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Fille de Tommaso di Benvenuto Da Pizzano, conf rencier d'astrologie l'Universit de ... but non lucratif, sans actionnaires, les mutuelles se contentent ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: L


1
Léconomie sociale quel positionnement dans une
économie plurielle?
Rencontre à lUniversité de Bologne Le jeudi 29
mai 2008
  • Christine de Pisan enseignant à son fils
  • Fille de Tommaso di Benvenuto Da Pizzano,
    conférencier dastrologie à lUniversité de
    Bologne, conseiller du roi Charles V à Paris.

2
Plan
  • 1. Léconomie sociale une réalité
    socio-économique (ex. le secteur associatif)
  • 2. La place de léconomie sociale un objet de
    controverses (ex. SCOP, mutuelles)
  • 3. La spécificité de lentreprise déconomie
    sociale
  • 4. Une enjeu pour léconomie sociale ou pour la
    société ?

3
1- Léconomie sociale une réalité
SOCIO-économique (ex. le secteur associatif)
4
Viviane TCHERNONOG Chercheur au CNRS, Matisse,
Université Paris 1
5
Les bataillons associatifs sports, culture et
loisirs
6
La vie associative majoritairement pour tous
7
Une majorité dassociations non employeurs
8
Lemploi associatif
9
Complété par le bénévolat
10
Surtout dans les associations sportives
11
Mais un rythme de croissance élevé jusquen 2002
12
Association Emploi besoin de financement
13
Et crée davantage de dépen-dance aux pouvoirs
publics
14
Et un risque dinstrumenta-lisation par le
politique
  • Une coproduction tronquée, avec un partenariat
    seulement dexécution
  • La mutation des subventions en appels doffres
    étroits réduisant laction à une simple
    prestation de services
  • Le risque dune altération des projets
    associatifs par les programmes publics.
  • Appauvrissement de la vie associative

15
2- La place de lEconomie sociale et solidaire
un objet de controverses
16
La place assignée à léconomie sociale et
solidaire ce que les autres ne veulent pas !
ECONOMIE SOCIALE
17
La position du Médef
  •  Donner au secteur caritatif les moyens de son
    développement. Ceci suppose préalablement de
    redéfinir les frontières entre le caritatif et la
    défense dintérêts spécifiques. 
  •  Les activités du secteur associatif ne
    devraient par conséquent pouvoir être accessibles
    quaux catégories de population qui en relèvent.
    Rapport du Medef sur le tourisme, p. 8.

18
Les difficultés économiques réactivent léconomie
sociale
  • Des besoins essentiels ne sont plus satisfaits
  • La précarisation frappe plus durement et touche
    de nouvelles catégories
  • La mobilité sociale se grippe et lexclusion se
    développe
  • Les conflits pour la répartition de la richesse
    saccentuent.

19
Exemple 1 La naissance dune SCOP
20
"La Scop, une alternative aux marchés qui
exigent une rentabilité à deux
chiffres"  Isabelle Didier, administrateur
judiciaire
  • BCS, une tannerie de Haute-Savoie, propriété du
    groupe Jallatte se recentrant sur son cœur de
    métier, la chaussure de haute sécurité, est
    menacé.
  • Les fonds de pension propriétaires du groupe,
    craignent des réactions à la fermeture.
  • La mandataire, convaincue de la viabilité
    écono-mique de BCS, en dehors des critères
    habituels des marchés financiers, propose la
    solution Scop.
  • Transformée en coopérative avec lappui du réseau
    Scop Entreprises, BCS affiche aujourdhui des
    résultats conformes à ses prévisions. 

21
"Reprise en 1998, par des fonds de pension la
gestion est devenue financière et notre filiale
BCS, une tannerie, nétait plus stratégique
René Liauzon
  • Les avantages du système Scop
  • il permet dassurer la pérennité dune entreprise
    car il mise sur la priorité au savoir-faire des
    salariés.
  • les salariés étant copropriétaires, ils sont bien
    plus impliqués dans le projet de lentreprise.
  • Important pour BCS qui nintéresse pas les
    investisseurs classiques dont les exigences de
    rentabilité sont trop élevées.

22
Exemple 2 La réussite des assurances mutuelles
23
La création de la Maif
  • Trompés et grugés par les compagnies
    d'assurance, vous pouvez vous libérer de leur
    emprise. Essayez ! appel dun instituteur de
    1931
  • 1934
  • Fondation
  • En Vendée

En France, le groupe MAIF est  le 5e assureur
automobile, le 8e assureur toutes assurances
dommages confondues. Fin 2005, le groupe MAIF
comptait 2,5 millions de sociétaires. 2,1
millions de contrats vie quotidienne et
habitation. 3,1 millions de véhicules assurés.
2,3 millions de contrats assurance de
personnes. Encaissements cumulés dans l'année 
2,6 milliards d'euros Actifs gérés au titre de
l'assurance vie  4,5 milliards d'euros
24
Une réussite qui étonne
  • Dans un environnement de plus en plus
    concurrentiel, les assureurs mutualistes
    résistent en utilisant leur image et en
    modernisant leur gestion.
  •  VOUÉES à disparaître, les mutuelles
    d'assurance? On pouvait le croire, il y a
    quelques années. Face aux as-sureurs
    traditionnels organisés en compagnies
    capi-talistes a priori plus rationnelles, face
    à l'offensive musclée des banquiers, les groupes
    mutualistes parais-saient peu armés pour
    résister. Leur univers financier limité, leur
    management complexe et leurs valeurs en voie de
    disparition semblaient autant de freins à leur
    croissance, et donc à leur survie. 
  • Armelle BOHINEUST. Le Figaro, le 06 février 2007

25
Les clés du succès des assureurs mutualistes Le
Figaro, 6 février 2007
  • les assureurs mutualistes transforment leurs
    principes humanistes abstraits en atouts
    marketings, utiles pour conquérir ou fidéliser
    les clients.
  • Ils conservent leur gouvernance spécifique
    d'organismes sans but lucratif ni actionnaire et
    leur règle un homme, une voix tout en copiant
    les méthodes des groupes capitalistes
    (Rationalisation de la gestion, création
    d'usines communes ou rapprochements pour
    atteindre la taille critique),
  • Tous les moyens sont bons pour jouer dans la cour
    des grands. Y compris l'introduction en Bourse.
    L'assureur vert Groupama caresse le rêve d'une
    cotation, à l'image du Crédit agricole, qui a
    franchi le pas fin 2001.

26
Lavantage du sociétariat
  •  LEURS AVANTAGES fiscaux ont disparu mais les
    mutuelles d'assurances peuvent encore brandir
    quelques atouts face à leurs concurrents. Les
    assureurs capitalistes , qui distribuent
    généralement plus d'un tiers de leurs bénéfices à
    leurs actionnai-res, doivent afficher des ratios
    de ren-dement des capitaux propres d'au moins 15
    pour contenter ceux-ci. 
  • Armelle BOHINEUST. Le Figaro, le 06 février 2007

27
Et ses résultats
  •  Organismes à but non lucratif, sans
    actionnaires, les mutuelles se contentent d'une
    rentabilité de 3 à 8 . Assureurs sans
    intermédiaires , leurs coûts de distri-bution
    sont deux fois moins élevés que ceux des
    compagnies traditionnelles, qui s'appuient sur
    des réseaux d'agents généraux et de courtiers.
  • Rien d'étonnant donc si les mutualistes
    proposent des prix attractifs. Sur les polices
    automobile et habita-tion, leurs tarifs sont
    inférieurs de 15 à 20 en moyenne à ceux des
    assureurs traditionnels , observe Christophe
    Angoulvant, senior partner du cabinet de conseil
    en stratégie Roland Berger. 
  • Armelle BOHINEUST. Le Figaro, le 06 février 2007

28
Sociétés de capitaux versus sociétés de personnes
?
18
MAIF
16
14
Score de qualité des réglements de sinistres
12
MATMUT
AXA
10
MMA
8
Source Que choisir ? n 431, nov. 2005
6
4
(source Que choisir ? n431, nov. 2005)
10
15
20
Score de qualité des contrats
29
La position pluraliste
  •  La représentation de léconomie de marché seule
    source de prospérité pour lensemble de la
    société qui vit à ses dépens, ne peut être
    sérieusement défendue. 
  • Une perspective plus réaliste et moins
    idéologique une économie plurielle dont le
    marché constitue lune des composantes qui, tout
    en étant majeure, nest en rien lunique
    productrice de richesse. 
  • J-L. Laville Alteréco n159, 1998.

30
La position pluraliste
  •  Léconomie de marché a partie liée avec le
    mouvement démancipation individuelle et le
    progrès du niveau de vie elle représente une
    force dattraction par la simplicité des modes de
    régulation qui la caractérisent, ce qui lui a
    permis de conquérir une place de plus en plus
    prépondérante. 
  •  Aucun pôle ne doit être négligé ou mythifié, et
    les avantages et inconvénients de tous doivent
    être examinés avec attention sans exclusive. 
    J-L. Laville Alteréco n159, 1998.

31
Léconomie sociale au cœur dune économie
plurielle ?
Economie publique
Economie industrielle et financière
Economie Sociale (solidaire)
Economie artisanale
Economie domestique
Daprès D. Demoustier, 2003
32
Léconomie sociale et solidaire face au
capitalisme
  • Ni un modèle alternatif global et radical au
    capitalisme.
  • Ni un simple auxiliaire voué à ne soccuper que
    des problèmes résiduels de léconomie et des
    retombées négatives de la croissance ou de la
    crise.
  • La nécessité dune définition autonome des
    objectifs des entreprises de lESS

33
3- La spécificité de lentreprise de lEconomie
sociale et solidaire
34
Quest-ce quune entreprise normale ?
35
Les logiques financières au cœur de lentreprise
capitaliste
i
Utilisation du service
36
Compensées par le guide de la "main invisible"
dAdam Smith
  • Une organisation instrumentale soumise à la
    logique des intérêts économiques du capital
  • Mais dont les effets pourraient être convertis
    vers lintérêt général par un marché
    concurrentiel vraiment efficient.

37
Les facteurs de dysfonctionnement des marchés
globalisés
  • La financiarisation de léconomie (? de la
    rentabilité nécessaire au capital, mortalité
    dentreprises rentables, poids des acteurs
    financiers sur les médias et le politique, ? de
    lexploitation économique)
  • La déterritorialisation des activités économiques
    (? des délocalisations, éloigne-ment des centres
    de décisions, déficit de régu-lation)
  • Le développement de la  médiatisation  (J.
    Moreau)

38
Lentreprise comme coalitiondacteurs
Shareholder (actionnaire) Versus (partie
prenante) Stakeholder
Consommateurs
Fournisseurs
Travailleurs
Daprès Cyert et March, 1964
39
Les coopératives de travail
Travailleurs
Amélioration des conditions de travail et de
revenu
Daprès Guy Bernier, UQAM
40
Chèque Déjeuner une coopérative ouvrière de
production
  • créée en 1964 50 000 entreprises clientes
  • 1 millions de salariés bénéficiaires
  • Espagne, Italie, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie,
    Pologne, Roumanie, Bulgarie
  • 266 salariés
  • 45 au titre de la participation, identique pour
    tout salarié (8000 euros)
  • 10 rémunération des parts (max. 15600 euros)
  • 45 de réserves impartageables

41
La Contemporaine à Nantes Une imprimerie
coopérative
  • 28 années dexpérience
  • Part dassocié limitée à trois mois de salaire
  • Un homme une voix
  • Une présidente élue, rotation tous les trois ans
    (Christine Noblet)
  • 23 collaborateurs touchant le même salaire de la
    standardiste au Pdg !

42
Un exemple de SCOP Moulin Roty
1972 Communauté de vie et activité artisanale à
5 fondateurs 1975 succès jouet auto gt travail
avec des CAT 1991 passage dune SCOP-SARL à une
SCOP-SA 2006 SCOP, 36 associés-salariés, une
filiale à Honk-Hong Échelle des salaires de 1 à 2
distribution égalitaire des profits
43
Coopérative de producteurs
Fournisseurs
Amélioration du retour sur la production pour les
fournisseurs
Daprès Guy Bernier, UQAM
44
Les coopératives de consommation
Amélioration de laccessibilité et de la
qualité de loffre de biens ou services
Daprès Guy Bernier, UQAM
45
Les logiques possibles dans lentreprise dESS
Daprès M. ADAM
46
Ouvrent à dautres principes daction potentiels
  • Adhésion volontaire et ouverte
  • Partage du pouvoir  une personne, une voix 
  • Défense et mise en œuvre des principes de
    solidarité et de responsabilité
  • Primauté de la personne et de lobjet social sur
    le capital
  • Autonomie de gestion et indépendance par rapport
    aux pouvoirs publics
  • Lucrativité limitée orientée vers dautres
    finalités.

47
Et à dautres allocations des performances
économiques
  • Amélioration des conditions de travail
  • Amélioration de laccessibilité et de la qualité
    de loffre de service
  • Amélioration du retour sur la production des
    fournisseurs
  • Amélioration du retour sur investissement
    (qualitatif)
  • Finalités externes et non économiques

Daprès Guy Bernier, UQAM
48
4- Un enjeu identitaire pour léconomie sociale
et solidaire et pour la société
49
Un enjeu partagé par tous les peuples
  •   Le principal objectif du développement
    consiste à satisfaire les besoins et aspi-rations
    de lêtre hu-main ()  le besoin de se nourrir,
    de se loger, de se vêtir, de travailler () de
    satisfaire leurs aspirations à une vie meilleure.
    ()  Rapport BRUNDTLAND,1987

Dr. Gro Harlem BRUNDTLAND
50
Le développement durablePenser aux générations
futureset à tout le monde !
  • Le développement soutenable est un
    développement qui répond aux besoins du présent
    sans compromettre la capacité des générations
    futures de répondre aux leurs. ()" Rapport
    Brundtland de 1987
  • "Pour assurer un développement soutenable, il
    faut toutefois promouvoir des valeurs qui
    faciliteront un type de consommation dans les
    limites du possible écologique et auquel chacun
    peut raisonnablement prétendre. ()"

51
Le développement durableRechercher une
croissance équitable
  • "Pour répondre aux besoins essentiels, il faut
    réaliser tout le potentiel de croissance () à
    condition que le contenu de celle-ci respecte les
    principes que sont la soutenabilité et la
    non-exploitation dautrui () en assurant
    légalité des chances."

52
Les quatre aspects du développement durable
PRODUCTION ÉCONOMIQUE
ÉQUILIBREÉCOLOGIQUE
COHÉSIONSOCIALE
DEMOCRATIEPARTICIPATIVE
53
Ont trois conséquences majeures
  • Une limite est apportée à la liberté débridée de
    lindividualisme consumériste et à linégalité
    favorisée par le marché
  • Une reconnaissance des biens communs partagés et
    des interdépendances au niveau de la planète est
    soulignée
  • Un complément nécessaire est ajouté à la
    démocratie par la prise en compte dun horizon
    temporel élargi aux générations à venir.

54
La double nature des entreprises déconomie
sociale et solidaire
  • Une organisation instrumentale au plan
    socioéconomique
  • Une institution porteuse dun projet
    sociopolitique.

55
Multiplie leurs rôles sociaux
  • Un modèle caritatif
  • Un modèle supplétif
  • Un modèle revendicatif
  • Source Gregum
  • Un rôle damortis-seur de crise
  • Un rôle de régula-teur des territoires
  • Un rôle de transfor-mateur de la société
  • Source ESEAC

56
Et contribue au développement économique et social
  • Proposer un projet cohérent pour vivre de façon
    non contradictoire (consommateur, producteur,
    épargnant) gt La question du sens.
  • Développer des structures collectives comme
    autant de leviers de la transformation sociale gt
    La question de laction.
  • Participer collectivement à la construction de la
    société en personne libre et responsable
  • gt La question de la démocratie.
  •  Ce nest pas la révolution du monde mais son
  • humanisation partout où cest possible  D. Clerc
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