Title: LA RECEPTION DES MESSAGES PUBLICITAIRES
1(No Transcript)
2MODELES COGNITIFS DE LA PERSUASION
PUBLICITAIREAnnée 2005/2006Université de
CaenLicence de PsychologieTronc commun - 3ème
annéePatrice Georget
3 ..., le métier du TF1, c'est d'aider
Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit.
(...) Or pour qu'un message publicitaire soit
perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur
soit disponible. Nos émissions ont pour vocation
de le rendre disponible c'est-à-dire de le
divertir, de le détendre pour le préparer entre
deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola,
c'est du temps de ce cerveau humain disponible.
Patrick Le Lay, Président de TF1, 2004
4Lefficacité publicitaire dans la pratique
(IREP)
- Tradition française qualitative créativité,
sémiologie.
- Quantitatif anglo-saxon, plus rationaliste.
5Pré-test publicitaire
- Echantillon dune centaine de personnes
- Réunies en groupe
- Mesures réalisées avant ou après une première
série dexpositions en situations réelles,
immédiatement après lexposition ou en différé.
6Modalités dévaluation lors des pré-tests
- Insertions dans un contexte publicitaire (7/8
jusquà 15 spots) ou non - Environnement de contenu / - /
- Mesures attitude, mémoire, réponse cognitive ou
physiologique, parcours du regard, intention
dachat, réponse affective (RADA).
7Validité des pré-tests ?
- Lien indice comportement
- Causalité attitude ? comportement et comportement
? attitude.
8 Un pré-test est réputé valide si on peut
démontrer quil désigne systématiquement parmi
plusieurs publicités proposées celle qui a le
meilleur potentiel de vente. Cette
démonstration, très difficile à mettre en uvre,
nest jamais faite a priori les méthodes sont
conçues sur des postulats qui reflètent les credo
publicitaires en vogue à un moment donné, pour un
marché donné. Leur succès commercial suffit
ensuite à les légitimer. (Embs, 1998, IREP).
9Bilans de campagne.
- Post-tests basés sur la déclaration des clients
(notoriété, agrément, reconnaissance,
mémorisation, déclaration dachat et de
consommation).
- Mesures dachat létape ultime de la mesure
de lefficacité du processus publicitaire passe
par les ventes (Forestier, Vallaud Zavan,
1998, IREP). - ? SCAN
10Apports de la recherche en général
- Caractéristiques psycho-sociales des
individus-cibles de la publicité
- Recours à des groupes contrôle ou expérimentaux.
11Analyse de travaux académiques à partir dun
angle pratique
- 1. Image vs texte
- 2. Humour
- 3. Non verbal
122. Le message publicitaire oscillation entre
image et texte.
- Modèles de traitement dual
- Petty Cacioppo
- Publicité ou réclame Self-monitoring (Snyder,
1974)
13Le modèle de Petty Cacioppo
- Dun côté les modèles de la persuasion des années
60 avec lécole de Yale Hovland présupposent un
traitement cognitif de linformation persuasive
(McGuire jusquà douze étapes dans le
traitement, par exemple exposition à
linformation, perception de linformation
présentée, compréhension de ce qui est perçu,
acceptation de ce qui est compris, rétention de
ce qui est accepté, recherche dinformation,
décision parmi les options disponibles, et enfin
action basée sur la décision. - Dun autre côté de nombreux changement dattitude
se produisent sans traitement du contenu des
messages persuasifs.
14Constat plusieurs voies persuasives (au moins
deux)
- Traitement central (systématique)
-
- Le contenu des messages est traité nature des
arguments, dimension sociale des produits
- Traitement périphérique (heuristique)
- Lenvironnement du message est traité source,
nombre darguments, image
15Conséquences des traitements
- Central
- Attitude stable dans le temps
- Attitude prédictive du comportement ultérieur
- Attitude peu sensible à la contre-persuasion
- Périphérique
- Attitude peu stable
- Peu prédictive
- Sensible à la contre-persuasion
16Déterminants des traitements
172.1 Le rôle modérateur de limplication dans
lefficacité publicitaire.
- Implication pertinence personnelle
- Exemple Petty, Cacioppo Schumann en 1983
- Variables
- 1. Implication forte / faible
- 2. Indice périphérique visage connu ou non
- 3. Arguments forts / faibles
18(No Transcript)
192. 2. Variables de personnalité et comportements
des consommateurs
- En 1991, 300 recherche publiées.
- Pas de ligne directrice claire dans les
résultats. - Deux approches pertinentes
- Besoin de cognition
- Self-Monitoring
20Besoin de cognition Need for cognition
- Les personnes qui ont un haut besoin de cognition
ont une attitude favorable vis-à-vis des
activités qui requièrent un effort mental élevé,
et vice-versa. - Mesure sur une échelle de personnalité.
- Corrélation avec le besoin dévaluer,
linnovation cognitive, louverture aux nouvelles
expériences.
21Besoin de cognition et publicité
- Le rôle du BC est connu dans le contexte de la
persuasion depuis très longtemps. - En publicité, son rôle est équivoque
- Les messages sont courts et pauvres en argument ?
effort cognitif moindre - Fréquence élevée des messages ? même HBC ne
traitent pas. - En pub, les arguments ne sont pas
contre-attitudinels ? lexportation des résultats
issus des travaux classiques de la persuasion na
rien dévident.
22Illustration Haugtvedt, Petty Cacioppo, 1992
- Questionnaire en début dannée
- Recherche 1 lecture autonome
- VI
- 1. BC
- 2. Force des arguments
- VD évaluation, rappel, listage
23(No Transcript)
24Conclusion
- Les sujets qui scorent bas sur léchelle de
besoin de cognition sont peu affectés par la
nature des arguments, contrairement aux autres,
qui sont plus enclins à fonder leur attitude à
partir de la qualité des attributs du produit. - Les HBC réalisent un traitement central de
linformation persuasive et sappuient sur une
évaluation du contenu argumentatif pour fonder
leur attitude.
25BC Recherche 2 Temps limité pour lire huit
annonces, dont la cible.
26Recherche 3
- BC et indices périphériques.
- VI
- 1. visage
- 2. BC
27Idem pour présence de pourcentages,
dapplaudissements.
28Publicité et personnalité (2) Le rôle
modérateur du Self-Monitoring
- Publicités informationnelles Réclame
- Sans doute le meilleur café du monde.
- Publicités transformationnelles Symbole
- Bien le valoir
- Cow-Boy Marlboro
29Self-Monitoring monitorage de soi
- Adapter son comportement en fonction de la
situation sociale dans laquelle on se trouve ?
caméléon social - Echelle. Ex je trouve difficile dimiter les
comportements dautrui je peux improviser des
discours même à propos des sujets sur lesquels je
nai presque pas dinformation .
30Exemples dopérationnalisation sur des publicités
de whisky, café, cigarettes.
- Faire quune froide nuit devienne une douce
soirée avec le café X - ? Self monitoring élevé ?
- Le café X un délicieux mélange de trois
grands parfums . - ? Self monitoring faible ?
313. Humour et affect
- Sondage auprès des professionnels (USA) 94
dentre eux estiment que lhumour permet
dattirer lattention des consommateurs, 38
quil permet daccroître la compréhension du
message publicitaire, et 62 déclarent que les
publicités humoristiques sont les plus efficaces
sur le plan de la persuasion.
32Les acquis sur le plan de lhumour
- Effets connus
- Attirer lattention
- Non systématique
- Inconnu sur la compréhension
- Inconnu sur attitude vis-à-vis de lannonce ou de
la marque - Inconnu sur lintention dachat
Conséquence les travaux actuels tentent de
comprendre les conditions dans lesquelles
lhumour fonctionne.
33Exemple de recherche Cline Kellaris (1999)
- . Constat Dans le contexte ELM, lhumour
encourage un traitement périphérique et a pour
fonction dêtre un indice périphérique. - H Ceci nest vrai que si la nature du produit
le permet. - . Illustration avec un produit non impliquant
le chewing-gum - . Variables
- - Humour
- - Force des arguments
34(No Transcript)
35Conclusion
- Humour et force des arguments sont des modalités
incompatibles entre elles lorsquelles mettent en
avant un produit peu impliquant leur
co-présence est incongruente et donc sanctionnée
dans les jugements.
36Humour et contexte
- Une publicité humoristique (ou sérieuse)
doit-elle être insérée dans un contexte de
divertissement pour être efficace ?
37Résultat constant des recherches en persuasion
- une humeur positive réduit le traitement central
de linformation persuasive, alors quune humeur
négative laccroît. - Quen est-il lorsque lhumeur positive ou
négative est générée au cours dun programme (un
film ou un documentaire par exemple) et que
celui-ci est coupé par un spot publicitaire ? Si
lhumeur négative permet de traiter centralement
le contenu du programme, rien ne permet
daffirmer quil y aura systématiquement un
transfert sur le traitement de lannonce
publicitaire.
38Aylesworth MacKenzie (1998)
- Larme fatale 3
- 20 minutes
- ? Humeur positive (traitement périphérique du
programme) - Deux pubs neutres
- Mesure plus dinvestissement dans le contenu
des pubs
- Cliffhanger
- 20 minutes
- ? Humeur négative (traitement central du
programme) - Deux pubs neutres
- Mesure moins dinvestissement dans le contenu
des pubs
39Conclusion
- . Si un message publicitaire est à destination
dun traitement central (compte tenu de ses
arguments, du thème traité), il convient de le
placer dans un contexte de programme positif
(divertissement, comédie, ). - . Sil est à destination dun traitement
périphérique (par exemple si la source est
considérée comme importante, ou bien sil
fonctionne selon un procédé de simple
répétition), alors il convient de lintégrer dans
une programmation plus sérieuse ou négative, dans
laquelle lindividu nanalysera pas lannonce en
détail.
40Efficacité publicitaire et force de lattitude
- Haugtvedt Priester (1997) suggèrent que
lefficacité publicitaire doit passer entre autre
par la formation, le maintient ou le renforcement
dattitudes fortes. - Quest-ce quune attitude forte ? Une attitude
relativement persistante dans le temps,
résistante au changement lors dune mise en
cause, et prédictive des comportements. - Dans le cadre du modèle de Petty Cacioppo (Ib.)
les auteurs ont pu montrer quune attitude formée
suite à un traitement central avait ces
caractéristiques car elle résulte dun haut
niveau délaboration cognitive. - Quen est-il dans le contexte publicitaire ?
41Haugtvedt Petty (1992)
- Méthode Annonce publicitaire contenant des
arguments ou des indices périphériques jugées
forts ou positifs par un groupe contrôle. - Sujets répartis en deux groupes besoin de
cognition haut et bas.
42Résultats
- Mesure de lattitude après lexposition idem
pour les deux groupes de sujets. - Mesure de lattitude deux jours après
lexposition seuls les sujets à haut besoin de
cognition conservent leur attitude modifiée. - ? quid de la mesure de lattitude lors des
pré-tests ?
43Quelle méthode pour évaluer lefficacité ?
- Listage de pensée suite à lexposition, les
sujets à haut besoin de cognition produisent
trois fois plus de pensées positives vis-à-vis du
produit et des arguments que les sujets à bas
besoin de cognition, alors même quils ont la
même attitude vis-à-vis des produits et la même
confiance dans leur attitude.
44Publicité et non verbal
- Les patterns non verbaux sont-ils des indices
périphériques ? - Huddleston (1986)
- CNV source naturel ou négatif
- Nature des arguments faibles vs forts
- Implication forte vs faible
45Résultats
- Lattitude des sujets peu impliqués est plus
faible avec le comportement non verbal négatif.
La nature des arguments ne joue pas. - Lattitude des sujets impliqués est déterminée
par la nature des arguments. - ET il y a une interaction chez les sujets
impliqués leffet positif des arguments forts se
trouve réduit avec le CNV négatif.
46Conclusion
- un comportement non verbal, ne joue pas
systématiquement le rôle dun indice
périphérique. - Les modèles actuels de la persuasion sont
probablement inadéquats pour prédire les effets
du comportement non verbal, () la voie la plus
importante pour comprendre limpact du
comportement non verbal est de comprendre comment
il interagit avec linterprétation du message
verbal .
47Efficacité publicitaire et simple exposition
perceptive
- Les situations effectives dexposition aux médias
persuasifs sont si fréquentes que ce sont surtout
des traitements périphériques, implicites et
intuitifs, qui sont réalisés, dans un objectif
déconomie cognitive. - ? Intérêt accru pour lapprentissage implicite et
le rôle de la perception sans conscience.
48Technique utilisée
49Technique utilisée
50Bornstein, 1989
- Effets subliminaux négligeables sur le plan du
comportement. - Mais effets comportementaux non spécifiques.
- Channouf Gosset, 1999
- Dessin infra-liminaire dune bouteille de coca,
dorangina, ou de table lors dune épreuve de
jugement sémantique. - Après lexpérience choix dune boisson.
51Résultats
- 1. Les sujets exposés aux images subliminales de
boissons choisissent significativement plus une
boisson que ceux soumis au dessin neutre. - 2. Il ny a pas deffet spécifique le fait
davoir été exposé à lune ou lautre des deux
boissons nentraîne pas de choix privilégié de
lune ou lautre de ces deux boissons.
52Mise en garde
- Exemple les travaux sur la réactance
psychologique (Brehm) - Contexte brochures distribuée à lentrée de
supermarchés. - Modalités
- contenu des brochures invitation vs obligation
- Aide financière
5337,5
70
73,3
51,3
45
40
78
40
54Apprentissage implicite et simple exposition
perceptive
- Familiarité de la nature des accroches
- Complexité vs simplicité sémantique et
syntaxique. - Normes de production
- Conception daccroches différentes pour des
argumentaires stables.
55Construction des accroches
56Résultats
- Les pubs qui respectent la norme
- sont mieux évaluées.
- Sont lues plus vite (même si le slogan est
complexe) - Sont mieux rappelées
57Conclusion
- Caractéristiques de la cible
Développement de la dimension affective
58Bibliographie
- Bonardi, C., Georget, P., Roland-Lévy, C.
Roussiau, N. (2003). Psychologie sociale
appliquée économie, médias, nouvelles
technologies. Paris InPress. - Bromberg, M. Trognon, A. (mars 2004).
Psychologie sociale et communication. Paris
Dunod. - Georget, P. (2005). La persuasion publicitaire.
Application des modèles théoriques de la
psychologie sociale. Revue Internationale de
Psychosociologie. XI-25, 197-219.