Title: LES ENVENIMATIONS
1LES ENVENIMATIONS
- La pathologie liée aux animaux venimeux nest
pas très fréquente en France. - Essentiellement morsures de vipères et piqûres
dhyménoptères, de gravité très variable, et
piqûres et accidents de contact danimaux marins
sur nos côtes, généralement limités à des signes
locaux. Toutefois, occasionnellement,
envenimations liées à des animaux exotiques, lors
délevage de serpents, nouveaux animaux de
compagnie , lors de voyages, lors de
rapatriements sanitaires.
2LES SERPENTS VENIMEUX EN FRANCE
- Les serpents venimeux français sont les
vipères la fréquence des envenimations
vipérines en France est estimée à 1000 cas par
an. - Les formes mortelles sont exceptionnelles
quelques cas par an. - Toutefois, les morsures de serpent sont toujours
inquiétantes pour la victime, et aussi pour le
médecin, du fait de lincertitude de
lévolutivité. De plus il y a eu des variations
importantes de la thérapeutique dans les
dernières décennies. -
3CLASSIFICATION DES SERPENTSordre des ophidiens
- Selon la présence de dents ou crochets venimeux
on distingue les serpents - - aglyphes dents pleines,
- - opisthoglyphes dents sillonnées postérieures
permettant lécoulement du venin lors de la
morsure, - - proteroglyphes dents canaliculées
antérieures, réalisant une injection du venin -
élapidés, hydrophidés, - - solenoglyphes crochets canaliculés
protractiles, dirigés vers lavant pour
linjection du venin - viperidés, crotalidés.
4LES SERPENTS DE FRANCE
- Les serpents de France sont représentés par les
couleuvres (colubridés) aglyphes, non
venimeuses, sauf la couleuvre de Montpellier
(malpolon monspessulanus), opisthoglyphe, seule
couleuvre venimeuse en France, mais la position
des crochets venimeux postérieurs la rend peu
dangereuse pour lhomme (envenimations en
Espagne). - La couleuvre vipérine (natrix maura) ou aspic
deau, enroulée avec une tête triangulaire en
position de défense ressemblant à une vipère,
nest pas venimeuse.
5LES VIPERES EN FRANCE
- - la vipère aspic (vipera aspis), au sud de la
Loire, et jusqu'à 3000 m d'altitude dans les
Alpes, - - la vipère péliade (vipera berus), vipère du
nord de la Loire, - - la vipère dOrsini (vipera ursinii), Alpes et
Mont Ventoux, inoffensive - - la vipère des sables (vipera ammodytes), en
Savoie et Italie, - - la vipère de Séoane (vipera seoannei), au Pays
basque et en Espagne, - - il existe des sous espèces, (vipera aspis
zinnikeri) dans le Sud-Ouest.
6DISTINCTION COULEUVRE VIPERE
- La couleuvre pupille ronde, une seule rangée
décaille entre œil et bouche, neuf grandes
plaques céphaliques, un maxillaire allongé avec
de nombreuses petites dents, (deux crochets
venimeux postérieurs chez la couleuvre de
Montpellier), une plaque précloacale divisée en
deux, une queue effilée.
7DISTINCTION COULEUVRE VIPERE
- La vipère pupille verticale, plusieurs rangées
décailles entre la bouche et lœil, moins de 9
grandes plaques céphaliques, un maxillaire court
avec deux grands crochets venimeux protractiles,
une plaque précloacale entière, une queue moins
effilée. - Ces critères ne sont guère observables sur
lanimal vivant.
8CIRCONSTANCES DES MORSURES DE VIPERES
- Les morsures surviennent pendant la période
d'activité des vipères, de mai à septembre, lors
dactivités rurales, plutôt en matinée, ou fin de
journée. Elles siègent aux extrémités des
membres main, index, pied, cheville
généralement (cueillette des fleurs, main dans
des terrains rocailleux). - Les morsures du sujet âgé, du jeune enfant chez
lequel le diagnostic peut être retardé, ainsi que
les morsures sur le tronc, le cou, les zones
richement vascularisées sont plus dangereuses.
Lactivité en particulier du membre mordu est un
facteur daggravation.
9LE VENIN DE VIPERE
- Le venin est injecté sous cutanée, plus rarement
- intra musculaire, exceptionnellement par voie
- intraveineuse.
- Composition protéines enzymatiques et
toxiques - protéases, hydrolases, phospholipases A2,
- hyaluronidase, augmentation de la perméabilité
- membranaire, troubles de coagulation,
- libération de bradykinine, dhistamine, et divers
- composants peptides, acides aminés
- La quantité de venin est variable nulle, il
sagit - dune morsure sèche ou blanche (dans 20 à 50
- des cas selon les auteurs) jusquà 15 mg elle
va - bien sûr conditionner la gravité.
10MORSURES DE VIPERE SIGNES CLINIQUES - 1 -
- Douleur dintensité variable.
- Morsure confirmée par deux effractions cutanées
- punctiformes espacées de 6 à 10 mm, parfois une
- seule, (morsure tangentielle ou un seul crochet)
- parfois plusieurs (plusieurs morsures).
- auréole ecchymotique et œdème, signant
- lenvenimation, apparaissent généralement
- rapidement
11MORSURES DE VIPERE SIGNES CLINIQUES - 2 -
- Labsence dœdème dans les 2 à 3 heures, met en
- doute lenvenimation, mais une apparition plus
- tardive, jusquà 6 heures a été signalée.
- Cet œdème est douloureux et a une tendance
- extensive.
- Signes généraux sont plus ou moins importants
- angoisse, tachycardie, hypotension, nausées,
- vomissements, diarrhée, malaise vagal.
- Manifestations d'hypersensibilité œdème de
- Quincke, bronchospasme, rares.
12MORSURES DE VIPERESIGNES CLINIQUES - 3 -
- Puis lœdème devient ecchymotique, bleuâtre, avec
- des phlyctènes, sétendant au membre
- (locorégional), puis lhémiceinture, lhémitronc
- homolatéral, et même controlatéral, extension
- pouvant durer jusquau 3 - 5ème jour,
adénopathies - Signes cardiovasculaires
- hypotension artérielle persistante hypovolémie
- de lextravasation de lœdème, pertes hydriques
(sueurs, diarrhée,vomissements), - - troubles de la repolarisation à lECG - état de
choc
13MORSURES DE VIPERE SIGNES CLINIQUES - 4 -
- Troubles digestifs persistants diarrhée,
douleurs - abdominales.
- Troubles de coagulation thromboses ou
- hémorragies.
- Insuffisance rénale aiguë généralement
- fonctionnelle, hématurie microscopique (vipera
- berus).
- Oedème pulmonaire complication grave.
14MORSURES DE VIPERE SIGNES CLINIQUES - 5 -
- Signes neurologiques périphériques ptosis,
- paralysies oculomotrices, et des nerfs crâniens,
- paresthésies, faiblesse musculaire des membres,
- somnolence, observés lors de morsures de
vipera aspis zinikeri, et vipera aspis aspis dans
le - midi de la France. Venin neurotoxique
phospholipase - A2 hétérodimérique comme vipera ammodytes
- meridionalis (Bulgarie).
- variation de la composition du venin? De toute
façon , - Viperfav efficace
- Parésie faciale persistante après morsure
- frontotemporale (v. berus).
15MORSURES DE VIPERE SIGNES CLINIQUES - 6 -
- Complications plus rares surinfections,
(Aeromonas - hydrophila), compressions vasculonerveuses,
- syndrome des loges, infarctus intestinal
dysphonie, - dysphagie, avec v aspis francisciredi en Italie
- pancréatite, maladie sérique.
- Les critères de sévérité potentielle morsures
situées - au tronc, à la tête, au cou, ou chez le sujet
âgé, l enfant - de moins de quinze ans, la femme enceinte, ainsi
que - la progression rapide de la réaction locale, les
signes - généraux précoces et importants.
16MORSURES DE VIPERE - EVOLUTION
- Lévolution est lente, la régression de lœdème
dure de quelques jours à quinze ou vingt selon
son lextension, persistance de douleurs
récurrentes ou chroniques œdème lymphatique. - La mortalité est exceptionnelle, elle peut être
liée, notamment chez lenfant à un retard du
diagnostic.
17Tableau 1 - Les grades des envenimations
- Grade 0 envenimation absente marque des
crochets, pas dœdème, pas de réaction locale - Grade 1 envenimation minime œdème local,
absence de symptômes généraux - Grade 2 envenimation modérée œdème extensif
et/ou signes généraux , et/ ou morsure faciale
avec œdème - Grade 3 envenimation sévère œdème étendu au
delà du membre atteint, et/ou symptômes généraux
sévères
18CONDUITE A TENIR SUR LES LIEUX
- La capture du serpent pour identification nest
pas indispensable, prise de risques inutiles. - Victime couchée, repos, réconfortée, pas de
traitement oral. Membre mordu immobilisé, en
position légèrement surélevée, bagues, bracelets
éventuels sont enlevés. - Désinfection de la zone de morsure
- Pas de succion, incision, réchauffement,
refroidissement. - Pas de garrot, un bandage de crêpe modérément
serré peut être placé en amont de la morsure
ralentir le diffusion lymphatique du venin.
19CONDUITE A TENIR SUR LES LIEUX
- Laspiration dispositifs (Aspivenin?, Venimex
?) efficacité restreinte, le venin étant
injecté comme par une aiguille, toutefois effet
psychologique. - Appel des secours appropriés pour transférer la
victime à lhôpital ou une structure médicale. - Sur les lieux, contrairement à des prescriptions
anciennes pas de sérum antivenimeux, pas de
corticoïdes, pas dhéparine sous-cutanée. - Les constatations initiales signes locaux et
signes généraux éventuels première
évaluation labsence dœdème, et de signes
généraux dans un délai de 2 à 6 heures,
traduisent labsence denvenimation, et le
patient peut rentrer à domicile, sous
surveillance.
20MORSURES DE VIPERE - CONDUITE A TENIR A L HOPITAL
- Tout patient mordu doit de préférence être vu
dans un service durgence, le délai de sécurité
pouvant aller jusquà 6 h. Transport médicalisé
si nécessaire voie veineuse (sur le membre
sain), remplissage vasculaire initial, selon
nécessité. - Gradation évaluée et répétée la situation
évolue.
21MORSURES DE VIPERE - CONDUITE A TENIR A L HOPITAL
- Surveillance recherche des signes de gravité
extension rapide de la réaction locale,
hypotension artérielle persistante malgré le
remplissage vasculaire,persistance de la
diarrhée. - Surveillance ECG dans les formes graves
- Noter les antécédents allergiques.
22BILAN BIOLOGIQUE
- Surveillance biologique les enzymes, la
coagulation, lhémoglobine, la leucocytose, la
fonction rénale. Leucocytose précoce gt 20 G/l,
acidose métabolique, hémoconcentration, hémolyse
et ou troubles de coagulation indiquent une
envenimation grave. Une coagulopathie de
consommation est rare. - Le diagnostic biologique la détection du venin
par méthodes immunoenzymatiques a montré une
bonne corrélation entre le taux sanguin et les
signes cliniques, mais elle nest pas encore de
pratique courante.
23Envenimations vipérines veninémieà la 4ème
heure
- Grade 0 1 ng/ml 0,3
- Grade 1 œdème local 5 ng/ml 1,8
- Grade 2 œdème extensif et/ou SG 32 ng/ml 7
- Grade 3 œdème géant, SG 126 ng/ml 50
-
24MORSURES DE VIPERES TRAITEMENT - 1
- antalgiques, prophylaxie antitétanique,
désinfection locale, - traitement symptomatique selon nécessité
remplissage vasculaire, amines vasoactives,
réhydratation, oxygène, adrénaline,
antihistaminiques, corticoïdes, en cas de
manifestations allergiques, intubation,
ventilation dans les cas de détresse
respiratoire, antibiothérapie, seulement si
risque important dinfection - pas d'intérêt de l'héparine sous cutanée, sinon à
titre prophylactique, chez le sujet immobilisé - pas d'intérêt des corticoïdes à fortes doses.
25MORSURES DE VIPERES TRAITEMENT - 2
- L IMMUNOTHERAPIE ANTIVENIMEUSE
- Traitement spécifique, actuellement en
- France fragments F(ab,)2 dorigine équine
- Viperfav?, administrée par voie veineuse,
- indiquée pour les grades 2 et 3.
- Une seringue de Viperfav neutralise 500LD50 V
- aspis, 250 V berus, 500 v ammodytes
26L IMMUNOTHERAPIE ANTIVENIMEUSE
- La posologie est de 2 ampoules par heure, à
- renouveler 4 heures plus tard en labsence
- damélioration, une à 3 séquences sont
- généralement nécessaires.
- La tolérance est correcte.
- Il peut être administré même tardivement
- lextension des signes prouvant que le venin est
- encore actif. La dose est identique chez ladulte
et - lenfant, lindication doit être large chez la
femme - enceinte.
27Envenimation par vipères françaises les points
importants -1-
- Sur les lieux les gestes sont limités
limmobilisation est la règle, appel des secours
appropriés selon la situation clinique et
environnementale. - Les recommandations anciennes telles lhéparine
sous-cutanée, ne sont plus de mise. - La gravité potentielle est appréciée sur la
localisation de la morsure, face, cou , tronc,
lâge, enfant, ou personne âgée, lextension
rapide de lœdème, lexistence précoce de signes
généraux.
28Envenimation par vipères françaises les points
importants -2-
- - Absence denvenimation pas de signes locaux,
- ou généraux (grade 0) surveillance de 4 à 6 h
- - Les formes mineures (grade 1) observation à
- lhôpital 24 h,
- - Les autres cas (grade 2 et 3) surveillance et
- traitement symptomatique plus prolongé,
- lextension de lœdème peut notamment se
- poursuivre plusieurs jours.
- Traitement spécifique perfusion de Viperfav
pour - les cas de grades 2 et 3, peut être réalisé même
- tardivement si létat clinique reste évolutif.
29LES ENVENIMATIONS PAR SERPENTS NON AUTOCHTONES
- Le médecin peut être confronté à des morsures de
serpents exotiques chez des zoologistes, des
éleveurs de serpents, les amateurs (nouveaux
animaux de compagnie), des touristes en
rapatriements sanitaires, ou lors de voyages. En
France lattitude sera le recours hospitalier,
dans les pays tropicaux la conduite à tenir sera
dictée par linfrastructure médicale locale. - Rappel des principales familles de serpents et
des symptômes des envenimations
30LES VIPERIDES
- Asie, Afrique, Europe (Bitis, Echis Cerastes)
- vipère de lataste Vipera latastei Espagne,
- dans les arbres risque de morsures de la tête
- vipera lebetina et xanthina , Moyen Orient,
- Turquie, Afrique du Nord
- - echis carinatus vipère des pyramides
- bitis arietans vipère heurtante (douleur
intense, - hémorragies, nécroses)
- - bitis gabonica, bitis nasicornis
- - cerastes vipère à cornes nécrose humide
extensive - echis ocellatus Nigeria - en Asie du Sud-Est Echis, Daboia Russelli.
31LES ENVENIMATIONS PAR SERPENTS NON AUTOCHTONES
- Cas particuliers colubridés coluber
viridiflavus aglyphe, salive venimeuse, contact
prolongé rhabdophis subminatus - Nouveaux animaux de compagnie serpents venimeux
- Modification du mode de vie, risque au moment de
lalimentation - hybridation
32LES VIPERIDES
- Les venins sont cytotoxiques, et entraînent des
troubles de la coagulation. - Les troubles locaux et régionaux sont sévères
douleur très importante, œdème extensifs,
surinfection, gangrène gazeuse, ischémie,
nécrose, momification du membre. - Les troubles de coagulation, pour certaines
espèces sont gravissimes coagulopathie de
consommation, défibrination, sang totalement
incoagulable. - Hypotension artérielle, œdèmes pulmonaires.
- Insuffisance rénale aiguë, glomérulopathies.
33LES ELAPIDES
- Ils sont présents en Asie, Afrique, Australie,
Amérique cobras, najas, mambas, - - naja nigricollis, serpent cracheur
- - mambas vert dendroaspis viridis,
- - serpents corail micrurus corallinus.
- Les venins contiennent des neurotoxines
(libération d acétyl choline, inhibition des
cholinestérases) syndrome cobraïque
cardiotoxines. - Projection de venin dans les yeux
blépharospasme, kératite. -
34LES ELAPIDES
- Invasion rapide.
- Signes locaux réduit, douleur modérée
- Troubles de coagulation modérés par contre
- Signes neurologiques ptosis, ophtalmoplégie,dysp
honie, - paralysies flasques ascendantes, fasciculations,
troubles de conscience, paralysie respiratoire,
décès. - Nécroses sèches localisées.
- Les mambas en plus hypersiallorhée, diarrhée,
troubles de l accomodation.
35LES CROTALIDES
- Présence dorganes thermorécepteur
- Ils sont présents en Asie
- - trimeresurus, agkistrodon rhodostoma vipère
de Malaisie - et en Amérique principalement
- - serpents à sonnette crotalus horridus,
canebrake, rattlesnake sistrurus - c. atricaudatus, crotalus adamanteus, crotalus
atrox diamond back, - - crotalus scutulatus mojave,
- - mocassins, ancistrodons agkistrodon contortrix
- - fer de lance bothrops, lachesis
- .
36CROTALIDES - SIGNES CLINIQUES
- Dune façon générale linvasion est rapide, avec
atteinte locorégionale, troubles de la
coagulation, et neurotoxicité de certaines
espèces bothrops lanceolatus (Martinique). - Les venins entraînent des signes loco-régionaux
importants,œdèmes majeurs, et des troubles de
coagulation. - Choc avec les crotalus, signes neurologiques pour
le c. durissus.
37Autres familles
- Les Hydrophides Cf animaux marins,
rhabdomyolyse - Les Actractaspidés Afrique et Proche Orient
vivants dans les sables, exceptionnellement à
lorigine denvenimations. Les crochets peuvent
sortir latéralement. Les venins contient des
toxines cardiaques. Pas de troubles de
coagulation, syndrome local mineur. - Actractaspis engaddensis
- Les Colubridés seules certaines espèces sont
venimeuses - bommslang dispholidus typus d Afrique du Sud,
- serpent liane d Afrique thelotornis kirtlandi.
38CONDUITE A TENIR INITIALE
- Lidentification du serpent est primordiale
un collectionneur, un zoologiste herpétologue,
connaît le serpent qui la mordu. Capturer et
tuer le serpent est potentiellement dangereux.
Rechercher lexistence d'antécédents allergiques,
lutilisation antérieure de sérum antivenimeux.
39CONDUITE A TENIR INITIALE
-
- Les mesures immédiates sont repos,
immobilisation du membre les dispositifs
daspiration du venin nont pas defficacité
validée. Le bandage lymphatique est recommandé,
avec le risque daccroître la concentration du
venin au point de morsure, pouvant augmenter les
signes locaux. Le risque de paralysie
respiratoire pour les espèces à venin
neurotoxique, impose un transport médicalisé.
40CONDUITE A TENIR A L HOPITAL - 1
- Ne pas apporter de serpents vivants au service
durgence, un serpent mort peut avoir encore du
venin prudence pour lidentification - Une surveillance attentive lextension des
signes locaux, les troubles de coagulation, les
signes neurologiques. - Les mesures symptomatiques sont antalgiques,
antibiotiques, antiseptiques locaux, et selon
nécessité remplissage vasculaire, intubation,
ventilation mécanique. Ne pas enlever le bandage
lymphatique éventuel avant la mise en place dune
perfusion.
41CONDUITE A TENIR A L HOPITAL - 2
- L aponévrotomie peut être indiquée en cas
- daugmentation menaçante des pressions
- intracompartimentales, lors dœdèmes compressifs,
- par vipéridés et crotales, indications
controversées. - Les facteurs de coagulation apportés sont
- consommés tant quil persiste du venin
- circulant.
- Dans certains cas tests ELISA détection de la
- veninémie.
- La sérothérapie spécifique, seule corrigera les
- troubles de coagulation, et raccourcira
lévolution.
42CONDUITE A TENIR A L HOPITAL - 3
- Utiliser l antivenin spécifique selon les
critères appropriés utilisation correcte,
disponibilité du sérum. Bothrofav en Martinique. - Lusage prophylactique dadrénaline sous cutanée
0,25 ml à 1/1000 a été proposé avant linjection
de sérum antivenimeux réduisant les effets
secondaires du sérum. - il a été observé des signes danaphylaxie au
venin, avec prurit, urticaire, dyspnée, difficile
à distinguer des signes généraux de
lenvenimation. la sensibilisation pouvant être
liée à une morsure antérieure ou, chez lamateur
de serpents par inhalation ou contact cutané.
43LEZARDS
- Seuls sont venimeux
- le gila monster de lArizona et du Mexique,
(heloderma suspectum et h. horridum) - morsure douloureuse, œdème extensif, nécrose,
surinfection - signes généraux modérés.
44LES HYMENOPTERES
- Insectes caractérisés par une double paire
dailes membraneuses, cet ordre comporte les
familles des vespidés, des apidés et des
formicidés Les aculéates possèdent un appareil
venimeux en position postérieur , avec un
aiguillon. - Apidés abeille, (apis mellifera), le bourdon,
(bombus terrestis), vespidés guêpe (vespula,
poliste), frelon (vespa crabo).
45LES VENINS D HYMENOPTERES
- Composés d amines biogènes histamine,
sérotonine, dopamine, de peptides mellitine,
apamine , peptide MCD, histaminolibérateurs, de
kinines et de protéines enzymatiques
phospholipase hyaluronidases, fortement
allergisantes, ainsi que d acide formique, - Lors dune piqûre 50 à 100µg de venin sont
injectés. La guêpe a un dard lisse lui permettant
de repiquer, labeille un dard harponné restant
sur la victime avec les glandes venimeuses.
46LES PIQÛRES D HYMENOPTERES
- Lenvenimation peut entraîner 4 type de
réactions. - 1 - Réaction locale lors dune piqûre unique
il apparaît une douleur locale intense, un
érythème immédiat avec un œdème plus ou moins
étendu, prurigineux, durant de 24 à 72 heures,
avec surinfection possible des piqûres de guêpe
omnivores, et adénopathies. - A noter le danger des piqûres de loropharynx,
lœdème local risquant dobstruer les voies
aériennes supérieures et des piqûres du globe
oculaire avec des complications locales sévères.
47LES PIQÛRES D HYMENOPTERES
- 2 - Lors de piqûres multiples, plusieurs dizaines
ou centaines, il apparaît un syndrome toxique,
avec choc anaphylactoïde, hyperthermie,
confusion, hémolyse, convulsions, myalgies,
rhabdomyolyse, insuffisance rénale, défaillance
polyviscérale avec risque létal. - Ce risque est particulièrement avec les abeilles
africaines, et les abeilles africanisées des
régions américaines intertropicales (Apis
mellifica scutellata), particulièrement
agressives. Il a été observé des lésions de
vascularite diffuses. Les symptômes généraux
peuvent apparaître après un délai de quelques
heures.
48LES PIQÛRES D HYMENOPTERES
- 3 - Réactions secondaires
- Il a été observé des cas de troubles vasculaires,
occlusions artérielles, nécrose des noyaux gris
centraux, polyradiculonévrites, encéphalites,
glomérulonéphrites et de maladie sérique
survenant secondairement après piqûres isolées.
49LES PIQÛRES D HYMENOPTERES
- 4 - Réactions systémiques allergiques lors dune
piqûre unique il faut déceler les signes
précurseurs sensation de malaise, chaleur
diffuse, de prurit palmoplantaire, de crampes
abdominales, suivis de lapparition rapide
durticaire généralisée, dangioedème cutané ou
laryngé, de bronchospasme, et surtout du choc
anaphylactique gravissime.
50LES PIQÛRES D HYMENOPTERES La conduite à tenir
immédiate - 1
- - Désinfection cutanée
- - En cas de piqûre d'abeille enlever le dard et
les glandes à venin pouvant induire une
envenimation persistante utiliser par exemple
le bord d'une carte de crédit. - - Eloigner le patient du risque de la venue
d'autres abeilles alertées par une hormone
libérée par labeille piqueuse. - - Approche dune source de chaleur (venin
thermolabile) cigarette, sèche cheveux, ou
dispositif approprié, (Tetrapyk) puis une source
de froid. - - Laspiration type Aspivenin? nest pas validée.
51LES PIQÛRES D HYMENOPTERES La conduite à tenir
immédiate - 2
- antihistaminiques selon nécessité.
- en cas dœdème de Quincke bronchodilatateurs en
- spray et en cas de manifestations
allergiques sévères - adrénaline, 0,25 à 0,5 mg sous cutanée, et IV dès
que - possible ainsi que mise en place dune voie
veineuse - et soluté de remplissage recours SAMU-SMUR.
- vérifier létat de prophylaxie antitétanique.
52LES PIQÛRES D HYMENOPTERESLa conduite à tenir à
l Hôpital - 1
- Recours hospitalier pour toute forme grave
- piqûres multiples, réaction allergiques, choc
- anaphylactique.
- Les formes graves par piqûres multiples peuvent
- relever de l hémodialyse.
- Le traitement des manifestations allergiques
- adrénaline, remplissage vasculaire,
- antihistaminiques et corticoïdes permettant
déviter - les récidives, oxygène, ventilation mécanique si
- nécessaire.
53LES PIQÛRES D HYMENOPTERESLa conduite à tenir à
l Hôpital - 2
- Le risque de récidive des troubles allergiques
- surveillance de 24 h après stabilisation .
- Le séjour au service durgence permettra
dinitier - une prévention
- les moyens simples se tenir à distance des
- ruches, des fleurs, pas de boissons sucrées à
- lextérieur, pas de vêtements de couleurs
- vives, pas de parfums. Dune façon plus réaliste
- tout patient ayant fait une réaction allergique
- systémique doit avoir un kit dadrénaline
- autoinjectable (Anakit?, Anahelp?).
54LES PIQÛRES D HYMENOPTERESLa conduite à tenir
ultérieure
- Une désensibilisation doit être discutée
secondairement après tests cutanés et recherche
dIGE spécifiques par RAST (radio-allergosorbent
test) , étude du risque. - La désensibilisation étant un traitement
efficace, mais de longue durée. - A noter que le risque dune piqûre ultérieure est
imprévisible réaction nulle, moindre ou
accentuée.
55LES PIQÛRES D HYMENOPTERESLes points importants
- Circonstances pouvant être gravissimes
- réactions allergiques urticaire, bronchospasme,
- œdème de Quincke et choc anaphylactique
- adrénaline, remplissage vasculaire immédiat
- mesures préventives secondaires seringues auto
- injectables dadrénaline, éventuellement
- désensibilisation.
- piqûres multiples choc (qui peut être difficile
à - distinguer dune réaction anaphylactique),
troubles - neurologiques et rénaux, défaillance
multiviscérale.
56LES PIQÛRES DARAIGNEES
- La classe des arachnidés araignées et scorpions
- Les araignées ont pratiquement toutes un appareil
venimeux mais seules certaines espèces ont des
chélicères (crochets) de taille permettant
dinjecter le venin chez lhomme. - Les aranéomorphes,
- Les araignées supérieures, comprennent le genre
Latrodectus, dont le venin est neurotoxique. - En France, dans le midi, la malmignatte,
latrodectus tredecim guttatus. - la piqûre provoque douleur modérée, crampes
musculaires, sueurs, contractures abdominales,
asthénie persistante.
57LES PIQÛRES DARAIGNEES
- Aux Etats-Unis la veuve noire, black widow
- spider latrodectus mactans
- tableau clinique, latrodectisme, plus sévère
- érythème et œdème local, adénopathies,
- contractures musculaires, abdominales, faciales,
- troubles neurovégétatifs, variations
tensionnelles, - sueurs froides, hypersiallorhée, priapisme,
- nausées, paralysies ascendantes, ptosis, risque
- létal.
58LES PIQÛRES DARAIGNEES
- Latrodectus mactans
- Traitement local désinfection, pansements
froids, et - gluconate de calcium IV (efficacité anecdotique),
- antalgiques, benzodiazépines, dantrolène,
traitement - symptomatique. Il existe un sérum antivenimeux
aux - Etats Unis, et en Australie où se rencontre L.
hasselti.
59LES PIQÛRES DARAIGNEES
- brown recluse spider loxosceles reclusa,
veuve - violette, des Etats Unis, venin cytotoxique et
- nécrosant.
- tableau clinique, loxoscelisme, douleur modérée,
- éruption autour du point de piqûre, puis vésicule
et - ulcération d évolution nécrotique en quelques
- jours,
- signes généraux nausées, fièvre, douleurs
- articulaires, troubles de coagulations, hémolyse,
- insuffisance rénale.
60LES PIQÛRES DARAIGNEES
- Loxosceles reclusa
- Le traitement antalgiques. Ont été proposés
- lexcision locale chirurgicale, non recommandée
- actuellement, la colchicine, la dapsone.
Antalgiques et - antibiotiques sont nécessaires. Il ny a pas
- actuellement de sérum antivenin existant.
- Dautres espèces dont l Hobo spider, Tegenaria
- Agrestis, les araignées loup, Lycosa , la
Loxosceles - rufescens en Europe, provoquent une pathologie
- Similaire.
61LES PIQÛRES DARAIGNEES
- Les mygalomorphes
- Les mygales en Amérique du Sud, Afrique, Asie du
Sud - sont naturellement peu agressives. Chez les
- collectionneurs que lon rencontre des morsures ,
- profondes car les chélicères sont de grande
taille. Les - signes locaux et généraux modérés, mais ces
- envenimations sont encore peu connues.
- Tarentules
- Signes locaux, signes généraux peu fréquents.
- Réactions urticariennes au contact des poils.
62LES PIQÛRES DARAIGNEES
- Les araignées australiennes Atrax robustus, A.
- formidabilis, appelées funnel web spider très
- agressives et dangereuses. Le venin contient
- des neurotoxines atracotoxines. Les signes
- cliniques sont douleur locale, piloérection,
- fasciculations, tachycardie, hypertension, crise
- cholinergique, coma puis, hypotension, œdème
- pulmonaire, dépression respiratoire. Le risque
létal - nécessite un traitement immédiat avec aspiration,
- bandage lymphatique, et sérum antivenimeux
- existant en Australie.
63LES PIQÛRES DE SCORPIONS
- Les scorpions arthropodes de la classe des
arachnides, deux sous ordres, les chactoïdes et
les buthoïdes. - En France peu dangereux
- - chactidés Euscorpius flavicaudis, E.
carpathicus, E.Italicus, Belisarius xambeui - signes locaux modérés et quasi absence de
signes généraux. - Buthus occitanus scorpion jaune du
Languedocsignes locaux plus marqués, signes
généraux peu fréquents et bénins, peu dangereux.
Traitement désinfection locale, prophylaxie
antitétanique et antalgiques.
64LES PIQÛRES DE SCORPIONS
- En dehors de France les piqûres de scorpion
- sont potentiellement dangereuses, notamment
- Buthus occitanus.
- En Afrique du Nord, fréquentes androctonus
- mauretanicus, buthus occitanus et dangereuses.
- En Asie, en Amérique centrale, aux Etats Unis
- centruroïdes sculpturatus, au Brésil Tityus
- cerrulatus Leiurus qinquestiatus en Afrique, en
- Inde.
65LES PIQÛRES DE SCORPIONS
- Composition des venins complexe spécifique des
espèces phospholipase, acetyl cholinestérase,
hyaluronidase, protéases, sérotonine et
neurotoxines se fixant sur les canaux Na .
Toxicité neurologique et cardiovasculaire
importante.
66LES PIQÛRES DE SCORPIONS EXOTIQUES
- - Signes locaux modérés douleur.
- - Signes généraux HTA ou hypotension
artérielle, - troubles ECG troubles de conduction, de la
- repolarisation, QT allongé. vasoconstriction et
HTA - dans les envenimations moyennes, défaillance
- gauche dans les envenimations sévères.
- - priapisme, angoisse, polypnée, cyanose, œdème
- pulmonaire, signes neurologiques fasciculations,
- crampes, myoclonies, troubles de conscience,
- œdeme cérébral,
67LES PIQÛRES DE SCORPIONS EXOTIQUES
- -troubles digestifs, hyperglycémie,
hyperleucocytose, élévation des enzymes, acidose. - Facteurs de gravité espèce du scorpion, sa
taille supérieure à 5cm, lâge du sujet, les
tares préexistantes, le délai de prise en charge,
les signes cliniques hyperthermie, priapisme,
coma, convulsions, OAP, arrêt cardiaque,
hyperglycémie.
68LES PIQÛRES DE SCORPIONS NON AUTOCHTONES
- stade 1 signes locaux
- stade 2 signes généraux modérés, sueurs,
rhinorhée , nausées, frissons, tremblements,
hypertension, tachycardie - stade 3 signes généraux sévères, syndrome
muscarinique, nicotinique, priapisme, diarrhée,
HTA - stade 4 gravissime, hyperthermie , coma, choc,
ischémie myocardique.
69LES PIQÛRES DE SCORPIONS NON AUTOCHTONES
- CONDUITE A TENIR IMMEDIATE
- - Identification du scorpion si possible.
- - Désinfection locale, prophylaxie antitétanique,
refroidissement local, aspiration, bandage
lymphatique éventuellement. - A l'HOPITAL
- Toute morsure par un scorpion non autochtone. Les
morsures par scorpion jaune en Europe doivent
être surveillées chez lenfant.
70LES PIQÛRES DE SCORPIONS NON AUTOCHTONES -
TRAITEMENT
- - gluconate de calcium IV, antalgiques, mesures
symptomatiques anticonvulsivants. - - Les serums antivenimeux existant pour les
espèces dangereuses nont pas toujours
lefficacité souhaitée. Les toxines de scorpion
ne peuvent être éliminées de leur sites de
fixation cellulaire. - Le sérum doit être administré précocément
- - Effet bénéfique de la dobutamine sur la
défaillance cardiaque. Attention aux
antihypertenseurs car passage brutal de la phase
hyperkinétique à la phase hypokinétique.
71AUTRES INSECTES TERRESTRES
- De nombreux insectes sont venimeux quelques cas
seulement. - Les tiques arachnides - salive venimeuse
neurotoxique. - Après piqûres de tiques dermacentor andersoni,
amblyomma americanum, ixodes scapularis,
ricinus, tableau d engourdissement des
extrémités et de la face, faiblesse musculaire,
aréflexie puis paralysie ascendante. Régression
en quelques heures dès que les tiques sont
enlevées.
72AUTRES INSECTES TERRESTRES
- Les chenilles processionnaires ont des poils
urticants reliés à des glandes à venin le
contact entraîne une irritation parfois
importante. Aux Etats Unis on cite megalopyge
opercularis qui provoque une douleur intense et
des signes généraux. - Les fourmis des Etats Unis fire ants
provoquent des réactions locales importantes
parfois nécrotiques.
73LES ENVENIMATIONS PAR ANIMAUX MARINS
- LES POISSONS VENIMEUX opercules et nageoires
avec des épines venimeuses. - Les vives - trachinidés en Méditerranée et
Océan Atlantique - - la petite vive (Echiichtys vipera), la grande
vive (Trachinus draco). Enfouies dans le sable,
ne laissant dépasser qu'une partie de la tête et
les épines vénimeuses de sa nageoire dorsale le
baigneur marche dessus, le pêcheur peut être
blessé par les épines operculaires au cours de la
manipulation, même du poisson mort récemment. - Le venin contient des enzymes protéases,
phosphatases, lipases et des toxines non
dangereuses chez lhomme.
74Les envenimation par les vives
- Signes cliniques
- Douleur très intense, œdème local, livide et
violacé - signes généraux, malaise hypotension,
tachycardie, dyspnée, sont surtout liés à la
douleur. - Lévolution parfois paresthésies persistantes,
hyperesthésie cutanée et une zone nécrotique - Conduite à tenir immédiate
- - désinfection, approche dune source de chaleur
pendant 1 à 2 minutes (cigarette, sèche cheveux),
puis de froid (glaçon enveloppé), a un bon effet
antalgique (choc thermique).
75Les envenimation par les vives
- - traitement empirique sur les cotes bretonnes
arroser durine la zone piquée. On vérifie la
présence éventuelle dun fragment dépine qui
sera retiré - - prophylaxie antitétanique mise à jour,
antibiothérapie éventuellement. - A lhôpital
- Les cas de blessure du visage, du tronc, de
labdomen, dans une articulation, justifient une
surveillance hospitalière. -
76Les envenimations par animaux marins - rascasses,
scorpénidés
- Poissons daspect étrange, plusieurs aiguillons
venimeux sur les nageoires dorsale ventrales
anale et sur les opercules. - Piqûre très douloureuse, pouvant être syncopale,
avec saignement et œdème. - Signes généraux rascasses tropicales poissons
zèbre, rascasse volante, pterois volitans.
troubles digestifs, neurologiques, paresthésies,
paralysies, troubles cardiovasculaires
défaillance cardiocirculatoire, asthénie. En
aquarium la toxicité est moindre. - Le traitement est identique à celui des piqûres
de vives.
77Les envenimations par animaux marins -
uranoscopes, poissons pierre
- Les uranoscopes - uranoscopidés
- Poissons astronomes , rascasse blanche leur
piqûre pendant la période de reproduction est
douloureuse avec une tuméfaction importante. - Les poissons pierre - synancée dans le Pacifique
et lOcéan Indien sont les poissons les plus
venimeux. Douleur syncopale, œdème extensif,
signes généraux sévères troubles digestifs,
choc, paralysie respiratoire, convulsions. - Traitement local chaud puis froid,
désinfection, antalgique et traitement
symptomatique. - Un sérum antivenimeux existe en Australie où ces
envenimations sont fréquentes et sévères.
78Les envenimations par animaux marins - les raies
armées
- Les raies armées - dasyatidés aiguillon
venimeux - sur la queue.
- Blessure profonde, anfractueuse, douleur très
- intense, engourdissement, œdème, pétéchies,
- phlyctènes, nécrose.
- Signes généraux sueurs, hypotension,
- crampes, convulsions, hémolyse, hyperesthésie
- cutanée, œdème localisé persistant qlq jours
- Traitement chaleur, désinfection, recherche de
- débris de laiguillon. Antibiotiques surinfection
- blessure de labdomen, de la face, du thorax, du
- périnée, ou articulaire surveillance
hospitalière.
79Les envenimations par animaux marins - les
silures, les murènes
- Les silures poisson-chat
- Les espèces vivant en eau douce dans les régions
tempérées sont peu dangereuses, par contre les
espèces intertropicales sont particulièrement
venimeuses. - Plaie dilacérée, douleur très intense, œdème,
- surinfection, gangrène locale. Même traitement
local que pour les vives. - Les murènes
- Dangereuses par leur morsures la salive est
hémolytique et neurotoxique. Le risque infectieux
de la morsure est aggravée par les souillures
interdentaires putréfiées.
80Les serpents de mer - hydrophidés
- Communs en zone tropicale, océan pacifique,
indien, les envenimations sont peu fréquentes. - Leur venin est très toxique, pauvre en enzymes
mais contient des neurotoxines et des cliniques
myotoxines. - Signes
- morsure peu douloureuse. traces de morsures
fines, sans signes locaux. Rapidement myalgies,
paralysies, convulsions, rhabdomyolyse,
insuffisance rénale. - Traitement symptomatique, un sérum antivenin est
préparé en Australie contre les plus communs
Enhydrina schistosa et Notechis scutatis, actif
sur les autres.
81LES INVERTEBRES VENIMEUX
- Les Cnidaires, regroupant méduses, anémones de
mer et coraux ont sur les tentacules des
cnidocytes ou nématocytes, organes urticants et
venimeux, composés dune capsule contenant un
filament dévaginable. Lors dune stimulation par
effleurement, ce filament jaillit et projette
ainsi venin de la capsule la composition du
venin est variable selon les espèces.
82LES MEDUSES
- Communes sur les côtes françaises, pelagia
noctiluca. Mêmes desséchées elles peuvent
provoquer des lésions. - Signes cliniques
- - douleur intense, à type de décharge
électrique, puis sensation de brûlure, la lésion
est éryhtémateuse selon le trajet du contact avec
les tentacules, parfois phlyctenulaire la
récurrence de la douleur est possible et une
coloration violacée de la peau peut persister. - - signes généraux exceptionnels en France.
83LES MEDUSES
- Conduite à tenir immédiate
- Rincer à leau de mer, ou avec une solution
dacide acétique à 5(vinaigre). Si les
tentacules restent adhérents sur la peau,
appliquer du sable, ou de la mousse à raser, sans
frotter, de façon à ne pas faire éclater les
cnidocytes. Gratter ensuite prudemment pour ôter
les débris de tentacules avec le bord rigide dun
carton ou dune carte de crédit. La douleur
persistante peut être traitée par la chaleur. - Le prurit est traité par antihistaminiques.
84LES MEDUSES
- En Australie les cuboméduses, ou guêpes de mer,
sea wasp, box jellfish Chironex fleckeri,
Chiropsalmus quadrumanus sont les plus
redoutables hypotension, spasmes musculaires,
paralysie respiratoire, arrêt cardiaque . le
décès peut être très rapide. - Les recommandations sont asperger les
tentacules de vinaigre, traitement symptomatique,
un sérum antivenimeux existe en Australie.
85LES PHYSALIES
- En Méditerranée et dans lAtlantique la
Physalie Portuguese man of war , galère
portugaise, physalia, a une longue chevelure de
filaments garnis de nématocyste contenant un
venin urticant.et neurotoxique. - Douleur est intense, zone lésée érythémateuse,
prurigineuse, avec papules. - Signes généraux nausées, myalgies, frissons,
troubles respiratoires et choc décès si
atteinte multiple.
86LES CORAUX DE FEU
- Les coraux de feu
- Les Millepores Millepora, dans les eaux
tropicales provoquent des lésions à leur contact - - brûlure immédiate, prurit, érythème, puis
cicatrice hyperpigmentée. - - Traitement rinçage à leau de mer, puis avec
une solution dacide acétique, comme pour les
méduses. -
87 LES ANEMONES DE MER
- Les anémones de mer de nos rivages, anemonia
sulcata, actinia equia - signes locaux, douleur intense, sensation de
brûlure, érythème, parfois persistant quelques
jours. - es signes généraux absents en métropole, mais
sévères en zone tropicale. - Ttraitement symptomatique antalgiques,
corticoïdes locaux.
88LES POULPES
- Les poulpes possèdent des glandes à venin
reliées aux dents de leur bec. - Loctopus vulgaris en Méditerranée provoque un
engourdissement local, avec hypoesthésie
passagère. - Le poulpe aux anneaux bleus, blue ringed
octopus hapalochlanena maculosa, est
caractérisé par un venin contenant une
neurotoxine, tetrodotoxine et des amines
neuroactives.
89LES POULPES
- Lenvenimation œdème local, paresthésies
diffuses, troubles de la vue, troubles de
conscience, paralysie ascendante, paralysie
respiratoire, choc. - Le traitement irrigation à leau chaude, et
selon nécessité amines vasoactives, ventilation
mécanique.
90LES CÔNES
- Les cônes présents en zones tropicales, conus
geographus, sont les plus dangereux lappareil
venimeux comprend une trompe protactile et des
dents projetés comme des harpons dans la peau de
la victime. Le venin contient es neurotoxines
curarisantes. - - Signes cliniques douleur intense,
engourdissement local, œdème, suffusions
hémorragiques, paresthésies, paralysie
respiratoire, troubles de la vue, choc. - - Traitement irrigation à leau chaude et
traitement symptomatique.
91LES ECHINODERMES oursins - étoiles de mer
- Les oursins de nos côtes ne provoquent pas
denvenimation, par contre les débris dépines
sont difficiles à enlever. Dans lIndopacifique
des espèces sont venimeuses douleur, érythème,
œdème, paresthésies, paralysies traitement
nettoyage de la plaie, désinfection, vérifier la
persistance dans la plaie d'un morceau
d'aiguillon (radiographie des parties molles),
extraction.
92LES ECHINODERMES oursins - étoiles de mer
- Les étoiles de mer ne sont généralement pas
dangereuses. - Une espèce est dangereuse dans les récifs
corraliens indopacifiques, taraméa, achantaster
planci douleur intense, nausées, paralysies
rares. Traitement symptomatique eau chaude,
analgésiques.
93Envenimations par animaux marinsles points
importants
- Sur nos côtes signes locaux souvent intenses.
Douleur parfois syncopale risque de noyade. - Signes généraux importants lors d envenimations
exotiques - - Envenimations par les poissons traitement par
la chaleur, suivi de froid pour certains auteurs.
- - Envenimations par cnidaires méduses,
anémones, coraux lavage à leau de mer ou à
lacide acétique, ablation des fragments de
tentacules par crème à raser, et grattage pour
enlever les nématocytes. Extraire les fragments
dépine. - - Prophylaxie antitétanique. Risque dinfection
94POUR EN SAVOIR PLUS
- DE HARO L. Animaux toxiques envenimations et
intoxications in DANEL V, BARRIOT P eds
Intoxications aiguës en réanimation, Arnette
Paris 1999, 580-610 - DE HARO L . Intoxications par les venins. Rev
Prat 2000 50 401-6 - KARLSON-STIBER C, PERSSON H. Envenimations par
morsures de serpents in JAEGER A, VALE JA
Intoxications aiguës Elsevier Paris 1999, 416-30 - GOYFFON M, CHIPPAUX JP. Animaux venimeux
terrestres Editions techniques, Encycl Méd Chir
(Paris France) Intoxications pathologie du
travail 16078 A10, 4 1990 14 p
95POUR EN SAVOIR PLUS
- MION G, RÜTTIMANN M, OLIVE F. Morsures de
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milieu militaire, Arnette 1999 339-362 - PELGRIM JP, MEULEMANS A. Piqûres dhyménoptères
en salle durgence. Réanim Urgences 1999 8
633-637 - SCIARLI RJ, DE HARO L. Principales intoxications
et envenimations par animaux marins. Concours
médical, 1999 121 2003-20100 - DE HARO L Les envenimations par les serpents de
France et leur traitement. Presse Med 2003 32
1131-7
96NOTES
- Exposition oculaire jet de venin irritation
transitoire irrigation abondante - Un serpent décapité
- Crofab 2 cas danaphylaxie
- Vipère de Russell Daboia russelli siamensis
spécifique antivenin - Evolution à long terme denvenimation par
rattlesnake 1 mois - Venin IV traitement par CroFab,
- Trimeresurus albolabris Exotic snake envenomation
by trimeresurus albrolabris Hedge M, White S J
Toc Clin Tox 2003 41 516 abstract
97NOTES
- Serpents - toxines Neurotoxines paralysies nerfs
craniens - Myotoxines
- Toxines procoagulantes
- Toxines procoagulantes thrombotic
- Toxines hémorragiques
- Plaquettes
- Cardiotoxines
- Néphrotoxines
- Allergeniques
- Hypotension
- Non spécifiques
98NOTES
- scorpions
- Douleur intense
- Neurotoxines cholinergique et adrénergique
effets cardiaques - Efficacité du sérum discutée
99NOTES
- Syndromes toxiques - araignées
- Latrodectisme douleur, sueurs piloérection HTA
somnolence, douleur abdominale - Loxiocelisme signes locaux sévères effets
systémiques hémolyse, choc défaillance
multiviscérale - Phoneutrisme Brésil neuroexcitation priapisme
- Australian funel web neuroexcitation, OAP
antivenin - Necrotique
100NOTES
- Envenimations marines Box Jellyfish Chironex
Fleckeri - Chiropsalmus quadrigatus
- Chiropsalmus quadrumanus
- Physalia physalis
- Antivenin chironex fleckeri
- Poisson pierre Synancéessynanceia trachynis
horrida, verrucosa antivenin Melbourne