Title: rTMS et schizophrnie
1- rTMS et schizophrénie
- Place thérapeutique de la TMS
- dans la schizophrénie
- Pr Pierre VIDAILHET
- CHU de Strasbourg, INSERM U666
2 3Rappel sur la TMS
- La TMS est basée sur les 2 principes de
lélectromagnétisme décrits par Ampère et Faraday - Placée en regard du crâne, le champ magnétique
induit un champ électrique secondaire - Plusieurs paramètre sont contrôlables
lintensité (habituellement calculée en fonction
du seuil moteur), la surface stimulée (sonde 0
versus 8), le type de stimulation (single pulse,
double-pulse, répétitive), et la fréquence de
stimulation
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5Rappel sur la TMS
- Effet aigu désorganisation de lactivité
corticale physiologique - Effet rémanent ou after-effect modulation
de lexcitabilité corticale - Fréquence basses (lt 1 Hz) effet inhibiteur
- Fréquences hautes (gt 5 Hz) effet excitateur
- Effet direct et effet à distance ces derniers
ayant été montrés par exemple lors détudes
dimagerie cérébrale
6Rappel sur la TMS
- Cette capacité de la TMS à modifier lactivité
cérébrale a suscité lintérêt des psychiatres qui
y voyaient la possibilité dagir sur des régions
ou des réseaux suspectés dêtre dysfonctionnels
dans certaines pathologies - En psychiatrie
- La dépression
- La manie
- Les TOC
- Le PTSD
- Le Gilles de la Tourette
- La schizophrénie
7- Traitement des hallucinations par la rTMS
8Traitement des hallucinations par la rTMS
- Les hallucinations sont des symptômes fréquents
présentes chez 50 à 70 des patients
schizophrènes, les plus fréquentes étant
auditivo-verbales - Elles sont un facteur de stress et un facteur de
risque pour un passage à lacte - 20 à 30 sont résistantes aux antipsychotiques
9B. Lennox et al., The Lancet, 1999
10Traitement des hallucinations par la rTMS
- Il existe une activation des aires auditives
associatives lors de la survenue dhallucinations
auditivo-verbales - Les hallucinations auditivo-verbales rentrent en
compétition avec le traitement de linformation
verbale - Linhibition du fonctionnement des zones
associatives du langage pourrait traiter les
hallucinations
11Traitement des hallucinations par la rTMS
- R Hoffman va déterminer la cible à priori sur la
base dune hypothèse les régions
temporo-pariétales gauches sont impliquées dans
les hallucinations - La stimulation est guidée anatomiquement
- Au n de la jonction temporo-pariétale gauche
12Synthèse des résultats des travaux
- Hoffman et collaborateurs
- vont confirmer leur hypothèse chez 3 patients
ayant des hallucinations résistantes (1999) - et dans une étude (2000) où 12 patients vont
recevoir en double aveugle (groupes croisés) soit
une stimulation réelle (1 Hz, 80 du seuil
moteur, durée croissante de 4 à 16 minutes/jour
sur 4 jours) soit une stimulation placebo (sonde
inclinée à 45 degrés) à mi-chemin entre T3 et T4 - une diminution dun score composite dévaluation
des hallucinations sous stimulation réelle chez 4
patients sur 8 - Retour au score de base entre 1 jour et 2 mois
13Synthèse des résultats des travaux
- Hoffmann et coll. chez 50 Ss
- confirmation de la diminution de la fréquence des
hallucinations - durée moyenne de leffet (absence daggravation
sévère des hallucinations ou de chgt de
traitement antipsychotique en nature ou en
posologie) 20 semaines
14- Méta-analyse de Aleman et coll., 2007
15- Tolérance
- Très bonne
- Y compris sur les fonctions cognitives
- Important à considérer vu les capacités de la
rTMS de modifier le fonctionnement cognitif, en
particulier mnésique chez le Ss sain
162 cas intéressants
- 1 patient avec des hallucinations visuelles
résistantes après un AVC occipital (Merabet et
coll., 2003) - Diminution après une stimulation occipitale
single-pulse - rTMS 1 Hz, 10 min, 80 de lintensité maximale
du stimulateur, à 2 cm au dessus de linion
(cortex strié) - Disparition des hallucinations pendant 1 semaine
(pas après une stimulation placebo ou à 60 )
17- Brunelin et coll. (2006)
- Ont exploré la mémoire de source chez des
patients hallucinés avant et après traitement par
rTMS - La mémoire de source est perturbée chez les Ss
schizophrènes hallucinés (actions faites vs
observées actions réalisées vs imaginées) - Ici les Ss devaient soit lire un mot, soit
imaginer dire ce mot. Lors du test, ils devaient
reconnaître si le mot avait été dit, imaginé ou
nouveau. - Le score de mémoire de source était amélioré
après rTMS réelle mais pas placebo et il y avait
une corrélation positive entre lamélioration du
score dhallucination et lamélioration des
performances de mémoire de source
18- Dautres stratégies dapproches possibles pour
déterminerla cible du traitement
19Une approche guidée par une hypothèse sur la base
de données fonctionnelles
- Les régions impliquées sont celles du langage
- Mais la représentation corticale des aires du
langage est variable dun sujet à lautre (Xiong
J et coll., 2000) - De plus, les aires du langage ne sont peut-être
pas aussi bien latéralisées chez les patients
schizophrènes
20Une approche guidée par une hypothèse sur la base
de données fonctionnelles
- Martinot et coll. à Orsay vont cartographier en
IRMf les aires impliquées dans la compréhension
du langage (langue maternelle langue étrangère) - Puis, ils vont appliquer la stimulation
directement sur les aires repérées en imagerie
fonctionnelle grâce à un système de
neuro-navigation - La plupart des études ont positionné la sonde en
fonction de - Repères externes électrodes EEG
- Site moteur de certains muscles
- De plus lorientation sillons doit être
contrôlée
21Une approche empirique
- Horaeek et coll. (2004) rapportent le cas dune
patiente de 25 ans souffrant - dune épilepsie temporale associée à un trouble
schizophréniforme avec des hallucinations
acoustico-verbales résistantes à plusieurs
antipsychotiques - et à 10 séances de rTMS en temporo-pariétal
gauche - La TEP (18FDG) au repos montre une diminution
dactivation dans le gyrus temporal moyen et
supérieur droit (aires 21 et 42)
22TEP (au 18FDG) (x67 y-11 z6)
Utilisent le système international 10-20 EG pour
localiser leur sonde de rTMS
Diminution de lactivité dans la bande beta2
(18-21 Hz) à lanalyse gtEEG dans la même
localisation
Diminution des hallucinations de 65 après 10
jours de traitement (rTMS à 1 Hz). Effet
persistant après 3 mois
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29- Le maintien de leffet
- Dans la dépression des protocoles de maintien de
lefficacité sont proposés, par ex, 1 X / semaine - Pour les hallucinations, la même question se pose
Poulet et coll (2006), sur la base dun cas
clinique rapporté dans Schizophrenia Research
proposent plutôt de faire une semaine par mois de
traitement intensif - Ils notent aussi quune seconde séance de
traitement est plus efficace que la première chez
cette patiente
30- Autres cibles thérapeutiques potentielles dans
la schizophrénie
31Autres cibles thérapeutiques potentielles dans
la schizophrénie
- Symptômes négatifs
- Associés à une hypofrontalité et une
hypodopaminergie préfrontale tonique - Les résultats semblent plutôt positifs lors de
stimulation à haute fréquence en regard du DLPFC
(Galvao et coll. 2009) - Dépression (Sachdev et coll. 2005 Jandl et
coll.2005) - Catatonie (Saba et coll. 2005)
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