Title: Donnes Multimdia
1- Données Multimédia
- Chapitre 4 Espaces colorimétriques
- Pierre Courtellemont
- Département Informatique - ULR
- pcourtel_at_univ-lr.fr
2- Espaces de représentation
- 1. Espaces RGB
- Les fonctions colorimétriques ou composantes
trichromatiques spectrales forment lensemble des
composantes trichromatiques de tous les stimuli
monochromatiques du spectre visible.
En utilisant les travaux de Wright et Guild, la
CIE a proposé ces 3 fonctions et a adopté trois
primaires notées Rc, Gc et Bc, de longueurs
donde respectives 700,0 nm, 546,1 nm et 435,8
nm.
3- Un stimulus lumineux monochromatique Cl sera
obtenu par -  Cl RC(l)RCGC(l)GCBC(l)BC
- Par exemple, un stimulus monochromatique défini
par l569 nm sera caractérisé par les composantes
0.17, 0.17 et 0Â le stimulus avec l500 nm par
0.07, 0.07 et 0.07. - Ces composantes sont appelées composantes
trichromatiques. - Ainsi, pour réaliser légalisation entre dune
part le mélange additif des 3 sources Rc, Gc
et Bc, et dautre part une couleur
monochromatique Cl de longueur donde l, il a
fallu pondérer la source rouge Rc par Rc(l), la
source verte par Gc(l), et la source bleue par
Bc(l). On relève à chaque fois ces valeurs, pour
toutes les valeurs de l, et les courbes obtenues
sont représentées normalisées, en égalant leur
intégrale.
4-  Les primaires sont considérées comme des stimuli
de référence dont le mélange unitaire doit
reproduire limpression visuelle du spectre
équi-énergétique (illuminant E). - Les courbes précédentes permettent de connaître
les proportions du mélange permettant dobtenir
chaque  couleur monochromatique. Maintenant,
il sagit de connaître les proportions globales
pour obtenir un blanc de référence donné. - Les 3 courbes précédentes ont été construites
pour obtenir légalité pour chaque longueur
donde (obtenir chaque couleur indépendamment).
Les coefficients recherchés maintenant sont
obtenus en cherchant à obtenir le même blanc.
Dans lexpérience, la couleur à égaliser est le
blanc équi-énergétique. - Les coefficients de pondération sont
respectivement 1.0000, 4.5907 et 0.0601.
5- Avec le choix des valeurs unitaires des sources
lumineuses, on obtient la fonction defficacité
lumineuse relative spectrale V(l) par - V(l)1.000RC(l)4.5907GC(l)0.0601BC(l)
- cest à dire la courbe de sensibilité spectrale
de lil humain déjà rencontrée.
6- il existe autant de systèmes de représentation de
la couleur que de systèmes de primaires Un
système se définit par le choix des primaires
utilisées et du blanc de référence qui fixe leurs
valeurs unitaires. - Comme il est toujours possible de réaliser un
changement de primaires à l'aide d'une matrice de
passage P, ce principe est à la base de nombreux
changements de systèmes de représentation de la
couleur utilisés couramment. - (D'autres systèmes de représentation de la
couleur ont été conçus sans définir de nouvelles
primaires, comme il sera vu plus loin).
7- Aux trois primaires Rc, Gc et Bc, on peut
faire correspondre respectivement trois vecteurs
directeurs qui forment le repère dun espace
vectoriel dorigine O. - Dans cet espace, chaque stimulus de couleurC est
ainsi représenté par un point qui définit un
vecteur couleur . Les coordonnées de ce vecteur
sont les composantes trichromatiques Rc, Gc et
Bc. - Certains de ces points ont des coordonnées
négatives puisquils correspondent à des stimuli
de couleur non égalisables par synthèse additive.
- Les points correspondant à des stimuli de couleur
dont les composantes trichromatiques sont
positives sont contenus dans un cube, connu sous
le nom de cube des couleurs.
8Cube des couleurs
9(No Transcript)
10(No Transcript)
11- Lorigine correspond au noir tandis que le blanc
de référence est défini par le mélange unitaire
des trois primaires. La droite passant par les
points Noir O(0,0,0) et Blanc W(1,1Â 1) est
appelée axe des gris, axe des couleurs neutres ou
encore axe achromatique. En effet, les points de
cette droite représentent des nuances de gris
allant du noir au blanc. Elle a pour équation
RcGcBc. - Deux stimuli de couleur peuvent posséder le même
caractère chromatique, que nous appellerons
chrominance, mais avoir des composantes
trichromatiques différentes à cause de leur
luminance. Afin dobtenir des composantes qui ne
tiennent compte que de la chrominance, il
convient de normaliser les valeurs des
composantes trichromatiques par rapport à la
luminance. Ceci est réalisé en divisant chaque
composante trichromatique par la somme des trois.
Les composantes ainsi obtenues sont appelées
coordonnées trichromatiques, coordonnées réduites
ou encore composantes normalisées. Elles sont
notées rC, gC et bC.
12- La transformation ainsi définie correspond à la
projection du point C sur le plan normal à laxe
achromatique, plan déquation RcGcBc1. Les
intersections de ce plan avec le cube des
couleurs forment un triangle équilatéral dont les
sommets sont les trois primaires. Ce triangle est
appelé triangle de Maxwell, ou triangle des
couleurs. - Dans ce triangle, comme rcgcbc1, 2 composantes
suffisent pour décrire la chrominance dune
couleur C.
13Les mesures ny sont pas faciles
14- Wright a proposé un diagramme appelé diagramme de
chromaticité. Le diagramme de chromaticité est la
projection du plan de Maxwell sur le plan (ORC,
OGC), parallèlement à OB
15- La courbe suivante, appelée lieu spectral, lieu
du spectre ou encore spectrum locus, représente
lensemble des couleurs naturelles pures
observables elle passe par les points
correspondant à des stimuli de couleur
monochromatiques depuis 380 nm à 780 nm.
Les deux extrémités de cette courbe sont reliées
par une droite appelée droite des pourpres.
16- Le spectrum locus est issu dune projection du
solide des couleursÂ
17On pourrait penser que les trois couleurs
fondamentales ont été mal choisies car le
triangle RGB ne couvre même pas la moitié de la
surface à lintérieur du spectrum locus. En
effet, une grande gamme de teintes ne peuvent
être reproduites avec ces primaires et il
semblerait quen prenant une primaire verte
autour de 510nm suffirait à résoudre ce
problème. Pas de conclusion hâtive, car comme
nous le verrons, cet espace nest pas uniforme
perceptuellement. En pratique, en changeant ainsi
de primaires, comme nous le verrons, la
différence obtenue est très faible, car toutes
les teintes se trouvant à gauche de laxe 0-g
différent très peu des couleurs se trouvant sur
ce même axe et que lon obtient facilement par
mélange du bleu et du vert.
18- 2. Espaces virtuels
- Les systèmes RGB type CIE présentent les défauts
suivants - Les coordonnées et les composantes
trichromatiques peuvent prendre des valeurs
négatives. - Les valeurs des composantes trichromatiques
sont liées à la luminance qui est une combinaison
linéaire des composantes trichromatiques et non
une composante elle-même. - Il existe autant de systèmes de type RGB que de
choix de primaires. - Â
- En 1931, les travaux de Judd ont permis à la CIE
détablir le système de référence colorimétrique
dont les primaires sont virtuelles (ou
imaginaires ou encore irréelles, cest à dire
extérieures aux couleurs réalisables) et
permettent de pallier les inconvénients du
système RGB. Le système XYZ correspond à un
changement de primaires et sobtient ainsi Ã
laide dune simple matrice de passage à partir
du système RGB.
19Les fonctions colorimétriques proposées par la
CIE respectant ces conditions sont données par le
système déquations suivantÂ
- Le système XYZ est obtenu en imposant 3
contraintes et non 1 seule  au cours de
lexpérience dégalisation - - égalité des intégrales (comme pour le système
RGB), - - valeurs positives des fonctions colorimétriques
 - - équivalence entre Y(l) et la fonction
defficacité lumineuse relative V(l), ce qui
permettra de représenter la luminance selon Y .
20Fonctions colorimétriques
21- De même que pour le système RGB, la CIE a défini
les coordonnées trichromatiques du système XYZ,
donnant un système normalisé (x,y,z) avec x
X/(XYZ), y Y/(XYZ), z Z/(XYZ).
Comme xyz1, la couleur peut être représentée
dans un plan (x,y) puisque z peut être déduit Ã
partir de x et de yÂ
22- On travaille le plus souvent dans lespace
(x,y,Y) avec ainsi une représentation dans le
diagramme de chromaticité (x,y) et linformation
de luminance Y. On pourrait penser que lon a
séparé ainsi luminance et chromaticités. - Il nen est rien par définition, les
coordonnées x et y dépendent de Y. Les 3 axes ne
sont pas décorrélés ! - Remarque le passage inverse se fait par
- X (x/y)Y YY et ZY(1-x-y)/y
- Longueur donde dominante et pureté dexcitation
- Dans le diagramme suivant, les points D,
lorsquils existent, représentent la longueur
donde dominante et le rapport NC/ND, la pureté
dexcitation. Attention, si ces notions sont
corrélées avec celles de teinte et saturation,
les lieux de teinte constante ne sont pas des
droites et les lieux de saturation constante ne
sont pas des cercles concentriques !
23(No Transcript)
24- Remarques
- Dans le diagramme de chromaticité précédent, le
point N défini par x1/3 et y1/3 est aussi
appelé point dégale énergie. - Il manque dans ce diagramme, linformation de
luminance (Y). En modulant du minimum au maximum
la luminance du point N, on passe du noir au
blanc en passant par toutes les nuances de gris.
Si on fixe de 0 Ã 100, la dynamique de cette
luminance, on constate que pour tous les autres
points, chaque couleur possède une luminance
maximale Ymaxf(x,y)lt100. Cela signifie quil
nest pas possible déclaircir une couleur rouge
de longueur donde l625 nm par exemple au delÃ
de Ymax10, sans en changer sa couleur. Il est
possible de représenter Ymaxf(x,y) par des
courbes de niveaux appelées courbe du corps des
couleursÂ
25(No Transcript)
26Limitations du gamut les zones ci-contre sont
les intersections dun plan avec le solide des
couleurs pour différentes luminances. Toute
couleur dans le triangle du bas nest pas
nécessairement dans le gamut !
27- Position de quelques couleurs
28- Position de quelques couleurs
293. Espaces perceptuellement uniformesÂ
- La limitation de lespace XYZ est illustrée par
la figure suivante, où chaque ellipse, dite
ellipse de Mac Adam, représente la plus petite
différence perceptible entre 2 couleurs proches.
Les couleurs à lintérieur dune ellipse sont
jugées identiques. Une couleur à lextérieur
dune ellipse est jugée différente de celle au
centre de lellipse.
30- Le problème est semblable à celui des
cartographes on ne peut respecter les distances
sur une mappemonde à partir dun globe terrestre.
Ici, il faut reconstruire le globe ,
cest-Ã -dire une surface gauche, Ã partir du
diagramme de chromaticité. Il faut commencer par
découper le diagramme en rectangles élémentaires
31- Le problème est semblable à celui des
cartographes on ne peut respecter les distances
sur une mappemonde à partir dun globe terrestre.
Ici, il faut reconstruire le globe ,
cest-Ã -dire une surface gauche, Ã partir du
diagramme de chromaticité. Il faut commencer par
découper le diagramme en rectangles élémentaires
La distance chromatique se confond alors avec la
longueur de la géodésique reliant 2 points. Il
sagit ici dune métrique Riemannienne. On peut
suivre ainsi des lignes dégale teinte ou dégale
saturation.
32- La CIE a proposé en 1960 un espace appelé UCS
(Uniform Chromaticity Scale) ou diagramme de Judd
tenant compte de cet effet dans le plan de
chrominance, en définissant de nouvelles
composantes chromatiques UVW (puis uvV) Ã partir
des XYZ. - Cet espace contractant les zones vertes et
dilatant les zones bleues maintient des formes
elliptiques mais de dimension plus uniforme. Cet
espace a été amélioré ensuite en dilatant
léchelle sur une même direction car les petits
axes des ellipses sont en grande partie orientés
selon une même direction. - Dans les espaces UCS, on ne sintéresse quà la
chromaticité, or il faut tenir compte de notre
perception non linéaire de la luminance
33- Mac Adam avait travaillé à luminance constante.
En ajoutant cette grandeur, il faut considérer
des ellipsoïdes à la place des ellipses (et 6
termes au lieu de 3 dans son équation). On peut
ne rajouter quun terme, g33(DY/Y)2, si on
considère les seuils de luminance indépendants de
ceux liés à la chromaticité 2 axes de
lellipsoïde sont alors dans un plan de luminance
constante. - Partant dun espace Riemannien de dimension 3, il
faut en théorie construire un espace euclidien de
dimension 6. Toute autre solution nest
quapprochée. - Plusieurs solutions ont été proposées.
- Nous présentons les espaces normalisés par la CIE
Luv et Lab
34(No Transcript)
35(No Transcript)
36- Lespace des couleurs Luv
- Cet espace a été proposé en 1964 (UVW) et
amélioré en 1976 (Luv) par la CIE à partir des
travaux de Wyszecki, pour faire correspondre un
déplacement ds (dL,du,dv) de norme
constante, Ã une variation perceptible de
chrominance et de luminance égale. - Le passage seffectue par les relations
suivantesÂ
avec
37- Dans ce nouveau référentiel, les ellipses de Mac
Adam se transforment en objets  plusÂ
circulairesÂ
Une ellipse de rapport 30 entre ses axes dans le
diagramme xy donne un rapport de 8,7 dans cet
espace.
38- Dans cet espace, une distance entre 2 couleurs
sera définie parÂ
Lespace Luv, encore appelé CIELUV, est
utilisé pour le calibrage des moniteurs. Il ne
satisfait pas dautres industries, comme celles
des pigments (peintures). La CIE na pu proposer
un système unique uniforme convenant à des
métiers différents. En 1976, elle proposa
également le système Lab qui permet de
quantifier la classification des couleurs
disponibles dans latlas de Munsell largement
utilisé. Ce système semblerait en outre
légèrement plus uniforme.
39- Lespace uniforme Lab
- Dans cet espace, les composantes chromatiques
sobtiennent parÂ
avec
Dans ces équations, les grandeurs XW, YW, et ZW
représentent le tristimulus du blanc de référence
choisi (A, C ou D65), dans le référentiel XYZ.
Pour D65 Xw95.04,Yw100,Zw108.88
40Propriétés de ces espaces. Dans lespace Luv, des
droites dans le diagramme xy restent des droites
dans le digramme uv. On peut donc construire un
diagramme de chromaticité. Les axes antagonistes
de Lab sont intéressants (Cf ci-après) mais il
nest pas possible de vraiment parler de
diagramme de chromaticité du fait des relations
non linéaires de transformation (on ne peut pas
définir de diagramme à laide de primaires). Les
droites deviennent des courbes dans ab.
41- Aspects perceptuels dans les espaces Luv et
Lab - Daprès les relations précédentes, on pourrait
facilement constater que a correspond à un axe
Rouge-Vert et b à un axe Jaune-Bleu. Le système
Lab est donc un système antagoniste rejoignant
ce que nous savons de la perception visuelle. L
est appelée clarté. - Il est intéressant de travailler dans un tel
espace en coordonnées polaires et non
cartésiennes, permettant de coder le stimulus
lumineux à laide des notions dintensité (par
L), de saturation et de teinte. On parle de
système perceptuel. - La notion de teinte peut être approchée par
langle de teinte H défini par - La notion de degré de coloration peut être
approchée par - appelé chroma ou  saturation métrique .
42- La différence de couleur peut donc aussi être
calculée par - DE2 DL2 DC2 DH2
Chroma et Saturation se distinguent par
linfluence ou non combinée de la luminanceÂ
43La CIE a ainsi défini les systèmes
(Luv,Cuv,huv) et (Lab,Cab,hab) communément
référencé LCh ou CIELCh Dans le système
(L,u,v), la CIE définit la saturation comme le
rapport Suv  Cuv/Luv et forme le système
(Luv, Suv, huv) de la CIE. La saturation nest
pas définie dans le système (L,a,b) du fait
des expressions de ces variables. Remarque
attention à lusage de arctg. Il faut définir des
conventions pour chaque quadrant.
44Dans ces 2 espaces, on utilise les distances de
couleur suivantes DE2 DL2 Da2 Db2
DL2 Du2 Dv2
En coordonnées polaires, on utilise DE2 DL2
DC2 DH2 avec DC C2- C1 et
avec Dh h2 h1 Des travaux sont toujours
en cours pour une prise en compte de plus de
paramètres dans la notion de distance
perceptuelle. Cest le cas de lespace LLab.
45- 4. Autres systèmes luminance-chrominance
-  Certains de ces systèmes ont été définis pour
adopter une approche perceptuelle de la couleurÂ
espaces uniformes et/ou systèmes antagonistes,
tandis que dautres ont été conçus dans le seul
but de permettre le fonctionnement à la fois dun
parc de téléviseurs NB et de téléviseurs couleur. - Les primaires et le blanc de référence utilisés
dans les téléviseurs dépendent des normes
imposées par les standards de chaque pays. Le
standard NTSC utilise lilluminant C comme blanc
de référence alors que les standards PAL et SECAM
utilisent lilluminant D65. - Le codage des signaux de télévision en couleur a
été réalisé de façon à rester compatible avec les
téléviseurs noir et blanc qui doivent pouvoir
recevoir en noir et blanc les émissions en
couleur. De même, les téléviseurs couleurs
doivent pouvoir recevoir les émissions diffusées
en noir et blanc. Pour satisfaire ces deux
principes, les signaux de télévision séparent
donc linformation de luminance de celle de
chrominance.
46- Systèmes de télévision
- Cette séparation est réalisée par une
transformation linéaire des composantes
trichromatiques RGB du système correspondant au
standard considéré. La luminance sobtient Ã
partir de la composante Y du système XYZ. Les
composantes de chrominance C1 et C2 sont alors
calculées par les relations suivantes - C1 a1(R-Y) b1(B-Y)
- C2 a2(R-Y) b2(B-Y)
- avec a1, b1, a2, b2 spécifiques aux standards
NTSC, PAL ou SECAM. - Les téléviseurs reçoivent un signal d'un signal
unique appelé signal composite. Le récepteur
décode ce signal composite sous forme de trois
signaux primaires, appelés primaires de synthèse.
À partir de ces signaux primaires, le récepteur
effectue la synthèse additive de l'image couleur.
47- Ainsi, les téléviseurs américains répondent à la
norme NTSC (National Television Standards
Committee) qui utilise les primaires RF,GF,BF
fixées par la FCC (Federal Communications
Commission). - Les téléviseurs européens répondent à la norme
allemande PAL (Phase Alternation by Line) fixée
par lEBU (European Broadcasting Union ou Union
Européenne de Radio-télévision (UER)), ou à la
norme française SECAM (SEquentiel Couleur A
Mémoire). De plus, le blanc de référence utilisé
nest pas non plus le même pour ces différents
standards. Le blanc de référence utilisé pour la
norme NTSC est lilluminant C alors que lEBU a
préconisé lemploi de lilluminant D65. - Les composantes du système NTSC sont notées YIQ,
celles du système PAL sont notées YUV. Elles
sobtiennent à laide de matrices de passage Ã
partir des primaires correspondantes, ou à partir
des primaires de la CIE, Ã laide dune autre
matrice de passage.
48Les couleurs réalisables par les différents
systèmes diffèrent donc légèrement
49- NTSC (illuminant C, primaires FCC RF GF BF )
- Y 0,299RF 0,587GF 0,114BF
- I 0,74(RF - Y) - 0,27(BF Y)
- Q 0,48(RF - Y) 0,41(BF - Y)
- YIQ peuvent être aussi calculés à partir des RGB
de la CIE ou de XYZ. - On retrouve des composantes de types YIQ dans de
nombreux travaux de traitement dimages. Parfois,
lorigine de ce système est oublié ou bien, il
est normalisé en introduisant un facteur
multiplicatif différent pour chaque ligne - PAL (illuminant D65, primaires EBU RE GE BE)
- Y 0,299RE 0,587GE 0,114BE
- U 0,493(BE - Y)
- V 0,877(RE - Y)Â Â Â Â
- le standard SECAM définit le système (Y,Cr,Cb)
avec - Cr -1.9(RE - Y)
- Cb 1,5(BE - Y)
50- Les systèmes de diffusion de la télévision
diffèrent également par leur mode daffichage
(525 lignes en NTSC, 625 en PAL ou SECAM) et les
modulations utilisées. Lil étant plus sensible
aux détails de luminance que de couleur, la bande
passante dédiée aux signaux de chrominance est
réduite. - Enfin, lintensité lumineuse émise par les
luminophores équipant les tubes cathodiques
(tubes CRT) nest pas proportionnelle à la
tension de commande appliquée. Elle suit une loi
en x g où la valeur g varie entre 2 et 3 selon le
tube considéré. Cette non linéarité est compensée
généralement sur les signaux primaires avant que
ceux-ci ne soit transformés et transmis sous
forme dun signal composite. Ces signaux
primaires sont ainsi corrigés suivant une loi
inverse en x1/g. Cette correction sappelle la
correction gamma. Les chaînes de télévision
transmettent des signaux qui sont gamma corrigés.
Ainsi, pour le standard NTSC g2,2 et pour le
standard PAL g2,8.
51- Enfin, Notons que Kodak a développé un système
luminance-chrominance spécifique, appelé espace
couleur photoYCC Kodak et noté (Y,C1,C2). La
couleur des pixels des images acquises par un
scanner photo CD Kodak est codée selon ce système
en vue du stockage sur des CDROM. - Les images ainsi numérisées sont destinées à être
affichées aussi bien sur des moniteurs que sur
des écrans de télévision. Le système associé au
système photo CD de Kodak utilise les primaires
et le blanc de référence définies par la
recommandation 709 de lITU (International
Telecommunication Union). Le blanc de référence
correspond à lilluminant D65. La conversion du
système RGB utilisé vers le système YC1C2
seffectue en trois étapes successives, une
correction gamma sur les composantes RGB, une
transformation linéaire et une quantification des
valeurs des composantes YC1C2 sur 8 bits. - Même si le système denregistrement de Kodak fut
un échec commercial, le système YCC est resté une
norme en vigueur.
52- 5. Systèmes perceptuels
- Il existe de nombreux systèmes de ce type
présentés sous différentes dénominations telles
que ISH, HSL, HSV, TLS, LCH, LSH, LST, ITS, ...
qui se différencient surtout par leur mode de
calcul. - Il faut distinguer malgré tout deux familles
différentes de systèmes perceptuels - Les systèmes de coordonnées polaires ou
cylindriques qui correspondent à lexpression en
coordonnées polaires des composantes de systèmes
uniformes luminance-chrominance et se
différencient donc par le système duquel ils se
déduisent, Luv ou Lab, - - Les systèmes appelés (à tort) parfois
 systèmes humains de perception de la couleur ,
issus directement de primaires RGB. Ces systèmes
se distinguent par lorigine de langle de teinte
et par le calcul de la teinte et de la
saturation. Il ny a pas indépendance de la
luminance et de la chrominance dans ces espaces.
53- Ces modèles se répartissent selon des modèles
triangulaires, hexagonaux ou hexagonaux doubles. - - Modèles triangulaires
- Dans le cube des couleurs, lintensité est
définie par I (RGB)/3 ou RGB. La teinte et
la saturation sont définies dans le plan
perpendiculaire à laxe achromatique, dans un
triangle homothétique au triangle de Maxwell.
Leur expression varie dun système à lautre. - Souvent SC/I, où C est la distance entre le
point et l'axe achromatique. On trouve S Â (
(R-G)2 (G-B)2 (B-R)2)½ / RGB et S0 quand
RGB0. La saturation est maximale uniquement
pour les trois couleurs primaires. - Cest pourquoi on lui préfère souvent S 1
- 3min(R,G,B)/(RGB), plus simple à calculer et
donnant une saturation égale à tous les points du
triangle, mais donnant un calcul irréversible. - Il existe dinnombrables relations donnant une
estimation de la teinte. T arctan( 3½(G -B) /
(2R -G -B) donne une origine dans le rouge, un
angle compris entre 0 et 2p, mais nécessite de
tester le signe du numérateur et du dénominateur.
54- Saturation
- Le calcul, souvent rencontré, de la saturation S
1- 3 min(R,G,B) définit des triangles
diso-saturation, alors quexprimée sous la forme
dune distance à lorigine en coordonnées
polaires, elle définit des cercles
diso-saturation (comme dans le système Lab).
Les logiciels de retouche dimages ne précisent
pas toujours les relations utilisées et
reconditionnent souvent les composantes entre 0
et 255 (codage 8 bits) ou entre 0 et 100.
55- - Modèles hexagonaux (ou de type HSV)
- En projetant les points du cube des couleurs
suivant laxe achromatique sur le plan
perpendiculaire à cet axe et passant par le point
blanc, on obtient une surface fermée hexagonale
dont les sommets sont les projections des
primaires et de leurs complémentaires et dont le
centre est le point blanc. - Pour tout point de l'axe achromatique, on peut
considérer un sous-cube qui peut être projeté de
la même façon. Si cette projection est réalisée
pour des sous-cubes construits à chaque niveau
d'intensité, une pyramide hexagonale de sommet O
est alors formée.
56(No Transcript)
57V
jaune
vert
S
H
cyan
rouge
magenta
bleu
Système HSV Trois composantes teinte (H, comme
Hue), saturation (S) luminance (V, comme
Value)
58Dans le cas où RGB000, alors HSV000. Sinon V
max(R, G, B)max V définit la luminance (V
pour Value) S (V-min(R,G, B)) / V ce quon
écrit généralement S (max-min)/max S est
la saturation. Pour la teinte (H pour Hue) Si
max R, alors H (1/6) (G-B)/(max-min),
sinon Si max G, alors H (1/6) (2
(B-R)/(max-min)), sinon Si max B, alors H
(1/6) (4 (R-G)/(max-min)). Puis H et S sont
rapportées à une échelle 0-255.
Remarque pour ne pas surcharger, le traitement
des cas non définis 0/0 nest pas noté ici.
59(No Transcript)
60(No Transcript)
61(No Transcript)
62En fait, si on observe les formules, le calcul ne
correspond pas à la représentation conique
précédente V max(R,G,B) max S(max-min)/max
On trouve une représentation cylindrique ! La
saturation conique sécrirait Sc max min et
non (max-min)/max (prendre 2 cas (1 0 0) et (0.1
0 0) )
63donc faire un seuil sur la saturation devrait se
faire à laide dune hyperbole
S
S
c
L
Bien évidemment, ce système nest pas uniforme
Et il suffit que min0 pour que S(max-min)/max1
!!
64- Modèle de type HLS Il sagit alors dune
projection en double hexagone qui est utilisée.
Le plan de projection utilisé est alors le plan
perpendiculaire à laxe achromatique mais passant
par le milieu de laxe.
65max max(R, G, B) min min(R, G, B)
si Ht lt 0, Ht Ht 6 H Ht ? 60
66Surprenant ! Ces formules sont inversibles
H H / 60 Si S 0 et H 0 alors R L, G L,
B L Sinon k Ent(H), f H - k Si L lt
0.5 max L (1 S ), mid1 L 2 f s (1 -
S)mid2 L 2 S (1 - f ) (1 - S ), min L
(1- S) Sinon max L (1 - S ) S, mid1 2
L (1 - f ) - (0.5 - f ) ? max mid2 2 f L -
( f - 0.5 ) ? max , min L (1 S) - S Si k
0 R max G mid1 B min Si k 1 R
mid2 G max B min Si k 2 R min G
max B mid1 Si k 3 R min G mid2 B
max Si k 4 R mid1 G min B max Si
k 5 R max G min B mid2
67(No Transcript)
68Représentation bi-conique on voit que le max
pris par S dépend de la valeur de L Il faut L1/2
pour pouvoir obtenir S1.
Calcul de HLS la remarque concernant HSV est
toujours vraie, le calcul correspond à une
représentation cylindrique.
69En HSL, il ny a pas donc pas indépendance entre
saturation et luminance, comme on peut le
vérifier Soit une couleur C1 (0.5 0.5 0 )
et une couleur C2 (0.75 0.75 0.25 ). C2
sobtient à partir de C1 en ajoutant (0.25 0.25
0.25 ). On obtient H1 0.164 L1 1/4 S1
1 et H2H1 L2L11/4 S21/2 Les saturations sont
différentes puisque on a augmenté L.
70Conséquence, vue dans lautre sens en HLS,
L(maxmin)/2 Prenons 2 couleurs C1 (0.5 0.5
0 ) doù L0.25 et C2 (0 0.5 0.5) doù
L0.25 La moyenne des 2 couleurs est (0.25 0.5
0.25) avec Lm0.375 donc cette couleur est plus
lumineuse que chacune delles ! S(max-min)/(maxm
in) S1S21 et Sm1/3 ce qui peut sembler correct.