Title: Universit du Qubec Montral Dpartement des sciences juridiques
1 - Université du Québec à Montréal ? Département des
sciences juridiques - JUR665J-10Droit pénal international, conflits et
violence massiveAutomne 2006Bruce
BROOMHALLCOURS 7 DROIT PÉNAL INTERNATIONAL
LES INSTITUTIONS AD HOC ET HYBRIDES - 6 novembre 2006
2Ordre du jour
- Travaux écrits commentaires généraux
- Résumé définition des crimes
- Responsabilité individuelle
- Tribunaux mixtes et ad hoc
3Travaux écrits
- Recherche
- Citation (de tout constat de fait ou de droit la
citation complète ) - Oui - Hervé Ascensio, Terrorisme et
juridictions internationales dans Société
française pour le droit international, dir., Les
nouvelles menaces contre la paix et la sécurité
internationales, Paris, Pedone, 2004, 271 - Oui - Antonio Cassese, Terrorism is also
disrupting some crucial legal categories of
international law (2001) 125 E.J.I.L. 993 - Oui - Koufa, Kalliopi, Rapporteuse spéciale,
Questions spécifiques se rapportant aux droits de
lHomme Nouvelles priorités, en particulier le
terrorisme et la lutte contre le terrorisme, Doc.
off. CES NU, 56e sess., Doc. E/CN.4/sub.2/2004/40
(2004) - Oui - Statut du tribunal pénal international pour
le Rwanda, adopté par résolution du Conseil de
Sécurité des Nations Unies le 8 novembre 1994,
S/RES/955 (1994) - Oui - Loi organique N08/96 du 30 août 1996 sur
lorganisation des poursuites des infractions
constitutives du crime de génocide ou de crimes
contre lhumanité, commises à partir du 1er
octobre 1990, Journal Officiel de la République
du Rwanda, 1er septembre 1999, En ligne
http//www.preventgenocide.org/fr/droit/codes/rwan
da.htm8 - Non - Convention contre la torture 1984, en
ligne http//www.unhchr.ch/french/html/menu3/b/h_
cat39_fr.htm - Non - Clotilde NYSSENS, répression de violations
graves du droit international humanitaire,
www.leedh.be/docporlement/pa 2020.htm - Non - HRW, www.hrw.org.
- Bibliographie (Organisé en des catégories
appropriées éviter de mettre toutes les
Sources électroniques ou Sites Web sous
un seul rubrique)
4Résumé Définition des crimes
- Établir les éléments des crimes hors de tout
doute raisonnable - Élément matériel (comportement, conséquence,
circonstance) - Élément psychologique ou subjectif (intention ou
connaissance) - Les éléments contextuels (ou de circonstances
contextuelles) des crimes internationaux - Confèrent aux crimes leur caractère international
- Crimes de guerre Existence dun conflit armé
(international ou interne) - Crimes contre lhumanité Existence dune une
attaque généralisée ou systématique lancée contre
toute population civile et en connaissance de
cette attaque - Génocide Intention spécifique ( l'intention de
détruire, en tout ou en partie, un groupe
national, ethnique, racial ou religieux, comme
tel ) - Agression Existence dune acte ( manifeste /
flagrante ? ou guerre ?) dagression - Les infractions sous-jacentes (meurtre, viol,
etc.)
5Responsabilité pénale des individus
- Le principe de la responsabilité pénal des
individus relève du droit coutumier, établi
depuis au moins le jugement de Nuremberg - Ce sont des hommes, et non des entités
abstraites, qui commettent les crimes dont la
répression simpose, comme sanction du Droit
international. Le principe de Droit
international, qui dans certaines circonstances,
protège les représentants dun État, ne peut pas
sappliquer aux actes condamnés comme criminels
par le Droit international. - Principe répété dans linstrument fondateur de
chaque tribunal élaboré et clarifié par la
jurisprudence
6Responsabilité pénale des individus IIStatut de
Rome Article 25 Responsabilité pénale
individuelle
- 1. La Cour est compétente à légard des
personnes physiques en vertu du présent Statut. - 2. Quiconque commet un crime relevant de la
compétence de la Cour est individuellement
responsable et peut être puni conformément au
présent Statut. - Le CPI na pas de compétence sur les personnes
morales
7Responsabilité pénale des individus IIIArticle
25 (3) SR
- 3. Aux termes du présent Statut, une personne
est pénalement responsable et peut être punie
pour un crime relevant de la compétence de la
Cour si - a) Elle commet un tel crime, que ce soit
individuellement, conjointement avec une autre
personne ou par lintermédiaire dune autre
personne, que cette autre personne soit ou non
pénalement responsable - b) Elle ordonne, sollicite ou encourage la
commission dun tel crime, dès lors quil y a
commission ou tentative de commission de ce crime
8Responsabilité pénale des individus IVArticle 25
(3) SR
- c) En vue de faciliter la commission dun tel
crime, elle apporte son aide, son concours ou
toute autre forme dassistance à la commission ou
à la tentative de commission de ce crime, y
compris en fournissant les moyens de cette
commission - La forme la plus générale de la complicité
- Furundzija (TPIY) la contribution au crime doit
être substantielle (pas nécessairement une
condition indispensable à la consommation du
crime) avec connaissance de la contribution à la
commission dun crime - Delalic (TPIY) tout mot et tout acte de nature
à encourager ou à favoriser laccomplissement
dun acte criminel et qui saccompagnent de
lélément moral indispensable. Sil doit être
établi quelle a concouru à laccomplissement
dun acte criminel ou a eu un effet sur lui, il
nest pas nécessaire en revanche que laide en
question ait été apportée sur les lieux mêmes du
crime ou au moment des faits. En plus, cette aide
peut ne pas être seulement matérielle mais aussi
prendre la forme dun soutien psychologique par
les paroles ou une présence physique sur les
lieux du crime.
9Responsabilité pénale des individus VArticle 25
(3) SR
- d) Elle contribue de toute autre manière à la
commission ou à la tentative de commission dun
tel crime par un groupe de personnes agissant de
concert. Cette contribution doit être
intentionnelle et, selon le cas - i) Viser à faciliter lactivité criminelle ou le
dessein criminel du groupe, si cette activité ou
ce dessein comporte lexécution dun crime
relevant de la compétence de la Cour ou - ii) Être faite en pleine connaissance de
lintention du groupe de commettre ce crime
10Responsabilité pénale des individus VIArticle 25
(3) SR
- e) Sagissant du crime de génocide, elle incite
directement et publiquement autrui à le commettre
- f) Elle tente de commettre un tel crime par des
actes qui, par leur caractère substantiel,
constituent un commencement dexécution mais sans
que le crime soit accompli en raison de
circonstances indépendantes de sa volonté.
Toutefois, la personne qui abandonne leffort
tendant à commettre le crime ou en empêche de
quelque autre façon lachèvement ne peut être
punie en vertu du présent Statut pour sa
tentative si elle a complètement et
volontairement renoncé au dessein criminel.
11Responsabilité pénale des individus VIIArticle
28 SR Responsabilité des chefs militaires et
autres supérieurs hiérarchiques
- Outre les autres motifs de responsabilité
pénale au regard du présent Statut pour des
crimes relevant de la compétence de la Cour - a) Un chef militaire ou une personne faisant
effectivement fonction de chef militaire est
pénalement responsable des crimes relevant de la
compétence de la Cour commis par des forces
placées sous son commandement et son contrôle
effectifs, ou sous son autorité et son contrôle
effectifs, selon le cas, lorsquil ou elle na
pas exercé le contrôle qui convenait sur ces
forces dans les cas où - i) Ce chef militaire ou cette personne savait,
ou, en raison des circonstances, aurait dû
savoir, que ces forces commettaient ou allaient
commettre ces crimes et - ii) Ce chef militaire ou cette personne na pas
pris toutes les mesures nécessaires et
raisonnables qui étaient en son pouvoir pour en
empêcher ou en réprimer lexécution ou pour en
référer aux autorités compétentes aux fins
denquête et de poursuites
12Responsabilité pénale des individus VIIIArticle
28 SR Responsabilité des chefs militaires et
autres supérieurs hiérarchiques
- b) En ce qui concerne les relations entre
supérieur hiérarchique et subordonnés non
décrites au paragraphe a), le supérieur
hiérarchique est pénalement responsable des
crimes relevant de la compétence de la Cour
commis par des subordonnés placés sous son
autorité et son contrôle effectifs, lorsquil ou
elle na pas exercé le contrôle qui convenait sur
ces subordonnés dans les cas où - i) Le supérieur hiérarchique savait que ces
subordonnés commettaient ou allaient commettre
ces crimes ou a délibérément négligé de tenir
compte dinformations qui lindiquaient
clairement - ii) Ces crimes étaient liés à des activités
relevant de sa responsabilité et de son contrôle
effectifs et - iii) Le supérieur hiérarchique na pas pris
toutes les mesures nécessaires et raisonnables
qui étaient en son pouvoir pour en empêcher ou en
réprimer lexécution ou pour en référer aux
autorités compétentes aux fins denquête et de
poursuites.
13Responsabilité pénale des individus IXArticle 33
Ordre hiérarchique et ordre de la loi
- 1. Le fait quun crime relevant de la
compétence de la Cour a été commis sur ordre dun
gouvernement ou dun supérieur, militaire ou
civil, nexonère pas la personne qui la commis
de sa responsabilité pénale, à moins que - a) Cette personne nait eu lobligation légale
dobéir aux ordres du gouvernement ou du
supérieur en question - b) Cette personne nait pas su que lordre était
illégal et - c) Lordre nait pas été manifestement illégal.
- 2. Aux fins du présent article, lordre de
commettre un génocide ou un crime contre
lhumanité est manifestement illégal.
14Responsabilité pénale des individus XArticle 27
Défaut de pertinence de la qualité officielle
- 1. Le présent Statut sapplique à tous de
manière égale, sans aucune distinction fondée sur
la qualité officielle. En particulier, la qualité
officielle de chef dÉtat ou de gouvernement, de
membre dun gouvernement ou dun parlement, de
représentant élu ou dagent dun État, nexonère
en aucun cas de la responsabilité pénale au
regard du présent Statut, pas plus quelle ne
constitue en tant que telle un motif de réduction
de la peine. - 2. Les immunités ou règles de procédure spéciales
qui peuvent sattacher à la qualité officielle
dune personne, en vertu du droit interne ou du
droit international, nempêchent pas la Cour
dexercer sa compétence à légard de cette
personne.
15Tribunaux mixtes et ad hoc Quelles bases
possibles pour créer un tribunal international?
- Résolution du conseil de sécurité (TPIY / TPIR)
- Ou indirectement par le Représentant spécial du
Secrétaire général, dans le contexte dune
mission pour le rétablissement de la paix établi
en vertu de chapitre VII de la Charte de lONU
(Kosovo, Timor orientale) - Accord entre lONU et un pays donné (Sierra
Leone, Cambodge) - Accord multilatéral (Statut de Rome)
16Tribunaux mixtes et ad hoc IILeurs objectifs et
leur rôle dans la transition vers la paix
- Pour favoriser létat de droit ou bien
mettre fin à limpunité ? - Dans une situation de transition, la justice
international peut avoir un impact sur quatre
dimensions majeures (au moins) - Justice
- Vérité
- Réparation
- Réforme des institutions
- Quelles critères pour évaluer la légitimité dune
intervention de la communauté internationale en
ce qui concerne la justice transitionnelle ?
17Tribunaux mixtes et ad hoc IIILes tribunaux ad
hoc (voir les fiches)
- Tribunal pénal international pour
lex-Yougoslavie - Compétence (temporelle, personnelle, matérielle,
géographique) - Structure, indépendance, opérations, efficacité,
équité - Tribunal pénal international pour le Rwanda
- Compétence (temporelle, personnelle, matérielle,
géographique) - Structure, indépendance, opérations, efficacité,
équité
18Tribunaux mixtes et ad hoc IVLes tribunaux
hybrides / mixtes / internationalisés(voir les
fiches)
- Kosovo / Timor orientale
- Sierra Leone (http//www.icrc.org/dih.nsf/FULL/605
?OpenDocument) - Compétence (temporelle, personnelle, matérielle,
géographique) - Crimes au regard du droit sierra-léonais (Article
5) - Compétence pour juger les mineurs de 15 ans
(Article 7) - Structure, indépendance, opérations, efficacité,
équité - Cambodge (http//daccessdds.un.org/doc/UNDOC/GEN/N
03/358/91/PDF/N0335891.pdf?OpenElement) et
(http//www.eccc.gov.kh/english/cabinet/law/4/KR_L
aw_as_amended_27_Oct_2004_Eng.pdf) - Compétence (temporelle, personnelle, matérielle,
géographique) (Accord arts. 1, 9 Loi art. 3) - Structure, indépendance, opérations, efficacité,
équité (Loi art. 33)
19Tribunaux mixtes et ad hoc VLavenir?
- Les forces et faiblesses de ces tribunaux
- Existe-il toujours le besoin détablir de tels
tribunaux à la lumière de létablissement de la
CPI? - Ad hoc
- Mixtes