Title: Colloque 2006 de la CPRM sous le thme: Donner un sens durable nos gestes Les freins dans les culture
1Colloque 2006 de la CPRM sous le thème Donner
un sens durable à nos gestes Les freins dans
les cultures organisationnelles contradictions,
conséquences et solutions
- Par
- Pierre Gastaldy Ing.
- Mont-Tremblant
- 16 Novembre 2006
2- Un sondage Ispos-Reid publié le 6 nov 2006 montre
que l'environnement, pour la première fois,
arrive en tête des priorités des Canadiens (26
), devant la santé (24 ). Ce sondage indiquait
également que 71 d'entre eux rejettent comme
insuffisant le projet de loi sur la qualité de
l'air déposé il y a trois semaines par Mme
Ambrose. - Juste avant la conférence de Nairobi Nicholas
Stern, économiste du gouvernement britannique
affirme dans un rapport que ne rien faire pour
lutter contre le changement climatique risque
d'entraîner une crise économique de l'ampleur de
celle de 1930. Les données relevées par l'étude
mènent à conclure que les bénéfices d'une
action forte et rapide dépassent considérablement
les coûts.
3Quiz 1
- Pour absorber les GES émis annuellement par votre
véhicule compact il faut - a) 25 arbres
- b) 1 hectare de forêt (10,000 m2 ou 2,5 acres)
- c) 14 hectares de forêt (35 acres)
- Les Nations Unies ont lancé le 8 novembre dernier
un programme planétaire visant la plantation dun
milliard darbres en 2007. - Voir http//www.unep.org/billiontreecampaign
- Source Louis-Gilles Francoeur, Le devoir du 9
novembre 2006
4Quiz 2
- Pour épandre ses déchets provenant de
lextraction des sables bitumineux, lAlberta
déboise annuellement léquivalent de - a) 100 terrains de football
- b) 14 hectares de forêt
- c) toutes les coupes de lindustrie forestière
canadienne - Source Steven Guilbeaut Greenpeace
5Quiz 3
- Lénergie intrinsèque, celle qui a servi à
extraire, produire, transporter et installer les
composants des bâtiments existants représente
léquivalent de - a) 1 an de leur consommation annuelle
- b) 10 à 15 ans de leur consommation annuelle
- c) 50 ans de leur consommation annuelle.
6Quiz 4
- Dans une tasse deau de la ville de Toronto
(provenant du lac Ontario) lécologiste Jack
Vallentyne a calculé quon y trouvait - a) 30 000 000 000 000 molécules provenant de
déjections urinaires humaines - b) 10 000 000 molécules de solvants industriels
- c) 1 000 000 molécules de pentachlorophénol
- d) 10 000 molécules dinsecticides
- Source David Suzuki, Léquilibre sacré
7Plan
- Développement durable quelques repères
- Les contradictions du réseau scolaire
- Atelier 1. Repérer les freins au développement
durable dans les CS - Atelier 2. Les gestes et les non-gestes à
remettre en question dans les CS - Atelier 3. Pistes de solutions dans les CS
- Le frein principal
- Conclusion
8Développement durable quelques repères
- 1970 lécodéveloppement est évoqué dès par
Ignacy Sachs (Eco pour économie et écologie) - 1980 Emergence du concept de sustainaible
development grace à lUINC et le WWF - 1987 Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre
norvégien re-définit le développement durable
comme - Un développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs".
UINCUnion internationale pour la conservation de
la nature WWF World Wildlife Fund (Fonds mondial
pour la nature)
9Développement durable quelques repères (suite)
- 1987 Protocole de Montréal 24 pays signent ce
protocole visant la protection de la couche
dozone en réduisant de 50 les émissions de CFC
dici 1999 - 1992 Conférence des Nations-Unies sur
l'environnement et le développement à Rio (Agenda
21 des principes pour le 21e siècle.) - 1995 G7 au Canada Les ministres de
lEnvironnement des pays du G7, réunis au Canada,
décident de promouvoir une démarche de
verdissement dans les services publics.
101997 Le Protocole de Kyôto
- Cest une convention cadre sur les changements
climatiques. - Il fixe des engagements chiffrés par pays (en
équivalent dioxyde de carbone) en vue datteindre
une diminution de 8 d'émissions de GES d'ici à
2008-2012 par rapport au niveau d'émissions de
1990. - Il énonce aussi les politiques et mesures à
mettre en oeuvre pour réaliser ces objectifs, de
même que les principes de base des mécanismes de
flexibilité. - Il a été ratifié par plus de 120 États, mais na
accédé au statut de traité international que
lorsque les pays industrialisés qui lont ratifié
ont représenté 55 des émissions de gaz à effet
de serre.
11Au Canada et au Québec
- 1999 Adoption par le Canada et le Québec de
nouveaux plans daction sur les changements
climatiques en vue de respecter le programme de
Kyôto de réduire les émissions de GES de 6 - 2004 L'effort à réaliser atteindre les objectifs
de Kyôto est démesuré puisque, plutôt que de
diminuer, les GES produits au Canada ont augmenté
de 27 entre 1990 et 2004. - 2006 Marche arrière du Gouvernement conservateur
à Ottawa. - 2006 Les résolutions de la CPRM de lACSQ!
12Le contradictions du réseau scolaire.
- Léducation à lenvironnement est pratiquée dans
les écoles - Le Québec compte plus de 950 écoles vertes
Brundtland (merci CSQ!) - Mais
- Combien de commissions ont une politique
denvironnement? - Combien de bâtiments verts dans le réseau
scolaire?
13ATELIER 1Repérer les freins au développement
durable
- À compléter par latelier 1 en insistant sur les
plus faciles à débloquer!
14Résultats de latelier( en rouge les plus
faciles à débloquer)
- Pas (ou peu) de politiques, dobligations
légales, ou de pénalités - Pas dencouragements financiers
- Signal du coût des matières premières peu
stimulant (énergie, eau, bois, etc) - Quasi gratuité des sites denfouissement.
- Abondance des ressources dans les pays
industrialisés - Incrédulités face aux prédictions
- Contraintes budgétaires
- Recours systématique au plus bas soumissionnaire
- Abandon du tarif BT
- Non prise en compte des coûts dimpacts par la
comptabilité traditionnelle - Recours à la solution de facilité
- Manque de volonté politique
- Croyance que vert cest beaucoup plus cher
15Résultats de latelier( en rouge les plus
faciles à débloquer)
- Difficulté à faire consensus résistance au
changement - Vision à court terme omniprésente
- Divergence apparente entre environnement et
économie - Résultats des actions invisibles, les effets
étant pour plus tard - Manque de formation et dinformation
- Courts mandats des politiciens ne favorisant pas
la vision à long terme - Manque de stimulant pour motiver le personnel
- Lourdeur des tâches
- Manque de ressources financières et humaines
- Procédures daccréditation des bâtiments verts
contraignantes - Peur du risque
16ATELIER 2Les gestes et les non-gestes à remettre
en question
- Prendre conscience comment des gestes habituels
et dapparence anodins sont autant dagressions à
lair, à leau, à la terre. - À compléter par latelier 2 (Penser aux actions
mais aussi aux inactions!)
17Résultats de latelier
- On nattache pas assez dattention à lentretien
des systèmes. - On tolère le manque doptimisation, les
rendements déficients, les fuites, etc - On jette et remplace par du neuf plutôt que de
réparer et recycler. - On démolit au lieu de convertir.
- On enfouit au lieu de valoriser les déchets.
- On multiplie les produits dentretien ménager
alors que 3 ou 4 suffiraient. - On ne se préoccupe pas de la toxicité produits
dentretien. (cas des boules à mites dans les
urinoirs) - On hésite à opter pour des produits dentretien
biodégradables
18Résultats de latelier
- On ne choisit pas les produits de construction eu
égard à leur énergie intrinsèque - On ne se préoccupe pas denvironnement dans le
choix des véhicules dentretien - On ne signifie pas notre reconnaissance pour les
gestes respectueux de lenvironnement des
employés. - On épand des abrasifs ou des fondants (calcium)
sans discernement. - On ne restreint pas lusage de leau potable
(urinoirs, climatiseurs, etc.) - On continue à valoriser le gazons quon traite
aux herbicides par rapport à dautres couvre
sols. - On nencourage pas la conversion des autobus au
gaz naturel. - On agrandit des stationnements pour faire place
aux véhicules des élèves (qui ont pourtant droit
au transport).
19ATELIER 3Pistes de solutions
- Quelques gestes concrets facile à poser qui
pourraient changer les mentalités et faire faire
des progrès à la cause - À compléter par latelier 3
20Résultats de latelier Pistes de solutions
- Faire du SRM le moteur du développement durable
dans lorganisation. - Créer un comité environnement avec des
représentants de tous les secteurs de la CS. - Informer et sensibiliser les décideurs à tous les
niveaux de lorganisation. - Forcer ladoption dune politique
environnementale commission qui a des dents
(éviter les termes comme favoriser) - Sassocier à des partenaires du milieu.
- Continuer les efforts en économie dénergie.
- Dresser localement un état de situation (forces
et faiblesses) et remettre en question les
habitudes. - Développer un plan daction sans attendre que
ça vienne den haut . - Former le personnel pour créer des réflexes à
intégrer dans les gestes quotidiens tout en
donnant un nouveau sens à nos actions.
21Résultats de latelier Pistes de solutions
- Faire signer à tous le membres du service un
engagement et lafficher. - Créer des projets mobilisateurs axés sur des
réalisations concrètes. - Rendre des comptes sur les coûts (en plus ou en
moins) de la nouvelle approche. - Développer, documenter, diffuser les bonnes
pratiques implantées par les SRM. Illustrer les
bénéfices (ex. réduction du vandalisme). - Réduire les zones asphaltées lors des rénovations
et remplacer par des arbres. Recycler le vieil
asphalte sur place. - Se doter dun programme de plantation darbres
(penser à protéger les bâtiments du soleil lété,
et du vent lhiver)
22Résultats de latelier Pistes de solutions
- Réserver les stationnements en priorité aux
adeptes du covoiturage. - Appliquer des principes de bioclimatiques avant
de climatiser. - Réclamer des autobus scolaires plus confortables
qui pourraient davantage convaincre les jeunes de
lintérêt du transport en commun. - Organiser le recyclage et la récupération
(ballasts, fluorescents, cartons, matériel
informatique,piles, papier - Opter pour du papier recycler. (Envisager de
taxer la consommation de papier pour stimuler des
projets étudiants) - Opter pour des toits verts.
- Opter pour des produits dentretien sanitaire
biodégradables - Opter pour des matériaux reconnus pour leur
fabrication respectueuse de lenvironnement
rechercher ceux ayant reçus une
éco-certification voir http//www.environmentalc
hoice.ca (le bois est préférable à laluminium ou
le PVC)
23- Fondamentalement les freins dans les cultures
organisationnelles relèvent de la façon dont sont
prises les décisions - Ce quil faut donc cest remettre en cause la
façon dont se prennent les décisions
24Remettre en cause la façon dont se prennent les
décisions
- Cest encore le dictat du budget
- et principalement la réduction des coûts en
capital qui prévaut sur la diminution des
dépenses de fonctionnement. - . Cest faire preuve de myopie comptable.
25Remettre en cause la façon dont se prennent les
décisions
- Heureusement.
- De plus en plus, sont prises en compte dépenses
dinvestissement et dépenses de fonctionnement
sur la durée de vie des équipements par le calcul
de la VAN qui permet dintégrer les économies de
fonctionnement.
26Lécole du Tournant Commission scolaire des
Grandes-Seigneuries
27Remettre en cause la façon dont se prennent les
décisions
École du Tournant Économie an 1 21 000 intérêt
à 5,25 et inflation à 2,5
Amortissement de 218 015 en 12,5 ans
28Remettre en cause la façon dont se prennent les
décisions
- De plus
- On observe lapparition de la notion de coût
global d'un bâtiment qui comprend le coût
d'acquisition, le coût d'utilisation, le coût de
maintenance, le coût de modification, le coût de
destruction. - On devient donc de moins en moins myopes
29Remettre en cause la façon dont se prennent les
décisions
Les coûts dans le cycle de vie dun bâtiment
30Remettre en cause la façon dont se prennent les
décisions
- Une approche soucieuse du Développement durable
demande dêtre encore plus visionnaire On doit
prendre en compte - léconomie,
- lenvironnement et
- le social
31Remettre en cause la façon dont se prennent les
décisions
- La question devient donc
- Comment tenir compte de tous les coûts associés?
- Pas de réponse simple, mais on assiste à
lémergence doutils plus convaincants pour nos
comptables que les convictions subjectives - Analyse des risques (assurances)
- Comptabilité environnementale
- L Analyse du cycle de vie (ACV) ou Life Cycle
Assessment (LCA)
32Penser Analyse du Cycle de vie
- Tout cycle de vie commence avec lextraction et
la transformation des matières premières, suivies
par la fabrication, le transport, la mise en
uvre, lutilisation et se termine avec la
gestion des déchets incluant le recyclage et la
disposition en fin de vie.
33Penser Analyse du Cycle de vie
Source UNEP
34Penser Analyse du Cycle de vie
- Tous les stades consomment des énergies non
renouvelables et des ressources - Tous ont des impacts environnementaux
- globaux (réchauffement global, dégradation de la
couche dozone ), - régionaux (acidification et eutrophisation des
cours deau, smog) - locaux (impacts sur leau, lair, les sols, le
bruit, les poussières, etc.).
Source CIRAIG
35Analyse du Cycle de Vie (ACV)
- Les grands noms de lACV
- SETAC Society of Environmental Toxicology and
Chemistry - PriceWaterhouse Coopers avec ECOBILAN
- C I R A I G Centre interuniversitaire de
référence sur lanalyse, linterprétation et la
gestion du cycle de vie des produits procédés et
services www.polymtl.ca/ciraig. - A T H E N A Sustainaible Material Institute
www.athenasmi.ca (Son logicielEnvironmental
Impact Estimator dAthena Institute, est le plus
célèbre pour lACV dans les bâtiments. Il couvre
90 à 95 des systèmes de structure et
denveloppe.)
36Penser Énergie intrinsèque
- Définition
- Lénergie intrinsèque (Embodied Energy) est
lénergie consommée au cours de tous les procédés
associés à la production dun édifice depuis
lacquisition des ressources naturelles jusquà
la livraison du produit. - Ceci comprend lextraction et la production des
matériaux et des équipements, le transport des
matériaux et les fonctions administratives. - Cependant lénergie intrinsèque est difficile à
évaluer. Elle ne peut être quantifiée quà
travers un rigoureux processus dACV.
37Penser Énergie intrinsèque
- Importance
- Lénergie intrinsèque dans les bâtiments
existants représente. environ léquivalent de 10
ans de leur consommation annuelle. - En moyenne 100 kg de CO2 sont produits par
gigajoule dénergie intrinsèque. - Lentretien et les rénovations ajoutent à cette
énergie intrinsèque totale sur la durée de vie du
bâtiment. - Plus on économise lénergie dédiée aux opérations
du bâtiment plus lénergie intrinsèque prend de
limportance (de 10 à 15 ans on tend vers 50
ans!).
38Penser Énergie intrinsèque
- Elle se reflète dans le prix des matériaux.
- Dans certains cas, la matière la plus appropriée
au plan technique a une forte énergie intrinsèque
mais elle réduira les coûts énergétiques tout au
long de la durée utile d'un produit. - Par contre, les matières ayant moins d'énergie
intrinsèque peuvent souvent être substituées sans
perte de rendement du produit si on optimise
fiabilité, durabilité, fonctions techniques et
esthétiques.
39Penser Énergie intrinsèque
- PRÉCAUTIONS
- Utiliser les chiffres de différents
manufacturiers avec discernement - Différentes méthodes de calcul produisent des
résultats largement différents (dun facteur de 1
à 10!). Essayer de comparer des chiffres
provenant dune même source. - Ne pas faire de fixation sur les chiffres mais
sen servir comme guide. - Prendre aussi en considération les durées de vie,
les performances, etc. - Voir www.SustainableABC.com
40Penser Énergie intrinsèque
- Réutilisation et recyclage
- Réutiliser les matériaux dun bâtiment peut faire
économiser environ 95 de lénergie intrinsèque
qui serait autrement gaspillée. - Attention Certains procédés de recyclage peuvent
utiliser plus dénergie, notamment si du
transport est requis.
41Lavenir comptabiliser dautres Indicateurs
- Dans la comptabilité environnementale seul ce
qui est quantitatif (mesurable) est pris en
compte. - Aussi les Analyses de Cycle de Vie ne traitent
pas directement d éléments comme - limpact des activités sur les paysages
- le bruit, les odeurs
- la toxicité des produits émis
- le climat
- Les façons indirectes daborder ces domaines
nécessitent des modélisations précises, complexes
et discutables
42Lavenir comptabiliser dautres Indicateurs
- Les coûts externes tiennent compte
- des effets sur la santé,
- de la dégradation des bâtiments, des
infrastructures et de la production agricole, - des effets sur l'écosystème et le climat.
-
- (Ref. Externe E 2003 financé par la Commission
Européenne).
43Lavenir comptabiliser dautres Indicateurs
Les coûts externes pour la production
d'électricité en France et en Allemagne avec
référence aux technologies existantes en
centimes deuros par kWh
44Conclusion
- Le frein le plus difficile à desserrer dans nos
structures organisationnelles est lié à la myopie
comptable actuelle. La comptabilité
environnementale est à ses début et les analyses
de cycle de vie assez peu répandues et
tributaires des banques de données existantes. - Mais de plus en plus nos économistes tenteront
dinternaliser les coûts des impacts sur
lenvironnement (pollueurs-payeurs). - En attendant, on peut prendre de meilleures
décisions grâce aux outils disponibles
actuellement comme pour lanalyse du cycle de vie
et la prise en compte de lénergie intrinsèque . - Dans lattente de réglementation, on peut vouloir
imposer sa vision par une délinquance
constructive ou plus directement pour améliorer
son image corporative
45Conclusion
- Un idée pour terminer
- Pourquoi, à linstar des architectes, et de bien
dautres les gestionnaires de parcs immobiliers
ne se donneraient pas une - charte du développement durable ?
46- Devenons nous-mêmes le changement que nous
souhaitons voir arriver. - (Ghandi)
MERCI
47Pour me contacter Pierre Gastaldy,
ing. Courriel p.gastaldy_at_videotron.ca