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MARIE-FRANCE LABERGE ET ANDR ROUX, RECIT national domaine des langues, CS Marie ... admirateurs des Beatles qui expriment toutes les motions, de la joie ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Pr


1
ANNEXES
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Document de travail
CONCEPTION ET RÉALISATION DIDIER TREMBLAY,
RECIT local CS des hautes-Rivières MARIE-FRANCE
LABERGE ET ANDRÉ ROUX, RECIT national domaine des
langues, CS Marie-Victorin http//www.prologue.qc.
ca/queteux/depart.html
2
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Visionnement du clip Quêteux dhier et
daujourdhui.
Avant de visionner le clip Ce que je sais sur les quêteux








Après avoir visionné le clip Ce que je retiens / Ce qui ma le plus surpris / Ce que jaimerais savoir


















ANNEXE A
3
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Une image vaut mille mots ?



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ANNEXE B1
4
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
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5
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
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6
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
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ANNEXE B4
7
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Une image vaut mille mots ?
La folie des Beatles en Europe La dignité des policemen britanniques est sérieusement mises à lépreuve par la foule des admirateurs des Beatles qui expriment toutes les émotions, de la joie jusquà lextase. Ils affluent ici devant le palais de Buckingham où les chanteurs sont présentés à la Reine. Bill Ray Vu par Life , 1974
Le tank ambulance Scène poignante lors de la bataille de Hué les blessés sont évacués des avant-postes sur la plate-forme dun tank blindé, seul type de véhicule à pouvoir approcher de la citadelle. Guerre du Vietnam John Olson Vu par Life , 1974
Dans une ligue à part (1929) Le sport, comme bien dautres activités, était principalement réservé aux hommes. La somme de travail assumée par la femme lempêchait de simpliquer à lextérieur de la maison. Malgré tout, certains groupes de femmes, souvent issues de milieu aisés et scolarisés, réussissaient à impressionner, notamment par la formation déquipes de hockey féminines. Ces jeunes audacieuses ny perdaient pas pour autant leur féminité et leur bonnes manières, comme le montre lélégance de la pose. Ulric Lavoie Léquipe des Artisans Canadiens-Français, Rivière-du-Loup 1929. Tiré de Aux limites de la mémoire Photographies du Québec (1900 - 1930) Musée du Bas-Saint-Laurent Les publications du Québec 1995.
Le danois frustré Cet Hamlet à quatre pattes se demande s il est plus noble de souffrir les vicissitudes du sort , ou décarter le gamin et de reprendre son déjeuner. Michael Lieberman Vu par Life , 1974
ANNEXE B5
8
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Fiche de lecture Jos Languille, le quêteux.
Ce que je retiens / Ce qui ma le plus surpris /
Ce que jaimerais savoir





























ANNEXE C
9
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Fiche de lecture Le quêteux et la quêteuse 
Pomerleau Jeanne, Métiers ambulants d'autrefois,
Guérin littérature, p. 95-110 Ce que je retiens /
Ce qui ma le plus surpris / Ce que jaimerais
savoir




























ANNEXE D
10
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Le quêteux et la quêteuse 
Page 1
Extrait de Pomerleau Jeanne, Métiers ambulants
d'autrefois, Guérin littérature, p. 95-110
Les mendiants ou quêteux du Québec ont disparu
peu à peu de nos routes depuis les années 1950,
période où commença à se généraliser l'Assistance
publique. Depuis la fin du XlXe siècle, les
nécessiteux sans parents étaient pris en charge
par des organismes qui les hébergeaient, mais la
vie de communauté ne convenait pas à tous
beaucoup préféraient errer sur les routes et
demander la charité de porte en porte. La
présence des quêteux s'est surtout manifestée en
périodes de crise, comme celle des années
1737-1738, alors que le blé, base alimentaire, se
faisait rare dans la colonie. L'intendant de la
Nouvelle-France disait alors que les habitants de
la Côte-Sud avaient erré tout l'hiver dans les
Côtes du Nord qui avaient été moins maltraitées,
pour y cueillir des aumônes, et que les villes
avaient été remplies tout l'hiver de ces coureurs
misérables qui venaient chercher quelques secours
de pain ou d'argent. Les mendiants étaient
nombreux. Pour la ville de Québec, on rapporte
que certains quêteux laissaient même des signes
sur les murs extérieurs des maisons pour avertir
leurs confrères de la générosité des
propriétaires. Si, avec une craie, ils traçaient
un cercle, cela voulait dire que les occupants
donnaient chaque fois. Si le cercle était séparé
en deux, en trois ou même en quatre, cela
signifiait que les propriétaires ne faisaient
l'aumône qu'une fois sur deux, ou trois, ou
quatre. D'autres messages étaient encore transmis
à l'aide de ces symboles, tel celui annonçant par
une tête de chien la présence d'un chien malin.
Un auteur de Québec note, en date du 31 juillet
1826, qu'il n'y a jamais eu autant de quêteux en
ville et que ce jour-là seulement, il s'en est
présenté sept demandant la charité aux portes. Il
en fut de même plus tard, dans les années
1929-1930, dans les villages où, dit-on, ils
venaient par ramées. Vers 1945, ils avaient
diminué il n'en passait plus dans les villages
qu'une douzaine par année. Cependant, chaque
région avait ses quêteux bien particuliers, qui
passaient encore une fois ou deux par année, et
les gens étaient habitués de les voir arriver
tendant la main pour recevoir un sou noir. Ils
venaient à pied, frappant à la porte, mais
restant le plus souvent sur le perron, et
faisaient toujours la même demande ou la même
prière pour obtenir la charité Monsieur,
madame, la charité pour l'amour du bon Dieu.
Puis ils remerciaient, saluant de la tête et de
la main, après avoir reçu l'aumône, ajoutant
parfois Dieu vous le rendra. La plupart
étaient âgés et certains avaient des infirmités
mais il s'en trouvait aussi qui pouvaient n'avoir
qu'une quarantaine d'années, des marginaux à qui
ne convenait aucune autre occupation. Si l'on
demandait aux quêteux pourquoi ils ne
travaillaient pas comme tout le monde, ils
répondaient qu'ils avaient perdu leurs biens,
parfois leur famille, dans un incendie, ou qu'ils
n'avaient pu épouser la femme qu'ils aimaient et
qu'ils voulaient s'en éloigner, ou bien qu'ils
désiraient voyager, c'est-à-dire voir du pays,
ou encore qu'ils n'avaient pas d'ouvrage. Mais a
beau mentir qui vient de loin, et les gens
prétendaient que certains parmi eux, en
particulier les plus jeunes, quêtaient parce
qu'on les avait mis à la porte de chez eux pour
diverses raisons la paresse, l'habitude de
consommer de l'alcool ou de manquer la messe du
dimanche, ou simplement parce qu'ils étaient
impolis envers leurs parents.






























ANNEXE D1
11
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Le quêteux et la quêteuse 
Page 2
Extrait de Pomerleau Jeanne, Métiers ambulants
d'autrefois, Guérin littérature, p. 95-110
Beaucoup les considéraient donc comme des
paresseux, sans orgueil, même si cela leur
déplaisait et qu'ils voulaient se faire
respecter. La plupart, cependant, étaient
simples et polis. Ils se croyaient utiles à leur
façon, divertissant ceux qu'ils rencontraient,
transmettant les nouvelles et rendant service à
l'occasion. Ils n'étaient pas des personnages
dangereux, même si les enfants en avaient peur.
Mais ce qui contribuait à apeurer ceux-ci,
c'était la manie qu'avaient les quêteux de
frapper longuement à la porte en se servant
parfois du bâton qui les accompagnait, ou encore
de s'asseoir sur le perron de la maison pour se
reposer lorsque celle-ci semblait inhabitée.
Ajoutons encore que, pour se faire obéir des
jeunes enfants, les parents les menaçaient Si
tu ne veux pas faire telle chose, je vais te
donner au quêteux qui va te mettre dans sa poche
et t'amener avec lui. De toute façon, les
quêteux non plus n'étaient pas toujours rassurés,
car les chiens laissés libres avaient le don de
les reconnaître de loin. Était-ce leur
accoutrement parfois débraillé qui les rendait
faciles à identifier, ou le baluchon qu'ils
portaient sur le dos, ou la canne qu'ils avaient
à la main? Ce baluchon, une poche de jute,
fermé au moyen d'une corde et porté le plus
souvent suspendu au bout d'un bâton couché sur
l'épaule, renfermait tout leur avoir des bas, de
la laine, des aiguilles à laine, une ou deux
camisoles grises, des mouchoirs rouges et bleu
marine (dans un de ces mouchoirs, noué, les sous
noirs qu'ils recueillaient), un couteau de poche,
un croûton de pain sec, un peu de beurre, du
fromage, un pot d'onguent, une pipe, du tabac et
des allumettes. Ils y mettaient aussi une tasse
de fer-blanc pour boire aux ruisseaux. C'est dans
ces ruisseaux, d'ailleurs, qu'ils se faisaient un
brin de toilette, l'été, et qu'ils lavaient leurs
bas, parfois leur chemise et leur mouchoir. Les
mendiants portaient généralement une tuque ou une
lourde casquette, des pantalons de flanelle
rapiécés, un macknaw de lainage carreauté, une
chemise de couleur foncée, des bottes à mi-jambe
et, l'hiver, un long manteau. Plusieurs portaient
une barbe et bien souvent ils avaient le teint
brouillé et les yeux flétris. Leur nom était
pour eux objet de secret. Ils ne voulaient pas
non plus dire de quel village ils venaient, se
contentant d'identifier leur comté d'origine. Au
fond, le quêteux ne voulait pas trop parler de
lui et il n'aimait pas qu'on lui pose des
questions le concernant. Ils avaient tôt fait
d'avoir des surnoms Jos-la-Galette,
Bienséance... ou encore le Gratteux. Ce dernier
avait une bien curieuse manie et on le
reconnaissait de loin. Sitôt qu'il approchait des
maisons, il se grattait une jambe avec la semelle
de botte de son autre pied, comme pour attirer la
pitié peut-être était-ce dû à une maladie de la
peau.... mais c'était peu probable, puisqu'il
n'agissait ainsi qu'en présence des gens.
Certains exerçaient de petits métiers qui leur
procuraient un revenu supplémentaire ainsi, ils
offraient d'aiguiser les ciseaux, d'huiler les
horloges, ou encore de tirer la bonne aventure.
Pour une minime somme, ils faisaient parler les
cartes, surtout à propos de l'amour, du mariage,
de la santé et de l'argent...






























ANNEXE D2
12
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Le quêteux et la quêteuse 
Page 3
Extrait de Pomerleau Jeanne, Métiers ambulants
d'autrefois, Guérin littérature, p. 95-110
Baptiste Bardeau, bien connu dans la région de
l'Annonciation, ne s'arrêtait que chez les gens
qui lui faisaient fabriquer des bardeaux de cèdre
ou façonner des barattes. Il ne demeurait jamais
plus d'une semaine au même endroit au moment du
départ, on lui remettait une brique de lard salé,
une douzaine d'oeufs et un flacon de gin. Il ne
voulait jamais coucher dans un lit il préférait
s'étendre sur des copeaux de cèdre. Dans le comté
de Saint-Hyacinthe, le quêteux Papineau
rempaillait des chaises et défaisait son travail
aussitôt qu'il était terminé, afin de mieux le
reprendre, disait-il, mais c'était surtout pour
être plus longtemps chez les gens qui lui
donnaient si généreusement l'hospitalité. Dans la
région de Berthier, le quêteux poissonnier
offrait des brochées de poissons en échange d'un
pain, ou d'une brique de lard salé. Dans les
villes, on disait des quêteux qu'ils
connaissaient la ville comme leur poche pour y
avoir quêté toute leur vie. Cependant, dès le
XVIIe siècle dans la ville de Québec, puis dans
certains villages au XIXe siècle surtout, des
règlements municipaux défendirent la mendicité,
même si l'on continua à la tolérer. En 1802, les
juges de paix de la ville de Québec avaient émis
un règlement qui prévoyait que les mendiants
sans permis d'un curé ou d'un juge de paix
seraient passibles d'un mois de prison. Pendant
la saison froide, des habitants hébergeaient des
quêteux, toujours les mêmes. A vrai dire, chaque
village avait le sien. Le printemps venu, il
partait, pour ne réapparaître que tard l'automne.
Certains quêteux finissaient parfois par
s'installer à demeure, chez leur hôte, surtout
lorsque celui-ci était célibataire. Ils y
faisaient la nourriture et s'occupaient de la
maison, concluant occasionnellement une entente
qui les dégageait de certains travaux comme ceux
des champs ou bien de la traite des vaches. Un
quêteux que l'on gardait dans une famille de la
Beauce avait comme tâche d'aller cueillir les
oeufs et lorsqu'il revenait du poulailler, il
prédisait la température avec assez de succès,
basant ses pronostics sur l'épaisseur des
écailles d'oeufs ou du duvet sur les pattes des
poules, ou sur la manière qu'avait le coq de
chanter ou de marcher, et ainsi de suite.
Traditionnellement, dans la Beauce, lorsque les
gens faisaient boucherie, ils allaient porter un
morceau de viande fraîche à la famille qui
abritait un quêteux pour l'hiver. Dans le village
où mourait un quêteux, on l'enterrait aux frais
de la communauté paroissiale. Chaque quêteux
avait un itinéraire régulier, passant
généralement en automne, en hiver ou au
printemps. Les mêmes passaient une ou deux fois
par année et rarement pendant la fenaison. Parce
qu'ils avaient un itinéraire fixe, les gens
savaient à peu près à quel moment ils allaient
apparaître. Ils disaient alors, sentant le moment
venir On va pourtant avoir la visite de tel
quêteux! et peu de temps après en effet, il
arrivait. Presque tous les quêteux avaient une
maison attitrée partout où ils passaient c'est
là qu'on les gardait à coucher. Parfois ils s'y
arrêtaient pour quelques jours, durant les grands
froids, ou pour le temps des fêtes. Quand un
nouveau quêteux se présentait dans un village,
c'est vers quatre ou cinq heures qu'il commençait
à demander qui pourrait l'héberger. Les gens
disaient alors .Vous allez trouver cela à la
grosse maison blanche ou verte ou à la petite
maison rouge.






























ANNEXE D3
13
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Le quêteux et la quêteuse 
Page 4
Extrait de Pomerleau Jeanne, Métiers ambulants
d'autrefois, Guérin littérature, p. 95-110
Et l'hôte disait alors généralement aux voisins
Viens veiller, il paraît qu'il a des
nouvelles. Ces soirs-là, les enfants de la
maison ne voulaient pas se coucher avant les
grands. Quand il s'agissait d'un habitué et qu'il
se sentait en confiance, il racontait des
expériences vécues au hasard de ses voyages,
jouant même parfois le rôle de gazette vivante.
Il se faisait aussi conteur, débitant de longs
récits où surgissaient des rois, des reines, des
princesses, des gens riches qui se faisaient
servir. Il connaissait aussi des chansons.
Durant ces soirées passées en compagnie des
quêteux, on jouait parfois aux cartes et on
apprenait de nouveaux jeux, ou encore on
découvrait de nouveaux trucs de magie. A
Nicolet, il y avait un quêteux qui, le soir,
amusait ses hôtes avec un petit bonhomme
dansant taillé dans du bois. Tout en jouant un
air d'harmonica, il le faisait danser sur une
planchette retenue sous sa cuisse, et les membres
articulés s'agitaient avec rythme. Les gens
avaient toujours hâte de le revoir car ils
étaient assurés de passer avec lui une soirée
amusante. Avant de se coucher, le quêteux
devait, lui aussi, se mettre à genoux et dire le
chapelet avec toute la famille. C'est près de la
grille de la fournaise, sur une peau de carriole,
ou sur une paillasse étendue par terre près du
poêle, qu'il couchait. Dans certaines maisons,
rapporte la tradition, il y en avait qui
couchaient dans un banc-lit aussi appelé banc de
quêteux. Comme oreiller, il se servait souvent
de son mackinaw roulé. En été, il couchait à la
belle étoile, mais parfois aussi dans les
granges, sur du foin, ou encore dans les cabanes
à sucre. Le quêteux mangeait à la même table que
ses hôtes, toujours près du père de famille et
il savait apprécier la nourriture. Lui aussi
devait se laver les mains avant de se mettre à
table. Le matin, c'est de bonne heure qu'il
reprenait la route en emportant le peu de
nourriture reçue de ses hôtes. Auparavant, il
avait mangé des grillades de lard salé, des
crêpes... Il remerciait alors, disant avant de
s'éloigner Dieu vous le rendra, ou encore
..Vous en serez récompensés. Après son départ,
les femmes étendaient sur la corde à linge la
robe de carriole sur laquelle il s'était couché,
ou elles changeaient la paille de la paillasse
utilisée, car elles craignaient qu'il n'ait
laissé des poux. Mais, parmi les quêteux, il
se trouvait aussi des (jeteurs de sorts. Ils
faisaient surtout ces mauvais souhaits aux
familles qui leur refusaient le gîte ou la
charité, ou à ceux qui se moquaient d'eux. On
raconte qu'un jour, une pauvre veuve de
Saint-Denis-de-Kamouraska boulangeait son pain
pour donner à manger à ses enfants revenus de
l'école, quand un quêteux se présenta pour dîner
chez elle. Elle ne voulut point le laisser entrer
et il se plaça alors dans la fenêtre et y traça
des signes magiques avant de s'éloigner.
Lorsqu'elle tira le pain de son four, elle
découvrit qu'il n'avait pas levé et elle ne
réussit plus à le faire lever jusqu'à ce que,
quelques mois plus tard, le même quêteux revienne
s'asseoir à sa table pour y manger de ce mauvais
pain.






























ANNEXE D4
14
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Le quêteux et la quêteuse 
Page 5
Extrait de Pomerleau Jeanne, Métiers ambulants
d'autrefois, Guérin littérature, p. 95-110
Ailleurs, un quêteux à qui l'on avait refusé à
coucher jeta des poux aux animaux de l'étable
les moutons se grattaient tellement qu'ils en
perdirent leur laine, et les poules, leurs
plumes. Au printemps, à l'arrivée du même quêteux
, on s'empressa de le garder à coucher. Le
lendemain matin, il se rendit à l'étable et,
selon la légende, après avoir passé la main sur
les murs, il reprit sa route entraînant derrière
lui tous les poux qu'il y avait dans les lieux.
Selon la tradition, vers 1859, le meunier Jean
Plante, de Saint-François, île d'Orléans, avait
repoussé un quêteux en se servant de sa fourche.
Irrité, le mendiant jeta un sort le moulin de
Plante fut, par la suite, hanté toutes les
nuits. Dans la région du Richelieu, une vache se
mit à donner du lait fiévreux qui contenait du
sang, après qu'un quêteux de mauvaise humeur se
fut vengé parce qu'on s'était moqué de lui.
Certains quêteux passaient aussi pour
charlatans, soignant au moyen de paroles
cabalistiques, profitant de la naïveté des gens
malades pour lesquels ils représentaient souvent
le dernier recours. D'autres passaient pour
soigneurs d'animaux, se faisant même donner une
somme d'argent à l'avance, afin de livrer les
remèdes par la poste. Mais le remède ne venait
pas, et l'adresse qu'ils avaient donnée était
fausse. Les quêteux en vinrent à ne plus être
bienvenus à toutes les portes. On racontait tant
de choses sur eux. Des superstitions qui
couraient prétendaient même qu'il était
malchanceux de rencontrer un quêteux sur sa
route, et l'on conseillait de garder des branches
de cormier dans la maison pour la protéger contre
les mendiants. Les femmes seules au logis
évitaient de les laisser entrer dans la maison,
leur tendant une aumône en entrouvrant la porte.
Le dimanche, quand les parents partaient pour la
messe, les enfants qui gardaient verrouillaient
les portes, car ils avaient peur qu'il en
surgisse un. D'ailleurs, les parents les
prévenaient toujours avant de partir. Les plus
peureux pouvaient passer l'avant-midi à
surveiller aux fenêtres, et s'ils en voyaient
venir un, ils se cachaient parfois jusqu'au
grenier. Vers la fin des années 1940, le règne
des quêteux tirait à sa fin on les sentait plus
exigeants, et s'ils ne recevaient qu'un sou noir
ils bougonnaient, trouvant que ce n'était plus
assez pour eux Tant marcher pour si peu, dit
un jour l'un d'eux. Ils étaient susceptibles
aussi peut-être parce qu'ils savaient tout ce
que l'on racontait sur eux. La tradition orale
fait encore état des réactions vives des Coqs
Boulet, quatre générations de quêteux. De toute
façon, tant de méfaits couraient sur le compte
des quêteux qu'on craignait de leur donner
l'hospitalité, même s'ils étaient munis d'un
billet ou lettre de recommandation d'un curé.
Le vicaire de Saint-Lazare de Bellechasse disait
dans un de ses prônes, en 1932 Tenez-vous sur
vos gardes, surveillez vos granges et vos
maisons. Les mendiants ne sont pas tous des
saints. Les quêteuses, si elles furent moins
nombreuses à voyager sur les routes pour mendier,
ont quand même survécu à l'oubli. Souvent,
d'ailleurs, des familles de la campagne les
gardaient sous leur toit où elles écoulaient
leurs vieux jours en échange de menus services.
Mais elles privilégiaient les villes, où les
auberges et les communautés religieuses les
recevaient sans compter.






























ANNEXE D5
15
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Le quêteux et la quêteuse 
Page 6
Extrait de Pomerleau Jeanne, Métiers ambulants
d'autrefois, Guérin littérature, p. 95-110
Celles dont les agissements nous sont rapportés
par l'imprimé et la tradition orale voyageaient
rarement seules elles se faisaient accompagner
d'une ou deux personnes, sinon elles tiraient
une charrette ou un traîneau. A Saint-Pierre,
île d'Orléans, c'étaient cinq soeurs, de belles
filles... quatre étaient mariées, et chacune
quêtait avec son mari qui poussait une brouette
contenant leurs effets. Ils passaient deux fois
par an, le printemps et l'automne. C'était une
fête. Si vous vouliez savoir une nouvelle, il
fallait la leur demander. Et ils mangeaient!
Comme s'ils faisaient la randonnée seulement pour
manger. A Laurierville, dans Mégantic, la
mendiante Julie passait sur la route accompagnée
de ses deux fils, dont l'un, Ti-Thur tenu en
laisse par Eugène, était attelé à une charrette.
A la manière d'un cheval, il s'ébrouait,
reculait, trottait et galopait. Ce n'est que
lorsque le branco menaçait de rompre ses
mémoires que Julie le ramenait à la raison.
Dans le Témiscouata, Marie-Quatre-Poches
transportait quatre sacs de jute contenant tous
ses biens dont elle ne voulait pas se séparer.
Lorsqu'elle couchait chez les gens, le soir, tous
ses sacs la suivaient dans la maison et elle
passait une bonne partie de la soirée à classer
et déclasser ses effets. Le matin, après avoir
bien ficelé ses sacs à son traîneau ou à sa
voiturette, elle reprenait la route. Lors de ses
derniers passages, Marie-Quatre-Poches avait
perdu l'esprit. Sa charge de sac avait augmenté,
et lorsqu'elle ressortait de chacune des maisons
visitées, elle s'emparait d'une hart qu'elle
traînait avec elle et elle fouettait ses sacs,
les invectivant de tous les surnoms. Les gens
âgés de Kamouraska et de Rivière-du-Loup se
souviennent encore de la Fine qui quêtait en
transportant son violon sous son bras. Si on lui
demandait de jouer, elle ne voulait même pas le
faire sonner on prétend cependant qu'arrivée en
lisière du bois, où personne ne pouvait
l'entendre, elle s'asseyait sur la levée du fossé
et elle tirait des beaux airs de son instrument.
Les quêteuses ne circulaient jamais tard sur
les routes. Aussitôt que la brunante arrivait,
les gens leur offraient à coucher. Par entente
tacite, les quêteux et les quêteuses respectaient
une tradition qui était celle de concéder, à un
ou une des leurs, certains quartiers, ou rues,
renommés pour la générosité de ses habitants.
Ainsi, on raconte qu'en 1930, une quêteuse vint
frapper à la porte d'une vieille dame de la rue
Saint-Cyrille, à Sillery, et que celle-ci
demanda Mais, on ne vous connaît pas! Qui êtes
vous? Je suis nouvelle. J'ai reçu la rue
Saint-Cyrille en cadeau de noces à mon mariage
hier, répondit la quêteuse. Si l'on ne
rencontre plus de mendiants ni de mendiantes sur
les routes des campagnes, il se trouve encore des
nécessiteux dans les rues des villes. Ces
clochards, plus rarement des femmes, bien qu'ils
tendent encore la main, ont perdu les autres
caractéristiques de leurs devanciers.






























ANNEXE D6
16
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Des pistes, des questions, des idées
Les questions qui suivent peuvent vous aider à
effectuer votre recherche, à fixer votre défi
personnel ou à élaborer une question problème sur
laquelle léquipe portera une attention
particulière. Il nest pas nécessaire de
répondre aux questions mais plutôt de vous en
inspirer pour en poser dautres
A Est-ce quaujourdhui, les médias
sélectionnent les informations avant de les
diffuser ? Si vous croyez que cest le cas,
pourquoi le font-ils et comment le
font-ils ? B Quest-ce qui influençait la
circulation de linformation en 1850 ? Quest-ce
qui linfluence aujourdhui ? C En 1850,
existe-il dautres rapporteurs de nouvelles que
le quêteux ? Qui sont-ils ? D Est-ce que le
quêteux Jos Languille peut avoir une influence
sur le message quil transmet ? E Jos Languille
en 1850 est-il respecté par la société ? Comment
la société de 1850 en vient-elle à valoriser le
rôle du quêteux comme rapporteur de nouvelles
? F Aujourdhui, est-ce que quêter est encore
considéré comme un métier ? Un itinérant a-t-il
encore un rôle de messager ? G Comment et
pourquoi devient-on un itinérant aujourdhui ?
Comment et pourquoi devenait-on quêteux en 1850
? H En 2004, est-ce que la société montre un
certain respect envers litinérant
? I Aujourdhui, quels sont les messagers qui
racontent lévénement. De quels moyens
disposent-ils ? J La société de 2004
favorise-t-elle le rôle de messager ? K Quels
étaient les médias en 1850, quels sont-ils
aujourdhui ?
ANNEXE E
17
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Des nouvelles, des faits historiques, des idées
reçues, des préjugés Comment faire la part des
choses ?
Les phrases qui suivent proviennent dun
événement qui sest produit. Jos Languille
pourrait les rapporter aux gens de Prologue sans
les modifier. Souvent, le messager (la personne
qui a écrit ces phrases) interprète lévénement
et ainsi, ses perceptions inspirent le message
transmis. La phrase 5 est un exemple dans lequel
on reconnaît la perception que le messager sest
fait de lévénement. Avant de choisir un
événement, discutez de quelques-unes de ces
phrases. Les mots disent beaucoup pour vous mais
que disent-ils pour des gens qui vivent en 1852 ?
1 Le premier homme a marché sur la lune. 2 La
planète se réchauffe dangereusement. 3 Un homme
a engraissé de 15 kilos en prenant tous ses repas
chez McDonald durant un mois. 4 Les États-Unis
ont envahi lIrak. Ils ont gagné la guerre mais
ils ont de graves problèmes avec les Irakiens qui
sont là. 5 Les Québecois ont fait deux
référendums pour devenir indépendants du Canada
et les ont perdus tous les deux. 6 Une
effroyable guerre mondiale a eu lieu et a duré
presque six (6) ans. 7 Le magnifique film Les
invasions barbares a remporté un Oscar pour le
meilleur scénario original aux Academy
Awards. 8 Il est dangereux dutiliser un
téléphone cellulaire en conduisant une
automobile. 9 Des poubelles parlantes qui
disent merci en anglais, japonais et allemand
ont été installé à Berlin pour inciter les gens à
y déposer leurs déchets. 10 Un génie travaille
depuis 40 ans à la construction dune auto
volante. Il a déjà englouti 200 millions de
dollars dans ce projet. Il doit présenter un
prototype dans quelques mois. 11 Chez UbiSoft,
les employés peuvent jouer au Baby-foot quand ils
le désirent. 12 Les joueurs de hockey et les
propriétaires ne sentendent pas sur les
salaires. Les joueurs font la grève.
ANNEXE F
18
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
LÉVÉNEMENT CHOISI PAR LÉQUIPE
Écrivez lévénement que vous avez choisi.






Procédez à un débat didées dans léquipe concernant cet événement et notez ce que vous jugez important.











Suite aux discussions en grand groupe, ajoutez ce qui vous semble pertinent et pourrait vous aider dans votre mission.









Avant le collectif
Après le collectif
ANNEXE G
19
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Dire ce que lon sait, dire ce que lon a appris,
identifier ce que lon ne sait pas et visualiser
ce quil reste à apprendre
Les phrases qui suivent peuvent taider à mieux
exprimer ta perception par rapport aux
apprentissages ciblés par lenseignant.
Peut-être que tu en connais dautres ou que des
coéquipiers ten ont appris dautres ! Si cest
le cas, ajoute ces phrases dans la liste
ci-dessous. Elles te seront peut-être utile pour
mieux texprimer.
Des exemples pour minspirer
Je nai aucune idée de ce que ça peut être. Je
vois déjà comment je vais faire. Jai déjà eu des
expériences semblable avec un certain succès. Je
ne me souviens pas davoir déjà fait cela. Je
comprends un peu mais je ne sais pas comment on
fait. Je peux nommer des outils qui vont me
servir à faire cela. Je comprends bien ce quil
faut faire. Jai une idée de ce que ça va
donner. Ça va être facile, je crois que je
pourrais aider les autres. Je crois que je vais
avoir besoin daide. Je ne me sens pas capable de
réaliser la tâche. Je ne sais pas par quel bout
commencer. Je crois que ça va être difficile de
faire cela. Etc.
Des phrases que jai trouvées ou que je
connaissais déjà









ANNEXE H
20
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Fiche dévaluation par les pairs
Sujet de lintervention / ce que mes pairs perçoivent / ce quils en pensent Sujet de lintervention / ce que mes pairs perçoivent / ce quils en pensent DATES DATES DATES DATES DATES
1. Ce que mes pairs pensent sur la façon dont je communique avec eux dans nos discussions. 1. Ce que mes pairs pensent sur la façon dont je communique avec eux dans nos discussions.
2. Ce que mes pairs pensent sur la façon dont je participe au travail de léquipe. 2. Ce que mes pairs pensent sur la façon dont je participe au travail de léquipe.


Description de la légende utilisée Description de la légende utilisée
A
B
C
D

1. 1.
Je suis attentif aux besoins des autres. Je suis attentif aux besoins des autres.
Je tiens compte des idées des autres. Je tiens compte des idées des autres.
Jinterviens au bon moment dans les discussions. Jinterviens au bon moment dans les discussions.
Je donne mon avis sur les propos entendus. Je donne mon avis sur les propos entendus.
Jutilise un vocabulaire juste, précis et varié. Jutilise un vocabulaire juste, précis et varié.
Je communique clairement ma pensée. Je communique clairement ma pensée.
Je prononce bien les mots. Je prononce bien les mots.
Jajuste le volume de ma voix selon la situation. Jajuste le volume de ma voix selon la situation.
Je parle à un bon rythme (pas trop vite, pas trop lentement). Je parle à un bon rythme (pas trop vite, pas trop lentement).


2. 2.
Jaccepte le travail quon me confie. Jaccepte le travail quon me confie.
Je termine mon travail à temps. Je termine mon travail à temps.
Je suis méticuleux et appliqué avec le travail quon me confie. Je suis méticuleux et appliqué avec le travail quon me confie.
Je fais ma juste part du travail de léquipe (ni trop ni pas assez). Je fais ma juste part du travail de léquipe (ni trop ni pas assez).
Je prends à cœur la réussite de léquipe. Je prends à cœur la réussite de léquipe.


Commentaires, exemples, explications Commentaires, exemples, explications


Commentaires, exemples, explications Commentaires, exemples, explications


Commentaires, exemples, explications Commentaires, exemples, explications


Commentaires, exemples, explications Commentaires, exemples, explications


Section réservée à lenseignant Section réservée à lenseignant





ANNEXE I
21
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours































ANNEXE J
22
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours
Fiche dévaluation par les pairs
Sujet de lintervention / ce que mes pairs perçoivent / ce quils en pensent Sujet de lintervention / ce que mes pairs perçoivent / ce quils en pensent NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS




Description de la légende utilisée Description de la légende utilisée

























Commentaires, exemples, explications Commentaires, exemples, explications


Commentaires, exemples, explications Commentaires, exemples, explications


Commentaires, exemples, explications Commentaires, exemples, explications


Commentaires, exemples, explications Commentaires, exemples, explications


Section réservée à lenseignant Section réservée à lenseignant





ANNEXE K
23
La circulation de linformation de 1850 à nos
jours






























ANNEXE L
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