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APERU SUR LA

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59501 d plac s repartis dans 110.302 m nages actualiser (CMP du Nord Kivu Mars ... 6 territoires : Beni, Nyiragongo, Lubero, Rutshuru, Masisi, Walikale. ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: APERU SUR LA


1
  • APERÇU SUR LA
  • PROBLEMATIQUE FONCIERE
  • DANS LE NORD KIVU
  • RD Congo
  • Par Christol Paluku Mastaki

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  • I. BRÈVE PRÉSENTATION DE LA PROVINCE DU NORD
    KIVU
  • Superficie est de 59.631 km²
  • 2.462.012 électeurs enrôlés
  • 59501 déplacés repartis dans 110.302 ménages à
    actualiser (CMP du Nord Kivu Mars 2007)
  • 6 territoires  Beni, Nyiragongo, Lubero,
    Rutshuru, Masisi, Walikale.
  • 17 collectivités (chefferies / secteurs) et 95
    groupements
  • Localités qui varient entre 900 et 1000

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  • 9 grandes tribus reparties dans ses différents
    territoires  les Wanande, Bahunde, Bakumu,
    Batembo, Banyanga, Barega, Bakusu, Pygmées Tutsi
    et Hutu.

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  • NOTA BENE
  • Une certaine ressemblance se dégage dans
    lorganisation de toutes ces tribus, en
    particulier dans le domaine foncier
  • Pendant la colonisation, ladministration
    coloniale donnait des terres domaniales à des
    sociétés ou à des colons mais après avis
    favorable du Mwami du lieu

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  • Ce mode dattribution fut conservé jusquà
    lavènement de la loi foncier de 1973.

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  • II. CONTEXTE
  • Création du Parc National de Virunga (1925)
  •  Mission dImmigration des Banyarwanda  (MIB)
    organisée par ladministration belge . A la fin
    des années 50, dans la seule zone de Masisi
    seront installées plus de 60.000 personnes
  • Autres vagues dimmigrants rwandais vers le
    Congo  les vagues des réfugiés de 1959, 1960,
    1962, 1963, 1964, 1973 plus récemment de 1994,
    et dautres à létat actuels

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  • Depuis les années 90, la province du Nord Kivu a
    été caractérisée par des conflits ethniques sans
    égales
  • 2 conflits armés de 1996 - 1997 et de 1998-2003
    et actuellement on enregistre des graves vilation
    s de droits surtout dans les territoires de
    Rutshuru et Masisi perpétrées par des hommes
    armés...
  • Ces troubles ont eu des effets néfastes sur les
    droits de propriété foncière des populations
    rurales et sur lenvironnement. Les instances
    politiques ont interféré dans la dépossession et
    linsécurité juridique de jouissance sur la terre.

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  • Actuellement, le pays se remet petit à petit vers
    la paix, la démocratisation et la sécurité
    favorable à la reconstruction nationale, à la
    relance du développement économique du pays et à
    la lutte contre la pauvreté.

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  • IV. LE SYSTEME FONCIER EN VIGUEUR EN R. D.
    CONGO 
  • LETAT exerce une souveraineté permanente
    notamment sur le sol, le sou- sol, les eaux et
    les forets, sur les espaces aérien, fluvial,
    lacustre et maritime congolais ainsi que sur la
    mer territoriale congolaise et sur le plateau
    continental.
  • Les modalités de gestion et de concession
    du domaine de lEtat visé à lalinéa précédent
    sont déterminées par la loi. (Art. 9 de la
    Constitution de la République Démocratique du
    Congo)

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  • Les règles et procédures officielles actuelles
    en matière foncière sont définies dans la loi n
    73-021 du 20 juillet 1973. Ce texte législatif
    sarticule autour des principales dispositions
    suivantes 
  • LEtat possède toutes les terres. Elles sont
    reparties en domaine public et domaine privé de
    lEtat. Seules les terres du domaine privé sont
    concessibles.

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  • Les droits fonciers accordés par lEtat aux
    personnes physiques ou morales le sont sous forme
    de concession.
  • La concession représente un droit de jouissance
    sur la terre.

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  • Les terres occupées par les communautés locales
    et exploitées individuellement ou collectivement,
    conformément aux coutumes et usages locaux,
    deviennent des terres domaniales (art. 385 et
    386).
  • Mais les droits de jouissance régulièrement
    acquis sur ces terres seront réglés par une
    ordonnance du Président de la République (art.
    387).
  • Par cette procédure légale prévue par larticle
    387, le législateur congolais protége le premier
    occupant de la terre.

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  • Quant à lorganisation de ladministration
    foncière, la loi stipule que la gestion foncière
    relève du ministère ayant les affaires foncières
    dans ses attributions et qui applique la
    politique de lEtat en matière daffectation et
    de distribution des terres (art. 181). Dune
    manière générale, la terre est gérée par les
    agents des titres fonciers qui font parties de
    ladministration publique.

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  • En analysant la loi foncière, on constate que les
    compétences foncières sont fixées en 5 niveaux
    principaux 1
  • le Pouvoir législatif 
  • la Présidence de la République 
  • le Ministère des affaires foncières à Kinshasa 
  • le Gouverneur de province 
  • le Conservateur des titres immobiliers.
  • 1 Pour plus dinformations, lire AIDE et
    ACTION POUR LA PAIX, Ce quil faut connaître sur
    le sol en droit congolais, Etude juridique n1,
    Goma, janvier 2004, pp 3-4  ou surfer sur
    www.db.idpproject.org/sites/idsurvey.nsf/wcountrie
    s/DemocraticRepublicofCongo

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  • V. CARACTERISTIQUES DES CONFLITS FONCIERS
  • Au sein des populations rurales (petits
    exploitants des terres qui ignorent la loi et qui
    sont démunis des titres fonciers) membres dune
    même famille.
  • Petits exploitants agriculteurs - et les grands
    exploitant des terres (opérateurs économiques ou
    politiciens qui connaissent la loi et qui
    détiennent des titres fonciers) grands éleveurs-
  • Gestionnaires des aires protégées et les
    populations riveraines.

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  • VI. PROBLEME LIES A LADMINISTRATION FONCIERE
  • les autorités capables de délivrer légalement les
    titres fonciers sont loin de la masse paysanne,
    laissant une place importante à divers
    intermédiaires fonciers (les Administrateurs de
    territoire).
  • au niveau des territoires et collectivités, les
    agents fonciers nont pas le pouvoir foncier et
    soccupent des tâches dexécution concernant les
    enquêtes foncières préalables à loctroi dun
    terrain.
  • les compétences foncières officielles des
    autorités régionales sont donc limitées.

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  • la majorité de paysans ne dispose pas des moyens
    nécessaires pour mener à bien un dossier
    permettant lobtention dun titre foncier suite à
    un vide dautorités foncières entre les agents
    administratifs autorisés à délivrer des titres
    fonciers et la population paysanne.
  • le vide démontre une certaine polarisation du
    pouvoir foncier dans la hiérarchie administrative
    supérieure qui se trouve à la base du désordre
    foncier.

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  • labsence dune autorité administrative proche de
    la paysannerie et dotée du pouvoir doctroyer des
    titres fonciers rend ladministration foncière
    opaque et complexe, créant ainsi une confusion
    sur le statut des droits fonciers paysans.
  • deux autres éléments contribuent à la confusion
    foncière dans le milieu rural  le statut des
    autorités coutumières et lincompétence des
    agents fonciers.

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  • certaines autorités politico administratives
    soctroient illégalement le pouvoir de délivrer
    les titres fonciers.
  • ce fossé entre autorités foncières compétentes et
    exploitants paysans est à la base de lexistence
    de plusieurs intermédiaires qui travaillent en
    connivence avec les autorités foncières légales
    et allongent la procédure dobtention des titres
    fonciers.

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  • VI. ETAT DE LIEU DES CONFLITS FONCIERS RURAUX
    DANS LA PROVINCE DU NORD KIVU
  • Juridiquement, le régime foncier est basé sur
    la loi n 73-021 du 20 juillet 1973 laquelle
    stipule que la République Démocratique du Congo
    garde la plénitude de souveraineté dans la
    concession ou la cession des droits fonciers,
    forestiers et miniers sur toute létendue de son
    territoire.

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  • La loi promulguée en 1973 na jamais été ni
    diffusée, encore mois appliquée aux masses
    paysannes. Cest le pouvoir coutumier qui
    continue à assurer la gestion des terres dans la
    grande partie des milieux ruraux.

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  • A part les conflits fonciers anciens qui ont
    opposé certaines populations au sein des
    communautés et certaines populations à lautorité
    du parc national des Virunga lors de sa création,
     les conflits fonciers gagnèrent limportance
    dès la promulgation de la loi foncière ( loi de
    1973), et ce, suite à lincompréhension et à
    lignorance de ce texte de loi et aussi au non
    respect des conditions légales dattributions 1
    .
  • 1NAWEZI KATOKA NAKAMBOL et alii, Le problème
    foncier du Nord Kivu  de ses causes et de celles
    de linexécution des décisions de justice y
    relatives, (s.l).

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  • Dans la plupart des cas le pouvoir politique se
    confond avec le pouvoir foncier.
  • On constate, dans lensemble, une ambivalence de
    la gestion du sol et des difficultés pour
    lacquisition de terre1.
  • 1 Aide et Action pour la Paix, Les conflits
    fonciers dans le Masisi  obstacle au retour des
    déplacés, Etude juridique nº 2, Goma, août 2004.

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  • VI.1. Ambivalence de la gestion du sol
  • Le droit écrit et le droit coutumier semblent
    sopposer quant à la gestion des terres. Le
    principe de lappartenance exclusive du sol et du
    sous-sol à lEtat qui est consacré par le droit
    écrit soppose à celui de lappartenance du sol
    et sous-sol au Mwami.
  • Le pouvoir du conservateur des titres fonciers
    et immobiliers constitue une menace à celui du
    Mwami et ceci a toujours été (il est) à lorigine
    des conflits très sanglants.

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  • VI.2. Accès à terre et  propriété foncière 
  • Partant des réalités et les pratiques, sagissant
    de lacquisition des terres rurales,,tout repose
    sur la volonté du Mwami.
  • En ce qui concerne les droits de lacquéreur
    dune portion de terre reçue du Mwami, il ne
    jouit pas de tous les attributs de la propriété.
  • Il na droit quà lusus (le droit duser de la
    chose) et au fructus (le droit de fructifier la
    chose et de jouir de ses fruits). Labusus qui
    est le droit dabuser de la chose (exemple la
    vente) ne revient quau Mwami.

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  • En principe, chaque occupant doit posséder un
    titre, mais dans la pratique, très peu sont ceux
    qui sont informés et / ou qui ont les moyens
    deffectuer les démarches pour lobtention de ces
    documents.

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  • VI.3. Les conflits anciens nés lors de la
    création du Parc national des Virunga1
  • Pour créer le Parc national des Virunga,
    ladministration coloniale a procédé de manière
    différente, notamment par les expropriations
    paysannes (pour cause dutilité publique),
    cession et échange des collines, rachat des
    droits indigènes(21 avril 1925 et entre 1929
    -1958)
  • 1 MUGANGU MATABARO 

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  • VI.4. Conflits actuels (depuis les années 90)
  • 1. Conflits opposant les gestionnaires des AP
    dans les territoires de Beni, Lubero et de
    Rutshuru
  • Causes campagnes politiques, dégradation du sol,
    mouvements forcés des populations du fait des
    conflits armés dans la région, démographie
    galopante

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  • 2. Complexité actuelle des conflits fonciers
  • Vers 1965, il y a eu un mouvement insurrectionnel
    dénommé  Kanyarwanda  (la population parlant
    Kinyarwanda sétait insurgée contre le pouvoir
    coutumier Hunde). Les instigateurs ont été
    découverts et ont été poursuivis. Certains ont
    fui au Rwanda et dautres dans les territoires
    voisins de Masisi  et leurs champs ont été cédés
    à dautres bénéficiaires. Ceux qui sont parti a
    Katoyi , Ikobo y ont eu de nouveaux champs ou
    ils ont fait pâturage.

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  • Pendant le conflit armé de 1998 ( Rassemblement
    Congolais pour la Démocratie-RCD-), ils sont
    revenus là où il y a sécurité ( Mweso, Burungu,
    Nyamitaba) pour récupérer anarchiquement les
    terres quils occupaient en utilisant le terme
    rwandais  Kubohoza  (reconquérir, libérer).

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  • Pour le groupement Banyungu et Nyamaboko (Masisi)
    vers les années 76-77, la terre était occupée
    dune façon désordonnée. Certaines personnes qui
    ont acheté de lopins de terre et qui ont obtenu
    des certificats denregistrement les ont mis en
    valeur (fermes, fromageries). Après achat de
    terres, les acquéreurs chassaient les personnes
    qui les occupaient ou les engageaient comme
    ouvriers.

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  • En 1993, suite aux conflits entre ethnies, les
    gens qui ont été expulsé des fermes y sont
    revenus et les ouvriers ont envahi les fermes.
    Tous ces gens y cultivent, y ont construit des
    maisons et des églises. On se demande quel sera
    leur sort quand reviendront les concessionnaires
    détenant les certificats denregistrement.
  • UNE BOMBE EN RETARDEMENT

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  • Dans le Masisi, vers les années 80, il y avait
    des gens, dune part locataires et dautre part
    concessionnaires, qui étaient accusés
    dempoisonner la population et les dossiers ont
    été traités au niveau des chefs des groupements.
    On devait poursuivre la personne accusée
    dempoisonnement, et si le fait était établi, le
    chef de groupement lexpulsait de son entité.
    Après expulsion, le chef de groupement cédait la
    terre à un nouvel acquéreur.

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  • A lépoque du RCD (1998) les personnes
    (locataires) qui avaient été expulsées sont
    revenues car elles étaient protégées par le
    pouvoir rebelle en soutenant quelles avaient été
    expulsées à lépoque de mauvaise gouvernance (le
    régime Mobutu) et que leur expulsion était
    irrégulière. Ces personnes simposent et bafouent
    le droit en vigueur. Les retournés voulant
    occuper leurs champs se heurtent aux premiers
    occupants.

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  • Les conflits ethniques. Cfr, Nyange.
  • Les mouvements des populations
  • Laccès difficiles à la terre par femmes et des
    pygmées

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  • ACCÈS À LA TERRE POUR LES DEPLACES ET RETOURNES
  • quels mécanismes de plaidoyer au niveau local?
  • Il y a des ouvertures légales pour un plaidoyer
    au niveau provincial en faveur des déplaces
  • La constitution de la RDC donne à lAssemblée
    Provinciale la compétence de légiférer par Edit
    sur les droits civils et coutumiers ( Art.203,
    2), sur les droits fonciers et miniers,
    laménagement du territoire, les régimes des eaux
    et forêts ( Art.203,16). Il sagit dune
    compétence concurrente du pouvoir central et des
    provinces

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  • Les organisations de la société civile pourrait
    intargir avec les assemblées provinciales
  • Initier des formations, sensibilisation en faveur
    des députés sur les mécanismes de protection de
    droits de propriété des groupes vulnérables(
    déplacés, retournés, pygmées)
  • Initier des édits sur les usages et coutumes
    relatifs à laccès à la terre (rurale) en milieux
    ruraux coutumier à caractère sacré.

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  • Protection des groupes de personnes vulnérables
  • v. Initier un édit sur les droits des
    personnes déplaçées (droit).

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  • Recommandations
  • Faciliter la récolte et le partage des
    informations sur la question foncière du
    Nord-Kivu
  • Définir les stratégies de vulgarisation et
    daction en synergie pour une meilleure
    compréhension et application du code foncier,
    code forestier, du code minier et de la
    législation sur la conservation de la nature à la
    base
  • Contribuer au débat sur les politiques et
    programmes de réformes foncières et sur les
    options juridiques 

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  • Mettre en place des cadres villageois pour la
    prévention, la gestion et le règlement pacifique
    des conflits et, à cet effet, évaluer sur une
    base régulière les initiatives et mécanismes
    locaux pertinents et les adapter, tout en
    encourageant et en impliquant les structures
    traditionnelles appropriées (les chefs
    coutumiers, notamment).
  • NOUS VOUS REMERCIONS

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