Title: Fin de vie : Fautil une loi
1Fin de vie Faut-il une loi ?
Le point de vue des acteurs de terrain La
médecine pré hospitalière
Dr Catherine Chastre Pr Pierre Carli SAMU de Paris
2Le contexte pré-hospitalier
- Régulation médicale des appels urgents
- Envoi dune équipe médicale SMUR
- Sélection de lhospitalisation
3Les différents types deuthanasie
- Leuthanasie active
- Administration délibérée de substance létale dans
lintention de provoquer la mort, à la demande du
malade, ou par décision dun proche ou du corps
médical - Laide au suicide
- Le patient accompli lui-même lacte mortel guidé
par un tiers lui ayant fourni les renseignements
et les moyens nécessaires
Aucune place en pré hospitalier
4Les différents types deuthanasie
- Leuthanasie passive
- Refus ou arrêt dun traitement nécessaire au
maintient de la vie - Leuthanasie indirecte
- Administration dantalgiques dont la conséquence
seconde et non recherchée est la mort
Situations pouvant être rencontrées en pré
hospitalier
5A létranger, des dispositions légales
sappliquent en pré-hospitalier
- Elles demandent la réunion dune ou plusieurs des
conditions suivantes - Un testament de vie
- Une décision collégiale
- Une décision de justice
6Dans certains pays elles sont très directives
- USA
- Interdiction de réanimer les personnes ayant fait
un testament de vie - Poursuite judiciaire des équipes si les Do Not
Resuscitate Order ne sont pas appliqués
7En France le contexte pré hospitalier
- Une limitation ou un arrêt des thérapeutiques
pourrait être envisagé pour des - Pathologies aiguës détresse neurologique,
traumatisme encéphalique ? - Pathologie chronique en stade terminal ?
8Les détresses neurologiques aiguës
- AVC massifs, traumatismes cranio-encéphaliques
graves - Objectifs médicaux
- Sujets potentiellement donneurs réanimation
pour prélèvements dorganes - Pour les autres soins adaptés, au minimum soins
de confort
9Les pathologies chroniques
- Causes dappel au SAMU
- Détresse psychologique de lentourage
- Défaillance du matériel ou du personnel
- Pathologies aiguës avec ou sans rapport avec la
pathologie chronique
10Patients en fin de vie à domicile et appel au
SAMU de Paris
C Chastre et col JEUR 2000 , 13, 205-10
- Prise en charge par une équipe de SMUR de
patients en fin de vie à domicile - Etude prospective sur 1 an
- Prise en charge et devenir
- Cause dappel, condition de prise en charge,
hospitalisation - 202 patients
11Résultat linformation du patient et de son
entourage
- 26 des SMUR envoyés par manque dinformations
- Entourage et patient peu ou pas informés de la
gravité de la pathologie et de limminence du
décès
Pas de testament de vie
12Résultats concernant le dossier médical
- 71 des appels ont lieu la nuit, les dimanches et
jours fériés, à un moment ou les soignants
référents ne sont pas joignables - Absence totale de dossier médical au domicile
Méconnaissance du statut du malade Pas de
décision collégiale possible
13En pratique en 2004
- Peu dévolution sur linformation du malade et de
lentourage - Dossier médical rare malgré la réglementation
- Des améliorations
- Création de quelques réseaux pour la prise en
charge de ces patients - Réseau Quiétude
- Réseau Ensemble
14Le réseau Quiétude à Paris
- Regroupe les patients en fin de vie suivis dans 3
hôpitaux Hôtel-Dieu, Cochin, Curie - Dossier médical informatisé régulièrement mis à
jour - Contact possible H 24 avec le médecin responsable
pour informations ou conseils - Pour le patient
- Pour le médecin régulateur du SAMU
15Quelles seraient les conditions requises pour une
LAT en pré-hospitalier ?
- La limitation ou larrêt des thérapeutiques (LAT)
nécessite - Un dossier médical accessible H 24
- Du temps
- L accompagnement de fin de vie au domicile par
des structures plus adaptées - Une formation spécifique des médecins SMUR
16Quelques propositions de solutions
pré-hospitalières
- Généralisation des réseaux ou dossier médical
informatique sécurisé - Intervention des associations de bénévoles et
des équipes mobiles de soins palliatifs à la
demande du SAMU - Formation spécifique à inclure dans le DESC de
médecine durgence
17Évolution du système de prise en charge
- Mise en place de structures spécifiques adaptées
à la fin de vie - Évolution de la législation pour définir les
actions possibles pour la LAT à lextérieur de
lhôpital - Intégration des SMUR dans le réseau de prise en
charge - Le SMUR ne doit pas être une solution par défaut
18 Conclusion
- La médecine pré-hospitalière, les SAMU et SMUR
sont peu adaptés pour une décision dabstention
thérapeutique ou deuthanasie indirecte pour les
patients en fin de vie dans la configuration
actuelle du système de soins français