SOCIOLOGIE DES ENTREPRISES - PowerPoint PPT Presentation

1 / 27
About This Presentation
Title:

SOCIOLOGIE DES ENTREPRISES

Description:

QU'EST-CE QU'UNE ENTREPRISE ? V. DE L'ATELIER LA FIRME : 5 FORMES ARCH TYPIQUES ... DE LA TUTELLE LA CONVENTION : 4 FORMES TYPIQUES DE POLITIQUES SOCIALES ... – PowerPoint PPT presentation

Number of Views:529
Avg rating:3.0/5.0
Slides: 28
Provided by: christiant150
Category:

less

Transcript and Presenter's Notes

Title: SOCIOLOGIE DES ENTREPRISES


1
SOCIOLOGIE DES ENTREPRISES
  • Christian THUDEROZ
  • Centre des Humanités
  • INSA de Lyon

2
L'ENTREPRISE DANS L'HISTOIRE. HISTOIRES
D'ENTREPRISES Plan général 
  • I. L'ENTREPRISE COMME SUBVERSION DU MONDE SOCIAL
  • II. LES ORIGINES DU CAPITALISME
  • III. POURQUOI DES ENTREPRISES ?
  • IV. QU'EST-CE QU'UNE ENTREPRISE ?
  • V. DE L'ATELIER À LA FIRME 5 FORMES
    ARCHÉTYPIQUES D'ENTREPRISE
  • VI. DE LA TUTELLE À LA CONVENTION 4 FORMES
    TYPIQUES DE POLITIQUES SOCIALES
  • VII. LES TEMPS DU CAPITALISME ET DE L'ENTREPRISE

3
UN. L'ENTREPRISE COMME SUBVERSION DU MONDE
SOCIAL
  • Lentreprise une (vieille) notion récente...
  • Un oiseau de grande entreprise (Dictionnaire
    Furetière, 1690)
  •  Tentative faite sur une femme  (Littré, 1877)
  • Quest-ce qu  entre-prendre  ? Réponse
    prendre entre !
  • Un ébranlement de l'ordre médiéval et corporatif
    ?

4
Pourquoi un ébranlement, ou une déstructuration
de l'ordre médiéval et corporatif ?
  • Pour quil y ait  entreprise , au sens moderne,
    il faut
  • A) Un marché, vaste et sécurisé
  • B) De largent, qui circule vite (A-M-A)
  • C) Un négociant-entrepreneur
  • D) Du travail salarié
  • E) Des sciences et des techniques

5
ABCDE sextraire des institutions sociales
pour en construire dautres !
  • Dautant plus que la quête de lentrepreneur le
    gain ! Et il entreprend
  • a) En prenant un risque
  • b) En vue dun objectif monétaire
  • c) En saffranchissant des règles corporatives
  • d) Donc des valeurs et de la morale de son époque
    !

6
A b c d un bouleversement des mentalités !
  • début dune grande rupture entre lentreprise
    et la société
  • un système social qui stigmatise le
    marchand-entrepreneur mais dont il dépend !
  • Conflits et rivalités de valeurs (dans la
    fratrie, le premier devient un militaire, le
    second un évêque que peut faire le benjamin
    pour se réaliser ? )
  • Jean Baechler  Lentrepreneur un homme
    riche, de plus en plus puissant, mais qui ne peut
    rien faire de sa puissance 

7
Deux. LES ORIGINES DU CAPITALISME
  • Thèse de Max Weber (L'éthique protestante et
    l'esprit du capitalisme, 1920) le rôle des
    individus et de leurs valeurs
  • Thèse de K Marx (Le Capital, 1867) le rôle de
    l'économie ?
  • Thèse de Jean Baechler (L'origine du capitalisme,
    1971) le rôle du politique la démocratie
    crée-t-elle le capitalisme ?

8
Le rôle du politique la démocratie crée-t-elle
le capitalisme ?
  • Caractère spécifique du capitalisme recherche
    de l'efficacité économique
  • Or, cette condition n'est possible que s'il y a
    une société civile, distincte de l'Etat
  • Condition remplie quand, sur une même aire
    culturelle, il existe plusieurs entités
    politiques souveraines, et non pas un Empire
  • Avec un système de valeurs qui permette et
    valorise cette recherche d'efficacité économique
    au détriment des valeurs religieuses, militaires
    et politiques
  • Il faut une croissance des besoins, une demande
    croissante à satisfaire
  • Seule l'Europe, et particulièrement l'Angleterre,
    a satisfait ces 5 conditions...

9
Trois. POURQUOI DES ENTREPRISES ?
  • Pourquoi les individus, dans leur effort pour
    domestiquer la nature et subvenir à leurs
    besoins nont pas privilégié lauto-production ?
    et pourquoi ces  marchés  ne sont pas
    constitués de multiples producteurs, atomisés, et
    les échanges économiques réduits à des rencontres
    ponctuelles, au fil des nécessités ? Ou ces
    producteurs ne se sont pas réunis au sein de
    communautés locales, ou de groupements
    spécialisés, avec (ou sans) partage collégial des
    profits ?

10
Une autre forme socio-économique
  • a en effet prévalu et sest progressivement
    imposée (même si les autres nont pas disparu) 
  • de vastes rassemblements dindividus, sous la
    houlette dun dirigeant-entrepreneur, soumis à
    une autorité hiérarchique et à la division du
    travail  lentreprise (la firme, disent les
    économistes).
  • POURQUOI ?

11
1. Parce que laction individuelle ne peut
suffire à satisfaire un objectif de production,
nest guère efficace ou nécessite une combinaison
de moyens disproportionnée par rapport aux
finalités.
  • Bénéficier des prestations offertes par une
    entreprise évite ainsi les coûts et inconvénients
    du  faire soi-même .  Faire faire  est alors
    une solution efficiente...

12
2. Parce que lentreprise est un substitut à
 limperfection  des marchés.
  • Autrement dit  recourir au marché (cest-à-dire
    à tel ou tel petit producteur), en se fondant sur
    une seule logique de prix ou  marchandiser 
    toutes les relations sociales, peut se révéler
    coûteux ! 
  • (Raisonnement de léconomiste Ronald Coase dans
    The Nature of the Firm, 1937)
  • lentrepreneur doit rechercher ce producteur,
    passer contrat, vérifier lexécution du contrat,
    et refaire lopération...
  • ce qui  rend avantageux la création dune
    entreprise   lentrepreneur peut décider
    lui-même de la répartition et de laffectation
    des ressources  cest lui qui dirige la
    production.

13
3. Parce que lobjectif recherché
  • (concevoir, produire, commercialiser, dans un
    but de profit) suppose une combinaison de moyens
    et de ressources. Seule une  entreprise ,
    entendue ici au sens dune  organisation ,
    permet cette coordination des activités et
    lajustement entre fonctions différenciées. Il
    sagit dorganiser méthodiquement le projet de
    lentrepreneur...

14
4. Parce que  lorganisation  - à la différence
du  marché  - est un bon outil de réduction des
incertitudes.
  • Constituer une entreprise en rassemblant des
    individus, cest, en effet 
  • Instituer un  ordre collectif , capable de
    formater les individus et leurs comportements 
    en standardisant les tâches, les résultats et les
    qualifications de ses salariés, lentrepreneur
    évite les aléas de négociations incessantes avec
    une foule de petits producteurs 
  • Réduire les choix daction possibles des
    individus, ces derniers  seffaçant  en quelque
    sorte derrière les buts de lorganisation 
  • Faire disparaître la compétition entre
    producteurs isolés, au profit dune coordination
    entre salariés (même si elle est difficile)
  • Permettre aux informations de circuler plus
    facilement, et dêtre traitées plus
    efficacement 
  • Favoriser (imposer ?) la diffusion de
     valeurs , ou de  principes moraux , ou de
     codes éthiques  dans lorganisation, ce qui
    rend moins incertain le comportement de ses
    membres (et diminue dautant le contrôle...).

15
5. Parce que  lautorité hiérarchique 
  • est un bon moyen pour coordonner des individus
    qui acceptent, pour des raisons qui sont les
    leurs, cette délégation dautorité.
  • Raisonnement proposé par Herbert Simon, Prix
    Nobel déconomie (en 1991), dans un article de
    1951, A Formal Theory of Employment Relationship
    en échange dune rémunération, le salarié
    consent à réaliser une série de tâches dont il se
    décharge quant à leur conception et leur
    organisation. Il troque son libre-arbitre, voire
    sa liberté contre sa sécurité demploi et son
     confort  il sen remet à son employeur pour
    que ce dernier gère seul les incertitudes et les
    aléas de la production

16
Quatre. QUEST- CE QUUNE ENTREPRISE ?
  • Définition (sociologique) dune entreprise. 5
    caractéristiques majeures 
  • 1. Elle produit et vend des biens ou des services
    marchands (une secte religieuse, un syndicat
    professionnel une entreprise !)

17
2. Cest un centre de comptabilité et de profit
  • elle possède des biens matériels ou
    immatériels, détient des créances ou des dettes 
    son activité se traduit dans un compte
    dexploitation et relève dun calcul et dun
    droit rationnel
  • 3. Cette activité est à la fois continue et fixe.
    Mais 
  • ? un chantier de bâtiment ( une situation de
    travail)
  • hôtel de saison, ouvert 3 mois sur 12
  • un cirque ambulant

18
4. Cest le lieu dun travail individuel ou
collectif
  • salarié et rémunéré, fondé sur une relation de
    subordination. Cest un lieu daction collective,
    coordonnée et organisée (donc, avec une autorité
    et des règles)

19
5. Enfin, condition nécessaire, cest un centre
autonome de décision
  • (avec des capacités et des possibilités daction
    sur elle-même et sur son milieu).
  • ? un bateau de la Marine Nationale
  • ? une Caisse de Sécurité Sociale, dépendante dun
    Ministère et dune administration centrale
  • une Mutuelle ouvrière, décidant elle-même de
    ses orientations et de laffectation de son budget

20
Quand ces 5 caractéristiques sont présentes
  • il y a alors  entreprise  et non pas
    seulement  organisation 
  • NB  Il existe un  devenir-entreprise  de
    toutes organisation (le club sportif, loffice
    notarial, latelier familial)
  • NB2  Lentreprise un modèle auquel semble
    tendre toute organisation (un hôpital, un
    laboratoire CNRS, etc.) et qui cherche à réunir
    ces 5 conditions

21
Cinq. DE L'ATELIER À LA FIRME CINQ FORMES
ARCHÉTYPIQUES D'ENTREPRISE
22
Six. DE LA TUTELLE À LA CONVENTION.QUATRE FORMES
TYPIQUES DE POLITIQUES SOCIALES
23
Sept. LES TEMPS DU CAPITALISME ET DE L'ENTREPRISE
  • 1. Le capitalisme pieux
  • De l'hédonisme des marchands à l'ascétisme et la
    rationalisation technique !
  • Éthique du travail abnégation, donc plus grand
    profit, etc.
  • 2. Le patronage industriel (Schneider au creusot,
    Michelin à Clermoint-Ferrand, Canson à Annonay,
    etc.)
  • 3. Le temps des
  • ingénieurs !

24
Le temps des ingénieurs
  • Création d'écoles techniques de grand prestige
    (Polytechnique, 1794)
  • Linvention progressive du management, culminant
    au début du XXe siècle avec la mise au point
    dune science du travail et de lorganisation
    (le Scientific management de F Taylor)
  • Et

25
un processus complexe d'osmose entre finance
et industrie
  • Exemple 1 M. Neuvesel fonde en 1864, à Givors,
    une entreprise de verrerie. 20 ans plus tard,
    Marie Neuvesel épouse Eugène Souchon, ingénieur
    formé à lécole Centrale 10 après, lentreprise
    fusionne avec celle de M. Boussois. Cela va
    donner B.S.N, puis Danone.
  • Exemple 2 Lingénieur Adolphe Schneider épouse
    la fille dun maître de forges de la Nièvre et
    son frère Eugène, la fille dun industriel de
    Sedan. Ils fondent alors en 1836 Schneider et
    Cie, promise à un bel avenir

26
Doù
  • 4. Le temps des managers ( l'ère des
    organisateurs )
  • La  main visible des managers , selon le mot de
    lhistorien des entreprises US, Alfred Chandler,
    1977
  • L'entreprise organise son marché (cf. JM
    Saussois, Linvention de la grande entreprise ,
    1990)
  • Un système de cooptation et de participation
    croisée dans les Conseils dAdministration des
    firmes, de sorte que la propriété nest plus le
    pouvoir (Adolf Berle et G Means, 1932) et que
    dans lentreprise industrielle, le pouvoir
    appartient à ceux qui prennent les décisions
    (John Galbraith, 1967)

27
5. Et déjà le temps des actionnaires !
  • Le triomphe du Corporate Governement , après
    celui du Corporate Organization de Berle et
    Means
  • Années 2000 le capitalisme actionnarial sest
    (définitivement) substitué au capitalisme
    managérial
  • Les petits porteurs et les actionnaires
    minoritaires prétendent avoir droit au chapitre
  • La théorie économique conceptualise les relations
    principal / agent et décrit lopportunisme des
    top managers après avoir encensé leur efficacité
Write a Comment
User Comments (0)
About PowerShow.com