Title: Reprage prcoce et intervention brve RPIB Les msusages dalcool
1Repérage précoce et intervention brève RPIBLes
mésusages dalcool
- Le Puy en Velay 18 Octobre 2007
- Docteur Philippe CASTERA
- Réseau agir 33
Agir 33
2Historique
Agir 33
325 ans de projet OMS pour la prévention
secondaire du risque alcool
- 1983 1989 développement et validation de
lAUDIT - 1985-1992 études contrôlées randomisées pour
valider lintervention brève - 1992-1998 formations au RPIB dans les soins de
santé primaires - 1998-2004 programme de large diffusion
- Depuis intégration dans les politiques
publiques.
4Et en France?
- Depuis 1998 programme Boire moins, cest
mieux et ANPAA, jusquen 2006. - 2004 validation du FACE
- 2003-2005 étude de faisabilité en France en
Médecine générale par AGIR 33 (FASQSV) - 2005-2006 bilan par lOFDT des actions
françaises sur 5 régions. - 2006 circulaire pour le développement du RPIB en
France.
5Le risque alcool
Agir 33
6(No Transcript)
7(No Transcript)
8Au travail
- Un accident du travail sur 5
- 40 des accidents de trajet mortels
- Absentéisme x 2 à 5 chez les buveurs excessifs
Agir 33
9Nos attitudes
Agir 33
10 Le paternaliste Ne fais aux autres que ce que
tu souhaiterais quils te fassent
- Médecin altruiste, qui détient le savoir, et qui
par bienveillance et devoir, veut changer le
comportement de son patient dans le sens quil
considère bon pour lui. - Attitude centrée sur le médecin
11Lautonomiste Ne fais aux autres que ce quils
souhaitent quon leur fasse
- Médecin privilégiant lautodétermination des
patients, ses préférences. - Soucieux des droits de lhomme et donc de ceux de
son patient, il cherche à favoriser son
autonomie. - Attitude centrée sur le malade
12Le collectiviste Ne fais aux autres que ce qui
est bon pour tous
- Médecin soucieux de lutilité et animé par un
sentiment de justice, notamment sociale. - La solidarité est le fondement moral de cette
attitude. - Attitude centrée sur la société
13Le mutualiste Ne fais aux autres que ce que
tu tes engagé à faire pour eux, avec leur accord
- Médecin ayant le respect de la personne et de la
solidarité. - Les actions reposent sur un accord librement
consenti. - Attitude de microconsensus ne privilégiant ni le
médecin, ni le patient, ni la société
14Selon les situations et notre histoire
- Nous adoptons inconsciemment ces diverses
attitudes. - Même si la dernière est probablement la
meilleure. - Améliorer la relation avec le patient, pour le
motiver dans son changement, ceci suppose davoir
conscience de ces enjeux, et dadopter une
nouvelle attitude.
15La motivation est en soi
- La personne a le plus souvent en elle les
motivations nécessaires au changement. - Le changement, processus naturel, se produit le
plus souvent sans intervention externe
volontaire. - La personne sera plus volontiers convaincue par
ses propres désirs, ses propres capacités,
raisons et besoins de changer.
16La confiance
- Le sentiment defficacité personnelle, la
confiance dans les chances de réussir, est un bon
indicateur de la possibilité de changement. - La confiance du professionnel du soin influence
également le résultat du patient.
17Le soignant
- La façon dont il dialogue supplante largement les
supports théoriques et les techniques mis en jeu,
dans le résultat. - Être empathique de façon appropriée
- Chaleureux sans être possessif
- Authentique
- Tout ceci nécessitant une écoute réflective bien
contrôlée.
18le médecin généraliste et les mésusages dalcool.
Agir 33
19La moitié de toute la mortalité liée à l'alcool
concerne des consommateurs non-dépendants
- Augmentation de la mortalité globale
- ? dès 2 verres/j chez la femme,
- ? dès 3 verres/j chez lhomme.
20La consommation à risque d'alcool cest 1/3 des
hommes1/10 des femmes (de 16 et 55 ans) qui
consultent un médecin généraliste en Aquitaine
soit
- 70 à 140 de vos patients
- 25 à 70 vont en mourir
21Les problèmes dalcool ne se limitent pas à
lalcoolodépendance
22Les mésusages dalcool qui?
- 1- Le patient dépendant qui a perdu la maîtrise
sur sa consommation. - ? la Prise en charge est multidisciplinaire dont
une orientation spécialisée
23Les mésusages dalcool qui?
2- Le patient qui se met en danger par sa
consommation dalcool quelle soit régulière ou
occasionnelle, sans être alcoolodépendant
pas de répercussion actuelle usage à risque.
répercussion actuelle usage nocif. (consommate
ur à problèmes) ? Le MG est le mieux placé.
24Quels mésusages et qui ?
- Mésusage 25
- dont
- Dépendance 20
- Usage nocif 35
- Usage à risque 45
- Usage 60
- Abstinents 15
25Reconnaître un usage à risque, cest
- 1- Identifier des seuils de consommation, au delà
desquels le risque augmente.
26Les recommandations de lINPESadaptées de
lOMS(1 unité 1 verre standard 10 g d'alcool)
- Une bouteille de vin (75 cl) 7 verres
- Une bouteille de whisky (70 cl) 22 verres
- Une cannette de bière (33 cl) 1,5 verre
27Les recommandations de lINPES
- Usage ponctuel
- Jamais plus de 4 verres par occasion.
- Usage régulier
- Pas plus de 21 verres par semaine chez l'homme
- (3 verres/jour en moyenne)
- Pas plus de 14 verres par semaine chez la femme
- (2 verres / jour en moyenne)
- Un jour sans alcool par semaine
28Reconnaître un usage à risque, cest aussi
- 2- Identifier des circonstances où les
consommations sont dangereuses.
29Pas dalcool dans les circonstances suivantes
- Grossesse,
- Enfance,
- Pathologie particulière (hépatite..),
- Dette de sommeil,
- Conduite de véhicule, machine dangereuse,
- Responsabilités nécessitant de la vigilance,
- Avec certains médicaments,
- Alcoolodépendant abstinent...
30Le problème des ivresses
- Aquitaine deuxième région après la Bretagne,
- Alcoolisation festive des jeunes avec un risque
élevé - Daccidentologie
- De criminalité (agresseur ou victime)
- De pathologies aiguës (comas éthyliques,
pancréatites aiguës).
31Le généraliste est légitime (1)
- 70 de la population française voit une fois dans
l'année le médecin généraliste - l efficacité de son intervention est démontrée
25 à 40 de ses patients consommateurs à risque
réduisent leur consommation de façon durable.
32Le généraliste est légitime (2)
- Les patients manifestent une confiance très
élevée en leur médecin. - Les patients trouvent légitime que leur médecin
leur parle de leur consommation dalcool. - Mais seulement 7 des patients ont parlé dalcool
avec leur médecin dans lannée. - Michaud et Coll. Alcool, Tabac, Drogue le
public fait confiance aux médecins. Rev. Prat.
2003 17(621) 605-608
33Que peuvent faire les MG ?
- Repérer
- les personnes qui ont une consommation à risque
ou nocive - Et quelques alcoolo-dépendants
- Utiliser lintervention brève pour
- Eviter le passage à la dépendance
- Réduire les risques
- Réduire les dommages
- Conseiller, accompagner, orienter les
alcoolodépendants
34Les mésusages dalcool
35Différents niveaux de repérage
- Systématique tous les patients dont on est
médecin traitant, au cours de lannée ?
souhaitable - Opportuniste devant des signes dalerte ou lors
de campagnes de sensibilisation ? par défaut
36Un repérage urgent face à des signes dalerte (1)
- Somatiques
- Hypertension artérielle,
- Asthénie,
- Variation de poids,
- Troubles digestifs,
- Diabète,
- Accidents répétés,
- Résultats biologiques perturbés GGT, TG, VGM
- Recours plus fréquent aux soins
37Un repérage urgent face à des signes dalerte (2)
- Psycho-comportementaux
- Anxiété,
- dépression,
- troubles du sommeil,
- agressivité,
- troubles sexuels,
- Troubles du comportement
- Autres addictions.
38Un repérage urgent face à des signes dalerte (3)
- Difficultés relationnelles et socio-professionnell
es - Problèmes conjugaux, difficultés familiales,
- Demande dun membre de la famille concernant un
mésusage dalcool dune autre personne de cette
famille, - Difficultés au travail,
- Difficultés financières.
39Repérage par le F.A.C.E.
- A quelle fréquence vous arrive-t-il de consommer
des boissons contenant de l alcool ? - Réponses
- 0 jamais ,
- 1 une fois par mois ou moins ,
- 2 2 à 4 fois par mois ,
- 3 2 à 3 fois par semaine ,
- 4 4 fois ou plus par semaine
- Combien de verres standards buvez-vous au cours
dune journée ordinaire où vous buvez de lalcool
? - Réponses
- 0 un ou deux ,
- 1 trois ou quatre ,
- 2 cinq ou six ,
- 3 sept à neuf ,
- 4 dix ou plus
2 questions pour la CDA
40Repérage par le F.A.C.E.
3 questions pour évaluer la dépendance
- Votre entourage vous a-t-il fait des remarques au
sujet de votre consommation dalcool ? - Avez-vous déjà eu besoin dalcool le matin pour
vous sentir en forme ? - Vous arrive-t-il de boire et de ne plus vous
souvenir ensuite de ce que vous avez pu dire ou
faire ? -
- Pour ces trois dernières questions non 0, ou
oui 4
41Repérage par le F.A.C.E.
- Hommes
- lt 5 risque faible ou nul
- 5 à 8 consommation à risque
- gt8 dépendance probable
- Femmes
- lt 4 risque faible ou nul
- 4 à 8 consommation à risque
- gt 8 dépendance probable
Une aide au repérage Le diagnostic est avant tout
clinique
42Les mésusages dalcool
Agir 33
43Lintervention brève objectifs
- ? Provoquer une prise de conscience
- ? Inciter à un changement de comportement
- ? Respecter le choix du patient
44Lintervention brève principes
- Feed-back restituer le repérage
- Responsabiliser le patient
- Advice avis de modération.
- Menu moyens possibles.
- Empathie pas de jugement.
- Self-efficacy encourager.
451 - Restituer le F.A.C.E. le patient se situe
F E E D B A C K
- Expliquer les seuils OMS et les verres standards
- Expliquer les risques encourus au delà des seuils
- Partager le diagnostic avec le patient
462- Si mésusage, parler intérêt de la
réduction
R E S P O N S A B I L I S E R
A D V I C E
- Un conseil de modération est clairement donné au
patient - Mais
- Le changement de comportement appartient au
patient.
47A ce stade
- Il est possible de situer la motivation à changer
du patient
Agir 33
48Le processus de changement
Persévère dans son changement
Maintien
Change son comportement de consommation
rechute
Consommateur satisfait ou indécis
Action
Essaie de changer
Contemplation
Envisage de changer son comportement
de consommation
Décide de changer
Préparation
Intention
49Exercice identifier les stades
- Si ma femme vous a parlé de ma consommation
dalcool, cest son problème.
Stade de contemplation
50Exercice identifier les stades
- Si je pouvais le faire, je modérerais ma
consommation dalcool.
Stade intention
51Exercice identifier les stades
Maintien
523- comment réduire ?
- Demander au patient comment il envisage de
réduire sa consommation (question ouverte) - En cas de difficultés, lui suggérer des idées.
- Jarrête le midi ou le soir
- Je supprime les apéros.
M E N U
E M P A T H I E
534- si résistance En reparler ?
- Vous pouvez toujours revenir en parler, je serais
là pour vous aider. - Je peux vous donner un livret, au cas où vous
souhaiteriez vous informer un peu plus.
Livret information
545- Résumer
S E L F E F F I C A C Y
- Résumer ce qui a été dit au cours de la
consultation - Redéfinir le mésusage du patient,
- Intérêt de la réduction pour le patient,
- Reformuler ce que le patient a prévu pour réduire
sa consommation - Proposer de refaire le point lors dune prochaine
consultation.
Donner le livret action
55Plan de lintervention brève
- Restituer le test de repérage
- Le risque alcool
- Le verre standard
- Intérêt de la réduction
- Les méthodes pour réduire la consommation
- Proposer des objectifs, laisser le choix
- Donner la possibilité den reparler lors dune
prochaine consultation, - Remettre un livret ou un document écrit
56Lexpérience de lAquitaine
Agir 33
57Projet FAQSV 2003-2005
- En Gironde (Réseau Agir 33)
- 107 médecins généralistes formés. Parmi eux 86
médecins généralistes ont pratiqué près de 15 000
repérages en un an (soit en moyenne 50/médecin) - En terme de diagnostic
- Plus de 3000 patients sont en mésusage
- En terme d'interventions réalisées
- 77 conseil minimal
- 13 intervention approfondie
- 10 patient revu et consultation spécialisée
- Pour 38 des patients mésusage découvert
- 22,1 des patients sont passés en dessous des
seuils à risque après une intervention brève
58Projet régional Avril 2007 737 MG formés et
343 informés
- En Gironde (AGIR 33) 201 médecins généralistes
formés et 343 médecins généralistes informés par
la Déléguée santé prévention. - Dans le Pays Basque (RESAPSAD) 307 médecins
généralistes ont été formés au RPIB ou ont eu un
entretien confraternel - Dans les Landes (ANPAA) 67 médecins
généralistes formés - Dans le Lot et Garonne (ANPAA) 89 médecins
généralistes formés - En Dordogne (ANPAA/CH Vauclaire) 73 médecins
généralistes formés