Title: Comment transposer la dficience psychologique en incapacit professionnelle
1Comment transposer la déficience psychologique en
incapacité professionnelle
- Au-delà de lévaluation des capacités
fonctionnelles les enjeux - Montréal (Québec)
- 14 et 15 mai 2008
- Dr Izabela Z. Schultz, Ph. D., psychologue
agréée, ABPP, ABVE, - professeure,
- Université de la Colombie-Britannique
2 Détermination de la déficience psychologique
3Raisonnements erronés fréquents concernant la
déficience et lincapacité psychologiques
- 1. Admettre lexistence dun modèle linéaire
entre le trouble et la déficience. - 2. Assimiler les symptômes à des limites
fonctionnelles. - Négliger les facteurs environnementaux et
contextuels liés au lieu de travail dans
lévaluation de la capacité de travail. - Confondre incapacité professionnelle et
incapacité générale doublée dincapacité de
répondre aux exigences personnelles et sociales. - 5. Confondre une incapacité préexistante avec
lincapacité donnant lieu à la demande.
4Raisonnements erronés fréquents concernant la
déficience et lincapacité psychologiques (suite)
- 7. Négliger les facteurs de motivation et
dadaptation dans la détermination de
lincapacité professionnelle (économie de gains
et de pertes primaires, secondaires et
tertiaires). - 8. Confondre la perception de lincapacité et
l identité axée sur lincapacité avec
lincapacité elle-même. - 9. Accorder une confiance excessive à des
méthodes et des outils peu fiables dont la
validité prédictive (écologique) est inconnue. - 10. Absence de normes et de lignes directrices
uniformisant lévaluation de la capacité
psychologique.
5Raisonnements erronés fréquents concernant la
déficience et lincapacité psychologiques (suite)
- 11. Absence dune définition claire de
lincapacité professionnelle
- Perte de revenus?
- Durée de lincapacité?
- Employabilité? Emploi?
- Retour à lemploi initial? Employeur?
- Retour avec adaptations ou modifications du
travail? - Modèles répétitifs dabsentéisme?
6Causes de limpasse
7Causes de limpasse
- 1. Il existe un grand nombre de modèles
conceptuels de lincapacité. - 2. La recherche transdisciplinaire progresse de
façon limitée. - Les chercheurs et les intervenants privilégient
certaines variables de l'incapacité en fonction
de leurs priorités. - Politisation et polarisation du domaine est-ce
que lindignation morale alimente la science? - 5. Les cliniciens se voient imposer des
paradigmes juridiques en noir et blanc. - 6. Les prévisions sont fondées sur des données
empiriques fragmentées. - 7. La tâche est complexe entre approches
normalisées et approches au cas par cas.
8Dimensions de limpasse dans le domaine de
lincapacité
- Juridique
- Théorique et conceptuelle
- Recherche et méthodologie
- Clinique
- Éthique
- Sociale et politique
9Perspectives théoriques concernant lincapacité
- Médecine
- Construction sociale
- Dimension biopsychosociale
- (Schultz et coll., 2000, 2007)
10Perspectives pratiques concernant lincapacité
- 1. Dimension juridique et administrative
- 2. Milieu clinique
- 3. Recherche érudite
- (Altman, 2001 Schultz, 2005)
11 12Comparaison des modèles biomédical et médicolégal
13Comparaison des modèles biomédical et
médicolégal (suite)
14Tableau comparatif des modèles biomédical et
médicolégal (suite)
15Résumé du modèle psychosocial
16Résumé du modèle psychosocial (suite)
17Résumé du modèle psychosocial (suite)
18Comparaison des modèles écologique et économique
19Comparaison des modèles écologique et économique
(suite)
20Comparaison des modèles écologique et économique
(suite)
21Résumé du modèle biopsychosocial
22Résumé du modèle biopsychosocial (suite)
23Résumé du modèle biopsychosocial (suite)
24Guides de lAMA (2008)
- Progression ou régression?
25Définitions cliniques courantes en contexte de
détermination de lincapacité AMA Guides to
the Evaluation of Permanent Impairment, 6e
édition (2008)
- Déficience perte, perte de lusage ou
dysfonction dun membre ou dune partie dun
organe, ou perte de la fonction dun organe. - Incapacité altération de la capacité dune
personne de répondre aux exigences personnelles,
sociales ou professionnelles, ou aux critères
prévus par la Loi. - Donc,
- la déficience est un résultat relationnel
- reflétant la capacité dune personne de réaliser
une tâche ou une activité particulière, en
fonction des conditions environnementales dans
lesquelles elles doivent êtres réalisées. (Brandt
et Pope, 1997)
26Guides de lAMA, 6e édition
- On ne parvenait pas à nous fournir un système
dévaluation complet, valide, fiable, impartial
et fondé sur des faits. - Lévaluation de la déficience ne reflétait pas
de façon appropriée ni efficace la perte de
capacité fonctionnelle. Traduction - (p. 2)
- Nouvelle approche axée sur lévaluation
fonctionnelle - effort pour éliminer les mesures non fiables
- utilisation de méthodes multiples
- fondements conceptuels clairement définis (modèle
du CIF). - (2001)
27Modèle du CIF
28Problèmes liés à lapproche de lAMA (2008)
- 1. Malgré la prétention fonctionnelle de cette
approche, les titres des chapitres sont axés sur
le diagnostic. - 2. Les progrès psychologiques et les progrès
neuropsychologiques sont évalués de façon
distincte. Comment les intégrer? - 3. Pour évaluer la douleur, on ne procède quen
demandant la perception de la personne de sa
propre incapacité et on fait confiance au
clinicien pour valider la crédibilité de la
réponse. Cap. 3 , arbitraire. - 4. Dans les chapitres concernant la santé mentale
- les outils sont modifiés, mais ne sont pas
revalidés - des questions se posent quant à la modification
de léchelle dévaluation globale du
fonctionnement (EGF) - on ne trouve aucune recherche assurant la
validité et la fiabilité de lapproche. - 5. Aucun fondement empirique - cette approche
est basée sur un consensus et sen trouve donc
variable - le principal livre sur lapproche (Melhorn
Ackerman, 2008) est critiqué pour ses nombreuses
erreurs et incohérences. (Young, 2008)
29 Que se passe-t-il
- lorsque la tâche est extrêmement complexe et
conceptuelle? - lorsque les références empiriques sont limitées,
équivoques et contradictoires? - lorsque les enjeux sont grands?
30Sources derreurs
- Biais dancrage plus on reçoit tôt un élément
dinformation, plus on le retient et plus on y
fait appel. - Biais de confirmation donner plus de poids aux
éléments dinformation qui concordent avec ses
propres convictions. - Biais dexcès de confiance se fier totalement
aux résultats en supposant leur validité. - Biais dattribution ne pas tenir compte des
facteurs contextuels déterminant le comportement
et expliquer celui-ci par une caractéristique
permanente de la personne. - 5. Biais rétrospectif lorsque lon connaît le
dénouement dune situation, on lui accorde une
plus grande probabilité a posteriori que les
prévisions objectives le laisseraient croire.
- (Risinger et coll., 2002 Bowman, 2003 Sageman,
2003 Kane, 2007)
31Se fier à la boule de cristal prévoir
lincapacité
32Prévoir lincapacité
- Approche actuarielle
- Les prédicteurs sont quantifiés et combinés selon
un ensemble de règles aux fondements empiriques.
- Approche clinique
- Les praticiens usent de leur jugement en toute
subjectivité pour interpréter les prédicteurs et
les résultats (pronostic). (Lanyon et Goodstein,
1997)
La littérature clinique démontre la supériorité
de lapproche actuarielle. (Garb, 1994 Grove et
coll., 2000 Kleinmuntz, 1990 Mehl, 1954,
1965) Possibilité d'assurer un continuum hybride
clinique-actuariel?
33Prévoir lincapacité (suite)
- Les modèles prévisionnels les plus avancés
concernent les troubles de douleurs
musculosquelettiques. - P. ex. lombalgie
-
- Dernier modèle logistique intégré de régression
pour le retour et le non-retour au travail - (Schultz et coll., 2002)
Lévolution de
létat de santé est définie comme toute
amélioration ou dégradation de létat de santé.
Ce modèle a classé correctement 80,5 des
retours au travail et 74,4 des
non-retours au travail.
34Risque psychosocial dun outil dévaluation de
lincapacité étude de validation (Schultz
et coll., 2005)
Dernier modèle logistique combiné de régression
incluant tous les prédicteurs notables
- - Taux de classement exact 80 .
- - Taux de classement exact de létat
- de retour au travail (spécificité) 89 .
- Taux de classement exact de létat de
- non-retour au travail (sensibilité) 61 .
35Problèmes liés à la recherche prévisionnelle
- 1. Manque détudes méta-analytiques.
- 2. Définitions discordantes des résultats.
- 3. Problèmes déchantillonnage.
- Peu dapproches à méthodes, systèmes et
répondants multiples. - Difficulté dévaluer les mécanismes de la
motivation - la motivation des travailleurs relativement au
retour à lemploi pourrait faire fonction
dattente face au rétablissement ainsi que
dindicateur de la valeur accordée à lemploi,
avec en contrepartie les inconvénients
personnels, comme la douleur (Schultz et coll.,
2004) - modèle de disposition au retour à lemploi
(Franche et Krause, 2002).
36Problèmes liés à la recherche prévisionnelle
(suite)
Modèle de préparation au retour à lemploi
(Franche et Krause, 2002)
Sommaire des dimensions des phases du changement
37Problèmes liés à la recherche prévisionnelle
(suite)
- 6. Retards des recherches sur les troubles de
santé mentale par rapport aux recherches sur les
problèmes musculosquelettiques.
38Étapes décisionnelles de la détermination de
lincapacité causée par un trouble de santé
mentale (Schultz et Brady, 2003)
- 1. Y a-t-il présence de symptômes de déficience
psychologique? - Rapporte-t-on une déficience psychologique
préexistante? - Une part de la déficience psychologique est-elle
attribuable à la blessure faisant lobjet de la
demande? - 4. La déficience psychologique a-t-elle une
incidence immédiate sur la capacité de travail? - 5. La personne peut-elle reprendre lemploi
duquel elle a dû sabsenter? - 6. Si oui, la personne court-elle un risque
considérable de voir son état se détériorer ou de
souffrir de symptômes résiduels après le retour
au travail?
39Étapes décisionnelles de la détermination de
lincapacité causée par un trouble de santé
mentale (suite) (Schultz et Brady, 2003)
- 7. Un changement demploi peut-il réduire ou
éliminer la déficience psychologique? - La personne peut-elle fonctionner dans un
environnement compétitif? - La personne est-elle apte à sadapter
convenablement ou devra-t-elle le faire, avec ou
sans modification de son travail, malgré sa
déficience psychologique? - 10. La personne est-elle apte à réaliser la
plupart des activités et tâches quotidiennes
malgré sa déficience psychologique? - 11. Note-t-on une dysfonction sur le plan de la
capacité dexécution ou un manque considérable
dadaptabilité au changement et au stress?
40 - Reconnaissance de la complexité clinique de la
relation entre la déficience psychologique et
lincapacité - Amélioration des pratiques
41 Facteurs déterminant lincapacité
psychologique
- 1. Gravité de la déficience.
- 2. Facteurs concomitants non liés à la blessure
faisant lobjet de la demande - famille
- lieu de travail
- réseau social et collectivité
- culture
- économie.
42 Facteurs déterminant lincapacité
psychologique (suite)
- 3. Nouveaux agents stressants et ressources
- système de soins de santé facteurs iatrogènes
et résultats du processus de réadaptation - indemnisation ou facteurs juridiques facteurs
économiques et interaction avec le système - nouveaux systèmes de soutien défenseurs des
droits, avocats et professionnels de la santé.
- Barrières et exigences personnelles, sociales et
professionnelles. - Motivation et adaptation.
- 6. Possibilités de soutien et de traitement.
43La relation entre la déficience psychologique et
lincapacité professionnelle
- Schultz, I. Z. Psychological Injuries at Trial,
I. Z. Schultz D. O. Brady, American Bar
Association, 2003.
44Lincidence de la psychopathologie sur le travail
- Les études prévisionnelles démontrent quun
certain pourcentage des gens souffriront au cours
de leur vie dun trouble psychologique
observable. - Troubles de dépression 3 à 8 .
- Symptômes de dépression 13 à 20 .
- Troubles danxiété 15 .
- (prévalence au cours de la vie)
- (Lowman, 1993)
-
45Lincidence de la psychopathologie sur le travail
(suite)
- 2. Des personnes victimes de troubles
psychologiques, les plus perturbées sont celles
qui ne peuvent plus travailler, vu la gravité
trop élevée ou perturbatrice de leurs symptômes. - (Nassell et coll., 1990)
- 3. Les taux de prévalence des dysfonctions au
travail sont actuellement inconnus. - 4. Une psychopathologie peut nuire ou non au
rendement. - 5. Les conditions de travail ou le travail en soi
peuvent également jouer un rôle dans lexpérience
de la psychopathologie. - 6. Les personnes éprouvant déjà des difficultés
psychologiques présentent des risques plus élevés
de dysfonctions au travail. - (Lowman, 1993)
46Dépression lieu de travail et impact économique
- Dépression au 2e rang en termes de fardeau de
la maladie. - (Murray et Lopez, 1996)
- Fardeau économique 52,9 milliards de dollars.
(1992) - Frais cachés au lieu de travail premier
inducteur de coûts. - Absentéisme élevé 4 à 5 fois plus élevé que
chez les personnes ne souffrant pas de
dépression. (Greenberg et coll., 1993) - Le degré de déficience fonctionnelle arrive en
deuxième place, juste après celle qui est liée à
la coronaropathie grave. - (Stewart et coll., 1989)
- Le nombre de jours dalitement est plus élevé
pour la dépression que dans les cas
dhypertension, de diabète et darthrite. - (Wells et coll., 1989)
47Dépression lieu de travail et impact économique
(suite)
- 27 fois plus de risques dincapacité
professionnelle. - (Kouzis Eaton, 1994)
- 43 des gens ne consultent pas.
- (Lepine et coll., 1997)
- Dépression mineure 1,55 fois plus de risques
dincapacité. - (Broadhead et coll., 1990)
- La dépression subclinique met également en péril
le rendement au travail. - (Martin et coll., 1996)
- La diminution des symptômes est plus rapide que
lamélioration du rendement au travail. - (Mintz et coll., 1992)
48Limpact économique lié aux troubles danxiété
- Aux États-Unis, le fardeau économique sélève à
63,1 milliards de dollars (1998). - Jours de productivité perdus 4,5 (Lim,
Sanderson et Andrews, 2000). - Productivité réduite au lieu de labsentéisme (88
des coûts à lentreprise). - Les soins non psychiatriques première source de
coûts. - Premier inducteur de coûts stress
post-traumatique et trouble de panique. - Seulement 27 des gens se font traiter.
- (Greenberg et coll., 1999)
49Comment évaluer la capacité de travail
50Problèmes liés à lévaluation psychologique et
neuropsychologique
- 1. En général, analyse basée sur une seule
évaluation comportementale. - 2. Confiance excessive accordée à
lautoévaluation par les patients. - 3. Confiance excessive accordée à des tests dont
la validité prédictive (écologique) est inconnue.
- 4. Peu dinformation auxiliaire.
- 5. Dossiers du travailleur rarement demandés à
des fins dévaluation compréhension réduite des
responsabilités professionnelles et du lieu de
travail. - 6. Hésitation à expliquer limpact professionnel
ou énoncé de généralités. - 7. Niveaux opérants des différents symptômes et
conditions psychologiques les psychologues
tendent à pathologiser trop souvent et à accorder
trop dattention à la dysfonction.
51Mesure de limpact de la déficience psychologique
sur la capacité de travail élaboration dune
échelle
- 1. Problèmes liés à la mesure du rendement et de
- lincapacité professionnels
- état affectif par rapport à la capacité de
travail - autoévaluation
- information auxiliaire
- évaluations cliniques
- données administratives (RH) absentéisme et
diminution de la productivité - évaluation des gestionnaires.
- 2. Manque déchelles dévaluation de la
déficience psychologique en milieu de travail. - 3. Échelles dévaluation fondamentalement basées
sur les méthodes actuelles dévaluation de
lincapacité permanente.
52Recherche sur la prévision de difficultés au
travail et dincapacité professionnelle
permanentes
- Question
- Quels sont les prédicteurs dincapacité et de
difficultés psychologiques au travail permanentes
chez les travailleurs blessés?
53Échelle de dysfonctions au travail
- Activités de la vie quotidienne
- Fonctionnement social
- Concentration, détermination et vitesse
- Adaptabilité aux situations stressantes en
- milieu de travail
54Données démographiques
55Prédicteurs de la déficience psychologique
permanente
- Une analyse de régression linéaire a été réalisée
au moyen de variables démographiques et de
résultats combinés obtenus au chapitre des
activités de la vie quotidienne, du
fonctionnement social, de la concentration, de la
détermination, de la vitesse dexécution et de
ladaptabilité aux situations stressantes. - Les variables suivantes ont été entrées dans le
modèle - catégories du DSM IV
- âge
- sexe
- catégorie professionnelle
- EGF avant la blessure.
56Prédicteurs de la déficience psychologique
permanente (suite)
- EGF actuel
- Échelle des activités de la vie quotidienne
- Échelle du fonctionnement social
- Concentration, détermination et vitesse
- Adaptabilité aux situations stressantes.
57Prédicteurs de la déficience psychologique
permanente (suite)
- Trois modèles se sont avérés statistiquement
significatifs le premier modèle comprenait
léchelle dadaptabilité, le deuxième comprenait
léchelle dadaptabilité et lEGF actuel, et le
troisième ajoutait lEGF avant la blessure. La
valeur R2 pour le troisième modèle a atteint 20
, et pour les deux premiers, elle a atteint
respectivement 12 et 17 .
58Conclusions de létude
- 1. Lexamen des profils de déficience
psychologique a entraîné les constatations
suivantes - parmi toutes les catégories, les troubles
danxiété enregistrent la fonction la plus
élevée - les personnes souffrant dune incapacité totale
(inaptes à lemploi) enregistrent la fonction la
moins élevée - les lésions cérébrales, les dépressions et les
dépressions accompagnées de douleur entraînent
des niveaux de déficience comparables. - 2. Les meilleurs prédicteurs sont ladaptabilité
aux situations stressantes, lEGF actuel et lEGF
avant la blessure.
59Conclusions de létude (suite)
- 3. Les signaux dalarme de lincapacité
professionnelle - signes de difficultés dadaptation au stress ou
de décompensation - dysfonction dans la capacité dexécution
jugement, planification, conceptualisation et
résolution de problèmes - dysfonction sociale
- changements dans la personnalité
- idéation ou tentative de suicide ou dhomicide.
- troubles du langage
- présence de douleur chronique et de problèmes de
concentration, de détermination et de vitesse - faibles résultats à lEGF avant la blessure et
changements notés à lEGF actuel.
60Conclusions de létude (suite)
- 4. Les prédicteurs de lincapacité
professionnelle varient en fonction de la gravité
de lincapacité - incapacités légères (les plus prévalentes) et
modérées activités de la vie quotidienne,
adaptabilité et fonctionnement social - incapacité élevée concentration, détermination
et vitesse - incapacité extrême adaptabilité et changements
dans lEGF depuis laccident.
61Maximisation de la fiabilité, de la validité et
de limpartialité de lévaluation de lincapacité
- Définitions
- Validité La mesure dans laquelle un outil
mesure ce pourquoi il a été
conçu. - (Guides de lAMA)
- Fiabilité La mesure dans laquelle une
analyse fournit des données cohérentes. - (Guides de lAMA)
- Impartialité Absence de biais et traitement
équitable de tous les requérants
examinés au cours du processus
dévaluation. - (Normes de lAPA, 1999, et lignes
directrices de lAPA, sous presse)
62Collecte de données approche à méthodes
multiples
- Obtenir lhistorique détaillé des emplois
rémunérés ou non rémunérés exercés avant et après
la blessure, et évaluer tout particulièrement les
tâches et le rendement au travail. - Obtenir les descriptions de travail pertinentes.
- Obtenir les dossiers du travailleur présence,
appréciation du rendement, formation et
scolarité, correspondance professionnelle,
dossiers de candidature et données liées au
cheminement de carrière. - Examiner les dossiers médicaux et les rapports de
réadaptation pour évaluer les indicateurs
associés à la capacité de travail, aux activités
de la vie quotidienne, aux loisirs, au
fonctionnement social, au bénévolat et aux
tentatives de retour au travail.
63Collecte de donnée approche à méthodes
multiples (suite)
- Examiner les données sur la validité prédictive
des résultats relatifs au travail obtenus dans le
cadre de tests sur létat émotionnel et
neuropsychologique (choisir des tests de validité
écologique établie). - Obtenir de linformation connexe sur les niveaux
fonctionnels, notamment en obtenant les
évaluations des superviseurs et des collègues de
travail. - Observer la présence de facteurs pouvant avoir
une incidence positive ou négative sur le
rendement au travail comportement impulsif ou
réflectif, essais et erreurs par rapport à une
approche systématique, adaptation au stress,
motivation et détermination à accomplir les
tâches, fonctionnement social et faculté de
communication, vitesse dexécution, utilisation
de stratégies compensatrices (ex. instructions
à soi-même). - Choisir des tests fiables, valides aux fins de la
détermination de lincapacité et impartiaux,
quelle que soit la catégorie des requérants.
64Inférences évaluation de la capacité de travail
- Tenir compte du diagnostic et du pronostic
clinique. - Intégrer les données factuelles relatives au
travail provenant de diverses sources. - Cerner les facteurs prévisionnels positifs et
négatifs et les concilier (sans oublier les
facteurs personnels et les facteurs liés au
système). - Utiliser des systèmes dévaluation de la capacité
de travail reconnus (p. ex. Guides de lAMA) et
tenir compte de leur pertinence, de leur
applicabilité ainsi que de leurs limites. - Déterminer le degré de disposition à reprendre le
travail. - Déterminer les forces et les faiblesses actuelles
ou anticipées de la capacité de travail en ce qui
concerne les points suivants activités de la
vie quotidienne, concentration, détermination et
vitesse, fonctionnement social et adaptabilité au
stress. - Prendre en considération les changements notables
entre lEGF avant la blessure et lEGF actuel.
65Inférences évaluation de la capacité de
travail (suite)
- Évaluer la gravité et la complexité de
lincapacité de travailler. - Déterminer dans quelles conditions la personne ne
peut travailler - degré dorganisation
- degré de supervision requis
- degré de soutien du superviseur ou des collègues
- exigences professionnelles précision, vitesse,
complexité et multiplicité des tâches, volume de
travail, ambiguïté, conflits, interactions
sociales, langue et niveau dalphabétisation - liberté daction sur le plan des compétences
- modifications du travail
- contexte demploi positif, négatif ou réaliste.
66Éliminer les partis pris
- Utilisation de stratégies permettant déliminer
ou de minimiser les partis pris reporter son
jugement professionnel afin dexaminer
objectivement les données concernant les
requérants ainsi que les rapports de recherche
pertinents. - Quelques stratégies
- reporter le jugement professionnel et la décision
après lévaluation plutôt que pendant celle-ci
(Sandoval, Frisby, Geisinger, Scheuneman et
Grenier, 1998) - être conscient de ses propres idées préconçues à
légard des personnes souffrant dune incapacité
(Sandoval et coll., 1998) - examiner les hypothèses intégratives primaires et
concurrentes concernant les problèmes des
requérants, ainsi que leur validation, en
analysant les données confirmatives et
infirmatives de la présentation des requérants
ainsi que les résultats de lévaluation (Sandoval
et coll., 1998 Ziskin et Faust, 1988)
67Éliminer les partis pris (suite)
- Élaborer des schémas et des représentations
complexes de requérants souffrant dune
incapacité en se fondant sur sa connaissance de
la documentation pertinente et sur son expérience
personnelle (Elliott et Umlauf, 1995
Groth-Marnat, 2003 Maloney et Ward, 1976
Sandoval et coll., 1998) - Étudier tant les forces que les faiblesses de
fonctionnement sans perdre de vue la possibilité
daiguiller vers un autre spécialiste (APA
Guidelines, 2008, sous presse).
68Progrès prévus en recherche et en milieu clinique
- Amélioration des méthodes de prévision de retour
au travail dans la recherche sur lincapacité, ce
qui permettra détablir la valeur de probabilité
des indicateurs de retour au travail de divers
groupes diagnostiques. - Études méta-analytiques.
- Intervention rapide en cas de facteurs de risque
précoces afin de prévenir lincapacité. - Intégration de facteurs systémiques et de
facteurs dinteraction personne-système dans la
recherche et la pratique. - Recherche systématique sur la validité, la
fiabilité et limpartialité des méthodes de
détermination de lincapacité rejet des méthodes
ne présentant pas de propriétés psychométriques
satisfaisantes dans le cas dévaluations aux
enjeux élevés. - 6. Recherche sur lintégration dapproches
actuarielles et cliniques en vue détablir des
lignes directrices et des pratiques exemplaires.
69Progrès prévus en recherche et en milieu clinique
(suite)
- 8. Progrès dans la recherche sur les causes des
troubles biopsychosociaux. - 9. Établissement de paradigmes de recherches
transdisciplinaires, avec interaction
multisystème et interaction système-personne
lancement de recherches transdisciplinaires. - 10. Croissance des fondements empiriques du
modèle biopsychosocial en vue de mieux comprendre
les principes fondamentaux et les interrelations
qui y sont associés. - 11. Études qualitatives sur le processus
décisionnel et le jugement des évaluateurs dans
la détermination de lincapacité. - Progrès cliniques dans lapplication systématique
des techniques délimination de parti pris. - Recherche approfondie sur lintégration du
clinique au professionnel . - 14. Intégration systématique de la capacité
dadaptation, de la motivation et de létat
cognitif (croyances, attentes et perceptions)
dans lévaluation de lincapacité. - 15. Recherche sur lévaluation des manifestations
fonctionnelles des troubles dans les diagnostics
croisés.
70Recommandations aux cliniciens
- 1. Choisir le bon modèle dincapacité et tenir
compte des forces et des faiblesses de chaque
modèle. - 2. Faire lévaluation non seulement des
personnes, mais également des exigences liées à
leur environnement ainsi que du soutien
disponible contextualiser la capacité
fonctionnelle.
71Recommandations aux cliniciens (suite)
- 3. Adopter une approche à facettes et à méthodes
multiples pour lévaluation de lincapacité. - Agir avec prudence dans la mesure des mécanismes
de motivation, comme les comportements
intentionnels, lexagération, la simulation, la
validité des symptômes, les pertes secondaires et
le comportement-maladie et étendre le concept de
gains secondaires pour inclure les pertes
secondaires ainsi que les gains et les pertes
tertiaires. - (Dersh, Polatin, Leeman et Gatchel, 2005)
72Recommandations aux cliniciens (suite)
- Mesurer les aspects interactifs, temporels et
dynamiques de lincapacité, notamment
ladaptation, le rétablissement et le retour au
travail au fil du temps. - 6. Prendre en considération les phases de
préparation à reprendre le travail et se tenir au
fait de lévolution de létat de santé à long
terme, plutôt que de concentrer son attention sur
les seuls effets du retour au travail. - (Schultz Stewart, 2008)
73Recommandations aux cliniciens (suite)
- 7. Veiller à ce que les formules statistiques
prévisionnelles employées soient applicables à
lensemble de la population et aux personnes
concernées, et tenir compte du piège que peut
représenter lutilisation de principes
décisionnels axés sur un groupe donné. - (Schultz et Stewart, 2008)
- 8. Prendre en considération les tendances à
labsentéisme et les baisses de productivité, et
évaluer la réaction de lentourage face à
lincapacité, notamment les signes de
stigmatisation et de discrimination.
74 Courriel ischultz_at_telus.net Site Web
http//www.ecps.educ.ubc.ca/faculty/i_schultz.htm
Site Web du programme de consultation en
réadaptation professionnelle http//www.eplt.e
duc.ubc.ca/grad/mvrc.htm
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