Title: Diapositive 1
1(No Transcript)
2 Tout enfant humain est fabriqué au confluent
dune union biologique et dune alliance
culturelle, renouvelées à chaque génération.
Croisement dhumains et de divinités, tout
enfant humain est donc nécessairement un
métis lethnopsychanalyse nous enseigne que ce
qui est-du moins pour la thérapeutique- le seul
référent maniable, cest son affiliation,
c'est-à-dire le système par lequel il est
fabriqué non en tant quhypothétique humain
universel, mais en tant quhumain concret, être
de culture Tobie NATHAN Linfluence qui
guérit
3La culture du patient fait partie intrinsèque de
sa vie interne et psychique
Nous allons voyager dans les pensées et les
concepts ancestraux qui frayent activement avec
les mondes invisibles culturels.
laisse agir les représentations de sens, si
différentes de notre pensée médicalisée et/ou
psycho-dynamique
4PREMIERE VIGNETTE ETHNO-CLINIQUE
5 Un enfant face à son destin
6Sulimane , petit garçon de 2 mois
insuffisance cardiaque
dysmorphie faciale
stagnation pondérale importante
Posent d une sonde gastrique pour gavage
Évocation dun dysfonctionnement interactionnel
maternel
7Père vient le soir après son travail en grande
difficulté de communication avec léquipe,
austère et souvent en colère
Mère toujours présente volubile, en demande
détayage ne veut pas sintroduire dans les
gestes de maternage
8Rencontre avec la maman
9Je suis algérienne née en France
ma famille est originaire dAlger
ma dernière sur en a beaucoup profité et a fait
nimporte quoi à ladolescence Elle est foutue
maintenant !
Moi, javais des tas de petits copains
Mme Z. évoque les rites et les codes algériens
dans la maison en France et sa réassurance à
les avoir eus pour se construire
On peut considérer que Mme Z a été élevée comme
une petite fille algérienne dans un système
traditionnel, en migration.
10Mr Z. voulait rencontrer une femme métissée et
non quelquun de son groupe
Mme Z. pense que son mari a tout oublié de
sa culture
Le couple a une petite fille qui est souvent
chez la grand-mère maternelle souffrant de
troubles dépressifs. Lenfant lui a été
donné en cadeau
Depuis la naissance de Sulimane, Mr Z. est très
triste , violent et alcoolique
Différence de cultures entre les algériens et les
marocains
11Approche ethno-clinique
12Il ne laisse pas agir le registre
danthropologie médicale occidentale
La sonde gastrique et le gavage ne laide pas
non plus à grossir
Sulimane ne salimente pas seul malgré sa
réparation cardiaque
13Sulimane, enfant qui a échappé à la médecine, a
été raconté par sa mère comme un mythe
La réponse est beaucoup plus complexe. Elle
nécessite une analyse des interfaces entre ces
mondes
14 Il a décidé de partir
Sulimane est un étranger au monde
Jai pensé à la mort de mon propre père lien
entre la maladie de Sulimane et mon père
Il ne peut faire parti des humains il fait parti
dun autre monde
Mon père nétait pas au courant de ce qui se
passait entre mon mari et moi
Je ne peux pas le toucher
15certaines morts peuvent être provoquées par des
Shur (sorts)
Je suis persuadée que mon père nest pas mort
naturellement
mon père est mort dune action faite par un
membre de la famille
ma mère a été markoub (montée par un Djinn )
Elle a du voir un Cheick
16Quelques repères Ethno-Cliniques
17 grand-mère maternelle épisodes de possession
. un état de dépressivité
Cheick prescrit le rituel du sacrifice animal
et lui fait porté des objets
La grand-mère ne fait plus dépisodes de
possession après cela
la maladie par la possession empêche
linteraction avec les enfants en bas âge
18Suivi de deuil ethno-clinique
19 abouti à la chute mort de Sulimane
lattaque sorcière
Leffraction
Toutes ces étiologies sont répertoriées dans les
représentations de sens culturelles au Maghreb
leviers thérapeutiques pour Mme Z.
Sulimane être de lautre monde
20Les registres traditionnels que les patients
habitent
sont des parcours de sens de lévénementiel.
21Mme Z a pu faire un travail de deuil concis
grâce à lévocation de ces pensées
traditionnelles
pas eu de troubles graves dépressifs après cette
mort
Elle a proposé à son mari une thérapie de couple
22DEUXIEME VIGNETTE ETHNO-CLINIQUE
23La petite fille envoûtée
24née au Congo Brazzaville
Alphonsine 3 ans vit à Paris avec sa maman
a été diagnostiqué une cardiomyopathie
25Mme F. une femme denviron 35 ans de religion
catholique sa famille pratique aussi les rites
ancestraux.
travail invisible (sorcellerie)
mariée une première fois
à eu un petit garçon qui est décédé dans la
première année de sa vie
Le mariage a été rompu officiellement
annonce de la naissance de sa fille, le père de
lenfant part
Mme F. a rencontré le père dAlphonsine
26Le nganga affirme quAlphonsine a été envoûtée
par un sorcier très puissant qui demande la
mort de lenfant par les fétiches.
La famille matrilinéaire demande à Madame F. de
quitter le Congo pour tenter de la sauver
27Consultation Ethno-clinique
28(No Transcript)
29dégonfler son ventre !
vous avez peur de son ventre ?
30 Alphonsine décède
Mme F. tombe en transe !
grands troubles de la motricité et du langage
Elle montre un tableau clinique de dépression
réactionnelle
31Ethnopsychologue
Médecin
Médecin
Évocation des troubles de la personnalité et
de la fragilité de la maman Chacun songe à une
décompensation psychiatrique grave
Infirmière
Infirmier
Il est donc décidé de manière collégiale de
demander lautorisation de pratiquer une
incision chirurgicale sur le corps dAlphonsine à
la morgue
Lexplication ethno-clinique autour dune
sorcellerie dattaque est entendue
32 Le médecin pratique une chirurgie sur le ventre
de lenfant mort
Mme F. cesse alors toute symptomatologie de
dysfonctionnement psychique
33Médecine et sorcellerie
34Le nganga, négociant avec les invisibles a
ouvert la voie à la médecine pour Mme F.
La médecine est alors considérée comme une
réponse possible à la pensée traditionnelle
35Dans le cadre de laccompagnement des familles
non occidentale, il sagit de faire surgir une
solution adaptée à toute problématique
spécifique émergeant dun monde lointain
intérieur. Seuls les patients et leur famille
connaissent les réponses à la prise en charge
fonctionnelle. Quelques fois les réponses
traditionnelles surgissent dans le cadre même de
la médecine.
36Quelques réflexions pour aller plus loin dans
laccompagnement de fin de vie
37 Dans les sociétés traditionnelles, penser la
mort consiste à penser les mondes invisibles et
les négociations avec ces derniers
Lêtre humain nest pas seulement fabriqué
par la rencontre entre deux gamètes mais bien
par laffiliation à un groupe dappartenance.
La mort dun enfant est toujours suspecte dans
les sociétés à fortes traditions orales et
ancestrales
Les rites de deuil sont les garant de cette bonne
marche pour lensemble des endeuillés
38Penser le groupe culturel que le patient habite
de par son affiliation est un atout majeur pour
les professionnels de santé
La culture va codifier tant lexpérience
sensible du sujet que les outils psychiques
eux-mêmes nécessaires à lexpression du monde
comme les mythes, les rites, les rêves et tout
ce qui permet les interprétations de ce monde
(T. Nathan)
39Il sagit donc de permettre les représentations
de lien même lorsquelles sont éloignées de
notre référentiel de pensées afin de mettre en
place le processus de deuil le mieux adapté
pour les familles
40.
F
N
41Création technique et artistique du
diaporama Luc Multimédia services 7 voie
petras 92320 Châtillon 06 64 87 12
83 cmannoni_at_club-internet.fr