Title: Gyn
1Gynécologie Obstétrique en situation précaire
2Plan
- Mortalité maternelle
- Spécificités obstétricales
- Hémorragies de la délivrance
- Eclampsie
- Ruptures utérines
- Fistules obstétricales
- Paludisme
- Spécificités gynécologiques
- Infections
- Mutilations génitales féminines
- CAT devant des métrorragies
- Conclusion
3Mortalité maternelle
- 1 femme dans le monde meurt toutes les 2 minutes
des complications de la grossesse ou de
laccouchement 290000 femmes. - En 1990, 1 femme / minute.
- 10 millions de femmes par an souffrent de
lésions, dinfection ou de maladies liés à une
grossesse ou un accouchement.
4Statistiques sanitaires mondiales OMS 2012
5Mortalité maternelle -2-
8
12
13
15
25
OMS 2012
6Mortalité maternelle
- Améliorer la santé maternelle est lun des huit
objectifs du Millénaire pour le développement
(OMD) adoptés par la communauté internationale en
2000. Dans le cadre du cinquième objectif, les
pays se sont engagés à réduire de trois quarts la
mortalité maternelle entre 1990 et 2015. Depuis
1990, les décès maternels ont reculé de 47 à
léchelle mondiale.
7Mortalité maternelle -2-
- Une assistance qualifiée à l'accouchement est la
condition première de la lutte contre la
mortalité maternelle.
M.-H. Bouvier-Colle. Mortalité maternelle. EMC -
Obstétrique 20111-10 Article 5-082-D-10.
8Hémorragie de la délivrance
- Assurer une bonne tonicité utérine
- Délivrance dirigée
- Examen du placenta,
- ? Révision utérine (asepsie)
- Massage utérin
- Sutures déchirures vaginales
- Sondage vésical
- Cytotec 2 comprimés en intra rectal
9Hémorragie de la délivrance -2-
- Sac de sable, traction sur le col voire torsion à
laide de 2 pinces de Pozzi - Méthodes chirurgicales
- HO-CHO
- Triple ligature vasculaire
- Hystérectomie dhémostase
10(No Transcript)
11Ligature vasculaire selon Tsirulnikov 55. 1.
Ligature des ligaments utéro-ovariens 2.
ligature des ligaments ronds 3. ligature des
artères utérines.
12Infections et grossesse - Paludisme
- Principal FdR de gravité dun paludisme évolutif.
Risque de neuropaludisme augmenté. - Pour les femmes vivant en zone endémique,
prophylaxie par chloroquine ou Fansidar.(port
manches longues, pantalons, moustiquaires,
répulsifs). - Au Burkina Faso,
- Ttt curatif sur 3 jours
- 6 comprimés de chloroquine de 100 mg J1 et J2
- 3 comprimés de chloroquine de 100 mg J3.
- 300 mg /sem jusquà 45 jours après laccouchement
- TTT curatif
- Chloroquine J1et J2 10mg/kg puis J3 5mg/kg
- Quinine 1à2g/j en IV ou IM
- Cas particulier de laccès pernicieux
- Chlorhydrate de quinine 24mg/kg/j en 3 prises IV
puis PO pendant 7 jours - Prévention de lhypoglycémie (infectionquinine)
G5 ou G10 (dextro/h) - Diazépam 5 à 10mg/24h
- Antipyrétique
13Infections et grossesse - Paludisme
- Lors de l'accouchement
- éviter toute excoriation cutanée sur le fœtus,
qui pourrait être une porte d'entrée pour
l'hématozoaire - éviter de traire le cordon, ce qui pourrait
favoriser le passage des hématozoaires du
placenta vers le fœtus - prélever du sang du cordon pour analyse
sérologique, si les conditions d'équipement le
permettent - faire une goutte épaisse et un frottis sanguin à
partir d'une ponction au talon du nouveau-né - faire un frottis de sang placentaire et prélever
un fragment de placenta pour l'étude
anatomopathologique - en cas de paludisme congénital, il faut traiter
l'enfant dès la naissance, par Nivaquine en
sirop 25 mg/kg à répartir en 3 jours(j1 10
mg/kg j2 10 mg/kg j3 5 mg/kg.
Bibiane Kone, Robert Guiguemde, Charlemagne
Ouedraogo. Affections tropicales et grossesse.
EMC - Obstétrique 20021-17 Article 5-043-A-40.
14Prééclampsie et Eclampsie
- TA gt14/9, Pu/24h gt 3g/24h
- Risque de morbi-mortalité fœtale et maternelle
- Traitement anti-hypertenseur
- Corticothérapie maternelle à visée fœtale
- Naissance
15Proposition d'un schéma de surveillance des patientes ayant une prééclampsie, à adapter en fonction de la sévérité
Maternelle Maternelle
Clinique Contrôle de la pression artérielle toutes les 4 heures sauf la nuit ou HTA sévère (gt 160/110 mmHg)
Clinique Recherche quotidienne des signes fonctionnels céphalées, troubles visuels, douleur épigastrique à type de barre , réflexes ostéotendineux, métrorragies
Clinique Contrôle quotidien du poids
Clinique Mesure quotidienne de la diurèse
Biologique Bilan biologique sanguin tous les 2 jours hémoglobine, plaquettes, TP, TCA, fibrinogène, créatinine, aspartate aminotransférase (ASAT), lactate déshydrogénase (LDH), bilirubine totale
Biologique Quantifier la protéinurie des 24 heures tous les 2 jours (non nécessaire si la prééclampsie est sévère)
B.Haddad, M.Beaufils, F.Bavoux.Prise en charge de
la prééclampsie. EMC Obstétrique 20061-14
(Article 5-036-A-20)
16Proposition d'un schéma de surveillance des patientes ayant une prééclampsie, à adapter en fonction de la sévérité
Fœtale
Rythme cardiaque fœtal, 2 ou 3 fois par jour Évaluation quotidienne des mouvements actifs Échographie 2 fois par semaine - estimation semi-quantitative de la quantité de liquide amniotique - doppler des artères ombilicales Biométrie toutes les 2 semaines
B.Haddad, M.Beaufils, F.Bavoux.Prise en charge de
la prééclampsie. EMC Obstétrique 20061-14
(Article 5-036-A-20)
17Critères définissant la prééclampsie sévère. (Un seul de ces critères associé à la prééclampsie suffit)
Maternels
Une pression artérielle systolique 160 mmHg ou une pression artérielle diastolique 110 mmHg Une éclampsie Un œdème aigu pulmonaire Des céphalées ou des troubles visuels persistants Une barre épigastrique ou une douleur de l'hypocondre droit persistantes Une oligurie lt 500 ml/24 heures Une protéinurie des 24 heures 5 g Une créatinine sérique élevée ( 120 mol/l), Des transaminases sériques élevées (ASAT gt 2 fois la normale) Une hémolyse présence de schizocytes, ou des LDH gt 600 U/l, ou bilirubine totale 1,2 mg/dl Une thrombopénie (lt 100 000/ l)
Fœtaux
Un retard de croissance intra-utérin sévère Un oligoamnios
B.Haddad, M.Beaufils, F.Bavoux.Prise en charge de
la prééclampsie. EMC Obstétrique 20061-14
(Article 5-036-A-20)
18Ruptures utérines
- En Afrique subsaharienne, 3 des accouchements
gt50 sur utérus sain. - FdR
- Ruptures spontanées
- Dystocie dynamique ( le soleil ne doit jamais se
coucher deux fois sur un travail ) - Parité et réduction de lintervalle entre les
grossesses lt18mois - Faible niveau socio-économique
- Ruptures provoquées
- Utérotoniques
- Traumatisme
Mamourou Koné, Samba Diarra. Ruptures utérines au
cours de la grossesse. EMC - Obstétrique 19951-0
Article 5-080-A-10.
19Ruptures utérines -2-
- Spécificité de prévention dans les pays en voie
de développement - Réorganisation et réhabilitation des structures
sanitaires - Education sanitaire des populations
- Mise en œuvre d'une politique de planification
familiale
20Fistules obstétricales
- Dans les pays défavorisés, 0.32 des
accouchements 5000 nouveaux cas /an dans les 13
pays dAfrique francophone. - Spontanées dans 80 à 90 des cas,
- Dystocie mécanique
- Anomalies tissulaires vulvo-vaginales (
hypoplasie vaginale (lt15ans), séquelles de
mutilations traditionnelles, suite dinfections
pelviennes ou vésicales - Organisation des accouchements (transfert
secondaire, conditions de transfert) - Traumatiques 10 à 15 (forceps, césarienne)
- Cause dexclusion sociale, daménorrhée et
dinfertilité, datrophie vaginale et
dinfections chroniques. - Chirurgie réparatrice possible
Henri-Jean Philippe, François Goffinet, Eustase
Jancky, B Traoré. Fistules obstétricales. EMC -
Obstétrique 19961-0 Article 5-078-C-10.
21Gynécologie
- Problèmes posés
- Pas daccès à contraception ni planning familial
- MST/Sida
- Pas de dépistage des cancers gynécologiques
22(No Transcript)
23Infections génitales
- Incidence annuelle mondiale 330 millions de cas
/an - Prise en charge syndromique des IST.
Guide pour la prise en charge des IST OMS-
24Infections génitales -2-
- Prise en charge globale de santé publique
- Promouvoir les pratiques sexuelles à moindre
risque, Mise en place de programmes
preservatifs - Promotion des comportements favorables au recours
aux soins - Traiter les partenaires.
- Mettre au point des protocoles standardises
adaptes aux caracteristiques locales de
lepidemiologie et de la sensibilite aux
antimicrobiens.
25Infections génitales -3-
- Ulcérations génitales
- Traitements syndromiques recommandes
- traitement de la syphilis /-
- traitement du chancre mou sil est courant
- traitement du granulome inguinal sil est courant
- traitement du LGV sil est courant
- traitement de linfection a HSV2
26Guide de prise en charge des IST OMS
27Guide de prise en charge des IST OMS
28Infections génitales -4-
- Ecoulement vaginal
- Très mauvais facteur prédictif dinfection
cervicale à C.Trachomatis ou N.Gonorrhae - A traiter si prévalence importante.
- Traitements syndromiques recommandes
- traitement des infections a Trichomonas
vaginalis - traitement de la vaginose bacterienne /-
- traitement des infections a Candida albicans
29INFECTION CERVICALE
Guide de prise en charge des IST OMS
30INFECTION VAGINALE
Guide de prise en charge des IST OMS
31Guide de prise en charge des IST OMS
32Infections génitales -5-
- Douleur abdominale basse
- traitement en dose unique de la gonococcie non
compliquee (ceftriaxone) - doxycycline, 100 mg PO, 2x/j, ou tetracycline,
500 mg PO, 4x/j, 14 j - metronidazole, 400500 mg PO, 2X/j, 14j
33Guide de prise en charge des IST OMS
34Mutilations génitales féminines
- Pratiques rituelles, traditionnelles, dénuées de
toute implication religieuse, qui consistent à
mutiler de façon irréversible les organes
génitaux féminins affectant la santé des femmes
et des enfants. - Code pénal acte de torture et de barbarie
35Mutilations génitales féminines -2-
- 130 millions de femmes avec mutilations génitales
féminines. - 120 millions en Afrique, soit 1/3 de la
population féminine. - 98 des Egyptiennes sont excisées.
- 3 millions de nouveaux cas/an 6 fillettes/min
dans le monde. - 30 000 femmes/an en France, 35 000 femmes
menacées de lêtre.
36(No Transcript)
37(No Transcript)
38Classification OMS
- Type I sunna circoncision féminine excision
du prépuce, avec ou sans excision partielle ou
totale du clitoris - Population Indonésie, Malaisie
- (population musulmane)
39Classification OMS
- Type II (80) excision du clitoris, avec
excision partielle ou totale des petites lèvres - Population Afrique subsaharienne
40Classification OMS
- Type III (15) infibulation ou excision
pharaonique, excision partielle ou totale des OGE
et suture/rétrécissement de lorifice vaginal - Population corne Africaine, Egypte
41Classification OMS
- Type 4 - perforation ou scarification du
clitoris et/ou des petites lèvres, - - cautérisation du clitoris,
- - introduction de substances
corrosives ou de plantes dans le vagin, - - épisiotomie coutumière
42Histoire
- Date dapparition inconnue, coutume païenne du
temps des pharaons. - Lorigine géographique serait la région du
Haut-Nil. - Certaines femmes romaines étaient infibulées pour
préserver leur virginité. - Au Moyen-Age, ceinture de chasteté sous forme
danneaux de fer traversant les lèvres et la
vulve. - À Londres en 1865, ttt de lhystérie et de
lépilepsie.
43Rituel
- Rite millénaire permet de devenir femme et dêtre
acceptée dans la communauté - Pour les dogons du Mali, par exemple, le récit
des origines veut que l'être humain en venant au
monde soit à la fois mâle et femelle. Chez le
garçon, la féminité siégerait dans le prépuce,
chez la fille, la masculinité dans le clitoris.
Les mutilations sexuelles supprimeraient cette
androgynie originelle l'excision supprimerait
la virilité de la femme alors que la circoncision
viserait à l'augmenter chez l'homme.
44Rituel
- Les femmes non-excisées sont impures et sont
incapables de maîtriser leurs pulsions sexuelles - Le clitoris peut empoisonner lhomme ou le bébé à
la naissance - Le clitoris retient le pénis prisonnier
- La pénétration est impossible chez les
non-excisées. - Les mutilations rendent la femme plus féconde.
45Procédure
- Jf maintenue jambes écartées (femmes adultes ou
attaches) - Exciseuse/prêtresse/forgeronne saisit clitoris
avec doigts ou pince à bois et le tranche avec
poignard/rasoir/morceau de verre ou de
bois/pierre dans incantations des assistantes - /- suture des gd lèvres avec épines dacacia ou
accolement par immobilisation en adduction des MI
de la jf pdt 15-20j pertuis vulvaire maintenu
perméable par insertion dun bout de bois dans la
plaie - Pansementbeurre, bouse de vache, mixture végétale
46Complications immédiates
- Douleur suraiguë choc neurogénique, mouvements
de défense, blessures supplémentaires. - Hémorragie anémie, collapsus, décès.
- Infections aiguës locales ou générales.
- Transmission du VIH.
47Complications secondaires
- Accolement des petites lèvres.
- Cicatrice chéloïde.
- Kystes épidermiques.
- Névrome du nerf dorsal du clitoris.
- Complications après infibulation gêne à
lécoulement des urines ( IU, IR), des règles (
infection, dysménorrhée, stérilité). - Complications psychologiques anxiété,
dépression, trouble de la sexualité. - Complications obstétricales, majeures après
infibulation.
48CAT devant une hémorragie dorigine génitale
49CAT devant une hémorragie dorigine génitale
- Interrogatoire
- Âge
- Antécédents obst, gyn, med, chir. TT habituel
- DDR
- Abondance
50Hémorragies génitales -2-
- 1. GROSSESSE ?
- Éléments cliniques (tension mammaire, utérus augm
de volume, col rosacé sous spéculum) - GEU ? FCS ? G évolutive ?
- ?1.1 GEU ? Intervention chirurgicale
- 1.2 FCS hémorragique ? Aspiration au bloc
opératoire (vacurette seringue 50cc en
aspiration) - G évolutive ? Expectative
51Hémorragies génitales -3-
- 2. Période dactivité génitale
- Salpingite/Endométrite (fièvre, douleurs pelv)
- Utérus myomateux, polypes
- Méno/métrorragies fonctionnelles ? lutenyl
(nomegestrol) 3cp/j pendant 48h puis lutenyl 1cp
/ j 10 à 15 jours. Exacyl ( ac tranexamique)
500 à 1000mg/j
52Hémorragies génitales -4-
- En ménopause
- Cancer de lendomètre
53Hémopéritoine
54CONCLUSION
- Nous ne sommes que des hôtes de passage !
- Sadapter et comprendre les coutumes locales.
- Adapter la médecine quon connaît à la situation.
55CONCLUSION
- En Gynécologie-Obstétrique, 2 maîtres mots
- PLANIFICATION
- ORGANISATION