Title: Commutation isotypique
1Commutation isotypique
- Phénomène aboutissant à la production dIg dune
classe ou sous-classe isotype donnée - Association des gènes VDJ codant pour une région
variable à celle dun segment CH codant pour la
région constante dune chaîne lourde - Les gènes CH sont situés en 3 des segments V
dans lordre 5-Cm-Cd-Cg3-Cg1-Cg2-Cg4-Ce-Ca-3 - Réarrangement par accolement de deux régions S
(switch) et élimination du DNA en 5
2Raison dêtre des IgM
- Première ligne de défense contre certains
antigènes avant que le processus dimmunopoïèse
puisse se mettre en place - Efficaces pour la neutralisation des agents
infectieux et pour lactivation du complément
3Commutation isotypique
- Phénomène à sens unique généralement en une étape
mais parfois séquentiel - Phénomène lié à limmunopoïèse (non à la
lymphopoïèse) et étroitement dépendant de signaux
des lymphocytes T CD4
4Réseau idiotypique
- Théorie selon laquelle il existerait normalement
un réseau danticorps (avec des déterminants
idiotypiques) et danticorps anti-idiotypiques.
Le déclenchement dune réponse immunitaire serait
lié à la rupture de cet équilibre par
lintroduction de lantigène
5Présentation des antigènes et complexe majeur
dhistocompatibilité
6Comment observer les réponses des lymphocytes T
in vitro?
DC
T
MF
Préparation dune suspension cellulaire
Sacrifice et prélèvement des organes lymphoïdes
(rate et ganglions lymphatiques)
7Comment observer les réponses des lymphocytes T
in vitro?
Antigène p.ex albumine de boeuf
DC
T
MF
Préparation dune suspension cellulaire
Mise en culture pendant 4 jours
8Comment observer les réponses des lymphocytes T
in vitro?
Analyse de la prolifération cellulaire par
incorporation de thymidine marquée au tritium
dans le DNA
Radioactivité
Quantité dantigène
9Comment observer les réponses des lymphocytes T
in vitro?
Analyse de la prolifération cellulaire par
incorporation de thymidine marquée au tritium
dans le DNA
Aucune réponse mesurable si la souris na pas été
préalablement immunisée avec le même antigène
Il y a des cellules qui répondent chez la souris
naïve mais leur fréquence est trop faible pour
être observée par ce type de test
10Comment observer les réponses des lymphocytes T
in vitro?
4 semaines plus tard, sacrifice et test de
prolifération
Injection dalbumine bovine
11Comment observer les réponses des lymphocytes T
in vitro?
Forte réponse proliférative réponse immunitaire
secondaire
12Les cellules accessoires (MF ou DC) sont
indispensables à la réponse
Radioactivité
Quantité dantigène
Pas de cellule accessoire, pas de réponse
13Cellules accessoires cellules présentatrices
dantigène (professionnelles)APC
Attention toute cellule nuclée présente des
antigènes par ses molécules de classe I.
Pourtant, lusage réserve le terme cellule
présentatrice aux cellules capables de présenter
via les molécules de classe II aux lymphocytes T
CD4
14fixation tue les cellules sans en altérer les
structures membranaires
15La fixation des cellules présentatrices avant
leur exposition à lantigène abolit leur fonction
de présentationLa fixation après lexposition à
lantigène permet le maintien de la fonction de
présentation
16Laddition de peptides de taille adéquate sur des
cellules accessoires préalablement fixées permet
le maintien de la fonction présentatrice
17La viabilité des cellules accessoires est
essentielle à la captation de lantigène, à son
clivage en peptides de taille adéquate et à la
présentation de certains dentre eux à la surface
cellulaire, chargés sur des molécules du CMH de
classe II.
18Une cellule présentatrice dantigène doit
- Pouvoir capter lantigène dans le milieu
extracellulaire par - phagocytose
- ou par endocytose (grâce à un récepteur)
- Exprimer des molécules de classe II du CMH
19Deux grands types dAPC
- Cellules de la lignée myéloïde
- Macrophage cellules dendritiques
- Lymphocytes B
Les APC les plus efficaces pour initier une
réponse immunitaire sont les cellules dendritiques
En plus de leur rôle dans limmunité humorale,
les lymphocytes B sont des APC et utilisent le
BCR pour la captation des ag
20Comment se passe lapprêtement?
21Apprêtement peptidique
- Acidification dans les compartiments endosomiaux
- Fusion avec les lysosomes et exposition à de
multiples hydrolases pH dépendantes (protéases,
glycosydases, etc.) - Clivage en peptides de 13 à 18 aa
- Chargement sur les molécules de classe II du CMH
et expression à la membrane
22Structure des molécules de classe II du CMH
- Deux chaînes a et b liées de façon non covalente
23Structure des molécules de classe II du CMH
Site de liaison au peptide
- Membre de la superfamille des immunoglobulines
24Superfamille des immunoglobulines
- Superfamille de protéines qui possèdent des
similarités de structure et de séquence avec les
immunoglobulines - Un des points communs est lexistence de domaines
immunoglobulin-like résultant de deux
feuillets b antiparallèles apposés lun sur
lautre - Attention la plupart des membres de la
superfamille des immunoglobulines ne sont pas des
immunoglobulines, nont pas de partie variable et
ne lient pas lantigène.
25Liaison au peptide
26Apprêtement des protéines synthétisées dans la
cellule
- Protéines codées par le DNA de la cellule
- Protéines étrangères dun agent infectieux
qui infecte la cellule considérée (virus,
bactérie, champignon) - Utilise les voies de dégradation nécessaire au
turn-over des protéines cellulaires le
protéasome
27Ubiquitine et protéasome
28Transport des peptides vers le réticulum
endoplasmique
Transporters associated with antigen processing
29Comparaison des deux voies
30Molécules de classe I du CMH
31Molécules de classe I du CMH
- Membre de la superfamille des immunoglobulines
- Deux chaînes
- Chaîne a de 45 kDa
- b2-microglobuline (qui nintervient pas
directement dans la fixation du peptide)
32Molécules de classe I du CMH
Forte affinité pour le CD8
33Fixation des peptides aux molécules du
CMH-agrétopes
CMH classe I
34 Spécificité des molécules CMH
- Nous possédons au maximum 6 molécules de classe I
et 12 molécules de classe II - Cest assez pour reconnaître des dizaines de
milliers de peptides différents - Les molécules du CMH sont donc sélectives mais
nont en aucun cas la spécificité du TCR
35CMH classe I vs classe II
36CMH classe I vs classe II
37Nouvelle donnée cellules dendritiques et
présentation croisée via classes I
38Cellules dendritiques
- A la différence des macrophages et des
lymphocytes B, les cellules dendritiques sont
parfois capables de présenter via des molécules
CMH de classe I des protéines venant de
lextérieur on parle de présentation croisée - Quand une cellule dendritique phagocyte une
cellule apoptotique, une partie des peptides qui
résultent de cette phagocytose pourrait être
présentée de la sorte
39Complexe majeur dhistocompatibilité
40Complexe majeur dhistocompatibilité
41Les molécules du CMH ne sont pas les mêmes chez
tous les individus!
42Organisation génétique du complexe majeur
dhistocompatibilité ou complexe HLA (human
leucocyte antigens)
43Complexe HLA (chromosome 6)très simplifié!!
3 classes de produits
44Classe I
- CMH I présentes sur toutes les cellules nucléées
et intervenant dans la présentation des peptides
endogènes aux lymphocytes T CD8 - Dimères mais seule la chaîne a fait partie du
CMH. La b2-microglobuline nen fait pas partie - Trois types de molécules HLA de classe I HLA-A,
HLA-B et HLA-C
45Classe II
- Molécules du CMH présentes sur les cellules
présentatrices dantigènes (DC, MF et lymphocytes
B) et intervenant dans la présentation des
antigènes exogènes aux lymphocytes T CD4 - Dimères dont les deux chaînes a et b font partie
du CMH - Trois types de molécules HLA de classe II
HLA-DP, HLA-DQ et HLA-DR
46Classe III
- Coincés entre les gènes des produits de classe I
et de ceux de classe II - Mais très différents de ces derniers
ninterviennent pas dans la présentation des
antigènes mais plutôt dans la régulation
daspects divers de la réponse immunitaire - Par exemple C2, C4, TNF-a, -b, TAP, éléments du
protéasome
47Les molécules du CMH ne sont pas les mêmes chez
tous les individus!
48Polymorphisme des molécules HLA
49Polymorphisme des gènes du HLA
- Les gènes du CMH sont les plus polymorphiques de
tout le génome
- variants alléliques
- HLA-A 120
- HLA-B 249
- HLA-C 70
- HLA-DR 259
- HLA-DP 99
- HLA-DQ 55
50Haplotypes
- Les loci du complexe CMH sont très proches le
taux de recombinaison au sein du CMH est donc
très faible (moins de 0.5) - Les allèles du CMH sont donc transmis en bloc
de chaque parent transmission dun haplotype
comprenant un ensemble dallèles pour les trois
régions du CMH
51Polymorphisme
- Chaque cellule exprime 6 molécules de classe I
différentes - 2 HLA-A, 2 HLA-B 2 HLA-C (une
copie de chaque parent) - Les cellules spécialisées (CPA) expriment aussi
jusquà 12 molécules de classe II - Une copie de HLA-DR? et HLA-DR? de chaque
parent qui peuvent sassocier pour former 4
molecules différentes - Idem pour les chaînes ? et ? de HLA -DP et -DQ
52Polymorphisme
- Il existe aussi un polymorphisme pour les
produits de classe III tous les individus dune
même espèce nont pas exactement les mêmes
cytokines, le même système du complément, le même
protéasome, les mêmes transporteurs TAP
53Pourquoi un tel polymorphisme?
- Diversité des individus dune même espèce face à
une épidémie par exemple
54HLA et maladies
- Certains allèles du HLA sont associés à des
maladies autoimmunitaires ou inflammatoires. Pq? - Déséquilibre de linkage avec des allèles codant
pour des produits de classe III - Présentation de peptides microbiens
potentiellement autoréactifs
55Pourquoi le CMH sappelle-t-il CMH?
- Complexe majeur dhistocompatibilité
- complexe de loci qui codent pour une famille
dantigènes cellulaires principalement
responsables du rejet des greffes allogéniques
(greffe de cellules ou de tissus entre individus
de la même espèce)
56Les protéines du CMH portent des déterminants
antigéniques allotypiques!
57Les protéines du CMH portent des déterminants
antigéniques allotypiques qui sont reconnus par
les lymphocytes T
58La reconnaissance des déterminants antigéniques
allotypiques des molécules du CMH est
qualitativement et quantitativement différente de
celle des autres antigènes!
59Chez un individu naïf (qui na jamais rencontré
lantigène considéré)
- Fréquence des lymphocytes T capables dinteragir
avec un antigène viral ou bactérien 1/100.000 - Fréquence des lymphocytes T capables dinteragir
avec un déterminant antigénique allotypique
non-CMH (p.ex. dune immunoglolubline 1/100.000)
60Chez un individu naïf (qui na jamais rencontré
lantigène considéré)
- Fréquence des lymphocytes T capables dinteragir
avec un déterminant antigénique allotypique dune
molécule CMH donnée (p.ex. HLA-A) gt1 (pfs
5-10)
61La fréquence très élevée de lymphocytes T
capables de reconnaître les déterminants
allotypiques des molécules du CMH explique la
responsabilité majeure de ces derniers dans le
rejet des greffes allogéniques (complexe majeur
dhistocompatibilité)
62Pourquoi une fréquence si importante?Quelle est
le mode de reconnaissance des déterminants
allotypiques des protéines du CMH par les
lymphocytes T?
63Deux modes de reconnaissance un classique
et un qui lest moins...
64Exemple le rein de monsieur A (HLA-DR3) est
greffé à monsieur B (HLA-DR7)
- Comme tout organe le rein de monsieur A contient
des cellules qui expriment des molécules CMH de
classe II (cellules dendritiques, macrophages ou
lymphocytes B)
65HLA-DR3
Peptide
b
a
HLA-DR3
a
b
HLA-DR3
a
b
b
a
HLA-DR3
Cellule dendritique de M. A (donneur HLA-DR3)
66Peptide issu dune des chaînes du HLA-DR3 de M. A
Cellule dendritique de M. A (donneur HLA-DR3)
a
b
HLA-DR7
Endosome
Macrophage de Monsieur B (receveur HLA-DR7)
67Peptide dérivé du HLA-DR3 de M.A donneur
MF de Monsieur B (receveur)
Lympho T de M. B receveur
TCR
Molécule CMH de M. B receveur (HLA-DR7)
68Cest lalloreconnaissance indirecte la
présentation dallopeptides (dérivés de
lalloCMH) par des molécules CMH du soi
comme pour tout antigène faible fréquence de
cellules répondeuses
69Mode de reconnaissance moins classique
70Cellule dendritique de M. A (donneur HLA-DR3)
71Cest lalloreconnaissance directe la
reconnaissance directe de lalloCMH (sans
apprêtement de celui-ci) avec une affinité
suffisamment grande pour activer le lymphocyte T
et ce indépendamment du peptide présenté par cet
alloCMH
72Normalement, le TCR doit posséder une certaine
affinité pour le CMH du soi pour pouvoir sy
ancrer et interagir avec le peptide présenté...
73mais en aucun cas, cette affinité ne doit être
suffisante pour permettre lactivation de
lymphocyte T la reconnaissance spécifique du
peptide présenté est rigoureusement nécessaire à
lactivation
Cest la base de la spécificité du système les
lymphocytes T dont le TCR possède une trop forte
affinité pour une molécule CMH du soi sont
éliminés dans le thymus
74La reconnaissance directe dalloCMH prend en
défaut ce système de contrôle et constitue une
perte majeure de discrimination du TCR une
fréquence élevée de lymphocytes T est stimulé par
une molécule alloCMH donnée
75Alloreconnaissance
- Interaction physiologique avec un complexe
peptide CMH du soi - Faible niveau dinteraction avec le CMH lui-même.
Haut niveau dinteraction avec le peptide. Haut
niveau de spécificité - Alloreconnaissance indirecte IDEM
- Alloreconnaissance directe
- Haut niveau dinteraction avec le CMH. Faible
niveau dinteraction avec le peptide.
Dégénérescence de la spécificité