Le - PowerPoint PPT Presentation

1 / 48
About This Presentation
Title:

Le

Description:

Plan du cours : de la naissance 7-8 ans. Introduction : Les questions th oriques. Les ... Le babillage; th ories motorique ( volutionniste) et linguistique ... – PowerPoint PPT presentation

Number of Views:232
Avg rating:3.0/5.0
Slides: 49
Provided by: Clie79
Category:
Tags: agisse

less

Transcript and Presenter's Notes

Title: Le


1
Leçon 1 IntroductionRecherches sur la
perception précoce de la parole
  • http//www.ulb.ac.be/cours/leybaert

2
Plan du cours de la naissance à 7-8 ans
  • Introduction Les questions théoriques
  • Les habiletés de perception précoce de la parole
  • Le développement des habiletés de production de
    la parole
  • Le babillage théories motorique (évolutionniste)
    et linguistique
  • Les bases biologiques dacquisition du langage
  • Le lexique précoce
  • Les 50 premiers mots, lexplosion lexicale
    linfluence de la langue dapprentissage
  • Acquérir le sens des mots sousextensions,
    surextension
  • Approche pragmatique précurseurs du langage et
    interactions précoces
  • attention conjointe, tours de parole, routines
    dinteraction, le langage adressé aux enfants
  • Lacquisition des structures syntaxiques
  • Les holophrases, la théorie pivot
  • La grammaire universelle (Chomsky) lhypothèse
    meaningbased (Tomasello)
  • Et les chimpanzés ?
  • Approche computationnelle lacquisition du passé

3
Et encore
  • La compréhension du discours, la cohésion
    (références), les métaphores
  • Les pathologies dacquisition du langage oral
  • Troubles spécifiques du langage
  • Lacquisition de la langue des signes
  • Le bilinguisme précoce
  • Processus universels et processus liés à
    lapprentissage dune langue particulière
  • Potentialités dacquisition des langues chez les
    enfants

4
Organisation
  • Exposés
  • Lectures (en français généralement) relatives à
    chaque thème
  • Examen Ecrit en janvier sur le cours questions
    ouvertes

5
Quelques ouvrages de référence en français
  • Kyra Karmiloff Annette Karmiloff-Smith (2001).
    Comment les enfants entrent dans le langage.
    Paris, Ed. Retz.
  • (de la vie in utero à ladolescence)
  • Michèle Kail Michel Fayol (Eds.) (2000).
    Lacquisition du langage.
  • Vol. 1. Le langage en émergence De la naissance
    à 3 ans. Paris, Presses Universitaires de France.
  • Vol. 2. Le langage en développement. Au-delà de 3
    ans.
  • Bénédicte de Boysson-Bardies (1996). Comment la
    parole vient aux enfants. Paris, Ed. Odile Jacob
  • (De la naissance à deux ans)
  • Steven Pinker (1994). Linstinct du langage.
    Paris, Ed. Odile Jacob
  • Jean Rondal X. Seron (Eds.) (1999). Troubles du
    langage Bases théoriques, diagnostic et
    rééducation. Sprimont (Belgique) Pierre Mardaga

6
Un peu de théorie(s)
  • 1. Années 50 domination du behaviorisme
    (Skinner, Watson) sur les sciences sociales le
    comportement sexpliquait par quelques lois
    dapprentissage par des mécanismes de
    stimulus-réponse et renforcement sur une tabula
    rasa (voir J.P. Bronckaert, Théories du
    langage, Mardaga, 1977)

7
  • 2. Années 60 Chomsky LAD (language
    acquisition device), inné (voir M. Kail
    Perspectives sur lacquisition du langage)
  • pauvreté de linput Les inputs ne peuvent
    suffire à rendre compte de lacquisition dune
    grammaire complexe, ne fournissent pas assez
    dexemples pour que le cerveau construise les
    structures grammaticales en partant de zéro
  • Générativité Lenfant doit être équipé de façon
    innée dun plan commun aux grammaires de toutes
    les langues, une grammaire universelle ,
    ensemble de principes qui sous-tend chacune des
    langues présentes dans le monde
  • paramètres , déclenchés par les informations
    linguistiques particulières quils reçoivent

8
  • Chaque phrase entendue ou prononcée est une
    combinaison nouvelle de mots qui apparaît pour la
    première fois dans lhistoire. Donc un langage
    ne peut pas être un répertoire de réponses à des
    stimuli. Le cerveau doit contenir un programme (
    grammaire mentale ) capable de construire un
    ensemble de phrases illimité à partir dune liste
    de mots limitée.
  • Lenfant développe cette grammaire complexe
    rapidement et sans enseignement formel. En
    grandissant il arrive à interpréter des
    constructions de phrases nouvelles quil na
    jamais rencontrées auparavant.
  • Quand lenfant tu Tu me gigotes ou Jai
    prendu les bébés lapins , cela ne peut pas être
    de limitation (ltgt behaviorisme)
  • Les mécanismes cérébraux supportant le le langage
    sont innés et propres à ce domaine
  • Pinker (1994) Linstinct de langage

9
  • Pinker les exemples montrent que la grammaire
    complexe existe dans tout léventail des habitats
    humains. Point nest besoin davoir quitté lâge
    de la pierre, ni dappartenir à la classe
    moyenne, ni de bien réussir à lécole,..Vos
    parents nont pas besoin de vous immerger dans le
    langage, ni même de bien maîtriser une langue.
    Vous navez pas besoin du bagage intellectuel
    Vous pouvez posséder tous ces avantages, sans
    pourtant être un utilisateur compétent du
    langage, sil vous manque seulement les bons
    gènes ou les bons fragments du cerveau
  • Quen pensez-vous ??

10
  • 3. Point de vue cognitiviste Piaget
  • Lien entre le développement du langage et le
    développement conceptuel
  • Ex permanence de lobjet sous-tend les débuts de
    lutilisation du mot
  • Capacités demboîtement (poupées russes lune
    dans lautre) fondement de la compréhension de
    lenchâssement des phrases (H. Sinclair)
  • Ce sont des mécanismes généraux dapprentissage
    (développement cognitif) qui sappliquent au
    traitement de linput linguistique

11
  • 3. Point de vue interactionniste (Vygotsky,
    Bruner, Tomasello)
  • Rôle de lattention conjointe, du tour de rôle
  • Le but de ladulte et de lenfant est darriver à
    se comprendre pour pouvoir réaliser ensemble des
    activités et partager des états mentaux
    (intentionnalité)
  • Notion de format dinteraction (Bruner)
    structure de base dun échange prototypique,
    comme dire au revoir , coucou les énoncés
    produits par les interlocuteurs sont des éléments
    du format répétition

12
  • Le langage humain est unique, conduit par qq
    chose dinné. Cest la capacité à lacquérir qui
    est innée la très longue période
    dapprentissage postnatal peut jouer un rôle
    adaptatif considérable. Le langage nest vraiment
    nouveau du point de vue de lévolution que
    dans la mesure où il permet de nouvelles
    utilisations de capacités plus anciennes. Les
    circuits spécialisés pour le traitement du
    langage nont donc rien dinné ils émergent au
    cours du développement de linteraction du
    cerveau avec lenvironnement linguistique. Le
    langage devient une fonction spécialisée du
    cerveau humain . (K KS, pp. 245-246)
  • Discussion INNE/ACQUIS . Y compris pour la
    circuiterie cérébrale
  • Chaque option théorique influence à la fois les
    hypothèses que lon construit et la manière dont
    on interprète les données de la recherche

13
Plan de la leçon 1
  • QQs phénomènes intéressants à propos de la
    perception des phonèmes
  • Labsence dinvariants acoustiques
  • La perception catégorielle
  • La perception catégorielle fait-elle partie de
    léquipement linguistique inné du bb humain ?
  • Les catégories naturelles, universelles
  • Expérience de Eimas (1971) sur la perception du
    voisement
  • PC pour les autres contrastes lieu,
    manière,nasalité
  • PC pour les contrastes non-natifs
  • Les mécanismes sous-jacents auditifs ou
    linguistiques ?
  • Changements de la sensibilité à certains
    contrastes phonétiques
  • Changements dans la perception des contrastes
    non-natifs Werker Tees, 1984
  • Quelle explication pour ce déclin ?
  • Changements développementaux dans la perception
    des voyelles
  • Sensibilité des bbs aux voyelles prototypiques de
    leur langue (Kuhl et al., 1993)
  • Etude inter-langue sur les bébés de 6 mois
  • Le Perceptual Assimilation Model (Best, 1993)
  • Conclusion sur les capacités précoces de
    perception de la parole des bébés

14
Plan leçon 1
  • Apprentissage par sélection
  • Quest-ce qui attire lattention des bbs vers la
    parole ?
  • Expérience pré-natale
  • Le visage humain un stimulus attractif
  • Sensibilité des bbés à la cohérence
    audio-visuelle à 4 mois, à 2 mois
  • Expérience de Kuhl Meltzoff

15
Organisation
  • Lectures
  • J. Bertoncini De Boysson-Bardies (2000) La
    perception et la production de la parole avant
    deux ans . In M. Kail M. Fayol
    Lacquisition du langage , Paris, PUF
  • De Boysson-Bardies, B. (1996). Le nourrisson ne
    parle pas, mais In Comment la parole vient
    aux enfants (chap. 1). Ed. Odile Jacob
  • P. Jusczyk (1997). Early research on speech
    perception et How speech perception develops
    during the first year . In The discovery of
    spoken language, M.I.T., chapitres 3 4.

16
Des phénomènes intéressants à propos de la
perception des phonèmes
17
1. Labsence dinvariants acoustiques
  • Laboratoires Haskins (1950) Alvin Liberman F.
    Cooper développement dune machine à lire pour
    les aveugles
  • Détecter les propriétés acoustiques invariantes
    qui correspondent à chaque phonème dans une
    langue donnée et mettre en ordre les séquences
    correctes de phonèmes pour chaque mot
  • Les conséquences de la co-articulation dans les
    syllabes CV
  • Pas de portion du signal correspondant à la
    consonne seule
  • Pas de propriétés communes à une consonne à
    travers tous les contextes vocaliques (voir Fig.
    3.1)
  • le cas du phonème /d/ le second formant
    (au-dessus) a une transition ascendante dans
    certains contextes vocaliques, et descendante
    dans dautres
  • Le premier formant nest pas un invariant
    acoustique de lidentité de la consonne il est
    identique pour /b/, /d/, /g/ dans un contexte
    vocalique donné

18
2. La perception catégorielle (PC)
  • Contrairement à ce qui se passe pour beaucoup de
    signaux acoustiques pour lesquels la capacité de
    discrimination inter-stimuli excède lhabileté à
    assigner des noms différents, les habiletés des
    récepteurs à distinguer des contrastes de
    consonnes plosives ne sont pas meilleures que les
    habileté à assigner les stimuli à des classes
    phonémiques différentes
  • Lhabileté à discriminer deux stimuli appartenant
    à la même catégorie phonémique est faible (cf
    Fig. 3.3)
  • Phones, allophones, phonèmes
  • Les invariants se trouvent dans les capacités
    perceptives, pas dans le signal

19
PC est-elle speech specific ?
  • La PC est dabord considérée comme
    speech-specific les locuteurs perçoivent les
    mêmes différences acoustiques de façon
    catégorielle dans un contexte parole et de
    façon continue (donc meilleure discrimination des
    différences intra-) dans un contexte de
    non-parole
  • PC appauvrissement de la perception ?
  • Utilité les sons de la parole sont produits par
    tractus vocaux de différentes longueurs, formes
    la PC permet de ne pas tenir compte des
    variations du son de la parole qui sont
    non-pertinentes pour distinguer des mots avec
    signification différentes
  • La découverte de la PC a orienté les recherches
    vers comment les adultes, les bébés
    identifient-ils les phones (plutôt que les mots)
    lhypothèse sous-jacente la reconnaissance des
    mots dépend dun stade antérieur didentification
    phonémique

20
la PC fait-elle partie de léquipement
linguistique inné de lêtre humain ?
  • Contexte théorique arguments de Chomsky (1965),
    Fodor (1966), Lenneberg (1967) certaines
    habiletés linguistiques ont une base innée plutôt
    quissue de lexpérience
  • Expérience de Eimas et al. (1971) habiletés de
    discrimination du contraste de voisement
    /pa/-/ba/ chez des bébés de 1 et 4 mois (avant
    lapparition du babillage) technique de succion
    non nutritive (HAS)
  • voisement intervalle de temps entre le
    relâchement de la fermeture du conduit vocal et
    la vibration des cordes VOT (voice onset time)
  • En anglais
  • Pour les intervalles où les cordes commencent à
    vibrer moins de 25 msec. après le relâchement
    /b/, voisée
  • la vibration vient plus de 25 msec. après le
    relâchement de la fermeture /p/, non voisée

21
-70 (/deu/)
22
10 (/teu/)
23
Pour le VOT, on distingue trois catégories
universelles, ou naturelles, ou prélinguistiques
(Lisker Abramson, 1964)
En français, /b/ est pré-voisé, càd que la
vibration des cordes vocales précède le
relâchement de la fermeture du tractus vocal
24
Eimas et al. (1971)
  • Contrastes qui franchissent la frontière
    /ba/-/pa/
  • Autres contrastes, avec la différence de
    voisement de même amplitude, qui donnent lieu à
    la perception du même phonème chez ladulte (deux
    /ba/ ou deux /pa)
  • Comparaison de la perception des contrastes
    intra- et inter-catégories . Prédictions ??
  • Les bbs de 4 mois (voir Fig. 2)
  • peuvent déjà discriminer des contrastes de parole
  • de manière catégorielle
  • Indépendamment des capacités de production
  • Aussi à 1mois, qqs jours
  • Eimas La PC (speech-specific) fait partie de
    léquipement biologique du bb humain pour le
    langage

25
PC pour les consonnes autres contrastes
  • Le phénomène de PC chez les bébés a été démontré
    pour
  • Lieu darticulation (absence dinvariant
    acoustique pour les distinctions de lieu à
    travers les différents contextes vocaliques)
  • les syllabes /ba/ et /ga/ sont discriminées à 5
    mois (Moffit, 1971) et à 2 mois (Morse, 1972)
    lexposition à la parole durant les premiers mois
    de la vie nest pas nécessaire (Bertoncini et
    al., 1987)
  • Distinction Plosive/semi-voyelle /ba/-/wa/ à
    6-8 mois, ensuite à 2 mois
  • Distinction orale/nasale /ba/-/ma/ à 2 mois
    et 4 mois
  • Distinction /ra/-/la/ (acquise tard dans la
    production) à 2-3 mois chez les bébés
    américains (et les japonais??)

26
PC pour les contrastes non-natifs
  • Intérêt Pour savoir si les capacités de
    discrimination sont déterminées de façon innée ou
    basées sur lexpérience dune langue particulière
  • Les bbs Kikuyu (dont le langage comporte le
    contraste pré-voisement voisement) de 1 à 4
    mois sont capables de distinguer les paires
    voisées/non-voisées de langlais, malgré leur
    manque de familiarité avec ce contraste
    (Streeter, 1976)
  • Les bbs guatémaltèques (4 mois ½ à 6 mois)
    exposés à lespagnol à la maison, discriminent
    les contrastes -60/-20, 20/60 et pas le
    contraste -20/20 Leurs performances ressemblent
    à celles des anglais, mais pas à celles des
    adultes espagnols (sensibles à -20/ 20, car 0
    msec contraste de voisement en espagnol)
    Interprétation ?? (Lasky, Syrdal-Lasky, Klein
    (1975)
  • Autres études confirmant que les bbs perçoivent
    contrastes non-natifs (Jusczyk., p. 55)

27
PC dispositions précoces
  • les possibilités de catégorisation des contrastes
    de la parole par les bébés reflètent une
    sensibilité à des frontières générales de
    voisement les contrastes Kikuyu et anglais sont
    mieux discriminés parce quils sont plus proches
    des frontières perceptives innées des bébés que
    le contraste espagnol
  • La discrimination du contraste de voisement
    espagnol (et français !) nécessite un
    ré-alignement (Aslin Pisoni, 1980) des
    catégories perceptives du bébé, sur base de
    lexpérience de la langue (idem en français)
  • Cf mémoire Ingrid Hoonhorst, 2004 (rythme
    cardiaque chez les bébés francophones, sensible
    aux frontières de voisement 0 et 30 msec.)

28
PC conclusions
  • Les bébés naissent avec la capacité de
    discriminer les contrastes qui peuvent apparaître
    dans toutes les langues du monde
  • Lexpérience linguistique contribue au placement
    de nouvelles frontières perceptives pour des
    locuteurs dune langue donnée

29
Les mécanismes sous-jacents capacités auditives
générales ou spécifiques au traitement de la
parole ?
  • Lhypothèse dun traitement spécialisé des sons
    de la parole a été mise en cause par deux types
    de données
  • Les chinchillas, les macaques, perçoivent les
    différences de voisement de façon catégorielle
    (Kuhl Miller, 1978 Kuhl Padden, 1982) des
    cailles japonaises ont été entraînées à
    catégoriser les contrastes de lieux
    darticulation (Kluender, Diehl Killeen, 1987)
  • Perception catégorielle pour certains bruits
    non-parole (corde pincée, guitare vs frottée,
    violon)

30
Conclusions sur la PC
  • la PC est une propriété inhérente du système
    auditif des mammifères pour le traitement de sons
    complexes (Studdert-Kennedy, 1993) et non
    caractéristique de perception phonétique
    propre au domaine de la parole
  • Des mécanismes spécifiques à lespèce peuvent
    être impliqués dans la perception de la parole
    par lhumain, car
  • Cailles nécessitent des milliers dessais, alors
    que les bbs manifestent le phénomène en quelques
    minutes
  • Macaques discriminent différences lieux
    darticulation mais ont besoin de différences
    plus larges que les bbs humains
  • apprentissage guidé par linné se
    caractérise par la vitesse à laquelle des
    comportements relativement complexes se
    développent en présence de linput approprié
    durant une période sensible dans le développement
    (Jusczyk, 1997)

31
Les changements dans la perception des contrastes
non-natifs
  • Quand linput langagier commence-t-il à affecter
    les capacités à percevoir les contrastes ?
  • Idée de période critique dans lacquisition du
    langage qui se termine au début de ladolescence
    (Lenneberg, 1967) premières études focalisées
    sur la perte de sensibilité entre la première
    enfance et lâge adulte
  • Werker et Tees (1983) groupes de sujets
    anglophones de 4 ans et adultes sur deux
    contrastes natifs du Hindi voisement /th/ /dh/
    et lieu darticulation / Ta/ /ta/ les enfants
    anglophones ont perdu la sensibilité aux
    contrastes non-natifs, alors que les adultes
    Hindi et les bébés de 7 mois témoignent de cette
    sensibilité

32
Werker Tees, 1984
  • Testing de bbs de différents âges sur des
    contrastes non-natifs
  • De 6 à 8 mois, les bbs distinguent tous les
    contrastes
  • De 8 à 10 mois, seuls certains bbs discriminent
    tous les contrastes
  • Entre 10 et 12 mois, quasi aucun ne témoigne de
    la discrimination de contrastes non-natifs au
    même âge, les bbs nont aucune difficulté à
    discriminer les contrastes de leur langue
  • Même patron dans étude longitudinale déclin
    systématique de sensibilité aux contrastes
    non-natifs entre 6 et 12 mois
  • Cest le contexte dapprentissage de la langue
    qui semble déterminer si les bbs discriminent ces
    contrastes (et non un déclin général de la
    sensibilité de tous les enfants à ces contrastes
    particuliers)

33
Quelle explication pour ce déclin ?
  • English-learning infants were moving from a
    phonetic classification of speech sounds to a
    phonemic classification that reflected the
    organization of the native language they were
    acquiring (Werker Lalonde, 1988)
  • Mais pas de perte permanente de la capacité de
    discrimination. Avec un entraînement approprié,
    les adultes récupèrent lhabileté à distinguer
    des contrastes non-natifs processus davantage
    attentionnel que atrophie de la base neuronale
  • Ce déclin ne se produit pas pour certains
    contrastes non natifs, tel que le click latéral
    vs médial en Zoulou les bbs de 6-8 mois, 8-10
    mois, 10-12 mois et 12-14 mois (et même les
    adultes anglophones) sont tous capables de faire
    la distinction
  • Tsushima et al. (1994) à 6-8 mois les bbs
    japonais distinguent le contraste natif /wa/-/ya/
    et le contraste /ra/-/la/ à 10-12 mois, ils sont
    incapable de distinguer la paire /ra/-/la/

34
Changements dans la sensibilité aux contrastes
phonétiques
  • Diminution de la sensibilité aux contrastes non
    natifs durant la 2ème moitié de la première année
    les enfants sadaptent rapidement aux
    caractéristiques de linput auquel ils sont
    exposés
  • Cette diminution ne se produit pas de façon
    uniforme pour tous les contrastes donc
    lexplication du passage de la perception
    phonétique à phonémique ne suffit pas
  • Best (1993, 1995) Perceptual Assimilation Model
  • les contrastes non natifs qui soit ressemblent à
    des contrastes natifs différents (1), soit ne
    ressemblent à aucune catégorie native (4) vont
    être bien discriminés
  • Les distinctions associées à une seule catégorie
    phonémique native sont difficiles à discriminer

35
Changements développementaux dans la perception
des voyelles
  • Kuhl (1991, 1993) suggère que les catégories de
    voyelles sont organisées autour dexemplaires
    prototypiques du langage natif à lâge de 6 mois
  • Les voyelles prototypiques sont des attracteurs
    perceptifs ( perceptual magnets ) qui diminuent
    la distance perceptive entre le centre et les
    frontières de la catégorie de voyelle (cf Fig. 2)

36
Sensibilité des bbs aux voyelles prototypiques de
leurs langue (Kuhl et al., 1993)
  • But démontrer que la perception des prototypes
    phonétiques des voyelles est spécifique au
    langage dès le 6ème mois
  • On demande à des adultes de juger des exemplaires
    individuels dune voyelle /i/, et le meilleur
    exemplaire est qualifié de prototype (P) un
    lieu particulier dans lespace correspondant à la
    voyelle /i/
  • On choisit aussi un non prototype (NP) aussi
    prononcé /i/
  • On créé 32 variants de chacune des 2 voyelles en
    altérant F1 et F2, qui forment 4 anneaux autour
    de chaque voyelle, à une distance contrôlée par
    rapport au stimulus central
  • Test de discrimination entre chaque exemplaire et
    son référent (P ou NP) le prototype est-il
    perçu comme plus similaire aux variants que le
    non-prototype ?
  • Résultats le prototype produit un effet
    magnet chez les adultes et les bébés de 6 mois,
    mais pas chez les macaques effet spécifiquement
    humain, lié à une catégorie phonétique non
    acoustique

37
Etude inter-langue sur les bébés de 6 mois
  • Des bbs américains et suédois sont testés sur des
    exemplaires P de la voyelle /i/ américaine et /y/
    suédoise. Prédictions ??
  • Résultats
  • les bébés américains perçoivent le prototype /i/
    américain plus similaire à ses variants que le
    prototype /y/ suédois
  • les bébés suédois perçoivent le prototype /y/
    suédois plus similaire à ses variants que le
    prototype /i/ américain
  • Donc, à 6 mois, les bbés semblent catégoriser les
    voyelles selon leur langue maternelle

38
Conclusions sur les capacités précoces des bébés
(1)
  • Les bbés possèdent les habiletés perceptives
    sous-jacentes à la discrimination des contrastes
    phonétiques de tout langage naturel, comme le
    voisement, le lieu, et la manière dans le cas des
    consonnes, ainsi que des contrastes vocaliques
  • Les bbs démontrent une constance perceptive (cf
    développement cognitif) pour les sons de la
    parole. Ils tolèrent le type de variabilité
    acoustique qui accompagne les changements de
    vitesse délocution ou les différences de voix
    des locuteurs

39
Conclusions sur les capacités précoces des bébés
(2)
  • A ce stade, on ne peut pas affirmer quil
    sagisse dhabiletés spécifiques au traitement du
    langage lalternative étant la mise en œuvre de
    capacités auditives générales dans un domaine
    particulier
  • On ne peut pas conclure que les bébés aient une
    perception innée du phonème leur sensibilité
    aux différences phonémiques peut reposer sur une
    perception globale des différences bug
    diffère de dug globalement

40
Apprentissage par sélection
  • À partir dune capacité générale à distinguer
    tous les contrastes phonétiques, processus de
    sélection des contrastes pertinents pour une
    langue donnée
  • Cf modèle Changeux (LHomme neuronal) le système
    nerveux contient dabord une surabondance de
    connexions qui sont ensuite élaguées dans le
    développement
  • Cf densité synaptique pic maximal autour de 1
    an dans le cortex auditif (5 ans dans le cortex
    visuel et plus tard dans cortex pré-frontal)
  • Les changements ont lieu très rapidement
    (deuxième moitié de la première année), parce que
    les sons de la parole attirent plus lintérêt de
    lenfant que dautres types de signaux
    acoustiques

41
Origine du biais attentionnel des bbs vers la
parole
  • Rôle de lexpérience pré-natale
  • Le système auditif commence à fonctionner durant
    le dernier tiers de la gestation
  • Le signal qui passe le mieux in utero est la voix
    de la mère, et principalement ses
    caractéristiques prosodiques hauteur et rythme
    (la barrière utérine tend à atténuer à à filtrer
    le signal acoustique)
  • Les nouveaux-nés sont capables de reconnaître la
    voix de leur mère quelle ait ou non été filtrée
    (DeCasper Fifer, 1980)

42
le bb un être en recherche de stimulation en
interaction avec des faces qui parlent (John
Locke, The childs path to spoken language, 1993)
  • Le visage un stimulus naturellement très
    attractif pour les bbs, compétents pour traiter
    des stimuli à signification biologique malgré
    immaturité développementale
  • Préfèrent les stimuli qui ressemblent à un visage
  • Reconnaissent rapidement le visage de leur mère,
    lodeur, la voix
  • Conscients des mouvements du visage, en
    particulier des mouvements de la bouche (Meltzoff
    Moore, 1978), qui fournit des informations sur
    le lieu darticulation des phonèmes
  • Attirés par les yeux plus que par toute autre
    partie du visage (Haith et al., 1977 importance
    dans la communication sociale émotions,
    intentions)

43
Sensibilité des bbs de 3-4 mois à la
correspondance entre activité de la bouche et
activité vocale
  • Dodd (1979) 10/12 bbs (10 à 16 semaines)
    passent plus de temps à ne pas regarder le visage
    dune femme qui raconte des comptines, lorsque le
    son et limage sont désynchronisés de 400 msec
    que lorsquils sont synchrones

44
Kuhl Meltzoff (1982)
  • Deux groupes de bbs de 18 à 20 semaines voient un
    film dune locutrice qui prononce /i, i, i/ ou
    /a, a, a/
  • Un groupe entend la même voyelle que celle
    articulée ou une voyelle différente ils
    regardent plus longtemps le visage cohérent avec
    la voyelle entendue
  • Lautre groupe entend des stimuli contrôle qui ne
    contiennent pas de formants, mais même durée et
    amplitude pas de préférence

45
Les bébés (24/32 pourcentage moyen 73.6)
préfèrent regarder le visage dont le geste
articulatoire est apparié au phonème entendu (pas
de préférence si les sons ne sont pas
linguistiques 54.6) Imitation 10 bbs qui ont
entendu les voyelles ont émis des sons
ressemblant aux voyelles, contre 1 bb qui a
entendu les sons purs Spécialisation
hémisphérique les bbs imitent davantage lorsque
le visage est ds HVD (HG)
46
apprentissage guidé de manière innée
  • Mécanismes perceptifs généraux, plus certains
    biais à prêter attention à certains types de
    stimuli et à les traiter plus en profondeur
  • Intérêt pour le visage qui parle , qui
    apparaissent dans le contexte dune interaction
    sociale

47
  • La discrimination des langues effets du rythme
    et de la familiarité
  • Les indices prosodiques

48
La semaine prochaine
  • Le développement des habiletés de production
  • le babillage théorie motorique vs
    linguistique
  • le babillage en langue des signes
  • les enfants sourds, les aveugles ..
  • Lecture De Boysson-Bardies Lémergence de la
    parole. In Comment la parole vient aux enfants.
Write a Comment
User Comments (0)
About PowerShow.com