Cas de la ville de Ouagadougou

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REUNION DU COMITE D ORIENTATION DE L ESSENCE
SANS PLOMB BRUXELLES, du 27 au 28 octobre 2004
Etude sur la qualité de lair en milieu urbain 

• Cas de la ville de Ouagadougou

Présenté par Monsieur Zéphirin Athanase
OUEDRAOGO Directeur de l Assainissement et de la
Prévention des Nuisances Ministère de
l Environnement et du Cadre de Vie BURKINA FASO
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Plan

• Introduction
• Etat des lieux
• Qualité de lair à Ouagadougou cas des études
  de 1999 et de 2003
• Mesures à adopter dans le domaine du transport
  Projet GEF
• Perspectives et recommandations

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Introduction
Pays enclavé situé en Afrique Occidentale le
Burkina Faso a une Superficie 274 000 Km². sa
population 11 millions d'habitants (1999). Sa
capitale est Ouagadougou avec population de 1 200
000 habitants environs. Lindustrie en plein
développement contribue pour 17 au PIB Le
secteur du transport également en plein
développement avec une domination des engins à
deux roues etc.
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Introduction
Sources d énergie Les principales sources sont
le bois et les hydrocarbures. Les importations
dhydrocarbures en 1994 étaient de 180.933 tonnes
métriques pour une valeur de 17, 26 milliards de
FCFA contre respectivement 259.811 tonnes
métriques et 47,27 milliards de FCFA en 1997(soit
une augmentation de plus de 30). Conséquences de
cette forte consommation dhydrocarbures
Emission de polluants atmosphériques dégradant la
qualité de l air entraînant des impacts
négatifs significatifs sur lenvironnement et la
santé publique.
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1. Etat des lieux
La classification statistique des pathologies du
Ministère de la Santé montre que les problèmes
respiratoires occupent une place importante (2e
place après le paludisme en 2003) parmi les dix
(10) maladies recensées prioritaires. Les causes
de ces problèmes respiratoires peuvent provenir
entre autres de la pollution de lair. Le
transport motorisé est la principale source de
pollution de l air dans la ville de Ouagadougou,
la situation saggrave de jour en jour.
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1. Etat des lieux
Les principales causes sont le nombre important
des engins à deux roues utilisant du carburant
impropre, lâge des véhicules, la mauvaise
qualité du carburant et létat défectueux du
réseau routier Face à cette situation, il est
impérieux dentreprendre des actions en vue
dassurer un développement durable et harmonieux.
Le Burkina Faso a adopté en 2001 ses propres
normes démissions tolérées des moteurs de
véhicules et de qualité résultante de lair. Les
données suivantes présentent les normes de
qualité de lOMS et les normes adoptées au
Burkina
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Normes de qualité de lair et celles adopté au
Burkina
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Evolution des ventes dhydrocarbures dans l un
des plus grands dépôts de la ville de Ouagadougou
de 1991 à 2002
Essence 75 000 m3 (1991) à 105 000 m3
(2002) Gasoil 50 000 m3 (1991) à 115 000 m3
(2002)
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Situation du parc automobile à Ouagadougou
Lâge moyen des véhicules particuliers a augmenté
(17 ans au lieu de 14 ans en 1999), de même que
celui des véhicules de transport des
marchandises (de 18 ans en 1999 à plus de 20 ans
actuellement).
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Consommation des produits pétroliers par secteur
d'activité
Modes de déplacement à Ouagadougou
Le taux individuel de déplacement étant de 3,7
déplacements par jour/pers
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2. Qualité de lair à Ouagadougou Cas des
études de 1999 et de 2003
Une étude menée en 1999 dans le cadre du
programme "Clean Air Initiative " a permis
d évaluer la situation sur la base dun modèle
mathématique du trafic routier, des émissions
gazeuses qui en résultent ainsi que leur
concentrations. Cette méthode a donné aussi
lopportunité de simuler la situation de la
qualité future de lair par la prévision du
trafic routier et de vérifier les résultats des
mesures potentielles entreprises.
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2. Qualité de lair à Ouagadougou Cas des
études de 1999 et de 2003
Cinq polluants, représentatifs pour le transport
urbain, ont été retenus le monoxyde de carbone
(CO), les oxydes dazote (NOX), les composés
organiques volatiles ou hydrocarbures volatiles
(HC), le dioxyde de soufre (SO2) et les
particules en suspension dun diamètre inférieur
à 10cm. La situation des rejets de polluants en
1999 était la suivante CO  64 tonnes/jour dont
77 générés par les 2roues 34 tonnes/jour dHC
pour lesquelles les 2roues sont presque
entièrement responsables. 02 tonnes/jour de NOX
dont 91 générées par les 4roues Le coût de
cette pollution était estimé à 1,6 du PIB.
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2. Qualité de lair à Ouagadougou Cas des
études de 1999 et de 2003
Une étude consécutive à celle de 1999 a été menée
en fin 2003 comme base de référence pour ce
projet pilote. Les principales évolutions
importantes observées à cette occasion
étaient  Laugmentation du nombre de véhicules
enregistrés est très rapide (près de 1000
véhicules de plus par mois à Ouagadougou en fin
2003). Moins de 10 des véhicules sont neufs. Le
nombre dengins à deux roues motorisés augmente
drastiquement aussi.
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2. Qualité de lair à Ouagadougou Cas des
études de 1999 et de 2003
Plus de 25 000 nouvelles mobylettes sont vendues
chaque année et la plupart sont des engins à deux
temps. Aucune amélioration significative na été
réalisée sur le réseau routier urbain Lutilisatio
n des lubrifiants est toujours aussi importante
pour les engins à deux temps et aucune
vérification systématique et formalisée de la
pollution nest faite sur les véhicules. Le
trafic à Ouagadougou est responsable de la
production de 469 tonnes de CO2 par jour
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2. Qualité de lair à Ouagadougou Cas des
études de 1999 et de 2003
Le résultat obtenu en 2003 est proche des
prévisions faites pour 2005  émissions
journalières de 102 tonnes de CO (60 de plus
quen 1999) et 38 tonnes de CH. La moindre
augmentation de CH par rapport au CO résulte du
relatif transfert modal entre les véhicules et
les deux roues. Les mêmes simulations étaient
faites pour 2005 et 2010 en prenant en compte la
moyenne pondérée de la population de 6,5 par an
mais en gardant inchangés les autres paramètres
du trafic ainsi que le nombre journalier de
déplacements individuels, le transfert modal, le
taux de possession de véhicules.
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2. Qualité de lair à Ouagadougou Cas des
études de 1999 et de 2003
Les premiers résultats montrent un important
problème de congestion pendant les heures de
pointe. Prévision des rejets pour 2010 Sans
modification des habitudes et du parc, les
émissions augmentent dune façon très importante
indépendamment du polluant considéré  pour le
CO, 85 pour 2005 et 164 pour 2010 par rapport
à la situation de référence Par rapport à la
situation de référence, lémission et la
concentration dHC double en 2005 et atteint
presque 3 fois celle de la situation de référence
en 2010
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2. Qualité de lair à Ouagadougou Cas des
études de 1999 et de 2003
Une nouvelle extrapolation sur 10 ans donne une
émission journalière de 221 tonnes de CO ( 120)
et une production de 1265 tonnes de CO2 ( 270).
Les standards de la qualité de lair du Burkina
Faso pour ce qui concerne le CO seront dépassés
sur certaines rues importantes de la ville. Les
conclusions faites en 1999 sur limportance de la
combinaison des mesures de lutte contre la
pollution restent pertinentes.
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2. Qualité de lair à Ouagadougou Cas des
études de 1999 et de 2003
A partir de 2005, les premiers problèmes de
non-respect des normes démission de CO
apparaîtront. Finalement, le seuil de la qualité
de lair de lOMS pour les NOx nest pas respecté
sur plus de 20 des routes de Ouagadougou et la
concentration pendant les soirs de pic en 2010
atteindra 8 fois la valeur maximale permise. Le
coût sur la santé publique de cette pollution
atteindra à ce moment 3 du PIB
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3. Mesures adoptées dans le domaine du transport
Projet GEF

• Lamélioration du parc et des combustibles
  utilisés
• La réduction de lâge moyen des véhicules
  personnels de 17 à 10 ans
• Une réglementation stricte de la qualité des
  véhicules mis en vente
• Une amélioration de la qualité de lhuile pour
  les 2 temps et de la qualité des mélanges
  essence/huile 
• Lintroduction du pot catalytique pour les
  voitures les plus récentes
• La diminution du taux de soufre dans le diesel
  (0,2 max. au lieu de 1 max. actuellement)

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3. Mesures adoptées dans le domaine du transport
Projet GEF
Le passage à lessence sans plomb Le passage à
lessence sans plomb améliorera la qualité de
lair. Des efforts sont menés ou sont en cours
pour assurer cette transition -la mise en
place dun comité interministériel sur lessence
sans plomb  -la fixation dune date de passage à
lessence sans plomb  -lévaluation de la
pollution par le plomb  -l évaluation de
limpact lié au passage à lessence sans plomb,...
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projet pilote sur la réduction de la pollution de
l air dans la ville de Ouagadougou
Le projet vise la réduction des Gaz à Effet de
Serre (GES) et de la pollution de lair à
Ouagadougou. Il prévoit un gain de 60 000 tonnes
de CO2 sur 20 mois soit une réduction de 12 par
rapport à la situation de base Les objectifs
spécifiques poursuivis sont Le transfert modal
vers le transport en commun effectif Le
renforcement des capacités techniques et
institutionnelles
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projet pilote sur la réduction de la pollution de
l air dans la ville de Ouagadougou

• Les résultats attendus et les activités du projet
  sont les suivants
• Pour le transfert modal vers le transport en
  commun effectif, cinq résultats sont attendus
• 1.a. Vitesse commercial des bus augmenté sur une
  ligne pilote
• réaliser des aménagements sur la ligne pilote
  (couloir réservé et/ou prioritaire, zone
  d attente spécifique, certains carrefours
  conflictuels)

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projet pilote sur la réduction de la pollution de
l air dans la ville de Ouagadougou

• 1.b. Transfert de mode amélioré sur la ligne
  pilote
• réaliser des aménagements (extrémités de la
  ligne, arrêts importants).
• 1.c. Zone d attractivité des bus agrandie par
  des mesures de rabattement des clients
• - construire des abribus le long de la ligne
  pilote
• appui à la mise en place d une société de
  transport

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projet pilote sur la réduction de la pollution de
l air dans la ville de Ouagadougou
1.d. Comportement de la population urbaine changé
et orienté vers le transport en commun en
organisant - des journées d information et de
sensibilisation des ONG et associations, des
décideurs communaux, des stations d essence et
des pompistes, des parlementaires - des journées
de promotion du transport en commun - organiser
des conférences débats, des séminaires
gouvernementaux, - des conférences débats, des
séminaires gouvernementaux
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projet pilote sur la réduction de la pollution de
l air dans la ville de Ouagadougou

• 1.e. Meilleure intégration d une politique de
  mobilité dans la planification urbaine
• réaliser une étude sur la planification urbaine
  Pour ce qui est du 2ème objectif spécifique
  relatif au renforcement des capacités techniques
  et institutionnelles, quatre résultats sont
  attendus,
• 2.a. Contribution des deux roues à la pollution
  de l air réduite
• - former des responsables d ateliers de
  réparation des engins à deux roues sur
  l allumage et la carburation
• - recycler et évaluer les responsables
  d ateliers des engins à deux roues
• élaborer un décret sur le mélange huile essence

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projet pilote sur la réduction de la pollution de
l air dans la ville de Ouagadougou

• 2.b. Responsables des garages formés
• former les responsables des garages sur la
  relation gaz déchappement et environnement, sur
  les systèmes d allumage et pollution automobile,
  sur les systèmes de carburation et la pollution.
• 2.c. Personnel du MECV et du MITH formés
• organiser des stages de formation sur la
  surveillance de la qualité de l air en SIG
  appliqué à la gestion de l air en milieu urbain
  en technique de prélèvement, d échantillonnage
  et d analyse de l air en mobilité urbaine en
  techniques d analyse des carburants
• - organiser une mission d études et d échanges
  d expériences.

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projet pilote sur la réduction de la pollution de
l air dans la ville de Ouagadougou

• 2.d. Ressources humaines et techniques en place
  pour le suivi qualité de l air
• - acquérir les moyens matériels et techniques
• - collecter et traiter les données sur la qualité
  de l air dans la ville de Ouagadougou
• - élaborer un décret portant création,
  composition et fonctionnement de l agence de
  l air
• - Installer officiellement les membres de
  l agence de l air
• gérer le projet,...
• Coût du projet 1 200 000 dollars US
• Durée du projet 20 mois

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Perspectives et recommandations
Nous profitons de l opportunité qui nous est
offerte pour adresser à la Banque Mondial et au
GEF, toutes les gratitudes du Burkina Faso pour
les efforts inestimables fournis à son égard et ,
lancer un appel pour la mise en uvre effective
du présent projet. Nos gratitudes vont également
à l endroit de la Coopération Belge et le PNUE.
Nous leur invitons à poursuivre dans cet élan de
nécessaire collaboration pour une réussite des
perspectives suivantes l étude de l impact
liée reconversion des engins à deux roues le
développement d une base de données sur la
qualité de l air la création dun fond de
dépollution...
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MERCI DE VOTRE ATTENTION