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Le droit international, un instrument de lutte face

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Les mouvements sociaux et les gouvernements qui veulent faire mettre fin la ... La doctrine de la dette odieuse :doctrine formul e en 1927 qui reconna t ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Le droit international, un instrument de lutte face


1
Le droit international, un instrument de lutte
face à la detteVolet juridiqueLes arguments
juridiquesLactualité de la dette odieuse
  • Par Virginie de Romanet
  • 1ere université dété du CADTM
  • La Marlagne 4 juillet 2009

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I. Les arguments juridiques
  • Les mouvements sociaux et les gouvernements qui
    veulent faire mettre fin à la spirale de
    lendettement peuvent mettre en avant une
    panoplie darguments juridiques.

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La dette odieuse
  • La doctrine de la dette odieuse doctrine
    formulée en 1927 qui reconnaît l'exception au
    principe général de continuité de l'Etat
  • Des précédents historiques majeurs
  • Est le reflet de situations de fait
  • Mexique 1883 (répudiation)
  • Cuba 1898 (reconnaissance de la dette odieuse
    dans les faits)
  • Russie 1918 (répudiation)
  • Traité de Versailles 1919 (dette de colonisation)
  • Costa Rica 1923 (sentence arbitrale)

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  • Si un pouvoir despotique contracte une dette non
    pas selon les besoins et intérêts de l'Etat mais
    pour fortifier son régime despotique, pour
    réprimer la population qui le combat, cette dette
    est odieuse pour la population de l'Etat entier.
    Cette dette n'est pas obligatoire pour la Nation,
    c'est une dette de régime, dette personnelle du
    pouvoir qui l'a contracté par conséquent elle
    tombe avec la chute de ce pouvoir.

    Alexander Nahum Sack
    Paris 1927
  • S'est inspiré des exemples cités ainsi que des
    décolonisations de l'Amérique du Sud et la
    République des Boers

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La force majeure et le changement fondamental de
circonstances
  • La Commission de droit international de lONU
    (CDI) définit ainsi la force majeure
  •  limpossibilité dagir légalement () est la
    situation dans laquelle un événement imprévu et
    extérieur à la volonté de celui qui linvoque le
    met dans lincapacité absolue de respecter son
    obligation internationale en vertu du principe
    selon lequel à limpossible nul nest tenu 
  • Contre la norme Pacta sunt servanda la
    jurisprudence en matière de droit international
    reconnaît quun changement dans les conditions
    dexécution dun contrat peut lannuler
  • Rebus sic stantibus est plus fort que Pacta sunt
    servanda
  • Hausse unilatérale des taux dintérêt par la FED
    en 1979

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Létat de nécessité
  • Peut-être invoqué lorsque la poursuite des
    remboursements affecte directement les
    obligations fondamentales de lEtat vis-à-vis de
    ses citoyens.
  • La Commission de droit international le définit
    comme suit  on ne peut attendre dun Etat quil
    ferme ses écoles, ses universités et ses
    tribunaux, quil supprime ses services publics de
    telle sorte quil livre sa communauté au chaos et
    à lanarchie simplement pour ainsi disposer de
    largent afin de rembourser ses créanciers
    étrangers ou nationaux. Il y a des limites à ce
    quon peut raisonnablement attendre dun Etat, de
    la même façon que dun individu. 

7
Les Traités internationaux
  • Le Traité de Versailles de 1919 qui soppose au
    transfert de dettes coloniales aux Etats devenus
    indépendants stipule  La partie de la dette qui
    daprès la Commission des réparations, prévue
    audit article, se rapporte aux mesures prises par
    les gouvernements allemands et prussien en vue de
    la colonisation allemande de la Pologne sera
    exclue de la proportion mise à la charge de
    celle-ci. 
  • La Charte des Nations Unies de 1945 expose les
    principes du droit international contemporain qui
    est complétée par la Déclaration universelle des
    droits humains, les deux pactes (PIDCP et PIDESC)
    de 1966 et les normes obligatoires du droit
    international (jus cogens)

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  • La Convention de Vienne sur le droit des traités
    de 1969 contient certains articles auquel on peut
    faire appel pour prouver lillégalité de
    certaines dettes
  • - article 46 porte sur la compétence pour
    contracter une dette
  • - article 49 évoque la fraude
  • - article 51 mentionne la coercition exercée
    sur un représentant de lEtat
  • - article 52 concerne la coercition dun
    représentant de lEtat par la menace ou lusage
    de la force

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Le droit des Etats de déclarer la nullité de
leurs dettes
  • Le principe de la continuité de lEtat-gt Pacta
    sunt servanda peut être contesté par les
    différents arguments invoqués
  • Lobligation pour lEtat de respecter les droits
    humains -gt hierarchie des normes
  • - Article 28 de la DUDH de 1948 qui stipule
    que  Toute personne a droit ce que règne social
    et sur le plan international un ordre dans lequel
    les droits et libertés énoncés dans la présente
    Déclaration puissent y trouver plein effet. 
  • - La Charte sur les droits et devoirs des Etats
    de 1974
  • - La Déclaration sur le droit au développement
    de 1986 Les Etats ont le droit et le devoir de
    formuler des politiques de développement national
    adéquates afin d'améliorer constamment le
    bien-être de la population entière et de tous les
    individus sur la base de leur participation
    active, libre et significative dans le
    développement et la distribution équitable des
    bénéfices issus de celui-ci

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  • La légalité dune action unilatérale dun Etat
    fondée en droit national ou international
  • Le principe de droit coutumier de
    non-interference dans les affaires internes dun
    Etat (PAS)
  • Autres points dappui la doctrine Calvo

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La dette illégitime
  • Concept récent utilisé pour la première fois par
    le juge Ballesteros en parlant dune dette
  • Selon NEF, J Hanlon
  • Dette illégitime
  • Odieuse Absence de consentement absence de
    bénéfice le créancier ne pouvait ignorer (prêts
    illégaux)
  • Illegale Les procédures légales n'ont pas été
    suivies (conditions illégales)
  • Onéreuse Illégitime à cause d'aspects
    déraisonables (prêts inappropriés)
  • Insoutenable Violation des drois humains pour
    assurer le service de la dette (conditions
    inappropriées)

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  • Travaux de la juriste argentine Laura Ramos sur
    létablissement dune grille danalyse pour
    déterminer le caractère illégitime ou non dune
    dette
  • - la conduite des créanciers (degré de
    connaissance de lillégitimité dun prêt au
    moment de son octroi directe, indirecte ou due)
  • - les circonstances du contrat (rapport de
    forces entre les parties, situation du débiteur,
    conditionnalités)
  • - les termes du contrat (évaluer si les
    termes sont abusifs ou si elles peuvent être
    repayées -gt des dettes contractées ou renégociées
    avec des exigences qui empêchent leur annulation
    finale ou qui génèrent la nécessité de contracter
    de nouveaux prêts pour les payer doivent être
    considérées comme illégitimes)
  • - la destination des fonds (ce que financent
    les prêts octroyés par exemple lorsquils ne
    répondent pas aux besoins des populations ou
    quils financent des dépenses qui pourraient être
    rencontrées avec des ressources internes.
  • Dans la destination des fonds elle distingue
    dettes doppression, dette de guerre, de
    corruption, dette délite, dette de
    développement, dette de sauvetage, dettes
    frauduleuses

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II. Lactualité de la doctrine de la dette odieuse
  • La doctrine de Sack remontant à 1927, il y a eu
    depuis des actualisations sur la question de la
    dette odieuse
  • Sack avait souligné que les créanciers de telles
    dettes, lorsquils ont prêté en connaissance de
    cause,  ont commis un acte hostile à légard du
    peuple  ils ne peuvent donc pas compter que la
    nation affranchie dun pouvoir despotique assume
    les dettes  odieuses , qui sont des dettes
    personnelles de ce pouvoir .
  • Ainsi, trois conditions se dégagent pour
    qualifier une dette dodieuse 
  • elle a été contractée par un régime despotique,
    dictatorial, en vue de consolider son pouvoir
  • elle a été contractée non dans lintérêt du
    peuple, mais contre son intérêt et/ou dans
    lintérêt personnel des dirigeants et des
    personnes proches du pouvoir
  • les créanciers connaissaient (ou étaient en
    mesure de connaître) la destination odieuse des
    fonds prêtés.

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  • Plusieurs auteurs ont par la suite cherché à
    prolonger les travaux de Sack pour ancrer cette
    doctrine dans le contexte actuel. Le Center for
    International Sustainable Development Law (CISDL)
    de luniversité McGill au Canada, propose par
    exemple cette définition générale   Les dettes
    odieuses sont celles qui ont été contractées
    contre les intérêts de la population dun Etat,
    sans son consentement et en toute connaissance de
    cause par les créanciers .
  • Ces trois critères (absence de consentement,
    absence de bénéfice, connaissance des
    créanciers), ne permettent pas de prendre en
    compte toutes les dettes qui devraient être
    qualifiées dodieuses (élections démocratiques).

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  • Prêt pour des projets sociaux à un régime
    dictatorial -gt indéniablement odieux
    (renforcement du régime, fongibilité de largent)
  • Il est donc nécessaire de sintéresser au
    caractère démocratique de lEtat débiteur au-delà
    de son mode de désignation  tout prêt octroyé à
    un régime, fût-il élu démocratiquement, qui ne
    respecte pas les principes fondamentaux du droit
    international tels que les droits humains
    fondamentaux, légalité souveraine des Etats, ou
    labsence du recours à la force, doit être
    considéré comme odieux.
  • la destination des fonds même dans un régime
    démocratique lorsque ces fonds sont utilisés
    contre lintérêt majeur des populations ou
    lorsquils vont directement enrichir le cercle du
    pouvoir -gtces dettes deviennent des dettes
    personnelles, et non plus des dettes dEtat qui
    engageraient le peuple et ses représentants.

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  • Définition proposée par le Rapporteur spécial
    Mohammed Bedjaoui dans son projet darticle sur
    la succession en matières de dettes dEtat pour
    la Convention de Vienne sur la succession dEtats
    en matières de biens, darchives et de dettes
    dEtats de 1983 (non encore en vigueur)    En
    se plaçant du point de vue de la communauté
    internationale, on pourrait entendre par dette
    odieuse toute dette contractée pour des buts non
    conformes au droit international contemporain, et
    plus particulièrement aux principes du droit
    international incorporés dans la Charte des
    Nations Unies. 
  • Article 38 de la Convention de Vienne de 1983
     1. Lorsque lEtat successeur est un Etat
    nouvellement indépendant, aucune dette dEtat de
    lEtat prédécesseur ne passe à lEtat
    nouvellement indépendant, à moins quun accord
    entre eux nen dispose autrement au vu du lien
    entre la dette dEtat de lEtat prédécesseur liée
    à son activité dans le territoire auquel se
    rapporte la succession dEtats et les biens,
    droits et intérêts qui passent à lEtat
    nouvellement indépendant.

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  • Invocation de la doctrine de la dette odieuse le
    7 avril 2003 par le gouvernement Bush par rapport
    à la dette odieuse de Saddam Hussein
  • Toutes les dettes contractées pour le
    remboursement de dettes considérées comme
    odieuses -gt odieuses (opération de blanchiment
    selon la New Economic Foundation).
  • Rapport de la CNUCED de septembre 2007 The
    concept of odious debt in public international
    law, Le concept de dette odieuse en droit
    international public  que lobligation de
    remboursement de dette na jamais été en droit
    international absolue
  • Rapport, publié en septembre 2007, intitulé
    Odious Debt some considerations-gt ne peut plus
    ignorer largument et donc essaie dorienter vers
    une voie de garage

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  • Le rapport de la CNUCED sur la doctrine de la
    dette odieuse constate que si lAfrique du Sud
    avait simplement mis en place un moratoire de dix
    ans sur le remboursement de la dette accumulée
    par le régime dapartheid, alors le gouvernement
    aurait  économisé  10 milliards de dollars.
  • Entrée de capitaux étrangers pendant ces 10 ans
    1,3 milliards
  • Economie nette 8,7 milliards
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