormaux gt50
- Taux dimplantation 20
- Taux de grossesse
- - Cycle naturel
- 7.2 /cycle, 15.2 /transfert
- (Pelinck et al. Hum Reprod Update, 2002)
- - Cycle stimulé
- 25.2 /cycle, 30.5 /transfert (FIVNAT-CH 2007)
5Physiologie du développement monofolliculaire
Verberg et al., Hum Reprod Update, 2009 15
13-29 (Daprès Mc Gee et Hsueh, 2000)
6La stratégie du recrutement multifolliculaire
- 1 Augmenter le nombre de follicules précurseurs
- 2 Augmenter le stimulus de croissance
préovulatoire - 3 Surpasser le mécanisme de sélection
folliculaire
Hillier et al., 1985
7Le concept du seuil et de la fenêtre de FSH
8Les produits utilisés dans la stimulation
ovarienne en PMA
- Les inducteurs du développement folliculaire
- Le citrate de clomifène
- Les gonadotrophines (hMG, FSH)
- La gonadotrophine chorionique (hCG)
- les analogues du GnRH
- Les agonistes du GnRH (GnRHa)
- Les antagonistes du GnRH (GnRHantag)
9Le citrate de clomifène
- Antioestrogène non stéroïdien
- Utilisé dans linduction de lovulation (PCO) et
dans les débuts de la FIV (hMG) - voie orale
- bon marché
- stimulation modérée
- effet antioestrogénique (endomètre, glaire
cervicale) - taux de grossesse médiocre en FIV 6 /cycle
initié lt20 /transfert
10Les gonadotrophines
- Les gonadotrophines dorigine pituitaire
- Human pituitary gonadotrophins (hPG) (Gemzell et
al., 1958) - Les gonadotrophines dorigine urinaire
- Human menopausal gonadotrophins (hMG)
(Lunenfeld, 1962) - Urofollitropin (u-FSH) 1983
- Highly-purified urofollitropin (u-FSH-HP) 1993
- Les gonadotrophines recombinantes
- Follitropin alpha (r-hFSH, Gonal-F) - 1996
- Follitriopin beta (r-hFSH, Puregon) - 1996
11LhMG un peu dhistoire
- Pergonal 25 (1950), Pergonal 75 (1963) (Serono)
- Extrait à partir durine de femmes menopausées
- Calibré selon une préparation de référence
(IRP)(1961), puis exprimé en unité internationale
(IU) (1964) - FSHLH 11 (75 UI)
- Pureté lt5 FSH
12Evaluation de la teneur en FSH dune préparation
dhMG par le bioassay de Steelman-Pohley
Lunenfeld B, Hum Reprod Update, 2004
13Les limites de lhMG
- Efficacité
- Faible concentration en FSH
- LH bioactive
- Variabilité dun lot à lautre ( batch to batch
inconsistency ) - Sécurité
- Protéines urinaires contaminantes
- Réactions allergiques
- Administration i.m.
- Source difficile à contrôler
- Traçabilité des donneuses
- Risque infectieux
- Contrôle de qualité limité
- Problème du transport
- Risque dépuisement des stocks avec
laugmentation de la - demande
14Lunenfeld B., Hum Reprod Update, 2004
15La FSH recombinante le début dune nouvelle ère
- Gonal-F (follitropine alpha, Serono) (1995)
- Puregon (follitropine beta, Organon)(1996)
- Transfection du gène humain de la FSH dans des
cellules dovaire de hamster chinois (CHO) - Création dune lignée cellulaire stable capable
de synthétiser de grandes quantité de la
glycoprotéine de FSH pure
16mais est-ce vraiment mieux?
- Sécurité
- Peu ou pas de risque infectieux
- Pas de transport de liquide biologique
- Disponibilité
- Production à grande échelle
- Efficacité
- Stabilité dun lot à lautre
- Dosagequantité de protéine (FbM) (?
bioactivité) - Pureté
- Administration s.c.
- 99 FSH
- Dosage plus faible pour effet comparable
- Coût élevé
- Jusquà 5 fois plus que lhMG!
- Absence de LH délétère ?
- Taux de grossesse ?
- NB nouvelles hMG hautement purifiées
commercialisées dans les années 2000 - (Menopur, Merional)
?
17Rôle de la LH dans la stimulation ovarienne en PMA
- Accélère la maturation folliculaire et stimule la
sécrétion destradiol en fin de phase
folliculaire Filicori et al, 2002 - Une suppression excessive de la LH a un impact
négatif sur les taux de grossesse Westergaard et
al. 2000 - Lélévation de la progestérone en fin de phase
folliculaire (premature luteinization) est plus
fréquente avec la rFSH quavec lhMG Filicori,
2004 - Apport de LH bénéfique chez les mauvaises
répondeuses ?
18hMG was associated with a pooled 4 increase in
life birth rate when compared with rFSH (CI
1-7)
19La gonadotrophine chorionique (hCG)
- Remplace le pic naturel de LH
- Induit la maturation finale des follicules
- Sécrétion de progestérone (granulosa)
- Maturation ovocytaire et reprise de la méiose
- Rupture folliculaire (ovulation) 36-40h après
injection de - 5000-10000 U uhCG (Pregnyl, Choriomon)
- 250 µg rhCG (Ovitrelle)
- ? Ponction ovocytaire 35-36h après lhCG
20Un progrès spectaculaire
- Problème
- les taux destradiol
- supraphysiologiques induits par la
- stimulation ovarienne en FIV
- déclenchent un pic de LH prématuré
- (feed-back positif)
- Lutéinisation prématurée des follicules (gt20)
- Ponction ovocytaire durgence
- Annulation de cycle
- Mauvais taux de grossesse
- Solution
- Inhibition du pic de LH
- ? analogues du GnRH
21Les analogues du GnRH
22Les agonistes du GnRH
- Effet flare up suivi dune down
regulation des récepteurs - Doit être administré avant le début de la
stimulation - Début de la phase folliculaire (flare up)
- Phase lutéale (J21-24)
23Les antagonistes du GnRH
Doses multiples
24Comparaison entre les deux types danalogues du
GnRH
- GnRH agonistes
- Protocole le plus utilisé
- Expérience de gt20 ans
- Programmation du traitement possible
- Flexibilité
- Plus dovocytes
- Meilleurs taux de grossesse ?
- (-5 avec GnRH antag,
- Al Inany,2002)
- GnRH antagonistes
- Traitement plus court
- Moins dinjections
- Moins de risque dhyperstimulation ovarienne
- Moins de risque déchec de stimulation chez les
mauvaises répondeuses
25Prétraitement avec un contraceptif oral (CO)
- Synchronisation de la cohorte folliculaire
- Programmation de la stimulation
- Moins de risque dhyperstimulation chez les PCO?
- Impact négatif sur le taux de grossesse dans les
protocoles avec GnRH antagonistes ?
26Prétraitement avec COprotocoles
J1
2-5 j
27(No Transcript)
28Effets secondaires de la stimulation ovarienne
- Mineurs
- Douleurs abdominales, tension mammaire, rétention
deau, nausées, troubles de lhumeur, céphalées,
prise pondérale - Majeurs
- Insuffisance lutéale
- Syndrome dhyperstimulation ovarienne (OHSS)
29Insuffisance lutéale
- Mécanisme
- Suppression de la sécrétion de LH (effet
antigonadotrope) - GnRH analogues
- Taux sériques élevés dE2, P4 et hCG
- Traitement
- Injections dhCG
- Cave hyperstimulation !
- Progestérone i.m. ou vaginale (Utrogestan,
Crinone)
30Gestion de la stimulation
- Pourquoi ?
- Prédire la réponse
- aux gonadotrophines (AFC)
- Confirmer la désensibilisation pituitaire (GnRHa)
- Ajuster la dose de gonadotrophines
- Déterminer le moment optimal pour déclencher
lovulation (hCG) - Eviter une hyperstimulation
AFC
31Gestion de la stimulation
- Comment ?
- Dosage des taux dE2 sériques
- Paramètre précoce
- Dynamique de croissance (taux doublent env. tous
les 2 jours) - Prévention du syndrome dhyperstimulation
ovarienne - Mesure échographique de la croissance
folliculaire et de lépaisseur de lendomètre - Follicules croissance env. 2mm/24h
- Déclenchement si gt2 follicules 18mm et E gt8mm
- Dosage de lE2 sérique et échographie combinés
32En pratique
33Le syndrome dhyperstimulation ovarienne (OHSS)
- Physiopathologie
- Réponse exagérée à la stimulation ovarienne
(gonadotrophines) - Taux dE2 et P4 élevés
- Accumulation de liquide extravasculaire riche en
protéine à partir dovaires agrandis,
multikystiques - Taux élevé de rénine et prorénine dans le liquide
folliculaire - Augmentation de la perméabilité capillaire
(angiotensine, VEGF)
34OHSS facteurs de risques
- Jeune âge
- Faible indice pondéral
- Syndrome des ovaires polykystiques
- Haute dose de gonadotrophines exogènes
- Taux sériques dE2 élevés ou augmentant
rapidement - Antécédents dOHSS
- Nombre de follicules ovariens stimulés
- Nombre dovocytes recueillis
- hCG
- Déclenchement de lovulation, soutien lutéal
- Grossesse
-
35OHSS tableau clinique
- Prise pondérale
- Ascite sous tension
- Instabilité hémodynamique
- Dyspnée
- Oligurie progressive
36OHSS tableau biologique
- Hémoconcentration (Ht gt45)
- Leucocytose (GB gt15000)
- Troubles électrolytiques (Na lt135 mEq/l, K gt5.0
mEq/l - Tests hépatiques perturbés
- Diminution de la clearance à la créatinine
(créatinine sérique gt1.2, clearance lt50ml/min)
37Prévention et traitement de lOHSS
- Prévention
- Diminuer la dose dhCG ou pas de déclenchement
- Pas de transfert (congélation des zygotes)
- Stimulation douce (faible dose de
gonadotrophines) - Traitement
- Hospitalisation
- Perfusion délectrolytes et dalbumine
- Anticoagulation prophylactique
- Antiémétiques
- Paracentèse
- Résolution
- Spontanée en quelques jours ou semaines
- Seule complication grave à long termeTVP
Fournet et al, Fertil Steril, 1991
38Grossesses multiples
Mortalité périnatale () et FIV
Daprès Olivennes et al, Hum Reprod 2002
39Conclusions
- La stimulation ovarienne est une étape
essentielle de la fécondation in vitro - Les analogues du GnRH ont permis daugmenter les
taux de grossesse de façon substantielle, tout en
facilitant la gestion du cycle - Les perspectives futures sont axées vers une
simplification des traitements et une réduction
des complications, tout en maintenant de bons
taux de grossesse
40MERCI!