Title: LES TRANSFORMATIONS DES ECHANGES ET DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX
1LES TRANSFORMATIONS DES ECHANGES ET DES
INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX
- I CROISSANCE ET STRUCTURE DU COMMERCE MONDIAL
- Voir Polycopié
- 1.1 LES EVOLUTIONS CYCLIQUES
- LA DISLOCATION DES ECHANGES 1913-1950
- - Crise économique de 1929 conduit au
développement du protectionnisme tarifaire et
quantitatif - - Déclin de lEurope dans le commerce mondial
(35 en 1938) - - Augmentation de la part des Etats-Unis (22 )
- LAGE DOR DE LA CROISSANCE ET LA RUPTURE DE
1974 - - La croissance du commerce mondial est de 4
points supérieure à celle de la croissance
économique - - 1974 et la fin des Trente Glorieuses
- CHOCS PETROLIERS ET CONTRE-CHOC
- - Les augmentations du prix du pétrole (2 à 35
entre 1973 et 1981) entraîne la stagflation et le
ralentissement de la croissance du commerce
mondial - - Emergence des NPI et déclin des vielles
industries favorisent la montée du
néo-protectionnisme - - Il faut attendre les années 90 pour voir le
commercial mondial croître plus rapidement que la
production mondiale
2I CROISSANCE ET STRUCTURE DU COMMERCE MONDIAL
- 1.2 LES EVOLUTIONS STRUCTURELLES DU COMMERCE
MONDIAL - LA DEUXIEME MONDIALISATION DE LECONOMIE
MONDIALE (fin XX ème) -
Les éléments constitutifs de la mondialisation
économique
La mondialisation des marchés de s biens et
services
La mondialisation de la concurrence
La mondialisation de la technologie
La mondialisation des marchés de capitaux
La mondialisation des firmes
3I CROISSANCE ET STRUCTURE DU COMMERCE MONDIAL
Les facteurs a lorigine de la seconde
mondialisation
Libéralisation financière (déréglementation,
décloisonnement, désintermédiation)
TIC et nouvelle économie
Déréglementation, privatisation, ouverture de
nouveaux marchés aux échanges extérieurs et aux
investissements (transports, électricité )
4I CROISSANCE ET STRUCTURE DU COMMERCE MONDIAL
- LES EVOLUTIONS STRUCTURELLES PAR PRODUITS
- - Domination des produits manufacturés dans le
commerce de marchandises 74, 5 en 2003 - - Augmentation sensibles des produits miniers
(13, 2 ) - - Diminution de la part des produits agricoles
(9,2 ) - LES ECHANGE INTRABRANCHES
- - En 2000, le commerce intrabranche représentait
48 du commerce extérieur du Japon 68 aux
Etats-Unis, 72 en Allemagne et 77 en France -
- LES ECHANGES DE SERVICES
- - Croissance rapide des services qui
représentent le quart du commerce des
marchandises - - 2/3 de la production mondiale !
- - Diminution de la part de services de transport
(Internet, concurrence) - - Augmentation de la part de services
commerciaux (informatique, financiers,
assurance)(43 des échanges de services) -
- REDISTRIBUTION DES ROLES PARMI LES PAYS
DEVELOPPES - - La part des PDEM oscille entre les 2/3 et
les3/4 du commerce mondial - - La triade représente 70 du commerce mondial
- - Déclin relatif des Etats-Unis (9,6 en 2003),
de la France (5, 2 , 5 ème), de la Grande-
Bretagne ( 4,1 , 6 ème) - - Montée en puissance de lAllemagne (10 , 1
er),
5I CROISSANCE ET STRUCTURE DU COMMERCE MONDIAL
- EMERGENCE DES NPI
- - Caracréristiques des NPI Forte
industrialisation, taux de croissance élevé, rôle
croissant dans les exportations mondiales de
produits manufacturés, stratégies de
développement basées sur la promotion des
exportations industrielles - - La Chine est désormais le 4 ème exportateur
mondial en 2003, 3 ème en 2004 ? - - Chine et Quatre dragons dépassent le poids de
lUnion Européenne - - 70 du commerce extérieur est constitué de
produits manufacturés - 1.3 REGIONALISATION ET MONDIALISATION
-
- LES ACCORDS REGIONAUX
- - Renforcement des accors régionaux (UE,
Mercosur, Alena, ASEAN ) -
- LE COMMERCE REGIONAL
- - Augmentation des échanges à lintérieur de
zones 40 en Amérique du Nord, 67 dans lUE,
50 en Asie)
6II - COMPETITIVITE ET SPECIALISATION
- 2.1 AVANTAGE COMPARATIF ET COMPETITIVITE
LES DIVERS ASPECTS DE LA COMPETITIVITE
ANALYSE DU LONG TERME Capacité dun pays à
accroître le bien-être de ses habitants
ANALYSE DU COURT TERME Ecart de prix entre
un pays et ses partenaires
ANALYSE SECTORIELLE LONG TERME Avantages
relatifs et qualité de la spécialisation dun
pays
ANALYSE SECTORIELLE COURT TERME Evolution des
parts de marché dun secteur ou dune branche
72.1 AVANTAGE COMPARATIF ET COMPETITIVITE
(suite)
- Pour une entreprise, la compétitivité désigne sa
capacité à faire face à la concurrence, à gagner
des parts de marché et à faire du profit.
Transférée au niveau de la nation, la
compétitivité désignera la capacité dun pays à
gagner des parts de marché à lexportation et à
limiter les importations de son marché intérieur.
La balance commerciale nest pas le seul
indicateur pertinent de la performance économique
dun pays. Doù la prise en compte dune seconde
composante la capacité de croissance de
léconomie. La compétitivité devient alors
synonyme de performance globale . - Les parts de marché ne sont pas liées seulement à
la compétitivité-prix. Plusieurs autres facteurs
explicatifs peuvent être recherchés le
capacités de loffre, ladéquation de loffre par
rapport à la demande, lensemble des éléments qui
concourent à la compétitivité hors-prix (image de
marque, qualité des produits, du service de
distribution et daprès-vente ). - Dire quun pays est plus compétitif quun autre
dans un secteur ou une branche équivaut à dire
quil possède lavantage relatif dans cette
production. Si lon considère comme exogènes les
facteurs déterminant la distribution des
avantages relatifs, lanalyse de la compétitivité
ne serait quun recensement des différences
exogènes entre les pays.
82.1 AVANTAGE COMPARATIF ET COMPETITIVITE
(suite)
- Les politiques de formation de la main duvre et
daccumulation du capital peuvent modifier les
dotations factorielles et donc la distribution
des avantages relatifs. La diffusion
internationale plus ou moins rapide de la
technologie affecte aussi cette distribution et
les stratégies dinnovation conditionnent aussi
le maintien ou le renouvellement de lavantage
relatif. Lexistence déconomies déchelle
autorise la réalisation dun gain à léchange,
même sil nexiste pas davantage relatif
initial. - Tous ces éléments ouvrent la voie à une forme
dendogénéisation des fondements de léchange
international. On peut penser quà côté des
avantages relatifs naturels , il existe aussi
des avantages relatifs acquis . - La spécialisation résulte non seulement de
facteurs exogènes, mais aussi des comportements
privés (stratégies des firmes) et publics
(politiques industrielles). - Cest en considérant cette dimension plus
politique des choix de spécialisation que la
notion de compétitivité appliquée à une nation
peut dépasser celle davantage relatif.
92.2 LEVOLUTION DES SPECIALISATIONS
METHODES DANALYSE DES SPECIALISATIONS A
LECHANGE
Structure comparée des exportations
Comparaison entre structure des exportations
et structure des importations
Distribution des soldes par branche autour du
solde moyen par pays
102.2.1 LES AVANTAGES COMPARATIFS REVELES
- Pour chaque produit exporté, on calcule la part
des exportations du produit dans la totalité des
exportations du pays. Cette part est divisée par
le rapport existant pour le même produit, dans
une zone de référence. Ce bi-rapport est appelé
Indicateur davantage comparatif révélé ou
apparent . Par exemple, pour la branche
automobile en France, lindicateur sécrit - Exportations françaises dautomobiles/Exportations
françaises totales - _________________________________________________
__________ - Exportations mondiales dautomobiles/Exportations
mondiales totales - Si lindicateur est supérieur à lunité, le pays
est spécialisé dans le bien, puisquil est
relativement plus exportateur du bien que la zone
de référence. Il est considéré comme possédant un
avantage pour ce bien. Si lindicateur est
inférieur à lunité, le pays est non spécialisé
et est considéré comme possédant un désavantage. - Les indicateurs davantages comparatifs révélés
des cinq premiers pays exportateurs figurent dans
le Document 1 (tableau et figure).
112.2 LEVOLUTION DES SPECIALISATIONS (suite)
- 2.2.1 SPECIALISATION A LEXPORTATION ET
DEPENDANCE A LEXPORTATION - Voir Document 2
- 2.2.3 LA DISTRIBUTION DES SOLDES RELATIFS PAR
BRANCHE AUTOUR DU SOLDE RELATIF MOYEN
LINDICATEUR DU CEPII - CEPII Centre dEtudes Prospectives et
dInformations Internationales - Voir Document 3
- 2.2.4 LA QUALITE DES SPECIALISATIONS
- 2.2.4.1 La théorie des créneaux
- Dans la théorie des créneaux, un pays est
considéré comme ayant une bonne spécialisation
sil oriente ses exportations vers les créneaux à
demande mondiale fortement croissante et sil se
détourne des créneaux à demande faiblement
croissante ou décroissante. - La théorie des créneaux apporte une justification
aux réussites commerciales du Japon, voire des
NPI, sur les marchés extérieurs et aux
difficultés des Etats-Unis. - Cette théorie a fait lobjet de deux critiques
- - Linsertion dans les créneaux porteurs na de
sens que si le pays dispose de coûts compétitifs
la thèse nest donc applicable que si le pays est
dans cette situation ou prêt à consentir un
effort rapide dabaissement des coûts dans les
branches à forte croissance mondiale.
122.2.4.1 LA THEORIE DES CRENEAUX (suite)
- - Lapplication de la théorie conduit le pays à
sinsérer dans les segments productifs fins et à
en abandonner dautres les risques
daffaiblissement de léconomie pendant la
période de restructuration du tissu industriel ne
doivent pas êtres ignorées. - Autre Problème Quels sont les créneaux porteurs
dans 5 ans, 10 ans ? - Sen remettre au seul critère dévolution de la
demande mondiale pour orienter la spécialisation
conduit à une forme de contradiction. Parce que
ce critère est le même pour tous, il devrait
inciter lensemble des pays à adopter une
structure de production identique. On devrait
alors craindre un excédent de production mondiale
dans les activités progressives, ce qui serait de
nature à ruiner les efforts de spécialisation. - 2.2.4.2 Les spécialisations dans la haute
technologie - Lorientation des productions et des exportations
dun pays vers les branches à fort contenu en R/D
(recherche fondamentale, recherche appliquée,
lancement de produits nouveaux) lui assure la
maîtrise des marchés en forte expansion et lui
procure dimportants gains de productivité utiles
à sa croissance interne (les performances
commerciales dans ces branches dites de haute
technologie sont donc considérées comme lindice
dune bonne spécialisation internationale). - Le document 4 montre que la part de lEurope dans
les exportations mondiales de haute technologie
décline, alors que le Japon accroît son influence.
132.2.4.2 LES SPECIALISATIONS DANS LA HAUTE
TECHNOLOGIE (suite)
- Lorientation croissante du Japon vers
lexportation de produits à fort contenu
technologique se traduit par une hausse
continuelle de son indicateur davantage
comparatif révélé dans ce type de biens, et par
un désengagement dans les produits de faible
technologie (Document 4). - Le Etats-Unis gardent une position stable avec
avantage dans lexportation de haute technologie,
tout en étant de plus en plus déficitaires. - Le Royaume-Uni acquiert un avantage sur la
période la France garde son désavantage et
lAllemagne connaît un désavantage croissant,
mais reste fortement spécialisé en moyenne
technologie. - Le document 5 montre un une corrélation positive
pour le Japon entre les dépenses de recherche et
la balance des paiements technologiques. La
corrélation est contrastée pour les autres pays.
142.3 DESEQUILIBRES ET COMPETITIVITE
- La compétitivité dun pays dans une branche est
son aptitude à être, à la fois, fortement
exportateur et peu importateur pour les biens
concernés.
LES FACTEURS DE COMPETITIVITE
Dotations factorielles
Investissements en recherche/développement
Capacité dadaptation à la demande
Exploitation des avantages de taille
Diversification des produits
152.3 DESEQUILIBRES ET COMPETITIVITE (suite)
- On appelle position de marché dun pays dans une
filière ou une branche, le rapport du solde du
pays dans cette filière ou cette branche à la
totalité des exportations mondiales de la filière
ou de la branche. Elle constitue une mesure de la
compétitivité révélée. Elle a lavantage, par
rapport au solde lui-même, de permettre une
comparaison cohérente entre filières. En effet,
lampleur de lexcédent ou du déficit est
relativisée par la prise en compte de la taille
des échanges mondiaux de la filière. - Le Document 6 montre que les choix de
spécialisation du Japon lui permettent
daméliorer ses positions de marché dans
plusieurs filières de haute et moyenne
technologie, en particulier dans lélectronique,
les véhicules et le matériel électrique. Cette
offensive sur les marchés de biens manufacturés
les plus sophistiqués correspond en même temps à
une diminution des positions des Etats-Unis,
déficitaires dans les années 1980 et début 1990
dans les trois filières, alors quils se
trouvaient en 1967, au coude à coude avec le
Japon. Dans la mécanique, la poussée japonaise
est nette et la régression des Etats-Unis
également, malgré des performances américaines
dans laéronautique et lespace. - Les excédents japonais se font aussi au détriment
de lEurope dont lexcédent se réduit dans la
filière des véhicules et qui devient déficitaire
dans lélectronique. LEurope parvient à
préserver ses positions dans la filière mécanique
et dans la chimie.
162.3 DESEQUILIBRES ET COMPETITIVITE (suite)
- Une nouvelle DIT, sans doute précaire, sest mise
en place, caractérisée par une certaine
dépendance des Etats-Unis dans tous les secteurs
de biens manufacturés sophistiqués, par la
domination japonaise dans les véhicules,
lélectronique et le matériel électrique et par
une certaine résistance européenne dans la
mécanique et la chimie. Pour ces 5 filières, les
autres zones sont constamment déficitaires, sauf
les NPI dAsie, qui présentent un excédent pour
lélectronique, les véhicules et le matériel
électrique. - Dans lagroalimentaire, les Etats-Unis et
lAmérique latine présentent des soldes positifs,
tandis que les trois zones de dépendance sont le
japon, lEurope de lOuest et lEurope de lEst.
Le Canada, la Nouvelle Zélande et lAustralie
sont également de gros exportateurs. - Dans la filière énergétique, le Golfe, lAmérique
latine et les PECO ont des positions de marché
positives et les trois zones de la Triade (Japon,
Etats-Unis, Europe de lOuest) sont importatrices
nettes, la dépendance européenne se réduisant
nettement du fait de la mise en exploitation de
gisements.
17III STRATEGIES DES ENTREPRISES MULTINATIONALES
ET INVESTISSEMENTS ETRANGERS DIRECTS
- 3.1 QUEST CE QUUNE ENTREPRISE MULTINATIONALE
? - 3.1.1 Un essai de définition
- Comme lobserve Andreff, toute tentative de
définition des entreprises multinationales (EMN)
est chaque jour plus friable, en vertu même de
leur développement de plus en plus diversifié. En
effet, les définitions sont nombreuses et
discordantes. Elles mettent en jeu, dans des
combinaisons variables dun auteur à lautre, des
critères aussi variés que la taille de la firme
(firmes géantes !), le nombre de filiales, le
nombre de pays dimplantation (au moins 6 pays
?), le montant de la part du chiffre daffaires
réalisé à létranger (au moins 25 du chiffre
daffaires), etc. - Dune façon simple, on peut considérer comme EMN
toute entreprise qui possède ou contrôle une ou
plusieurs filiales de production à létranger. - Lorsquune firme possède au moins 10 du capital
dune entreprise étrangère, cette dernière
peut-être considérée comme une filiale de la
première (il y a 20 ans, le niveau de contrôle
retenu était de 25 ). Une distinction
supplémentaire est fournie lorsque lon
différencie les participations minoritaires
(entre 10 et 50 du capital) des
participations majoritaires (plus de 50 ). Cest
en en se basant sur ce seuil que lONU
comptabilise dans le monde plus de 44 000 EMN et
leurs 267000 filiales.
183.1.1 UN ESSAI DE DEFINITION (suite)
- Selon les auteurs, les firmes sont qualifiées
dinternationales, plurinationales,
supranationales, transnationales ou globales. La
dénomination multinationale suggère que la firme
a plusieurs nationalités (cf. Royal Dutch Shell,
Unilever). La dénomination transnationale suggère
que les firmes dépassent (et prolongent) lespace
territorial de leur nation dorigine, tout en
traversant celui des pays dimplantation. - 3.1.2 Diversité des appellations et diversité
des firmes ? - Sinspirant de lanalyse de Porter, Hagedoorn et
Shakenraad ont proposé une typologie des firmes
croisant lorganisation de leur production et
leurs marchés (Document 7). - Classification des firmes selon leur degré
dinternationalisation
193.1.2 DIVERSITE DES APPELLATIONS ET DIVERSITE
DES FIRMES (suite)
- Commentaires
- La 1 ère dimension du tableau est associée à la
localisation de la production de lentreprise qui
peut être réalisée soit dans un seul pays, soit
dans une région particulière (région de nation),
soit dans le monde entier. En croisant ces deux
critères, les auteurs distinguent 7 types
dentreprise en fonction de leur degré
dinternationalisation. Lintérêt de cette
taxinomie est quelle souligne les différences
relatives à la logique même de la compétition
associée à chacune de ces configurations. A
chaque catégorie de firmes correspondraient une
forme de concurrence et une orientation
stratégique particulière. - 3.1.3 Les grandes multinationales daujourdhui
- Le classement des plus grandes EMN figurant dans
le Document 7 est effectué en fonction du chiffre
daffaires. Ce critère souligne limportance des
EMN appartenant aux secteurs de lautomobile, du
négoce, des grands magasins, du pétrole. - A la fin des années 1990, le CA de la General
Motors (1 ère entreprise mondiale) était égal au
cumul des PNB des 3 pays du Maghreb et de
lEgypte. Le CA de Daimler Chrysler était
équivalent à celui du Danemark. Le CA de Ford
était égal au PNB de la Pologne. Le CA des 350
premières EMN industrielles représentait environ
28 du PNB mondial et ces entreprises
fournissaient le ¼ de lemploi industriel des
PDEM
203.1.3 LES GRANDES ENTREPRISES MULTINATIONALES
DAUJOURDHUI (SUITE)
- Au palmarès des 100 plus grandes entreprises
mondiales (Document 7), les firmes américaines et
japonaises arrivent en tête. Toutefois, les
positions américaines ont tendance à samenuiser
au profit de celles des japonais. Les entreprises
coréennes ont réalisé une belle percée
puisquelles comptent désormais 5 EMN parmi les
100 premières (Samsung, Daewoo, Hyunddaï, Lucky
Goldstar ) - LES GRANDES FIRMES MONDIALES, EUROPEENNES ET
FRANCAISES - (Classement 2004)
Les 5 premiers groupes français Total Fina Elf
(TFE), Carrefour, AXA, PSA Peugeot Citroen,
France Telecom
Les 5 premiers employeurs français Carrefour,
La Poste, Sodexho Alliance, Veolia
Environnement, SNCF
Les 5 premiers groupes européens BP, Daimler
Chrysler, Royal Dutch-Shell, TFE, Volkswagen
Les 5 premiers exportateurs français TFE, AXA,
Carrefour, Suez, Renault
Les 5 premiers groupes mondiaux Wal-Mart, BP,
Exxon Mobil, Royal Dutch-Shell, General Motors
Les 5 premiers bénéficiaires français TFE,
Orange, BNP Paribas, France Telecom, Crédit
Agricole
213.1.3 LES GRANDES ENTREPRISES MULTINATIONALES
DAUJOURDHUI (SUITE)
- LES GRANDES FIRMES FRANCAISES
- (Classement 2004)
Les 5 premières firmes de Midi-Pyrénées Airbus
Industrie, AVSA, Alliance Alimentaire 3A, STELA,
Socamil
Les 5 premières firmes dagro-alimentaire Danon
e, Lactalis, Bongrain, Pernod Ricard, Altadis
Les 5 premières firmes de banques-assurances AX
A, Crédit Agricole, CNP assurances, BNP Paribas,
AGF
Les 5 premières firmes de commerce et
distribution Carrefour, Les Mousquetaires, Auchan
, Leclerc, Pinault-Printemps-Redoute
Les 5 premières firmes dénergie Total, EDF,
Suez, Gaz de France, Air Liquide
Les 5 premières firmes dédition, presse,
Communication Publicis, Vivendi Universal,
Lagardère, Havas, Lagardère Média
223.2 LES NOUVELLES TENDANCES DES INVESTISSEMENTS
ETRANGERS DIRECTS
- LIED ou IDE peut être défini comme une opération
par laquelle un investisseur basé dans un pays
(pays dorigine) acquiert un actif dans un autre
pays (pays daccueil) avec lintention de le
gérer. Alors que les investissements de
portefeuille sont considérés comme des placements
internationaux, les IDE introduisent une notion
de pouvoir de décision de linvestisseur sur
lentreprise rachetée ou construite à létranger
(filiale).
LES MODALITES DE LIED
La participation au capital par fusion,
acquisition ou création de nouvelles
installations
Le réinvestissement sur place des bénéfices
dune filiale implantée à létranger
Les prêts à court ou long terme réalisés entre
la société-mère et sa filiale
233.2.1 LEVOLUTION CONTEMPORAINE DES IED
- Depuis la seconde moitié des années 1960, lIED
constitue lélément le plus dynamique du
processus de globalisation. Entre 1985 et 1999,
lIDE des pays de lOCDE a augmenté presque deux
fois plus rapidement que le commerce mondial, et
plus de deux fois plus vite que la production
mondiale. Depuis 2001, on observe cependant une
forte baisse de lIED (cf. document 8) - En termes de stock dinvestissements sortants, le
poids des Etats-Unis diminue fortement entre 1983
et 2003 ( Document 8). Il représente alors 28
du stock mondial, après en avoir représenté plus
de 40 . Cette redistribution sest effectuée au
profit de nouveaux pays investisseurs comme le
Japon, la France puis, dans les années 1993-2003
au profit des NPI dAsie dont la part relative
passe de 1 à 7,4 entre 1983 et 2003. - Les IED restent toujours fortement concentrés
entre les PDEM. De 1987 à 1992, ils
représentaient 93 des pays dorigine des flux
dIED sortants et, en 1993-1998, ils en
représentent encore 87 , 91 en 2003. Pour les
mêmes périodes, ils représentent en tant que pays
daccueil, respectivement 78,7 , 63 et 75
des flux dIED entrants. Cette régression des
PDEM dans la distribution des flux dIED est due
en partie à lémergence de nouveaux pays
investisseurs, comme les pays dAsie, et à
lapparition de nouveaux pays daccueil,
principalement la Chine, qui, avec 10 des IED,
devient le premier pays daccueil. - Par zone, lEurope reste la première destination
et le premier investisseur des flux dIED.
243.2.1 LEVOLUTION CONTEMPORAINE DES IED (suite)
- Au niveau sectoriel, ce sont les IED dans les
services qui ont augmenté plus vite que dans les
autres secteurs en raison de la libéralisation
progressive des échanges internationaux dans les
services et aux investissements qui les
accompagnent (cf. les services bancaires et
financiers, les services commerciaux ). - 3.2.3 Les investissements croisés
- Les IED font largement lobjet de flux croisés
entre les pays, spécialement entre les PDEM. Les
Etats-Unis sont ainsi le 1er pays dorigine et 2
ème pays daccueil au monde des IED. Les ratios
du 4 ème tableau du Document 8 indiquent que les
Etats-Unis étaient davantage pays daccueil que
pays investisseur dans la période 1987-1992 et
1999-2003, et linverse dans la période
1993-1998. Cette situation de pays carrefour
où les flux entrants et sortants se croisent dans
des grandeurs comparables se présentent également
pour le Canada et les Pays-Bas. - La France et la Grande-Bretagne ont vu leurs IED
sortants augmenter plus rapidement que leurs IED
entrants entre 1999 et 2003. Cest linverse pour
lAllemagne et le Japon. - A linverse, lEspagne a vu ses IED sortants
progresser plus rapidement que les flux entrants.
253.2.3 FUSIONS-ACQUISITIONS ET ALLIANCE
STRATEGIQUES
- Les grands groupes ont privilégié la croissance
externe à travers des opérations de
fusions-acquisitions internationales visant à
acquérir une taille critique , créer des
économies déchelle ou encore acquérir un pouvoir
de marché au sein de la concurrence
internationale. - Exemples de fusions-acquisitions AOL et Time
Warner, BP et Amoco, Daimler-Benz et Chrysler,
Hoeschst et Rhône Poulenc, Vivendi-Seagram,
Total, Elf et Fina, BNP et Paribas,
Sanofi-Synthélabo et Aventis. - Au lieu de créer des filiales strictement
contrôlées (ou de les racheter par des opérations
de fusion-acquisition) et de les intégrer dans
une organisation hiérarchisée, les entreprises
établissent de plus en plus de relations
contractuelles avec des partenaires qui restent
indépendants, comme le montre la multiplication
des alliances stratégiques.
263.3.5 GLOBALISATION DE LENTREPRISE ET
MONDIALISATION (suite)
- La globalisation dune entreprise sera le
résultat dun ensemble dopérations
transfrontières le commerce international, les
IED, les accords internationaux de coopération
entre firmes et les transferts internationaux de
technologie. Le statut de firme globale
correspond à une forme organisationnelle
spécifique, sorte de stade suprême de la
multinationalisation. - Lexistence dun marché mondial et la diffusion
mondiale et rapide de la technologie sont autant
déléments, tant du côté de la demande que de
celui de loffre, qui poussent les grandes EMN à
devenir globales, cest à dire à avoir une
stratégie simultanée sur les trois grands marchés
formant la Triade. - Du côté de loffre de produits, Ohmae distingue
trois évolutions qui ont changé les stratégies
des EMN (voir schéma).
273.3.5 GLOBALISATION DE LENTREPRISE ET
MONDIALISATION (suite)
LES MODIFICATIONS DE LOFFRE
Accélération de la vitesse de propagation des
techniques nouvelles
Difficulté de maintenir pour une firme
innovatrice un monopole technologique
Laugmentation des coûts en R/D nécessitent
lextension du marché pour les amortir
283.3.5 GLOBALISATION DE LENTREPRISE ET
MONDIALISATION (suite)
- La conjugaison de ces trois facteurs incite
fortement la firme à pénétrer les marchés des
pays développés simultanément afin dexploiter le
plus rapidement possible et de façon plus large
ses avantages technologiques temporaires et
déviter la montée trop rapide dimitateurs.
Cette globalisation de loffre devrait également
permettre lobtention déconomies déchelle en
produisant très vite en grande quantité le
produit considéré. - Du côté de la demande, deux phénomènes majeurs
sont à souligner - Une émergence de groupes homogènes de
consommateurs dans les PDEM quOhmae appelle
Les Triadiens . Avec des revenus comparables,
des éducations similaires, des styles de vie, de
loisirs et des aspirations analogues ainsi quune
connaissance rapide des nouveaux produits, ces
consommateurs vont demander en même temps des
produits semblables (plus de 600 millions de
personnes). - Malgré cette globalisation de la demande
individuelle, nombre dhabitudes des
consommateurs restent marquées par leur origine
nationale. Surtout, certains Etats restent
soucieux de protéger des producteurs nationaux
peu internationalisés. La montée des
protectionnistes et la segmentation des marchés
due aux habitudes et aux goûts nécessitent que
les grandes EMN sautochtonisent
293.3.5 GLOBALISATION DE LENTREPRISE ET
MONDIALISATION (suite)
- B) La globalisation de lentreprise et son
évolution organisationnelle - En fonction des secteurs dactivité, des produits
fabriqués, de la personnalité des entreprises et
de leurs dirigeants, les EMN adopteront des
organisations mondiales diverses. Stopford
représente 4 types dorganisation alternative en
termes de conception, de production et de
commercialisation mondiale (cf. Document 9). - LES FORMES DORGANISATION DES ENTREPRISES GLOBALES
Hiérarchique
FORME DORGANISATION
Réseau externe dentreprises
Centralisée
Dispersée
CONFIGURATION
303.3.5 GLOBALISATION DE LENTREPRISE ET
MONDIALISATION (suite)
- Commentaires Une organisation fortement
hiérarchisée et centralisée entre maison-mère et
filiales est par exemple adoptée par Siemens.
Lorganisation en réseau intra-firmes avec des
responsabilités plus importantes pour les
filiales est représentée par Royal Dutch Shell
(dans ce cadre, les responsables locaux ont une
grande marge de manuvre pour décider des
investissements nécessaires à leur propre
développement). Lorganisation en réseau externe
avec de nombreux sous-traitants hiérarchisés et
répondant au donneur dordre est lapanage dune
firme comme Nike. Enfin, une constellation de
réseaux externes peu hiérarchisés reposant sur de
nombreuses alliance avec au centre une firme
leader en porte-drapeau (flagship firm) constitue
la 4 ème organisation type (cf. Fujitsu) (dans ce
cas, la firme leader aura à gérer lensemble de
la galaxie et représentera en bout de chaîne, vis
à vis du consommateur, la marque globale du
produit). - Ohmae suggère que certaines EMN ont atteint une
forme organisationnelle de glocalisation
nécessitant une redéfinition du rôle de la
maison-mère comme unité centrale de décision et
quartier général unique. Il suggère quil est
nécessaire davoir une stratégie locale et
régionale en plus de la vision globale (cf.
Document 9)
313.4 LES CONSEQUENCES DE LESSOR DES EMN ET DE
LAMPLIFICATION DES FLUX DIED (cf. Document 11)
- PAYS DORIGINE QUEL IMPACT FAVORABLE DE LESSOR
DES EMN ? - Flux financier positif pour la balance des
paiements (rapatriement des dividendes et des
bénéfices, exportations de biens déquipement) - Moins grande dépendance pour les
approvisionnements en matières premières - Renforcement de la spécialisation
internationale (leadership technologique) - Dynamisme des marchés de capitaux (bourse de
valeur, marché monétaire, marché des changes) - Dynamisme du secteur bancaire (financement des
IED, placement des bénéfices et des excédents de
trésorerie) - Renforcement de la puissance économique
(renommée internationale des produits nationaux)
et de la puissance politique - Augmentation du PNB
323.4 LES CONSEQUENCES DE LESSOR DES EMN ET DE
LAMPLIFICATION DES FLUX DIED (suite)
- PAYS DORIGINE QUEL IMPACT DEFAVORABLE DE
LESSOR DES EMN ? - Impact négatif sur la balance des paiements
(sortie de capitaux, flux dimportations dans le
cas de délocalisations) - Manque à gagner sur le plan fiscal
- Perte de capitaux et demplois car lentreprise
sexpatrie - Risque de domination politique lié à la puissance
économique des EMN - Détérioration des relations monétaires
internationales (capitaux flottants) en raison du
commerce intra-filiales et de la gestion de
trésorerie effectuée par les holdings -
333.4 LES CONSEQUENCES DE LESSOR DES EMN ET DE
LAMPLIFICATION DES FLUX DIED (suite)
- PAYS DACCUEIL QUEL IMPACT FAVORABLE DE
LENTREE DES EMN ? - Facteur de développement économique
- Diffusion du progrès technique
- Création demplois, distribution de salaires en
général supérieurs à la moyenne locale,
amélioration de la qualification de la main
duvre - Augmentation du niveau de vie grâce à la
satisfaction de nouveaux besoins (nouveaux
produits, augmentation des revenus, développement
des infrastructures) - Impact positif sur la balance des paiements
(entrée de capitaux, exportations dans le cas des
délocalisations) - Augmentation des rentrées fiscales
- Hausse du PIB
343.4 LES CONSEQUENCES DE LESSOR DES EMN ET DE
LAMPLIFICATION DES FLUX DIED (suite)
- PAYS DACCUEIL QUEL IMPACT DEFAVORABLE DE
LENTREE DES EMN ? (cas des PED) - Facteur de domination économique (des secteurs
entiers sont contrôlés par des firmes étrangères
qui imposent leur condition) - Morcellement du marché intérieur les EMN sont
plus puissantes et plus dynamiques que les
entreprises nationales (frein à linitiative
locale, phénomène de dénationalisation ) - Diffusion de produits inadaptés aux besoins
immédiats et techniques de production
inappropriées (intensité capitalistique trop
élevée), créations demplois souvent limités à
des tâches dexécution - Rapports de plus en plus disproportionnés en
faveur des EMN confrontés à des Etats disposant
de peu de moyens (remise en cause de la
souveraineté nationale) - Flux négatif sur la balance des paiements
(rapatriement des bénéfices et des dividendes,
importations de biens déquipement) - Diffusion de pratiques occidentales (phénomène
dacculturation)