Title: Science%20et%20conscience:%20le%20foss
1Science et conscience le fossé explicatif
- Magistère de philosophie contemporaine
- Atelier d'introduction à la philosophie de
l'esprit
2Conscience phénoménale Que sont les qualia?
- Je mords dans un citron, sens l'odeur de la rose,
entends le son du violon, passe la main sur une
surface rugueuse, ressens une violente douleur
dans l'épaule, un chatouillement dans la paume de
la main, voit une surface rouge vif, suis
d'humeur mélancolique, sens monter en moi une
violente colère, etc. - Dans chacun de ces cas, je me trouve dans un état
mental doté d'un caractère subjectif particulier.
Être dans l'un de ces états me fait un effet
particulier et l'effet que cela fait de sentir
l'odeur de la rose n'est pas le même que de
sentir l'odeur d'œufs pourris ou d'entendre le
son de la trompette. Chacun a sa phénoménologie
propre. - Le terme de qualia (au singulier quale) est
utilisé par les philosophes pour faire référence
aux aspects phénoménaux de notre vie mentale. On
parle aussi de propriétés phénoménales, de
propriétés qualitatives ou de propriétés
sensationnelles.
3Le(s) problème(s) des qualia
- En ce sens très général, il est difficile de nier
que les qualia existent. - Les désaccords portent plutôt sur les questions
suivantes - Quels états mentaux ont des qualia?
- Quelles sont les relations entre les qualia et
les propriétés représentationnelles des états
mentaux? - L'existence des qualia est-elle compatible avec
une conception matérialiste ou physicaliste de
l'esprit?
4Usages plus spécifiques du terme 'qualia'
- Théorie des sense-data Dans la perception, nous
sommes directement conscients d'un objet mental
interne (sense-datum). Cet objet possède un
certain nombre de caractéristiques ou propriétés
intrinsèques, non-intentionnelles, accessibles à
la conscience, qui sont responsables de leur
caractère phénoménal (qui déterminent l'effet que
cela fait d'avoir telle ou telle expérience
perceptive).Ces propriétés des sense-data sont
les qualia.
5Usages plus spécifiques du terme 'qualia'
- Certains philosophes (Nagel, 1974 Peacocke,
1983 Block, 1990), sans souscrire à la théorie
des sense-data, maintiennent néanmoins que les
qualia sont des traits intrinsèques de
l'expérience qui - sont accessibles à l'introspection
- peuvent varier sans aucune variation du contenu
intentionnel des expériences - sont les contreparties mentales de certaines
propriétés directement observables des objets
(ex. la couleur) - sont les seuls déterminants du caractère
phénoménal des expériences.
6Usages plus spécifiques du terme 'qualia'
- D'autres caractéristiques parfois attribuées aux
qualia sont d'être - (e) ineffables (atomiques ou inanalysables)
- (f) privés (accessibles uniquement à celui qui en
fait l'expérience) - (g) donnés incorrigiblement (on ne peut se
tromper sur la nature des qualia dont on a
l'expérience) - (h) non-physiques.
- En conséquence, la thèse selon laquelle les
qualia existent (ou n'existent pas) peut avoir
plusieurs sens, selon la manière dont ceux-ci
sont définis.
7Quels états mentaux possèdent des qualia?
- (1) Expériences perceptives entendre le son
d'une trompette, voir un objet rouge, toucher un
objet gluant, sentir l'doeur du café, ressentir
le goût du café. - (2) Sensations corporelles ressentir une
douleur, avoir faim, avoir froid, sensation de
chatouillement, mal de tête, étourdissement. - (3) Passions, émotions ressentir de la peur, de
l'amour du chagrin, du regret, désir sexuel,
jalousie, etc. - (4) Humeurs se sentir joyeux, déprimé, calme,
tendu, malheureux.
8Deux dimensions du mental
Qualia Pas de Qualia
Représentationnel/ intentionnel expériences perceptives imagerie mentale certaines émotions croyances, désirs, intentions, pensée conceptuelle
Nonreprésentationnel/ non-intentionnel sensations brutes, douleurs, humeurs le monde purement physique
9Qualia et physicalisme
- Les qualia sont-ils des entités non-physiques
irréductibles? - Une théorie physicaliste peut-elle rendre compte
de l'existence des qualia? - Les philosophes ont proposé divers arguments et
expériences de pensée visant à montrer soit que
l'existence des qualia est incompatible avec la
vérité du physicalisme, soit, plus modestement,
que le physicalisme ne permet pas de
rendre-compte au moins à ce jour de l'existence
des qualia. - Contre les approches fonctionnalistes
- Argument du spectre inversé (Block, 1980
Shoemaker, 1982) - Argument des qualia absents /zombies (Block,
1980 Chalmers, 1996) - Contre les théories de l'identité
psycho-cérébrale - L'argument de la connaissance (Jackson)
- L'argument du fossé explicatif (Searle, Kripke,
Nagel)
10L'argument de la connaissance (Jackson)
- L'expérience de pensée Mary a passé toute sa vie
enfermée dans une pièce en noir et blanc (elle
est elle-même peinte en noir et blanc), elle ne
communique avec le monde extérieur que par
l'intermédiaire d'un écran de télévision en noir
et blanc. Enfermée dans sa pièce, Mary étudie et
devient la plus grande spécialiste mondiale de la
couleur et de la perception des couleurs. Elle
connaît tous les faits physiques pertinents
concernant les couleurs et la vision des
couleurs. Un jour, elle est enfin autorisée à
sortir et on lui montre une tomate bien mûre. En
voyant pour la première fois un objet rouge, elle
apprend l'effet que cela fait de voir du rouge.
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11L'argument de la connaissance (Jackson)
- L'argument
- Mary avant d'être libérée connaît tous les faits
physiques objectifs se rapportant aux couleurs et
à la vision des couleurs (y compris la vision du
rouge). - Lorsqu'elle a sa première expérience visuelle des
couleurs elle apprend un fait nouveau se
rapportant à la vision elle sait désormais en
quoi consiste l'expérience visuelle des couleurs.
- (C) Puisque, avant son expérience visuelle des
couleurs, Mary connaissait tous les faits
physiques objectifs se rapportant à la vision des
couleurs et puisque, grâce a son expérience
visuelle des couleurs, elle apprend un fait
nouveau, il s'ensuit qu'il existe au moins un
fait qui n'est pas un fait physique objectif.
Donc le matérialisme est réfuté.
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12Réactions possibles à l'argument de la
connaissance (Van Gulick, 1993)
- Q1 Mary apprend-elle vraiment quelque chose de
nouveau quand elle voit du rouge pour la première
fois? - Churchland (1985) On peut en douter. Notre
connaissance des mécanismes cérébraux de la
vision des couleurs est largement inférieure à
celle de Mary qui, par hypothèse, sait tout ce
qu'il y a à savoir sur ce qui se passe dans le
cerveau des gens quand ils voient du rouge. Il
est donc difficile de dire ce qu'elle serait ou
non capable de comprendre ou d'anticiper.
peut-être sur la base de son savoir était-elle en
mesure d'imaginer ce que serait la vision du
rouge. - Réponse à Churchland imaginer n'est pas savoir
13Réactions possibles à l'argument de la
connaissance (Van Gulick, 1993)
- Q2 Quel type de savoir acquiert Mary?
Acquiert-elle simplement un savoir-faire ou
apprend-elle un fait nouveau? - Nemirow (1980, 1990), D. Lewis (1983, 1988) elle
acquiert seulement un savoir faire, une capacité
pratique à reconnaître et à imaginer les
propriétés phénoménales pertinentes.
14Réactions possibles à l'argument de la
connaissance (Van Gulick, 1993)
- Q3 Mary apprend-elle de nouveaux faits, de
nouvelles propositions, acquiert-elle des
informations nouvelles? - Churchland (1985), Horgan (1984), Tye (1986).
Non, elle dispose seulement d'une nouvelle
manière de connaître des faits qu'elle
connaissait déjà. - Nouveau mode d'accès Elle connaît maintenant
directement par introspection des faits qu'elle
connaissait déjà indirectement par inférence. - Nouveau système de représentation Elle est
maintenant capable de se représenter ces faits en
utilisant un système de représentation
phylogénétiquement hérité et pré-linguistique,
différent du système de représentation
linguistique qu'elle utilisait avant.
15Réactions possibles à l'argument de la
connaissance (Van Gulick, 1993)
- Q4 Selon quel mode d'individuation des faits ou
des propositions, Mary apprend-elle un nouveau
fait ou une nouvelle proposition? - Lycan (1990, Loar, 1990, Tye (1995) Seulement
selon un mode fin d'individuation.
16Modes d'individuation des faits ou propositions
- Selon un mode d'individuation grossier, deux
propositions sont identiques si elles ont la même
valeur de vérité dans tous les mondes possibles. - La proposition que 5 2 7 est identique à la
proposition que 82 64. - La proposition que l'eau gèle à 0 C est
identique à la proposition que H2O gèle à 32 F. - Selon un mode plus fin d'individuation, pour que
deux propositions soient identiques il ne suffit
pas qu'elles aient la même valeur de vérité, il
faut encore que leurs structures en constituants
(concepts, modes de présentation, ) se
correspondent. - La proposition 'Socrate a bu la ciguë' est
identique à la proposition 'Socrates drank the
hemlock', mais différente de la proposition
'Socrate est mort empoisonné'.
17Individuation fine
- Mary acquiert de nouveaux concepts, de nouvelles
manières de penser ou de faire référence aux
expériences de couleur, mais elle ne découvre pas
pour autant des faits physiques nouveaux. - Cicéron était un orateur romain
- Marcus Tullius était un orateur romain
- Deux propositions différentes car elles font
intervenir deux modes de présentations différents
d'un même individu, mais les deux propositions ne
font pas référence à des faits différents. - Question la différence entre les concepts que
possédaient Mary avant sa libération et ceux
qu'elle acquiert après est-elle si grande qu'il
doive y avoir une différence entre les propriétés
auxquels ils renvoient? - Physicalistes Non
- Jackson Oui
18Nagel Quel effet cela fait d'être une
chauve-souris?
- Selon Nagel, 2 erreurs des programmes
réductionnistes (physicalisme des types,
fonctionnalisme, etc.) - C'est une erreur de croire qu'il existe des
parallèles intéressants entre la relation
corps-esprit et les réductions empruntées aux
sciences modernes. - Les analyses du domaine à réduire sur lesquelles
se fondent ces programmes sont fondamentalement
incomplètes (rôle causal, rôle fonctionnel) car
elles laissent de côté le problème de la
conscience alors que c'est lui qui fait la
difficulté et l'intérêt du problème corps/esprit.
19Nagel Quel effet cela fait d'être une
chauve-souris?
- Ces analyses en termes de rôle causal ou rôle
fonctionnel ne nous disent rien de la nature
intrinsèque des états mentaux. - Nous n'avons aucune raison de supposer qu'une
réduction qui paraît plausible quand on ne tente
pas d'expliquer le caractère subjectif de la vie
mentale puisse être étendue au point d'inclure la
conscience. - Toutes les analyses réductionnistes sont
compatibles avec l'absence d'expériences
conscientes.
20L'argument du fossé explicatif
- Asymétrie entre identités physiques et identités
psychophysiques - eau H2O
- quale de rouge pattern d'activation spécifique
dans V4 - L'identité (1) a valeur explicative les diverses
propriétés macroscopiques de l'eau (point
d'ébullition, capillarité, etc) peuvent être
expliquées par (dérivées de) les propriétés
microscopiques des atomes d'oxygène et
d'hydrogène, de leurs liens électrostatiques de
la forme 3D d'une molécule de H2O, etc. - En revanche, l'identité (2) paraît arbitraire, on
ne voit pas pourquoi tel pattern d'activation
cérébral plutôt que tel autre devrait produire ce
quale.
21L'argument du fossé explicatif
- Asymétrie entre identités physiques et identités
psychophysiques - Dans les réductions physiques ordinaires, les
traits phénoménaux des objets à réduire (les
effets produits sur l'esprit des observateurs
humains) peuvent être laissés de côté. - Mais, dans le cas des états conscients, on ne
peut négliger les aspects phénoménaux, car ce
sont des propriétés essentielles des phénomènes à
expliquer.
22Sources du problème
- Pourquoi penser que ces traits phénoménaux ne
pourraient pas en principe recevoir un traitement
physicaliste? - Asymétrie entre point de vue objectif et point de
vue subjectif - "La raison en est que tout phénomène subjectif
est relié essentiellement à un point de vue
unique, et qu'une théorie objective, physique,
abandonne ce point de vue paraît quelque chose
d'inévitable." (p. 393)
23Sources du problème
- Lien entre subjectivité et point de vue
l'exemple de la chauve-souris - L'effet que cela fait d'avoir les expériences
d'une chauve-souris qui se dirige par
écholocation est quelque chose qui ne peut être
compris qu'à partir du point de vue d'une
chauve-souris. Les faits physiques en revanche
peuvent être appréhendés depuis n'importe quel
point de vue, une explication qui a l'objectivité
pour l'idéal est une explication qui vise à se
détacher de tout point de vue particulier.
24Sources du problème
- Rapports entre faits et schèmes ou systèmes
conceptuels (p. 395) - Phénoménologie de la chauve-souris il existe
des faits concernant le domaine subjectif qui ne
sont pas descriptibles dans les termes de nos
schèmes et systèmes conceptuels. - Soit nous ne possédons pas encore les concepts
nécessaires à leur compréhension et leur
représentation. - Soit nous sommes ainsi faits que nous ne
pourrions pas opérer au moyen des concepts du
type approprié.
25Qu'est-ce qu'un point de vue subjectif?
- Ne pas confondre point de vue subjectif avec
caractère privé de l'expérience pour l'individu
qui la possède. - Le point de vue n'est pas un point de vue
individuel, mais un type (le point de vue de
l'espèce). - Les faits phénoménologiques ont une objectivité
intraspécifique. Le point de vue auquel ils sont
coordonnés n'est pas le point de vue d'un
individu unique, c'est un type de point de vue
commun à tous les sujets suffisamment semblables
pour qu'ils puissent comprendre, dire ou
imaginer, les uns des autres, ce qu'est,
qualitativement, telle ou telle de leurs
expériences. - Mais ces faits sont subjectifs d'un point de vue
interspécifique plus un sujet d'expérience est
différent de nous, moins on peut espérer
comprendre ce qu'est qualitativement son
expérience.
26Rapport avec le problème des relations
corps-esprit
- Si les faits phénoménaux concernant les
expériences ne sont accessibles qu'à partir d'un
unique point de vue, alors on ne voit pas comment
le caractère véritable de l'expérience pourrait
être révélé par le fonctionnement physique de cet
organisme. - La neurophysiologie de la chauve-souris peut être
appréhendée objectivement, pas son expérience,
comment dans ce cas la connaissance de la
neurophysiologie pourrait-elle nous éclairer sur
les propriétés subjectives de l'expérience? - Dans le cas de l'arc-en-ciel, des éclairs ou des
nuages, nous avons bien un point de vue subjectif
sur ces phénomènes, mais les phénomènes eux-mêmes
sont indépendants de ce point de vue et peuvent
être appréhendés depuis d'autres points de vue. - Dans le cas de l'expérience la connexion avec un
point de vue particulier semble essentielle.
Difficile de comprendre ce que pourrait signifier
le caractère objectif d'une expérience
indépendamment du point de vue particulier à
partir duquel son sujet l'appréhende.
27Difficulté générale concernant la réduction
psychophysique.
- Dans le cas de l'expérience, la distinction
apparence/réalité n'a pas de sens. Effectuer une
transition vers une objectivité plus grande ne
nous rapprocherait pas de la vraie nature du
phénomène mais nous en éloignerait plutôt. - Les tentatives actuelles de réduction
psychophysique partent d'une redéfinition de
l'esprit qui en élimine la dimension
essentiellement subjective. Si on considère que
cette redéfinition est erronée en ce qu'elle
laisse de côté une dimension essentielle de
l'esprit et si donc on admet qu'une théorie
physicaliste de l'esprit doit rendre du caractère
subjectif de l'expérience, nous devons
reconnaître qu'aucune théorie à présent
disponible ne nous fournit la moindre indication
sur la manière dont cela pourrait se faire - Si processus psychiques processus physiques,
alors cela produit un certain effet,
intrinsèquement d'avoir certains processus
physiques. Que cela se produise est un mystère
FOSSÉ EXPLICATIF
28La position de Nagel
- Les théories physicalistes de l'esprit
actuellement disponibles ne rendent pas compte de
sa dimension essentiellement subjective. - Cela ne prouve pas que le physicalisme soit faux.
Mais, en l'état actuel des choses, nous ne
pouvons comprendre comment le physicalisme
pourrait être vrai. - Ceci n'empêche pas que l'on puisse avoir de
bonnes raisons de croire ce que l'on ne comprend
pas.(wait and see) - Approche possible pour essayer de réduire le
fossé entre subjectif et objectif - Construire une phénoménologie objective qui en
dépendrait pas de l'empathie et de l'imagination
Étude des traits structurels de la perception
(ex. structure des espaces de qualia)
29Réactions à l'argument du fossé explicatif
Il est impossible de combler le fossé et
donc (a) Les qualia sont des propriétés
subjectives, non-physiques. (Jackson Chalmers).
Dualisme (b) Les qualia constituent un type
particulier de propriétés physiques dont la
caractéristique est d'être irréductiblement
subjectives. (Searle). Physicalisme élargi (?)
30Réactions à l'argument du fossé explicatif
Il est peut-être possible de combler le
fossé (c) Nous ne possédons pas pour l'instant
les concepts nécessaires pour combler le fossé,
mais peut-être les posséderons-nous un jour. Pour
le moment, nous n'avons aucune idée de comment
il serait possible que les qualia soient des
propriétés physiques. (Nagel) Wait and see (d)
Le fossé pourrait en principe être comblé mais
pas par nous, car nous ne sommes pas capables en
principe de former les concepts qui seraient
nécessaires à une telle explication
(mystérianisme) (McGinn) Mystérianisme
31Réactions à l'argument du fossé explicatif
Le fossé explicatif n'est pas celui qu'on
croit (e) Le fossé n'est pas un fossé
ontologique mais un fossé épistémologique Nous
pensons les mêmes phénomènes au moyen de deux
types de concepts très différents les concepts
phénoménaux et les concepts physiques. Ce sont
les concepts qui sont irréductibles les uns aux
autres, pas les phénomènes. (Tye, Lycan)
32Le fossé explicatif concevable et possible
- Concevabilité
- eau H2O
- Etant donné l'explication chimique de la nature
de l'eau, il semble impossible de concevoir que
l'eau ne bouille pas à 100 C au niveau de la
mer. - quale de rouge pattern d'activation spécifique
dans V4 - Etant donné une explication physique de cet
aspect de la conscience phénoménale, il semble
toujours possible de concevoir une créature qui
possède ces propriétés physiques mais pas la
propriété phénoménale.
33Fossé épistémique ou ontologique?
- Le fossé est à la fois épistémique et ontologique
- Concevabilité ( possibilité épistémique) gt
possibilité métaphysique - Si une situation est concevable, elle est
possible. - S'il est concevable que l'identité (2) ne soit
pas toujours vérifiée, alors il est possible
qu'elle ne le soit pas (il existe des mondes
possibles où elle ne l'est pas). Par conséquent,
il n'y a pas de relation nécessaire entre
propriétés physiques et propriétés phénoménales
et donc pas de réduction explicative et pas de
réduction ontologique. - Le fossé est seulement épistémique
- La concevabilité n'implique pas nécessairement la
possibilité métaphysique. - Nous opérons avec deux types de concepts très
différents les concepts phénoménaux et les
concepts physiques. - Le fait qu'il soit concevable que l'identité (2)
ne soit pas toujours vérifiée montre que ces
concepts sont irréductibles les uns aux autres
mais non qu'ils ne font pas référence aux mêmes
phénomènes.