Title: UNIVERSITE GASTON BERGER UFR DE SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES
1UNIVERSITE GASTON BERGER UFR DE SCIENCES
JURIDIQUES ET POLITIQUES
DROIT CONSTITUTIONNEL ET INSTITUTIONS POLITIQUES
1ère Année du 1er Cycle Cours du Professeur
Babaly SALL
2THEORIE GENERALE DU DC ET DES INSTITUTIONS
POLITIQUES(IP)
- CHAPITRE 1. L ETAT ET LE POUVOIR
- Section 1 L ETAT
- 1- LES ORIGINES
- 1. - Les théories de l émergence naturelle
- Le marxisme-léninisme
- Lécole de la fondation
- 2. Les théories du conflit
- - Le contrat civil
- - Le contrat politique
- - Le contrat social
-
-
-
3- 2- LES FONCTIONS
- 1. La fonction législative
- 2. La fonction exécutive
- 3. La fonction juridictionnelle
-
4 - 3 LES ELEMENTS CONSTITUTIFS
- 1. - Lapproche sociologique
- - Le territoire
- - La population
- - Le gouvernement
- 2. - Lapproche juridique
- - La personnalité
- - La souveraineté
5- SECTION I LETAT
- 1- Les Origines
- Ici deux types de questions se posent
- 1 Doù vient lEtat ?
- 2 De quoi procède-t-il ?.
6- Les réponses sarticulent autour dun
dénominateur commun la nécessité dinscrire le
fondement socio-politique de lEtat dans un acte
positif. Quelque chose qui néchappe pas aux
hommes, à leur destin. - Donc hypothèse suivante lEtat est un produit
des hommes. - Partant de là deux orientations possibles
-
7- La Première lEtat procède dun fait naturel
cest la théorie de lémergence naturelle - La deuxième lEtat est le fruit dun contrat
entre les individus cest la théorie du contrat
social. -
8Parag. 1 Les théories de lémergence naturelle
- Lidée de base lEtat est le résultat dun
processus naturel - Illustration
- Le marxisme-léninisme
- Lécole de la fondation .
9A Lécole marxiste-léniniste ou la thèse du
conflit
- Apparition de lEtat est dans lordre normal des
choses parce que - Instrument de domination dun groupe dindividus
sur un autre ou dune classe sociale sur une
autre. - Conception proche de la théorie de Léon Duguit
dont le fondement réside dans la distinction
gouvernants et gouvernés
10B La conception de lécole de la fondation
- La théorie de la fondation de Maurice Hauriou de
lUniversité de Toulouse - Lidée majeure de cette théorie consiste à dire
que lEtat repose en grande partie sur la coutume
- Pour lui, lEtat est une institution fondée sur
laccord coutumier - Cest un processus articulé autour de deux
éléments précis que sont un gouvernement organisé
ou en voie de lêtre et une communauté
nationale
11- La construction de lEtat sarticule donc
historiquement autour - Dune succession dévénements comme la
constitution dune communauté nationale - conduisant à la création dun gouvernement
central le tout adossé à lentreprise dune
chose publique -
12Parag. 2 Les théories du contrat
- Idée de base le contrat social est un pacte
autour duquel des hommes sont unis, en confiant
leur sort à une seule autorité commune. - On note trois types de contrat ou de pacte
13- Le contrat civil (Thomas Hobbes, Le Léviathan,
1651.)
- Lie les individus entre eux à leffet de
constituer une société politique. - Termes du contrat civil Renonciation totale de
la part des individus à leur liberté, au profit
dune autorité sociale communément reconnue qui,
en retour, assure protection et bonheur. - Portée de ce pacte civil le totalitarisme.
-
14- Le contrat politique (John Locke Essai sur le
gouvernement civil ,1690)
- Fonction de représentation politique qui fait la
puissance de lautorité centrale commune . - Ce caractère nimplique nullement, comme dans la
thèse de Hobbes, labsence dune alternative à
lobéissance pour les citoyens. -
- Portée de ce contrat la possibilité de
contrôle politique du pouvoir ce qui donnera
naissance au libéralisme politique
15Le contrat social (J-J. Rousseau Du contrat
social ou principe de droit politique 1762.)
- Le Postulat de base la vie en société résulte
dun accord de volonté entre des individus qui,
auparavant, vivaient dans une totale anarchie que
Rousseau appelle létat de nature. - La thèse du contrat social postule
- la rencontre entre plusieurs citoyens, lesquels
seraient porteurs, chacun, dune liberté qui
serait différente de celle des autres libertés .
Cette liberté ne saurait être fondue dans une
autre.
16SECTION 1 LETAT
- 2. LES FONCTIONS
- La fonction législative,
- La fonction exécutive
- La fonction juridictionnelle
17La fonction législative
- Elle est relative à la conception et à la mise en
forme de règles générales intéressant le devenir
du groupe. - Ces décisions générales et abstraites font
lobjet dactes-règles par lesquels lorgane
formule une disposition normative propre à
modifier le droit objectif.
18- La fonction législative création des
lois. - Les lois peuvent être définies suivant deux
conceptions - une conception organico-formelle
- une conception matérielle.
- Pluralité de types de lois.
19La Fonction Exécutive
- Cette fonction se confond avec la fonction
administrative qui est assurée par le
gouvernement. - Elle consiste dans lexercice dun certain
- nombre dattributions générales
- la mise en œuvre de la force armée
- la mise en œuvre du pouvoir réglementaire,
- la gestion et le contrôle de lappareil
administratif.
20- Lautonomie du gouvernement
- ? par rapport au parlement?
- La solution la classification des régimes
politiques. - Le régime parlementaire postule une dépendance
entre les deux. - Le régime présidentiel prône lindépendance
entre les deux. - Mais il y a une différence entre la théorie et
la réalité.
21La Fonction Juridictionnelle
- Elle est le fait dun certain nombre dorganes
de lÉtat qualifiés de judiciaires et qui ont
pour rôle de trancher les litiges qui surviennent
entre les personnes dans le groupe. - Cette action darbitrage revêt une importance
capitale dans la mesure où elle conditionne la
préservation de la liberté politique dans le
groupe.
22- Lexercice de cette fonction soulève la
question de ses rapports avec la fonction
exécutive. - Comment organiser lexercice de cette fonction de
manière à garantir à lorgane qui en est le
titulaire la neutralité nécessaire ? - La réponse à cette question se situe à deux
niveaux
23- Constitutionnel dabord consacrer lexistence
du pouvoir ou de lautorité qui en aurait la
charge - Législatif ensuite garantir à cette autorité ou
aux organes bénéficiaires, un statut conséquent.
24SECTION 1 - L ETAT 3- Les Eléments
constitutifs
- Quest ce que lEtat deux façons de le
connaître deux définitions ou approches
possibles de lEtat. L approche matérielle ou
sociologique et l approche psychologique
oujuridique.
25Parag. 1 Lapproche sociologique
- Lapproche sociologique de lEtat renvoie à la
démarche qui vise à identifier un certain nombre
déléments physiques/matériels qui, à chaque fois
quils sont présents, permettent de dire que
lEtat est constitué territoire, population et
pouvoir politique. - LEtat peut être défini comme un groupement
humain, établi sur un espace géographique
délimité, et soumis à une seule autorité
politique.
26A Le territoire
- Le lieu sur lequel sétablit une population.
- Portion de terre qui sert à délimiter
géographiquement ce dernier. - Sans territoire il ne saurait y avoir dEtat
- Il est composé de trois espaces lespace
terrestre, maritime et aérien.
271 Lespace terrestre
- Déterminé par le tracé de frontières.
- Définition de la frontière
- Celles-ci peuvent être de deux types soit
naturelles, soit artificielles - Les frontières naturelles sont représentées par
les montagnes ou par le tracé des cours deau. - Les frontières artificielles Elle résulte de la
main de lhomme. Elle est établie sur la base
dun accord de volontés entre les Etats concernés
ou avec eux. - NB Aucune condition particulière relative à la
taille ou à la forme du territoire.
282 Lespace maritime
- Lespace maritime est une notion relativement
récente dans la mesure où, pendant longtemps, la
doctrine était fondée sur le principe selon
lequel la mer comme lair ne saurait constituer
des territoires. - On ne pouvait être propriétaire de la mer ou de
lair.
29- Dans un premier temps, on a admis que la
souveraineté de lEtat pouvait se déployer en
partant de ses côtes vers le large jusquà la
portée dun coup de canon ce quon appelle la
règle des 3 miles marins (1,6 km) qui sera portée
à 12 miles . Cette souveraineté sexerce
pleinement sur la mer territoriale. - (Convention sur le droit de la mer de Montego Bay
en Jamaïque en 1982) - A côté de celle-ci subsistent , une zone
dexercice de droit économique(appelée ZEE) et le
plateau continental sur lequel elle repose. - Au-delà de 200 miles marins, cest la haute mer
qui reste régie par le principe de la liberté à
la fois de navigation et dexploitation.
303 Lespace aérien
- Il peut se définir comme étant la zone qui
surplombe le territoire de lEtat, en deçà de
lespace atmosphérique. - Doù de nombreux et incessants conflits de par le
passé - La convention de Chicago de 1944 réglemente le
survol des espaces aériens en distinguant entre
les périodes de guerre et les périodes de paix
31B- La population
- La population est un élément fondamental au même
titre que le territoire dans la constitution de
lEtat ou dun Etat. - Sans sujets ou objets des normes de lEtat, il ne
saurait y avoir dEtat. - La population peut être définie comme étant
lentité qui regroupe lensemble des individus
qui se trouvent à lintérieur des limites
territoriales que lon retrouve sur le
territoire de lEtat. - Cependant, celle-ci nest pas homogène du point
de vue de sa structuration.
321 La structure de la population
- La population de lEtat se subdivise entre
étrangers et nationaux. - Ces deux composantes se différencient autant du
point de vue conceptuel que des statuts qui leur
sont conférés par le droit. - Les nationaux de lEtat sont les individus qui en
ont la nationalité, cest-à-dire ceux qui sont
unis à cet Etat par un lien à la fois politique
et juridique. - Sagissant des étrangers, ce sont les personnes
qui se trouvent dans le territoire de lEtat mais
qui relèvent de la nationalité dun autre Etat.
33- Il y a lieu de distinguer entre les étrangers
ordinaires et les diplomates qui revêtent un
statut particulier. - Les premiers sont redevables dun certain nombre
de droits et de devoirs à légard de lEtat
daccueil et bénéficient du Standard minimum - Quant aux diplomates, ils bénéficient, compte
tenu de leur statut de représentants dun autre
pays, (convention de Vienne), de privilèges. - Ces textes prévoient notamment une immunité de
juridiction et un privilège dexécution au profit
de ces représentants diplomatiques.
342 Le concept de nation
- a- Définition et éléments constitutifs de la
nation - Les auteurs sentendent pour définir la nation
comme étant un regroupement de tous les individus
qui ont avec lEtat un lien politique que
certains fondent sur des éléments divers. - Deux conceptions (objectifs et subjectifs)
- - La première soutient que ce sont des éléments
dordre subjectif qui fondent le lien avec
lEtat. - - Pour dautres auteurs ces éléments seraient
plutôt dordre objectif
35- Parmi ces auteurs, on retrouve des italiens comme
Mancini ou lAllemand Fitchte qui définit la
nation comme étant une composition déléments
liés à la race, à la langue, au territoire
cest-à-dire à tout élément qui relève du
déterminisme. - De fait, ces deux positions doctrinales reflètent
des positions politiques nationales des Etats
européens qui, tout au long du 19ème siècle, se
sont affrontés dans le cadre dune expression de
leur identité nationale.
36- On peut dire que lAllemagne et lItalie furent
considérées comme les tenants de la thèse
objective de la nation tandis que la France était
censée incarner la thèse subjective. - La thèse objective a abouti à une conception
restrictive de la nation parce quelle est basée
sur une conjonction déléments à savoir la
langue, la race, la religion, la culture. - Sagissant de la thèse subjective, elle débouche
sur une conception extensive de la nation.
37- La thèse subjective va prévaloir parce quelle
fait appel au volontarisme et à la communion
spirituelle pour fonder la nation. Autrement dit,
le commun vouloir de vie des membres du groupe - Aujourdhui la perception de la nation serait
plutôt mixte - Cette position contemporaine est demeurée presque
invariable depuis la fameuse conférence que
Ernest Renan avait donnée à la Sorbonne en 1882.
38- Renan, à cette occasion définissait la nation
comme étant un groupe humain dont les individus
se sentent unis les uns aux autres par des liens
à la fois matériel et spirituel - Cette position de Renan, si elle connaît une
aussi grande postérité, cest parce quelle
recèle un certain humanisme qui permet
ladaptation des positions nationales à
lévolution des idées et des hommes il sagit
aujourdhui des grands flux migratoires.
39- b Les rapports entre lEtat et la Nation
- Deux thèses différentes qui saffrontent, la
thèse de la coïncidence dun côté et la thèse de
la non-coïncidence de lautre. - - Sagissant de la première thèse, elle a
longtemps prévalu dans les pays dEurope
Occidentale notamment en France ou en Allemagne. - - Lidée qui la sous-tend est la suivante
- Lexistence dune formation sociologique
antérieure qui, compte tenu de son individualité,
doit déboucher sur la constitution dun Etat.
Ici, lEtat apparaît comme la consécration
(juridique notamment) de lidée nationale
40- Au plan interne, cette thèse de la coïncidence
entre lEtat et la Nation a permis de substituer
notamment sous la révolution de 1789, lidée de
collectivité humaine (nation ou peuple) à celle
de divinité comme fondement du pouvoir. - Au plan externe, la thèse a favorisé
lindépendance de communautés. - Cette interprétation est reflétée par deux
principes le principe des nationalités et
ensuite le principe du droit des peuples à
disposer deux-mêmes qui se traduit dans les
faits par le droit à lautodétermination.
41- La thèse de la coïncidence postule un certain
rapport dialectique entre Etat/Nation. - Cest la théorie de lEtat- nation
- Mais cette théorie dEtat-nation sest révélée
tout autant fausse que dangereuse. Fausse, parce
quelle ne sest pas traduite dans les réalités,
dangereuse car elle a eu des conséquences graves
sur lhumanité. - Quant à la thèse de la non-coïncidence, elle a
été retrouvée bien après dans la tradition
anglo-saxonne. On la justifie par la nécessité de
désolidariser lEtat de la Nation en se fondant
sur deux arguments précis
42- Le premier repose sur lidée selon laquelle, en
posant lidentité sur lEtat-nation on confond
deux choses différentes une réalité
cest-à-dire le gouvernement et une idée
cest-à-dire la nation - Le deuxième argument qui suppose la césure entre
lEtat et la Nation, ferait disparaître la cause
des conflits entre Etats en dépolitisant la
question de la nationalité.
43- En Afrique, on peut dire quil ny a jamais eu de
coïncidence entre lEtat et la Nation. On serait
plutôt en présence dune antériorité de lEtat
qui, du fait des circonstances particulières de
sa formation (legs colonial) na jamais pu
déboucher sur une nation. - On parle plutôt dEtats pluri-nationaux qui
reflètent léchec de nos dirigeants politiques. - Le renouveau de lidée ou du fait national ne
constitue pas pour autant une remise en cause de
la thèse de la non-coïncidence. Il implique que
le concept de nation demeure une projection qui
recouvre une meilleure harmonie dans la vie en
communauté
44- c Le gouvernement ou la puissance publique
- Peut être définie comme étant linstitution
centrale qui, dans une société, prend en charge
la réalisation des objectifs définis - 1 Les caractères du pouvoir politique
- Premier Un pouvoir public et neutre
- Deuxième Un pouvoir civil et temporel.
- Troisième Un pouvoir exclusif et irrésistible.
45- 2 Les moyens du pouvoir politique
- Premièrement
- Cest une force de contrainte ou un pouvoir de
répression ou de coercition. Seul le pouvoir
politique a le monopole de la contrainte légale
ou légitime. - Deuxièmement
- On peut dire que le pouvoir est une force de
persuasion en ce que le gouvernement est une
institution qui suscite ladhésion du groupe. - Troisièmement
- Le pouvoir politique est un instrument
dallocation de ressources
46Parag.2 Lapproche juridique de lEtat
- LEtat nest pas seulement une chose matérielle
cest-à-dire un territoire, une population et un
gouvernement, mais aussi un phénomène
intellectuel à nul autre pareil. - Cette idée est bien synthétisée par Raymond Carré
de Malberg qui disait de lEtat que cest un être
de droit qui se résume la collectivité nationale.
47A Définition de lEtat
- LEtat est une institution qui conçoit le droit
pour le mettre en œuvre au nom et au profit de la
société toute entière. En ce sens, il constitue
lunité organisationnelle et intellectuelle du
pouvoir du groupe. - Cest dans cette perspective que Léon Duguit et
Maurice Hauriou assimilaient respectivement
lEtat aux gouvernants et à lidée dentreprise
publique. - lEtat entretient avec le droit des relations
équivoques, créant ainsi trois (3) courants de
pensée
48- Première école
- Elle soutient que lEtat ne crée pas le droit.
Selon les tenants de cette pensée, le droit
simpose à lEtat. Cette école de pensée comporte
3 variantes doctrinales - Théorie du droit spontané,
- Théorie du droit naturel,
- Théorie du droit objectif.
49- Deuxième école
- Soutient que lEtat et le droit se confondent.
Ici, nous avons deux variantes doctrinales - Théorie de la pyramide normative (selon Hans
Kelsen qui conçoit lEtat selon un être agent de
normes) - Théorie marxiste qui appréhende celui-ci comme
étant le reflet de la domination des bourgeois
sur les prolétaires.
50- Troisième école
- Soutient que lEtat crée le droit. Ce courant de
pensée est appelé aussi lécole du droit positif.
Il repose sur le postulat que le droit nest
envisageable que dans et avec lEtat. - Deux variantes
- le positivisme sociologique le droit provient
du peuple - le positivisme étatique lEtat a une grande
maîtrise dans lélaboration du droit
51B Caractères de lEtat
- Deux caractéristiques fondamentales fondent la
spécificité de lEtat - Sa personnalité
- Sa souveraineté
- 1/- LEtat est une personne (au sens du droit)
- Plusieurs approches de la doctrine
- - Jean Jacques Rousseau qui a dit de lEtat quil
représente la somme des intérêts individuels
(théorie du contrat social). - - Charles Eisenmann qui assimile lEtat à la
personnification juridique de la nation. - - Raymond Carré de Malberg pour qui lEtat est un
être de droit en qui se résume la collectivité
nationale.
52- De ces différents propos émerge une seule idée
qui fait de lEtat un être à part, une entité
douée de vie et son existence sera consacrée par
le droit avec la reconnaissance de statut
juridique doù le concept de personnalité morale - Elle se caractérise par
- Permanence et la Continuité de linstitution
- Dispose dun Patrimoine qui est une universalité
de grande maîtrise dans lélaboration du droit
(différents de celui des gouvernants)
532 La souveraineté de lEtat.
- Pour comprendre limportance de la souveraineté
dans la vie de lEtat, il faut remonter aux
combats des légistes qui, voulaient libérer les
rois de la triple tutelle qui pesait sur eux et
qui émanait de lEglise, de la féodalité et de
lempire romano-germanique. - Tutelle que les légistes symbolisaient par
ladage suivant Omni potestas nisi a deo (il n
y a point de pouvoir qui ne vienne de Dieu - Mais après 1789, cest le peuple qui devient le
dépositaire de ce pouvoir.
54- Cette notion de souveraineté revêt un double
sens - Fondement du pouvoir cest-à-dire à la
souveraineté dans lEtat - Statut du pouvoir de lEtat cest ce que lon
appelle la souveraineté de lEtat. - lEtat est une entité souveraine, signifie quil
nest subordonné à aucune autre institution.
lEtat a la compétence de ses compétences
comme le dit Laband. - Cette signification revêt deux aspects
- - un aspect interne
- - un autre externe.
55- Au plan interne il y a lieu dévoquer la
plénitude et lexclusivité des compétences de
lEtat, cela veut dire quà lintérieur de sa
sphère nationale, la liberté de lEtat est
totale. - Cette concentration des pouvoirs au profit de
lEtat implique un pouvoir qui soit à la fois
absolu, initial, exclusif et suprême - Au plan externe La non-subordination de lEtat
renvoie à un principe dégalité souveraine.
56- Mais cette suprématie a des implications.
- Primo lindépendance postule la liberté et la
capacité de lEtat à conduire les relations
internationales de la communauté quil représente - Secondo cette non subordination postule
légalité des Etats dans cet ordre juridique. - Tertio la liberté implique un devoir de
coopération afin de réaliser léquilibre
nécessaire dans la confrontation ou
larticulation entre de nombreuses souveraineté
57MOTS CLEFS
- Etat Pouvoir Etat-Nation Contrainte
Liberté Souveraineté Contrat politique
Fonctions de lEtat Personnalité juridique
Souveraineté et droit international
58Document annexe
- Titre du document
- Références
- Titre du chapitre suivant