Title: I' Les Oprateurs vectoriels
1I. Les Opérateurs vectoriels
Cours téléchargeable http//www.ema.fr/CMGD/MMS/Co
urs/optapp/optapp.html
- Pierre Slangen, ELMG-OPT, 2008
Ecole des Mines d'Alès, CMGD, Instrumentation,
Laser, Optique Appliquée 6, Avenue de
Clavières, 30319 ALES CEDEX Pierre.Slangen_at_ema.fr
http//www.ema.fr/CMGD/ILOA/ILOA.html
2I. Les opérateurs vectoriels
- A. Notion de champ
- 1. Grandeur locale
- Chaque particule de l'univers est soumise à
l'influence combinée de toutes les autres, qui se
manifeste par des forces d'origine - - gravitationnelle (mécanique)
- - nucléaires forte et faible
- - électromagnétique.
- Soit K, une grandeur que l'on puisse mesurer en
tout point n de l'espace, alors K est une
grandeur locale, - exemple
3- 2. Champs scalaire et vectoriel
- Si K est une grandeur locale, tous les ,
c'est-à-dire les propriétés locales de l'espace
aux points M sont appelés champ. - Exemples champ scalaire U le
potentiel. champ vectoriel - 3. Lignes et tubes de champ
- a. Ligne
- Courbe tangente au champ en tout point M
- b. Tube
- Ensemble des lignes de champ qui s'appuie sur un
contour fermé.
4Commentaire Nous utiliserons principalement les
opérateurs vectoriels pour leur sens physique, et
leur descriptif des entités concernées en
électromagnétisme champs scalaires et
champsvectoriels
Nabla peut être interprété comme une entité
vectorielle qui permet deffectuer des opérations
variationnelles, donc détudier les variations
des champs physiques
5Circulation du champ vectoriel
6(No Transcript)
7(No Transcript)
8Exemple les lignes du champ électrique ou
magnétique
9grad montre la variation d'un champ scalaire dans
l'espace. grad est dirigé suivant les valeurs
croissantes.
10(No Transcript)
11(No Transcript)
12(No Transcript)
13Théorème de Stokes
14(No Transcript)
15(No Transcript)
16(No Transcript)
17Théorème de Green -Ostrogradsky
18(No Transcript)
19(No Transcript)
20(No Transcript)
21(No Transcript)
22Electromagnétisme
Cours téléchargeable http//www.ema.fr/CMGD/MMS/Co
urs/optapp/optapp.html
- Pierre Slangen, ELMG-OPT, 2008
Ecole des Mines d'Alès, CMGD, Instrumentation,
Laser, Optique Appliquée 6, Avenue de
Clavières, 30319 ALES CEDEX Pierre.Slangen_at_ema.fr
http//www.ema.fr/CMGD/ILOA/ILOA.html
23- Lintelligence artificielle nest rien comparée
à la stupidité naturelle
Thomas Edison
24Préambule
- Dans la vie courante, les phénomènes
électromagnétiques sont omniprésents. On les
rencontre partout, surtout avec lémergence des
nouveaux moyens de télécommunications et les
ordinateurs à fréquence élevée. A cause de ces
cadences, les faibles champs électromagnétiques
dantan risquent de se transformer en phénomènes
perturbatoires importantsOn voit alors poindre à
lhorizon les notions importantes de
Compatibilité ElectroMagnétique (CEM). - Ces "notes provisoires", revues et corrigées au
fil des années, présentent les notions
d'électrostatique, d'électrocinétique, de
magnétostatique et d'induction électromagnétique
en amenant l'expression des équations de Maxwell.
Elles sont le recueil dune synthèse des
équations nécessaires aux bases théoriques dont
les ouvrages de référence sont repris en annexe. - Une démarche historique et à tendance
expérimentale est proposée en cours. Elle aborde
notamment les phénomènes par le vécu et utilise
la mathématique sous - jacente dans sa
signification physique. Ce choix pédagogique
permet de mettre en valeur les méandres de la
démarche scientifique. - Cet aspect reflète la puissance du raisonnement
scientifique, qui, par l'observation ou par la
déduction, permet l'établissement de lois
capables de prédire ou d'interpréter des
phénomènes complexes et généralisés. - Grâce aux quatre équations de Maxwell, il est
possible d'interpréter tout système où le champ
électromagnétique est présent, ainsi que la
propagation d'une onde électromagnétique. Ceci
permet de franchir le pas entre l'électricité et
les ondes électromagnétiques, qu'elles soient
lumineuses, hertziennes ou issues de tout autre
partie du spectre. - Ces notions seront notamment transférables en
optique, en électronique, voire même en
géophysique - Cette version électronique en format natif de
présentation est en libre reproduction et
utilisation, si elle vous a plu,citez au moins
lauteur si vous vous en inspirez fortement.
Pierre.Slangen_at_ema.fr
25II. ELECTROSTATIQUE
- Introduction à l'électricité
- Electricité gt lumière, moteurs, ordinateur,
courant électrique. - Les forces électriques jouent un rôle très
important dans la nature - cohésion des atomes, des molécules, des
liquides et des solides. - elles président aux transformations
métaboliques de l'organisme. - Premières notions Antiquité (ambre
"elektros"). - Etude en profondeur 19ème siècle.
26- 1. Création
- Electricité statique gt frottement peau de chat
() sur ambre (-), siège de voiture en nylon et
métal carrosserie. - Objet électrisé par frottement distinction de la
charge positive et de la charge négative par
Benjamin Franklin (18eme siecle). - 2. Conservation
- La charge se divise entre les 2 objets (verres ,
soie -). - La quantité nette de charge électrique produite
au cours de n'importe qu'elle transformation est
nulle.
27- 3. Modes d'électrisation
- - par contact - par influence - par émission
thermoionique - par émission photoélectrique -
par effet piézoélectrique. - 4. Série triboélectrique
- Série de substances classées telles que celle qui
précède l'autre se charge et l'autre -. - peau de lapin/verre/mica/laine/peau de
chat/soie/ambre/résine/soufre/ébonite/bois/cellulo
ïd -
28Interaction électrostatique
- Loi de Coulomb
- Les charges électriques exercent une force les
unes sur les autres. Cette force a été étudiée
par Coulomb (1780) (balance de torsion).
29- Force s'exerçant sur i attribuable à j donnée par
la loi de Coulomb - avec e0 permittivité absolue (vide)
8.85.10-12 C2 / N m2 - Force de Coulomb
- direction droite M1M2
- sens charges identiques se repoussent, charges
opposées s'attirent, - intensité inversement proportionnelle au carré
de la distance r, - point d'application M1 et M2
- Le CoulombCharge ponctuelle, qui, placée dans le
vide, à 1 m d'une charge identique, exercerait
sur l'autre charge une force d'intensité de
9.109N.
30Théorème de superposition
- Soit un ensemble de charges qi, la force de
Coulomb exercée par l'ensemble sur une charge q
est donnée par
31Champ électrique
- Le concept d'action à distance peut être mieux
saisi en introduisant, tout comme en gravitation
(Newton), la notion de champ électrique
(Faraday). - Chaque charge électrique crée un champ électrique
qui se propage dans tout l'espace. - Une autre charge, placée à proximité (cf.
distance d'interaction) de la première, ressent
les effets d'une force - a. Détermination du champ électrique
- En tout point de l'espace, on place une charge
d'essai q positive ( 1 C), au voisinage d'une
charge (ici Q gt0). - Dans chaque cas a, b, c, la force est radiale et
son intensité est inversement proportionnelle au
carré de la distance (Coulomb). - Le champ électrique, en tout point de l'espace,
correspond à la force agissant sur la charge
d'essai, divisée par la valeur de la charge
d'essai q. - Le champ électrique s'exprime en N/C.
32Calcul du champ électrique
Généralement, pour des cas simples,
i. Charge unique
On calcule la circulation de E le long de la
courbe AB
33ii. Système de charges
.
Si on considère la charge répartie de façon
continue, on la divise en charges infinitésimales
dq et
34iii. Propriété de la circulation
La circulation d'un champ électrostatique autour
d'un contour fermé est nulle CAA 0
Par le théorème de Stokes
Donc, sur un contour fermé rot E 0,donc E
dérive d'un potentiel E - grad V
35Lignes du champ électrique
36Théorème de Gauss
- Rem. - à l'intérieur d'un conducteur en
équilibre (charges au repos), le champ
électrique est nul. - dans un conducteur, la
charge se répartit sur la surface externe. - le
champ électrique est toujours perpendiculaire à
la surface d'un conducteur.
Le théorème de Gauss Rappel Le flux du champ E
à travers une surface Sorientée par ndS est
donné par
37(No Transcript)
38Si E n'est pas uniforme, on divise la surface en
éléments de surface de E uniforme et on somme la
contribution de tous les éléments
Si on analyse le flux à travers une surface
fermée, on oriente toujours dS vers l'extérieur
Le flux entrant est donc négatif et le flux
sortant est positif.
Énoncé du théorème de Gauss Le flux du champ
électrique à l'intérieur d'une surface fermée est
proportionnel à la somme des charges électriques
intérieures à cette surface.
avec
où
394. Propriétés du champ électrique
a. Forme locale du théorème de Gauss
On suppose la densité de charges uniforme et soit
r la densité de charge volumique
b. Équation de Poisson
c. Équation de Laplace
Si r 0
405. Potentiel électrique, énergie
- a. Potentiel
- Le champ électrique a été décrit comme une force
s'exerçant par unité de charge. Donc on peut
définir le potentiel électrique comme l'énergie
potentielle par unité de charge. Si une charge
ponctuelle q possède une énergie potentielle
électrique Ua en un point a quelconque
En physique, seules les différences de potentiel
sont mesurables. Pour déplacer une charge de a
vers b, son énergie potentielle diminue et son
énergie cinétique augmente. La différence de
potentiel Vba entre a et b est égale à la valeur
négative du travail WEab accompli par le champ
électrique pour déplacer la particule électrisée
de a en b .
Unité le potentiel s'exprime en
Rem. Le potentiel en un point dépend de la
position choisie pour le potentiel nul. Souvent
Concrètement, on considère
.
41b. Énergie potentielle Puisque le potentiel se
définit comme l'énergie potentielle par unité de
charge,la variation de cette énergie pour
déplacer, de a en b , une charge q vaut
Analogie Pierre qui chute d'une falaise Ep
dépend de la hauteur et de la masse (et de
g). Charge Ep dépend de la charge et du
potentiel
On peut définir, à partir de cette formule,
l'électron - volt eV, comme l'énergie acquise
par un électron suite à son déplacement dans une
différence de potentiel de 1V.Cette unité
d'énergie (très petite) est très utilisée en
physique des particuleset en chimie.
42 Densité d'énergie électrostatique
- Pour une surface dont la densité de charge r est
continue, la densité d'énergie électrostatique
est donnée par dEp 1/2 r(M) V(M) dt. Pour
avoir l'énergie totale du système, il faut sommer
sur la distribution, en tenant compte de la
symétrie.
Par le théorème de Gauss (forme locale) et en
tenant compte des propriétés de ladivergence
(div (VE) V div E E.gradV)), on obtient
l'expression de la densité d'énergie
électrostatique
43Rapport entre le potentiel et le champ électrique
V/m N/C
Système de charges Pour un système de charges
discrètes qi, à distance ri du point de calcul
où k' est à déterminer par conditions aux
limites Si, par convention, V(8) 0, on a k' 0.
Distribution de charges r(M) quelconque
En toute généralité, on peut avoir une
distributionvolumique r(M) dt, surfacique s(S)
dS ou linéique l(l) dl. On exprimera les éléments
d'intégration dans le système de coordonnéesle
plus approprié à la géométrie du système.
44Capacité d'un conducteur électrostatique
- Capacité d'un conducteur électrostatique
- On définit la capacité C d'un condensateur seul
dans l'espace (sans interaction) par le rapport
Q/VS où Q est la charge totale portée par la
surface du conducteur et VS le potentiel de la
surface. - C s'exprime en farad F
- Le farad est une unité énorme, on utilise plutôt
ses divisions telles que µF, nF et pF. - Un condensateur est un appareil servant à
emmagasiner les charges électriques. Il est
constitué de deux corps conducteurs placés à
proximité l'un de l'autre, non en contact.. - La capacité dépend de la taille, de la forme et
de la position relative des deux conducteurs qui
le constituent et aussi de la substance qui les
sépare. - La capacité peut être déterminée en mesurant la
charge du conducteur soumis à une différence de
potentiel VS.
45- Ex. Condensateur à armatures parallèles planes
d'aire A, séparées d'une distance d - Soit d ltlt vA et E uniforme entre les armatures
- E s / e0 par Gauss et s Q / A, donc E Q / e0
A. - Avec C Q / V et , dl sens
(a -gt b), - on trouve et la capacité C
est donnée par
E
- - - - -
Rem. Ce résultat est intuitivement logique car
si la surface augmente, la répulsion entre les
charges d'une armature diminue et la quantité de
charge portable par l'armature augmente. Si d
augmente, l'attraction des plaques diminue et la
quantité de charge diminue.
Surface A
b
a
d
Association en série 1/C S1/Ci
Association en parallèle C SCi
46Capacité et Capacité mutuelle
- La plaque 1 est portée à V1 Q1a C11.V1 et,
par influence, Q2a C21.V1 - Seule la plaque 2 est portée à V2 Q2b C22.V2
etQ1b C12.V2 - Les 2 plaques sont soumises à V1 et V2 alors
- Q2 C21.V1 C22.V2 et Q1 C11.V1 C12.V2
- C12 C21 sont les capacités mutuelles et C11 et
C22 sont les capacités. Elles ne dépendent que de
la géométrie des conducteurs
47Blindage électrostatique
- Le conducteur interne est porté à un potentiel V1
et acquiert donc une charge Q - Par influence, la partie interne du conducteur
externe se charge à Q et sa partie externe à Q
pour conserver sa neutralité charge totale 0
C - Si on relie le conducteur externe à la terre,
cette charge externe disparaît et le conducteur
est isolé. Le conducteur externe possède
désormais une charge -Q, fournie par la terre.
0 C
Q
Q
Q
0 V
V1
-Q
V1
-Q
48Énergie électrostatique stockée par les
condensateurs
Dans un système électrique, un condensateur joue
un rôle analogue au ressort dans un système
mécanique. Pour augmenter l'énergie stockée, il
faut vaincre la force de répulsion des charges
déjà présentes sur l'armature par une force
extérieure, comme quand on veut comprimer plus
fort le ressort.
Pour modifier la charge d'une armature, il faut
transférer, par exemple, une charge dq gt 0
de l'armature au potentiel le plus bas vers
l'armature au potentiel le plus élevé. Si la
différence de potentiel entre les armatures vaut
V, le travail requis pour déplacer dq dans V est
dW dq V et à tout instant on a V q / C, donc
Comme
pour le condensateur plan
49Polarisation électrique de la matière
- Les atomes n'ont pas de moment dipolaire
électrique en raison de leur symétrie sphérique
mais, placés dans un champ électrique, ils
deviennent polarisés. Beaucoup de molécules
possèdent un moment dipolaire permanent (ex
H2O). Placées dans un champ électrique, elles
tendent à s'orienter parallèlement au champ
appliqué à cause du couple auquel elles sont
soumises. - Un morceau de matière, placé dans un champ
électrique extérieur, devient donc polarisé
électriquement, soit par polarisation induite,
soit par orientation des dipôles permanents.
Etat naturel
Moment dipolaire induit
ATOMES
Orientation des Moments dipolaires
MOLECULES
50Les diélectriques
- Un diélectrique est un milieu qui peut être
polarisé par un champ électrique.
La capacité augmente d'un facteur k C k Co, où
k est la constante diélectrique du milieu ou
encore la permittivité relative er k.
Rem.On a k e0 e qui est la permittivité de la
substance. La densité d'énergie emmagasinée à
l'intérieur d'un diélectrique devient e
E2/2. La rigidité électrique (champ disruptif)
est la valeur maximum du champ électrique que
peut supporter le diélectrique sans claquage
Air 3.106 V/m, Mica 60. 106 V/m.
51- Champ électrique à l'intérieur du diélectrique
- Le champ électrique à l'intérieur d'un
diélectrique est égal à la somme vectorielle de
E0 (créé par les charges libres des plaques
conductrices)de Eind (via la charge que le
diélectrique a acquise par induction).
Eint E0 Eind Eind est parfois appelé champ
de dépolarisation et on a
52Si on considère deux plaques planes parallèles,
de densité surfacique de charge s, on a E0 s /
e0.Par analogie, on définit Eind sind / e0
avec Qind sind A, la charge induite sur une
surface A.Qind est la charge liée car elle se
trouve sur un matériau isolant et ne peut donc
se mouvoir librement. Comme
on a
et aussi
Comme généralement k gt1, Qind lt Q la charge
induite est inférieure à la charge libre.
53Thm de Gauss et diélectriques
Dans la surface de Gauss, la charge réelle totale
est donnée par Q - Qind,et le théorème de Gauss
devient
Et comme Q - Qind Q / k
Rem. Q représente la charge libre, la charge
liée est incluse dans e.Pour rappel e0
8.85.10-12 F/m, et e e0 er.
54Vecteur Polarisation
La polarisation macroscopique P est définie comme
le moment dipolaire électrique du milieu par
unité de volume. Pour un condensateur plan
Pour des cas plus complexes, sind équivaut à la
composante de P perpendiculaire la surface du
diélectrique et on a
.
En général, P est proportionnel à E P ce e0
E où ce est la susceptibilité électrique de la
substance.C'est un nombre sans dimension,
positif pour la plupart des substances. GE p L
E
55Déplacement électrique
Sachant que
, on a
et que
ou encore
Si on définit le vecteur déplacement électrique,
D, par D eo E Ple théorème de Gauss devient
.
On remarque que le déplacement électrique n'est
lié qu'aux charges libres.
56Résumé
- E est attribuable à toutes les charges (libres
ou liées), - P est attribuable seulement aux charges liées,
- D est attribuable seulement aux charges libres.
- Sachant que
- P ce e0 E,
- on a
- D eo E P
- et donc
- D eo E ce eo E (1 ce) eo E e E.
- e , la permittivité électrique du milieu
s'exprime en F/m - e e0 er avec er (1 ce) k.
- Certains matériaux ferroélectriques ont er très
élevé. C'est notamment le cas pour BaTiO3, et le
sel de Rochelle NaK(C4H4O6).4 H2O.
57III. ELECTROCINÉTIQUE
- D'après la théorie atomique, le courant (quantité
de charge qui défile par unité de temps) circule
dans des fils métalliques grâce aux déplacements
des électrons, et dans les solutions grâce aux
migrations des ions. - Les charges électriques se déplacent alors un
courant électrique I circule dans le conducteur
de section S - I ?S j.dS, où j est la densité de courant ou
courant électrique par unité de surface j
dI/dS.n - Le conducteur nest plus à léquilibre, le
potentiel V nest plus constant - On suppose le champ électrique uniforme dans tout
le conducteur, cest à dire identique en tout
point à un instant donné, pas forcément constant. - vD est la vitesse de dérive des électrons
Il n'y a pas de contradiction avec E 0 à
l'intérieur d'un conducteur car, dans ce cas, il
n'est plus en équilibre électrostatique.
58Relation de continuité
Soit r (M, t) la densité de charge à l'intérieur
de la surface. On a
.Et en t dt
donc
Et enfin
Le courant I qui sort de la surface S doit être
égal au déficit de charge par unité de temps
Et par le théorème de la divergence
On retrouve la condition des régimes permanents
div j 0 lorsque ?r / ?t 0.
59Relation de continuité
- La relation traduit la continuité de la charge
si des charges traversent une surface pendant
une durée dt, le volume enfermé dans cette
surface sappauvrit en charges - Elle généralise la vitesse de déplacement en
fonction de la densité de courant - div(j) dj/dx - d?/dt donc dj - d?. dx/dt
- Or dx/dt vD donc j ?dj -? vD. d? - ?. vD
- La relation de continuité sécrit ici
- j - ?. vD ,
- où ? n.e densité volumique de charge,
- n étant nombre de charges par unité de volume
j - n e vD ,
Pour les électrons
60Loi d'Ohm ...
- Rappels
- Loi de Pouillet R r l / S où r est la
résistivité en W.m l est la longueur en
m S est la section m2 du conducteur. - Comportement thermique r r0 (1 a DT), a gt
0sauf semiconducteurs tels que Ge, Si, ... - L'inverse de la résistivité r est la
conductivité sc Siemens W-1. m-1.
61Exemples
- Matériau Résistivité W.m
- Conducteurs Ag 1.59.10-8 Cu 1.68.10-8
Al 2.65.10-8 W 5.6.10-8
Fe 9.71.10-8 FeNiCo 10-6 Eau de
mer 0.5 - Semiconducteurs Carbone (3 -gt 60 ) 10-5
Ge (1 -gt 500 ) 10-3 Si 0.1 -gt 60 - Isolants Verre 109 -gt 1012 Caoutchouc 103
-gt 1015 Sel pur 1013
62Loi d'Ohm
- Comme R r L / S pour un fil de longueur L
- et que I j S en tenant compte des sens de I et
E, V E L si le champ E est uniforme dans le
fil, E L V R I, - r (L / S) j S j r L.
- Donc j (1 / r) E sc E.
- j sc E (1 / r) E.
On peut dire que jnqvD E / ? (résistivité) v
E / n q ? et vD µ. E si mobilité µ telle que
scqnµ
63IV. MAGNÉTOSTATIQUE
C'est au 19ème siècle que les scientifiques ont
découvert la relation entre le magnétisme et
l'électricité (Oersted 1820), même si les aimants
naturels étaient connus depuis longtemps.
Pôles magnétiques et lignes de champ Les aimants
permanents existent à l'état naturel notamment en
Asie Mineure (Magnésie). Les aimants couramment
utilisés sont des alliages de FeNiCo.L'aimantatio
n peut être permanente ou induite, ou même créée
par circulation d'un courant électrique (cf.
infra). Expérimentalement, les faits suivants
sont qualitativement établis -Un aimant possède
deux pôles, Nord et Sud, où l'activité magnétique
paraît être concentrée. -Les pôles opposés
s'attirent, les pôles identiques se
repoussent. -Si un pôle magnétique est repoussé
par le pôle d'une extrémité d'un aimant, alors il
sera attiré par le pôle de l'autre
extrémité. -Si deux pôles d'aimants différents
sont chacun attirés ou repoussés par le pôle d'un
troisième aimant, ils se repoussent entre
eux. -Un troisième type de pôle magnétique
n'existe pas. -Des objets constitués de certains
métaux (ex Fe) sont attirés par n'importe quel
pôle magnétique. Un objet qui présente des
propriétés magnétiques seulement lorsqu'il est
soumis à un objet magnétique est dit
amagnétique. Son comportement magnétique en la
présence d'un aimant est appelé magnétisme
induit.
64La force magnétique et le champ magnétique
- Par abus de langage, nous appellerons B le champ
magnétique, bien que l'appellation officielle
soit l'induction magnétique.B est un vecteur et
s'exprime en Tesla T.
Ordre de grandeur du champ magnétique
Espace interstellaire lt10-9 Champ magnétique
surface terrestre 5.10-5 Surface des
étoiles 10-2 à 5 Aimants permanents 10-2 à
1 Électroaimant à noyau de fer gt3 Aimant
supraconducteur gt20 Bobine pulsée (10-3 s) 10
à 50 Bobine implosive (10-6 s, utilisation
unique) 30 à 100
On constate que B peut s'exprimer en N.s/C.m.Une
unité utilisée en géophysique terrestre est le
gauss et on a 1 G 10-4 T.
65Effet du champ magnétique sur une charge
électrique
Dès 1600, Gilbert montra qu'un compas magnétique
n'interagissait pas avec un barreau chargé.Les
relations entre l'électricité et le magnétisme
sont plus subtiles...
- En fait, une charge électrique ne subit une force
de la part du champ magnétique que si elle est en
mouvement. C'est la force magnétique et le
mouvement est essentiel. Dans une région de
l'espace où aucun champ électrique n'existe, - une charge au repos soumise à un champ magnétique
reste au repos. - Une charge positive q, se déplaçant à vitesse v
dans un champ magnétique B, subit une force F
d'amplitude q v B. Expérimentalement, on constate
que F est toujours perpendiculaire à v et à B et
donc F q v L B (principe du cyclotron). - F q v B définit l'amplitude du champ B en
termes de quantités mesurables F, q et v. - La similarité avec la définition du champ
électrique est évidente - E F / q et B F / q v
En toute généralité, la force appliquée à une
charge se trouvant dans un champ
électromagnétique est décrite par la force de
Lorentz F q E q v L B
66Force de Laplace
67Force de Laplace
- Si on se place d'un point de vue microscopique et
que l'on considère un courant qui circule dans un
conducteur et donc qu'il existe une densité de
courant j , il est possible d'exprimer la force
de Lorentz sous une autre forme (On choisit E
0)
on a I A v n e. Si dq désigne la charge
contenue dans un volume A.dl, v dq A e n v dl
I dl.
dF I dl L B où dl est orienté dans le sens
de I (règle de la main droite pour F). La force
de Laplace donne la force exercée par un champ
magnétique sur un conducteur parcouru par un
courant
Moment dipolaire magnétique mB On a mB N I A
n avec n, la normale à la spire et donc G mBL
B
Energie dorientation du dipôle UM - mB B.
68Théorème dAmpère
- Ampère a énoncé son théorème peu après les
expériences d'Oersted. - a. Forme générale
- Si on considère un contour fermé quelconque, on
peut définir la circulation de B sur ce contour
dC B dl. - Le théorème d'Ampère consiste à sommer les dC et
d'égaler à µ0 I, où I est le courant net entouré
par le contour fermé.
Exemple Pour le fil, B est constant pour un
cercle donné de rayon R B 2pR µ0 I et B µ0
I/2pR
I
Rem. Il faut procéder à la somme algébrique des
courants Ii, qui équivaut au courant net I, et
on a donc
CA
B
dl
69Théorème dAmpère
On a
et donc
Par le théorème de la circulation, on a
et donc
dont on déduit
70Loi de Biot et Savart
- Le champ magnétique en un point M distant de r
dune distribution de courant j ou dun courant I
Le champ magnétique en P est obtenu en intégrant
sur tous les éléments de courant
Rem. Par rapport au théorème d'Ampère, I dl ne
dépend que d'un seul élément de courant !
71Aimantation de la matière
- Le fer et quelques autres éléments entrent dans
la composition d'aimants puissants. Au
microscope, on constate l'existence de petits
domaines de la taille du millimètre, qui se
comportent comme des microaimants. On les met en
évidence en polissant un échantillon de fer puis
en le saupoudrant de fine limaille. Dans un
morceau de fer non aimanté, les microaimants sont
orientés au hasard et le magnétisme macroscopique
est nul. Dans le cas d'un aimant, les
microaimants ont tendance à s'aligner dans la
même direction. - Ainsi, on peut aimanter un morceau de fer en le
plongeant dans un champ magnétique intense et
uniforme, afin d'orienter préférentiellement ses
microaimants. - On peut désaimanter un aimant en cassant
l'alignement des microaimants. Ceci peut être
réalisé en le frappant contre une surface dure,
ce qui a pour effet d'augmenter l'agitation
thermique des atomes et donc de désaligner les
microaimants.Une variation de température
provoque le même effet. Ainsi au-delà d'une
température critique, la température de Curie TC,
il est impossible de fabriquer un aimant (TCFe
1 043 K, TCCo 1403 K, TCNi 630 K, TCGd 290
K). Au dessus de TC, les matériaux ne sont plus
ferromagnétiques, ils sont paramagnétiques ou
diamagnétiques.
72Magnétisme dans la matière
- On considère un solénoïde parcouru par un courant
Iet renfermant un matériau différent de lair - Linduction magnétique B vient de B0, due au
courant I de la bobine et à BM, champ induit par
le matériau - B B0 BM
-
- On définit la perméabilité magnétique relative µr
B/B0 - Ferromagnétiques µr gtgtgt 1
- Paramagnétiques µr 1
- Diamagnétiques µr lt 1
La perméabilité magnétique de la substance qui
vaut µ µ0 µr.
73Généralisation Thm Ampère
- Si on considère une bobine de spires qui renferme
une substance quelconque, le champ total est
donné par - B B0 BM et donc B0 B - BM
Substance quelconque
I
IM est le courant "qui parcourt les atomes de la
substance de perméabilité µr" et est appelé
courant magnétisant
74Intensité daimantationMagnétisation
- En théorie, la différence entre paramagnétisme et
diamagnétisme s'explique par la présence, ou
l'absence, d'un moment magnétique permanent.
Ainsi lorsqu'on applique un champ magnétique, les
dipôles magnétiques s'alignent et le renforcent.
Cependant l'agitation thermique des molécules
diminue cet alignement.
Le vecteur d'intensité d'aimantation est défini
comme le moment dipolaire magnétique par unité
de volume
M mB / V
Expérimentalement, M est proportionnel au champ
magnétique extérieur et inversement proportionnel
à la température de Curie TC. Au dessus de TC,
les substances sont généralement paramagnétiques,
tandis que le diamagnétisme est propre à la
matière en général. Pour les substances
diamagnétiques, il y a induction d'un moment
dipolaire, mais orienté à l'opposé du champ
inducteur. Ainsi l'intensité résultante du champ
total est légèrement inférieure à celle du champ
externe. On a BM µ0 M
75Excitation magnétiqueChamp magnétique
H B0 / µ0 et on a donc B µ0 (H M)
Susceptibilité magnétique cm
cm M / H (magnétisation/excitation) et donc
cm µr - 1
B m0 (1 cm) H et on déduit µ (1 cm) m0
76Thm Ampère écriture simplifiée
Résumé
77Champs permanents
FLUX
CIRCULATION
Champ électrique
Champ magnétique
78Flux du champ magnétique
Le tube dT a une section constante et B a même
norme en tout point d'une ligne de champ le tube
transporte un flux constant. Si S est une surface
fermée, dT coupe S en un nombre pair d'éléments
dSi. Le flux qui est intercepté par les dSi est
la somme d'un nombre pair de termes de signes
alternés et de même module.
On a donc bien
79Contenu physique des équations de Maxwell (Rég
perman)
- Équation de conservation du flux magnétique
- div B 0 (1) Le flux magnétique est
conservatif - Équation de Maxwell - Ampère de la
magnétostatique - rot B µ0 j (2) La circulation du champ
magnétostatique n'est pas conservative en
présence de courant - Équation de Maxwell - Faraday
- rot E 0 (3) La circulation du champ
électrique permanent est conservative - Équation de Maxwell - Gauss
- div E r / e0 (4) Le flux du champ électrique
n'est pas conservatif en présence de charges - Rem. - le champ E diverge à partir de sa source
r et le champ B tourbillonne autour de sa source
j. - les lignes de E sont issues des charges
positives et aboutissent aux charges M négatives
(4) et ce ne sont pas des courbes fermées
(3). - les lignes de B ne divergent pas à
partir de points sources qui joueraient un rôle
analogue de charge magnétique (1) et ce sont des
courbes fermées qui tournent autour des courants
qui sont la source du champ (2).
On constate ceci pour les deux systèmes
classiques de production d'un champ magnétique
que sont les bobines de Helmholtz et un
solénoïde. Les bobines de Helmholtz sont souvent
utilisées pour générer un champ magnétique
uniforme dans une région de l'espace
80Potentiel - Vecteur
- Introduction
- L'introduction d'un champ vectoriel A, potentiel
- vecteur, jouera pour le champ B, un rôle
analogue à celui du champ scalaire V vis-à-vis du
champ électrique E. - Cette notion de potentiel - vecteur est essentiel
pour l'étude des champs non permanents. - L'introduction de A provient de la conservation
du flux magnétique en toute situation - div B 0.
- En effet, il existe dès lors au moins un champ
vectoriel tel que, puisque div rot X 0 - B rot A.
- On constate ainsi que A s'exprime en T.m.
81Flux magnétique en fonction de
- L'expression du flux magnétique à travers une
surface S s'appuyant sur un contour C est donné
par
Par Stokes, on obtient
ce qui montre bien le caractère conservatif car f
dépend de C et pas du choix de S.
Indétermination de
Le potentiel - vecteur A n'est pas univoque car
il est défini à un gradient de champ scalaire
près comme rot grad Z 0. Ainsi, si B rot A0
et que A A0 grad j, on a encore rot A B
Condition de jauge Afin de simplifier les
calculs ultérieurs, on peut imposer en plus que
div A 0. On peut démontrer qu'il est possible
de trouver un tel potentiel - vecteur qui doit
satisfaire aux deux relations combinées telles
que div A 0 div A0 div (grad j) Dj
div A0 0 ( équation de Poisson)
82Eq Poisson de la magnétostatique
- Comme rot B µ0 j, on a rot rot A grad (div A)
- D A, où D est le laplacien vectoriel. En tenant
compte de la condition de jauge, on obtient
l'équation de Poisson de la magnétostatique
D A µ0 j 0
Expression générale du potentiel - vecteur
On peut déterminer le potentiel - vecteur A(M) et
le champ magnétostatique B(M) d'une distribution
de courant j(S) connue. De l'équation de Poisson
de la magnétostatique, chaque coordonnée Axi et
jxi doivent respecter D Axi µ0 jxi 0
dont la solution est du type
où r est la distance au point d'observation
83Eq. Biot Savart locale
où rot est considéré au point M d'observation
(repère local)
- Sachant que B rot A, on a
et l'intégrale est évaluée dans le repère de la
source (indép. M)
Par les propriétés de l'opérateur rot (f X) f
rot X (grad f) L X. Et on a dès lors
où rot j 0 car j est indépendant du repère de M.
loi de Biot et Savart locale
grad(1/r) -r / r3
Distributions de courant superficielles ou
linéiqueson substitue i dS ou I dl à j dt. Pour
le fil, on retrouve bien
telle qu'énoncé par Laplace.
84(No Transcript)
85V. INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE
- Dans les chapitres précédents, nous avons vu
qu'un champ magnétique prend naissance lorsqu'un
courant électrique permanent circule et qu'un
champ magnétique exerce une force sur un courant
électrique ou sur une charge en mouvement. - En 1831, Faraday et Henry découvrirent que si le
flux magnétique variait dans le temps, cela
induisait une force électromotrice (f.e.m.) dans
un circuit
- L'apparition d'une f.e.m. induite dépend d'un
mouvement - ou d'une variation de courant, que ce soit de la
part de la bobine ou de l'aimant, et dans tous
les cas, la f.e.m. e "s'oppose à la variation de
flux qui lui a donné naissance"e - ?f / ?t.
86A. Neumann et Lorentz
- Deux cas sont identifiés comme suit
- Cas de Neumann conducteur immobile dans un
champ magnétique variable. - Cas de Lorentz conducteur mobile dans un champ
magnétique permanent.
Expérimentalement, on a
où le passage de la dérivée sous l'intégrale est
permis si la boucle et sa surface ne se déforment
pas au cours du temps.
Comme e est une f.e.m., on a
On constate que dans le cas des champs variables,
la circulation du champ électrique n'est plus
conservée, contrairement au cas des champs
permanents discuté précédemment. L'équation de
Maxwell - Faraday ainsi réécrite montre la
dépendance qui lie le champ électrique et le
champ magnétique dans le cas général d'un champ
électromagnétique variable.
87B. Transformation de la loi d'Ohm Changement de
référentiel galiléen
- Comme on peut passer du cas de Neumann au cas de
Lorentz par un simple changement de référentiel,
il est intéressant de montrer comment se
transforme la loi d'Ohm. - Soit un conducteur métallique de conductivité sc
qui se déplace en M.R.U. à vitesse vR dans le
référentiel du laboratoire R et soit R' le
référentiel du conducteur. - Dans R', la loi d'Ohm devient j' sc E' (pour
un conducteur isotrope),où j' est la densité de
courant en un point du conducteur à l'instant t'. - On veut savoir ce que devient la loi d'Ohm dans
le référentiel R, il faut donc calculer
l'expression de j en fonction de sc, E, B, et vR.
On peut montrer que pour des cas non -
relativistes, on a
r r invariance de la charge volumique vi
vi ' vR j j' r' vR j' puisque r'
0 E' E vR L B B' B - 1/c2 vR L B et on
trouve j j' sc E' sc E (M, t) vR L B
(M, t)
On peut généraliser au cas d'un conducteur en
mouvement quelconque et susceptible de se déformer
j (M, t) sc E (M, t) v (M, t) L B(M, t)
88C. Régimes non permanentsE (M, t) et B(M, t)
- Si on considère l'équation de Maxwell - Ampère,
où rot B µ0 j, et que l'on prend la
divergence, on a encore div j 0 ce qui, à
présent, est en contradiction avec l'équation de
continuité de la charge pour les régimes non
permanents où ?r / ?t ? 0. - Pour y remédier, Maxwell introduisit un terme
supplémentaire àrot B µ0 j et il
écrivit rot B µ0 (j jD) où jD est
appelé densité de courant de déplacement.Cette
expression est toutefois un peu ambiguë car jD ne
représente ni un courant ni un déplacement de
quoi que ce soit. - Son sens physique permet d'expliquer qu'un champ
électrique dépendant du temps est, au même titre
qu'un courant, une source de champ magnétique. Ce
terme est analogue au terme - ?B / ?t dans
l'équation de Maxwell - Faraday
891.Théorème d'Ampère
- Si on prend div rot B 0 div µ0 (j jD)
- on a µ0 div j µ0 div jD 0.
- La continuité de la charge donne - (?r / ?t)
div jD . - Si on tient compte de l'équation de Maxwell
Gauss - div E r / e0, où on dérive chaque membre
par rapport au temps e0 div (?E / ?t) ?r
/ ?t.Et jD doit vérifier div jD - e0 (?E /
?t) 0, - dont la solution particulière la plus simple
choisie par Maxwell donne
jD e0 (?E / ?t)
90Théorème d'Ampère RNP
- Dès lors, on a rot B µ0 (j jD) µ0 j m0
e0 (?E / ?t), - et le théorème d'Ampère se généralise aux
régimes non permanents par
et en remplaçant jD par sa valeur
91Résumé
Electricité
Magnétisme
922. Équation de Maxwell - Faraday
- Il existe donc, en régime non permanent, un
couplage entre E (M, t) et B (M, t). Comme nous
l'avons vu, on ne peut plus écrire rot E 0 car
le champ électrique dépend du temps et est relié
à la variation temporelle du champ magnétique
par -
rot E - ?B/ ?t.
Dès lors, on peut également généraliser
l'expression de E (M, t) en tenant compte du fait
que B dérive d'un potentiel - vecteur A et écrire
93D. Tension induite aux bornes d'un circuit
filiforme
- Soit dl un élément de circuit, en un point M, qui
se déplace dans le référentiel R où il règne un
champ électromagnétique (E, B). - La densité de courant observée en M à l'instant t
est j sc E v L B - et on a E - grad V - ?A / ?t et B rot A.
- En remplaçant E, on obtient j sc - grad V -
?A / ?t v L B. - En calculant la circulation de la densité de
courant le long d'une partie de circuit AB on a
941. Expression générale
- On définit le champ électromoteur Em (M, t) par
La force électromotrice induite, eAB, est définie
à chaque instant par la circulation de Em sur AB
On obtient dès lors
ou encore
pour tout t.
952. Approximation des régimes quasi permanents
(A.R.Q.P.)
- Dans ce cas, div j 0 (j est à flux
conservatif), et i, le courant, est indépendant
du point M d'observation (i j S). Donc,
Et, sachant que la résistivité r 1/sc, on a
Ceci est l'expression de la loi de Pouillet et
donne la résistance RAB d'une portion de circuit
AB.
Dès lors, en A.R.Q.P. V(A) - V(B) RAB i eAB
96E. Calcul de la f.e.m. d'induction
- 1. Cas de Neumann Conducteur immobile dans un
champ magnétique variable v 0 et ?A / ?t ?
0.
Il faut connaître le potentiel - vecteur A (M, t)
(Choix simplifié A.R.Q.P.).
Pour tout le circuit, on a
où on peut permuter intégrale et dérivée car
l'intégrale est indépendante du temps (circuit
fixe). Comme rot A B, on a
où f(t) est le flux magnétique
L'expression de la force électromotrice dans le
cas de Neumann devient
eAB -?f(t) / ?t
qui est la formule de Faraday où eAB s'exprime en
V et f en Wb.
97E. Calcul de la f.e.m. d'induction
- 2. Cas de Lorentz
- Conducteur mobile dans un champ magnétique
permanent v ? 0 et ?A / ?t 0.
Pour tout le circuit, on a
Comme entre t et t dt, le circuit se déplace de
dr avec v dr / dt, on peut écrire que
Si on définit le flux coupé de d2jc sur A-B
sachant que d2jc df pour un champ magnétique
permanent
eAB -?f(t) / ?t
98(No Transcript)
99Flux coupé par le conducteur
100(No Transcript)
101Exemple 1 Electro Aimant
102(No Transcript)
103- Cet exemple montre la différence importante entre
les champs électriques attribuables aux champs
magnétiques variables et ceux générés par des
charges électriques au repos (électrostatique). - Dans le cas électrostatique, les lignes du champ
électrique partent des charges ou y aboutissent.
Par contre, sous l'effet d'un champ magnétique
variable, elles sont continues et forment des
boucles fermées. - Cas électrostatique et donc rot E 0 La
force électrostatique est conservative Travail
indépendant du parcours entre deux points. - Induction magnétique et donc rot E -?B/?t ?
0 Les force attribuables à des champs
magnétiques variables ne sont pas conservatives.
Les champs électriques produits sont non
conservatifs et tourbillonnent.
104Exemple 2 Condensateur
105Exemple 2 Condensateur
- Dans le condensateur, j 0, le courant de
conduction est nul, et on peut aussi assimiler le
champ B a une constante. L'expression se réduit à
On a ainsi B 2p r µ0 e0 p r2 ?E/?t et donc
pour r R.
De la même manière que précédemment, on peut
calculer la valeur de B à l'extérieur du
condensateur. On peut calculer la valeur de B
pour r R 10 cm et ?E/?t 1010 V/(m s) et on
a B 5.56.10-9 T.
Cet exemple montre que le théorème d'Ampère
généralisé permet de prévoir des champs
magnétiques extrêmement faibles. Cette faible
contribution est essentiellement due au produit
m0e0, dont l'intérêt majeur se révèle lors de
l'étude de la propagation des ondes
électromagnétiques.
106F. Inductance
- On se place en A.R.Q.P., la loi de Biot et Savart
reste applicable et le théorème d'Ampère non
généralisé aux courants de déplacement aussi. - 1. Inductance propre - Auto-inductance
- a. Champ propre - Flux propre
- Le champ magnétique propre d'un circuit est le
champ dont le circuit est la source.Le flux
propre est le flux du champ propre, donc le flux
envoyé par le circuit à travers lui-même. - b. UnitéSi on considère un circuit C orienté par
le courant i(t) qui le parcourt et soit S une
surface qui s'appuie sur C dS est orienté
suivant le tire - bouchon (cas classique). - Si B est le champ propre de C, on a
107En calculant B par Biot et Savart
B est proportionnel à i et donc f aussi f L
i.La constante de proportionnalité est
l'inductance propre ou auto-inductance, elle
s'exprime en Henry H V s / A ? s. c.
Expression Comme f L i, on a L f / i et donc
avec
restreint à
pour un circuit filiforme.
108Relation Flux B Circulation A
Circulation de A
Flux de B
1092. Inductance mutuelle de deux circuits
filiformes parcourus par des courants
- Soient S1 et S2 les surfaces orientées qui
s'appuient sur C1 et C2, B1 et B2, les champs
créés par I1 et I2 , A1 et A2 les potentiels -
vecteurs respectifs, On a
, flux magnétique envoyé par C2 à C1
, flux magnétique envoyé par C1 à C2
, les flux propres
et
f1 f11 f12 est le flux total de C1 f2
f21 f22 est le flux total de C2
110Inductance mutuelle
où r12 est la distance entre M1 (de C1) et M2 (de
C2).
On a
et
On pose f12 M12 i2 et on trouve l'expression
Relation de Neumann (idem en intervertissant les
circuits)
L'inductance mutuelle ne dépend que de la forme
des circuits et de leur disposition relative dans
l'espace. Son signe dépend de l'orientation des
circuits (dli) qui devra toujours être précisée.
L'auto-induction, quant à elle, est toujours
positive.
111 Flux magnétique total
- Comme on a défini l'induction mutuelle, on peut
exprimer le flux total par la relation
f1 L1 i1 M i2f2 M i1 L2 i2
Et sous sa forme matricielle par
1123. Énergie magnétique
- a. Champs permanents E et B découplés
- Si on a une distribution de courants D de densité
j (M),la densité d'énergie magnétique vaut dEB
B2 / 2 µ0. - Si A est le potentiel - vecteur, et comme
- div (A L B) B . rot A - A . rot B et que
rot A B, on a div (A L B) B2 - A . rot B. - Comme rot B µ0 j, et que div (A L B) gt 7 quand
r gt 7. - On a
- b. Système de deux circuits filiformes
113G. Propagation du champ électromagnétique
- La propagation est une conséquence du couplage
déjà mentionné entre les champs E et B (cas non
permanent).Si on crée une variation de champ
électrique dans le temps,?E / ?t, en une région
de l'espace, le terme e0 ?E / ?t crée dans le
voisinage de cette région un champ magnétique
variable. - Ce champ magnétique variable crée à nouveau un
champ électrique (Maxwell - Faraday) par rot E
- ?B /?t,et ce champ électrique variable
engendre à son tour un champ magnétique ... - Ainsi une perturbation du champ électromagnétique
peut se propager de proche en proche.
114Equations de propagation
- a. Champ électrique
- On prend le rotationnel de l'équation de
MaxwellFaraday (rot E - ?B /?t) et on
a rot rot E - ? (rot B) /?t grad div E - D E
- En tenant compte de Maxwell - Gauss (div E r /
e0) et de Maxwell - Ampère ( rot B µ0 (j e0
?E / ?t) ), on trouve
- D E - µ0 e0 ?2E / ?t2 1/e0 grad r µ0 ?j /
?t
115Equations de propagation
- a. Champ magnétique
- On prend le rotationnel de l'équation de
MaxwellAmpère (rot B µ0 j µ0 e0 (?E / ?t))
On a rot rot B µ0 rot j µ0 e0 rot (?E /
?t) grad div B - D B En tenant compte de
Maxwell - Faraday (rot E - ?B/ ?t)et de la
conservation du flux , (div B 0)on trouve
- D B - µ0 e0 ?2B / ?t2 - µ0 rot j
116Equations de Maxwell
Maxwell remarqua que ces équations sont
similaires à celle de la propagation d'une onde
progressive f (t-x/v) par exemple f A cos (x -
vt), en posant
117Solutions
118Equations de Maxwell
Le champ électromagnétique se propage avec une
célérité v c 3.108 m/s dans le
vide. Cette analogie avec une onde permit
d'ailleurs d'affirmer la nature électromagnétique
de la lumière. La lumière est une onde
transversale ... Si l'onde électromagnétique est
polarisée de telle façon que Ey soit la seule
composante de E, il n'existe également qu'une
seule polarisation de B, qui est
Bz. Mais attention Bz Ey / c. Par contre, Bz et
Ey sont en phase. Les ondes électromagnétiques
engendrées par des moyens électriques furent
obtenues par Hertz en 1887,... soit plus de
vingt ans après que leur existence ait été prévue
par Maxwell ...
119Energie portée
Vecteur de Poynting
y
E
S
x
B
(Représentation hors échelle)
z
120Sachant que
Maxwell dit
et pas la peine d'en rajouter...
121Ouvrages de références
- Electromagnétisme, vol. 1 et 2, H. Gié, J. - P.
Sarmant, Collection des Sciences Physiques,
Technique et Documentation - Lavoisier (4ème
tirage), Paris, France (1993). - Electricité et Magnétisme, Physique 2, R.
Resnick, D. Hallyday, Ed. du Renouveau
Pédagogique Inc., Montréal, Québec, Canada
(1979). - Physique Générale 2, Electricité et Magnétisme,
D. C. Giancoli, De Boeck Université, Bruxelles,
Belgique (1993). - Physics Foundations and Applications, R. M.
Eisberg, L. S. Lerner, International Student
Edition, Mc Graw Hill Ed., Kogagusha, Japan
(1981).