Title: R
1Régulation et industries de santé
- Thierno DIATTA
- Gaëlle GERNIGON
- Mikaël LE MOAL
- Eric RUBALLE
- Carole TRIACCA
-
2Plan
- Régulation et industrie pharmaceutique
- Lindustrie biomédicale
- Un autre regard politiques publiques et
industries du médicament
3Régulation et industrie pharmaceutique
- 1- Contexte
- Cadre historique et réglementaire
- Cadre économique
- 2-Objectifs et outils de la régulation en France
- Répondre aux préoccupations de Santé Publique
- Contrôler les dépenses publiques de médicament
- 3- lindustrie pharmaceutique
- Le contexte mondial
- Le contexte français
4Régulation et industrie pharmaceutique
5De quoi sagit-il ?
- REGULATION ( selon le Petit Robert)
- Action de régler, de mettre au point, de
maintenir - en équilibre et dassurer un fonctionnement
correct. - ? Mécanisme destiné à assurer un bon équilibre
6De quoi sagit-il ?
- laction de réguler consiste donc
- A décider des moyens à mettre en œuvre pour un
retour à léquilibre ou, plus généralement, pour
réaliser un certain nombre dobjectifs que les
pouvoirs publics se sont assignés - A mesurer les conséquences des différentes
décisions possibles de politique économique
7De quoi sagit-il ?
Double problématique
INDUSTRIE
REGULATEUR
- Contraintes de développement
- Nouvelles technologies
- Compétitivité
- Garanties et sécurité
Organisation du système sanitaire
Maîtrise des dépenses de Santé
gt Retour sur Investissements Profit
Rentabilité
Préoccupations économiques
8De quoi sagit-il ?
- Une description des interactions entre les
pouvoirs publics et lindustrie - sur le plan réglementaire
- sous langle technique et économique
- permettant une analyse
- du développement de cette industrie et les freins
qui ont pu sexercer sur elle - de lexpansion internationale de cette industrie
et des facteurs qui lont suscitée
9- 1- CONTEXTE
- Cadre historique et réglementaire
- Cadre économique
10Cadre historique et réglementaire
Deux grandes périodes
Entre la Loi de germinal an XI (1803) et la loi
de 1941
A partir de 1941
1941
- GRANDE LIBERTE
- Préoccupations
- -protéger lexercice de la pharmacie
- LIBERTE SURVEILLEE
- Préoccupations
- - économiques
- - santé publique
Relation entre lEtat et lindustrie
pharmaceutique
11Cadre historique et réglementaire
- Entre la Loi de germinal an XI (1803) et la Loi
de 1941, les relations entre l'État et
l'industrie pharmaceutique découlent de la
pratique officinale - L'État fait confiance au pharmacien qui se doit
de contrôler financièrement et déontologiquement
son entreprise. - Pharmacie ensemble homogène englobant officine
et industrie - Les laboratoires pharmaceutiques mettent au
point, préparent et commercialisent dans un
environnement assez libéral - Monopole du pharmacien Toute formule tendant à
assurer au pharmacien fabricant ou répartiteur de
produits pharmaceutiques spécialisés ou non le
concours dactivités et de ressources émanant de
non-pharmaciens intervenant dans la direction
effective de lentreprise, se trouvait entachée
dirrégularité à la base et prenait de ce fait un
caractère illégal . - Le marché est maître ce sont médecins et
patients qui jugent en dernier ressort de
lintérêt de ces remèdes - Une jurisprudence qui permet la commercialisation
de façon libérale - ? Législation inadaptée au développement de
lindustrie pharmaceutique
12Cadre historique et réglementaire
- Dès 1940, le régime de Vichy entreprend un
travail législatif important qui népargne pas le
secteur de la santé révolution nationale
qui se veut un retour à lordre moral et aux
hiérarchies naturelles - outres les lois relatives à lOrdre national des
médecins et à lhôpital, - le gouvernement entreprend de modifier les règles
de lexercice de la pharmacie et de légiférer sur
le fonctionnement des entreprises industrielles
de la pharmacie. - À partir de 1941, l'État va peu à peu réglementer
puis contrôler l'ensemble des activités de
l'industrie du médicament en raison de l'impact
majeur de ses produits sur la Santé publique et
sur laccroissement des dépenses de santé
(assurance maladie). - Le décret-loi du 11 septembre 1941 définit
- le champ dintervention des pouvoirs publics dans
le domaine du médicament, - prévoit la création dune administration de
tutelle, le service central de la pharmacie - et dinstances réunissant représentants de
lÉtat, des professions médicales et de
lindustrie du médicament.
13Cadre historique et réglementaire
- Contenu de la loi de 1941
- Définition on entend par spécialité
pharmaceutique tout médicament préparé à lavance
et dosé au poids médicinal présenté sous un
conditionnement particulier, portant sa
composition, le nom et ladresse du fabricant et
vendu dans plusieurs officines . - Etape majeure dans la prise en compte légale de
la spécialité pharmaceutique. - Soumet la spécialité pharmaceutique à un contrôle
préalable - Visa du secrétaire dEtat à la santé sur
proposition du comité technique des spécialités. - Autorisation de vente délivrée si le produit ne
présente des caractères dinnocuité. Cependant le
visa ne comporte aucune garantie en ce qui
concerne les propriétés thérapeutiques du
produit. - Objectif Protéger la santé publique et
promouvoir linnovation - Lordonnance du 23 mai 1945 et le décret du 13
septembre 1945 distinguent trois types
détablissement pharmaceutiques (fabricants,
grossistes répartiteurs, dépositaires). - ouverture subordonnée à loctroi dune
autorisation comparable à la licence dofficine.
14Cadre historique et réglementaire
- Contenu de la loi de 1941
- Institue un régime légal pour les sociétés
pharmaceutiques, en particulier pour
lintroduction de capitaux extra-pharmaceutiques - Lordonnance de 1945 précise que la majorité du
capital des entreprises pharmaceutiques doit
appartenir à des pharmaciens ou à lEtat. - A partir de 1961, les règles changent et lun des
pharmaciens du conseil dadministration est
mandaté auprès des pouvoirs publics pour assurer
la responsabilité pharmaceutique. Cest le début
de ce quon appellera le pharmacien
responsable (décret du 2 janvier 1969). - Lordonnance du 23 septembre 1967 stipule que les
établissements pharmaceutiques doivent être la
propriété dun pharmacien ou avoir une direction
générale à laquelle participe un pharmacien. - Réglemente la publicité par ses articles 16,17 et
18 - Prévoit linspection des pharmaciens, sous
lautorité du secrétaire dEtat à la santé
15Cadre historique et réglementaire
- L'État français va donc progressivement
s'intéresser - Au processus de développement et cherchera à
favoriser la mise sur le marché de produits
innovants. - À l'information médicale et aux bonnes pratiques
(bonnes pratiques de fabrication, bonnes
pratiques de laboratoire...). - À réglementer le coût des médicaments
16Source chiffres clé 2004, Leem
17Cadre historique et réglementaire
- Interventions de lEtat
- Dès le stade de la conception et du développement
- Participation au financement des grands projets
innovants (Le ministère de la recherche et le
ministère de lindustrie)? - Contribution aux programmes innovants réalisés
par les entreprises des taille modeste ANVAR
(Agence Nationale de Valorisation de la
Recherche, dite "Agence française de
l'innovation" , crée en 1968)? - rapprochement depuis 2005 avec la BDPME (Banque
du développement des PME) qui a donné naissance
au groupe OSÉO. - Depuis 1983, mis en place dun crédit
dimpôt-recherche pour inciter les PME à
augmenter leurs efforts de recherche - lindustrie pharmaceutique occupait en 1991, le
troisième rang des bénéficiaires de ce mécanisme
18Cadre historique et réglementaire
- Interventions de lEtat
- Dès le stade de la conception et du développement
- Réglementation sur la protection de la propriété
industrielle - 1959, création dun brevet spécial de médicament
qui permet de dissocier lautorisation de mise
sur le marché et la protection des inventeurs - 1990, création du certificat complémentaire de
protection destiné à prolonger la durée de la
protection industrielle accordée par le brevet
pour tenir compte de lallongement considérable
de la durée dapprobation des nouveaux médicaments
19Cadre historique et réglementaire
- Interventions de lEtat
- Dès le stade de la conception et du développement
- Réglementation des bonnes pratiques
- Création de lAutorisation de mise sur le marché
(AMM) en 1967 (durée limité à 5 ans,
renouvellement par période quinquennale)? - bonnes pratiques de fabrication (1978),
- bonne pratiques de laboratoire (1983)?
- bonne pratiques cliniques (1990)
- Renforcement de la protection des personnes qui
se prêtent aux essais de nouveaux produits par la
loi du 20 décembre 1988, dite loi Huriet, avec la
mise en place de comités consultatifs pour la
protection dans la recherche biomédicale (CCPRB)
consultation obligatoire avant la mise en œuvre
de tout essai clinique
20Cadre historique et réglementaire
- Interventions de lEtat
- Dès le début du processus de commercialisation
- Jusquen 1980, les prix des médicaments
remboursables étaient établis en tenant compte
des investissements de recherche et de
développement. - A partir de 1980, le prix prend plutôt en compte
le service médical rendu et léconomie
éventuelle induite par le traitement proposé
21Cadre historique et réglementaire
- Interventions de lEtat
- Tout au long du processus de commercialisation
- Contrôle de la distribution
- Bonnes pratiques de pharmacovigilance
- Réglementation sur la publicité et sur
linformation médicale -
22Cadre historique et réglementaire
- Interventions de lEtat
- Intervention de lEtat au stade des ventes
- but limiter lévolution des ventes de
médicaments. - Taxes temporaires ou permanentes par des contrats
cadres - Laccord sectoriel de 1999 entre Comité
économique du médicament et le syndicat de
lindustrie pharmaceutique il définit le
contenu des conventions passées entre lEtat et
les entreprises pharmaceutiques et les principes
qui font contribuer ces dernières à la régulation
des dépenses de médicaments Les industriels
reconnaissent la nécessité pour les dépenses
médicamenteuses dêtre compatibles avec le
respect de lobjectif national de dépenses
dassurance maladie voté chaque année par le
parlement - La Loi dite DMOS (diverses mesures dordre
sociale) de 1993 - réglemente les relations entre lindustrie du
médicament et les prescripteurs ou dispensateurs
de produits pharmaceutiques (médecins,
pharmaciens) pour éviter toute incitation
directe ou indirecte à la consommation
injustifiée de médicaments.
23Cadre historique et réglementaire
- Vers une harmonisation européenne sur la base
de la directive CEE de 1965, en particulier - Sur les AMM (autorisation de mise sur le marché)
et sur les études à réaliser au cours du
développement - Sur linformation médicale et linformation du
patient (directive 92/28/CEE du 31 mars 1992)? - Sur les bonnes pratiques pharmaceutiques (BPF,
directive 91/356/CEE adoptée en 1991)? - Sur les bonnes pratiques de distribution
(directives 92/25/CEE de 1992 et 94/C/64 de
1994)? - En 1977 Institué un Comité des spécialités
pharmaceutiques qui rend des avis consultatifs
sur toute questions technique relative à des
médicaments - Par ailleurs, de nombreux textes envisagent
dharmoniser lapproche du prix - But substituer aux approches nationales
une conception plus harmonisée des pratiques
européennes, voire mondiales.
24Cadre historique et réglementaire
- Vers une harmonisation au niveau mondial
- Depuis 1989, les conférences internationales sur
lharmonisation (ICH), cherchent à permettre la
mise sur le marché aussi rapide que possible de
nouveaux médicaments pour le bénéfice des
patients et de réduire, pour les industriels, la
durée du développement en rendant aussi proche
que possible le contenu et la forme du dossier
pour lEurope, les USA et le Japon. - Lindustrie pharmaceutique participe activement à
ce processus, à la surveillance de la mise en
place des guidelines , à la vérification de la
suppression des duplications et des exigences
spéciales des autorités de santé.
25Cadre historique et réglementaire
- On peut constater alors sur cette période de deux
siècles qui a vu naître l'industrie du médicament
un passage de la grande liberté de l'entrepreneur
à une liberté de plus en plus surveillée. - Du côté de loffre, lindustrie pharmaceutique se
réorganise au niveau mondial et les
investissements sont réalisés dans les pays où
les environnements scientifique et économique
sont les plus favorables.
26Quest ce quun médicament ?
- La définition réglementaire
- Résulte de deux textes presque identiques
- Directive de lUnion Européenne 349/65 CEE qui
simpose aux états membres - Article L.511 du code de la Santé Plique qui la
reprend, mais létend par assimilation à dautres
produits - "On entend par médicament toute substance ou
composition présentée comme possédant des
propriétés curatives ou préventives à légard des
maladies humaines ou animales, ainsi que tout
produit pouvant être administré à l'homme ou à
l'animal en vue détablir un diagnostic médical
ou de restaurer, corriger ou modifier leurs
fonctions organiques". -
27Quest ce quun médicament ?
- La définition réglementaire
- Sont, de plus en droit français, assimilés à des
médicaments, cest-à-dire relevant de la même
réglementation - les produits cosmétiques ou produits d'hygiène
contenant des substances vénéneuses - les produits diététiques qui renferment des
substances ne constituant pas elles-mêmes des
aliments, mais dont la présence confère des
propriétés spéciales recherchées en thérapeutique
diététique ou en faisant des repas dépreuve. -
28Quest ce quun médicament ?
- Les principes
- On distingue trois approches permettant de dire
si le produit est un médicament - le médicament par présentation, notion
essentielle. Est médicament, ce qui est
"présenté" au public comme étant destiné à
traiter une maladie. C'est la revendication du
fabricant qui fait le médicament. Bien évidemment
cette revendication doit être validée en raison
du risque de charlatanisme - le médicament par fonction résulte des qualités
intrinsèque du produit et des effets qu'il
provoque sur l'organisme. Ces propriétés doivent,
bien sûr, être vérifiées. Au delà des effets sur
les processus physiopathologiques, ce principe
étend la notion de médicament au diagnostic et
aux modifications des fonctions organiques - le médicament par composition est exclu par la
définition. La présence d'une substance
déterminée ne suffit pas à qualifier le produit
de médicament (par exemple l'eau oxygénée n'est
pas un médicament en soi elle l'est en tant
qu'antiseptique, elle ne l'est pas en tant que
produit capillaire).
29Cadre économique
- Accroissement des dépenses de santé
- Phénomène de société commun au monde développé
- Causes multiples
- Hausse du niveau de vie
- Vieillissement de la population
- Progrès technique
- etc
- Tendance lourde qui nest sans doute pas prête à
sarrêter - Cet accroissement a entraîné celui des dépenses
de lassurance maladie - modalités dépendant du système de protection
propre à chaque pays - Ceci a provoqué, après la fin de la croissance
continue des trente glorieuses une crise de
lassurance maladie qui perdure
30Cadre économique
- La régulation dont lidée sest alors imposée,
porte sur ces dépenses - Exactement les dépenses de lassurance maladie
- Et non sur celles de la santé
- Mais la différence entre les deux est létendue
de la protection sociale, ce qui est un phénomène
de société fondamental
31Cadre économique
- Pour se limiter au médicament et au cas Français,
- marché du médicament , il sagit en fait,
dun point de vue économique, dun pseudo-marché
Tiers-Payeur
Relation 1 Obligation de résultats (niveau
collectif)?
Relation 3
Offreur
Patient
Relation 2 Obligation de moyens (niveau
individuel)?
Au cœur dune relation complexe avec
potentiellement des conflits dintérêt
32Cadre économique
- Aucune tendance à léquilibre
- Croissance des dépenses indépendamment des
besoins réels - Incapacité de mesurer les besoins réels
- Fournisseurs qui ne peuvent que pousser à la
consommation - Ajustement par
- Soit laugmentation des ressources (les
cotisations, ce qui est automatique en période de
croissance économique mais joue en sens inverse
en cas de crise économique - Soit la baisse des prestations (déremboursement)?
- Recherche de mécanismes de régulation et de
solutions variées selon les pays
332- Objectifs et outils de la régulation de
lindustrie pharmaceutique en France
- Répondre aux préoccupations de Santé Publique
- Évaluer le rapport bénéfice/risque en continu
- Développer une information indépendante
- Accessibilité aux traitements innovants
- Contrôler les dépenses publiques de médicaments
- Limiter la progression des dépenses
- Améliorer lefficacité des dépenses
- Assurer la compétitivité de lindustrie nationale
34Les objectifs de la régulation de lindustrie
pharmaceutique
- Répondre aux préoccupations de
- Santé Publique
- Évaluer le rapport bénéfice/risque en continu
- Développer une information indépendante
- Accessibilité aux traitements innovants
35Évaluer le rapport bénéfice/risque des
médicaments tout au long de leur cycle de vie
CHMP - Afssaps bénéfice/risque
Commission Européenne /Afssaps décision de mise
sur le marché
Ag. Française de sécurité sanitaire des produits
de santé
Commission de la transparence (CT) service
médical rendu et amélioration du service médical
rendu
Haute Autorité de santé
Comité économique des produits de santé
convention / prix-volumes
Fixation du prix
UNCAM Taux de remboursement
Ministre inscription
Ministre de la santé et de la SS
Lancement du produit
Contrôle de la publicité
- Pharmacovigilance, plans de gestion risques
- Etudes post-inscription
Réévaluation périodique
36Évaluer le rapport bénéfice/risque des
médicaments tout au long de leur cycle de vie
- Avant la mise sur le marché
- Obligation de détenir une autorisation de mise
sur le marché (AMM), pour tout médicament
fabriqué industriellement - Le laboratoire dépose une demande dAMM auprès de
- lAgence européenne des médicaments (EMEA) gt
procédure centralisée (obligatoire pour les
nouvelles molécules dans certaines classes
thérapeutiques SIDA, cancer..)? - lAgence nationale (en France, lAssaps) gt
procédure nationale - dun Etat membre gt procédure de reconnaissance
mutuelle - Évaluation au regard de 3 critères
- Efficacité
- Sécurité
- Qualité
Résultats des études pharmaceutiques,
biologiques, toxicologiques, pharmacocinétiques
et essais cliniques
37Évaluer le rapport bénéfice/risque des
médicaments tout au long de leur cycle de vie
- Avant la mise sur le marché
- Essais pré-cliniques
- In vitro et in vivo chez lanimal
- Essais cliniques
- essais systématiques dun médicament chez
lhomme (volontaire, malade ou sain) afin den
vérifier les effets et/ou didentifier tout effet
indésirable et/ou den étudier lefficacité et la
sécurité demploi - phase 1, 2 et 3
38Évaluer le rapport bénéfice/risque des
médicaments tout au long de leur cycle de vie
- Auparavant procédures nationales les plus
couramment utilisées - Actuellement procédure centralisée européenne
pour la quasi-totalité des nouvelles molécules
39Évaluer le rapport bénéfice/risque des
médicaments tout au long de leur cycle de vie
- Après la mise sur le marché
- Importance de la sécurité sanitaire
- Objectif
- promouvoir et, si nécessaire, ajuster les
conditions de bon usage qui permettront à la fois
de minimiser les risques et de maximiser les
bénéfices pour les patients - Outils
- la pharmacovigilance
- Les études post-AMM
- Changement de paradigme dans le domaine de la
sécurité sanitaire suite à des affaires très
médiatisées (Vioxx, cérivastatine)? - Développement dune politique volontariste
reposant sur lanticipation des effets
indésirables lors de lutilisation des
médicaments auprès dune large population.
40Évaluer le rapport bénéfice/risque des
médicaments tout au long de leur cycle de vie
- Les études post-AMM
- un des aspects les plus innovants des nouvelles
modalités de surveillance des médicaments - Demandées par les autorités sanitaires
- Peuvent être intégrées aux Plans de Gestions des
Risques (PGR) - Pallient les limites des études réalisées avant
lAMM mais ne doivent pas sy substituer - Ont pour objectif dapporter des éléments de
réponse aux interrogations sur - les conditions réelles de prescription et
dutilisation du médicament (par rapport aux
données des essais thérapeutiques)? - les risques non étudiés ou tardifs qui pourraient
apparaître lors de lutilisation dun médicament,
- limpact sur le système de soins
- Présentent plusieurs limites (financées par les
laboratoires, ne concernent quun seul produit et
non une classe ou une pathologie, retard à la
mise en place..)?
41Développer une information indépendante
- La régulation de linformation sur le médicament
a pour objectif principal de lutter contre les
problèmes posés par les prescriptions inadaptées
- La surconsommation de médicaments
- Le risque daccidents, notamment du fait de trop
fréquentes associations polymédicamenteuses - La visite médicale principale source
dinformation, par nature biaisée - 80 des dépenses en marketing pour les
laboratoires - 8500 euros par médecin
- Objectif de la VM incitation à la prescription
des médecins? - Influence considérable sur les comportements de
prescription - Dans 74 des visites, les effets indésirables,
contre-indications et interactions
médicamenteuses sont passés sous silence - Une presse médicale sous influence
42Développer une information indépendante
- Moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics
- Contrôle de la visite médicale
- Encadrement des dérives par la loi DMOS, dite
anti-cadeaux de 1993 (pondérée en 1994
sanctions pénales étendues aux laboratoires
depuis 2002)? - Charte de la visite médicale
- Contrôle du contenu
- Commission de la publicité (AFSSAPS)
- accord cadre de 2003 engagement des labos à
diffuser des messages dinformation conformes aux
recommandations de bonnes pratiques émises par
lAFSSAPS ou la HAS. - Limiter les mesures dincitation à la
prescription - Taxe sur les dépenses de promotion son produit,
affecté à lassurance maladie, a été de 185 M
euros en 2004, soit 13,5 des dépenses de
promotion.
43Développer une information indépendante
- Mise en place dune information indépendante
- Pour concurrencer linformation délivrée par
lindustrie pharmaceutique (15 du CA consacré à
la promotion) et améliorer la qualité de
linformation aux professionnels de santé - Progrès lents
- FOPIM Fonds de promotion de linformation
médicale sur le médicament créé en 2001 mais
jamais véritablement opérationnel - Information directe du grand public par
lassurance maladie et pouvoirs publics - promotion des génériques bon usage des
antibiotiques - campagnes efficaces mais rares et effet limité
dans le temps
44Développer une information indépendante
- Mise en place dune information indépendante
- Actions des agences
- HAS une compétence de 1er ordre en matière
dinformation médicale depuis 2004 - Diffusion de recommandations sur lusage des
médicaments, Certification des logiciels daide à
la prescriptions / sites Internet santé,
Certification de la visite médicale - Afssaps
- Alertes pharmacovigilances, mise en ligne des
rapports publics dévaluations . - Outils trop récents pour juger de leur efficacité
sur la qualité et laccessibilité des
renseignements destinés aux prescripteurs - Moyens insuffisants pour concurrencer
linformation délivrée par les laboratoires
45Laccessibilité aux traitements innovants
- Enjeu
- Accès des patients aux traitements innovants,
sûrs et efficaces, dans les plus brefs délais - Définition HAS traitement innovant
- traitement susceptible daméliorer de façon
importante la prise en charge thérapeutique ou
diagnostique du patient, et si elles apportent
une compensation à un handicap et/ou si elles ont
un intérêt pour la santé publique (impact
bénéfique attendu sur la santé de la population
ou sur lorganisation des soins). - gt différent de la notion dinnovation
incrémentale revendiquée par lindustrie - Délai réglementaire daccès au marché 180 jours
après lAMM (directive européenne)? - Mais en France ce délai est souvent dépassé ( 73
jours en moyenne en 2004) car la procédure
dadmission au remboursement négociation des
prix allonge les délais - gt Différence par rapport à lAllemagne ou au
Royaume-Uni
46Laccessibilité aux traitements innovants
- Mesures pour favoriser laccès aux traitements
innovants - Procédures originales et uniques en Europe
- ATU (autorisation temporaire dutilisation)
permet un accès avant lAMM pour les maladies
graves ou rares et en labsence de traitement
approprié (depuis 1994)? - PTT (protocole temporaire de traitement) permet
une utilisation et un remboursement des
médicaments hors-AMM dans le cadre de
référentiels de bon usage (exemple du PTT
dHerceptin élaboré entre lAssaps, HAS et Inca)? - Dépôt anticipé pour laccès au remboursement en
parallèle de la procédure dAMM (procédure
accélérée)? - Procédure de dépôt de prix depuis 2003 pour
les médicaments très innovants (ASMR I, II ou
III) sans passer par la négociation avec le CEPS
(extension aux ASMR IV sous conditions depuis
janvier 2007)? - A lhôpital
- liste en sus de la T2A vise à garantir à tous
les patients laccès aux médicaments innovants
sans limitation budgétaire pour lhôpital, dans
le cadre de contrats de bon usage. - Mise en place de programmes de soutien aux
technologies innovantes et coûteuses (STIC)
depuis 2000 par la DHOS
47Les objectifs de la régulation de lindustrie
pharmaceutique
- Contrôler les dépenses publiques de médicaments
- Régulation portant sur les conditions de
remboursement - Régulation portant sur les prix- génériques
- Régulation portant sur les prescriptions
48Objectifs
- Limiter la progression des dépenses par la mise
en place doutils de régulation multiples - du côté de loffre (politique dadmission au
remboursement, régulation par les prix, politique
de promotion de génériques.)? - du côté de la demande (régulation budgétaire des
prescripteurs, responsabilisation du patient.)? - Améliorer lefficacité de la dépense
- Recentrer la dépense sur les médicaments ayant
démontrés leur utilité et leur innocuité (risque
de santé publique) - Eviter la dépense non justifiée (prescription
abusive, médicaments peu efficaces)?
49La régulation par les conditions de remboursement
- Détermination du panier des médicaments
remboursables - En France liste positive des médicaments
remboursables établie par le Ministère de la
Santé pour 5 ans (renouvelables)? - Différence avec certains pays comme lAllemagne
ou le RU qui utilise une liste négative - Inscription après avis de la Commission de la
Transparence (CT) (dépend de la HAS) et fixation
du taux de remboursement par lUnion Nationale
des Caisses dAssurance Maladie (UNCAM)? - La CT évalue pour tous les médicaments
- Le Service Médical Rendu (SMR)
- gt influe sur le taux de remboursement
- LAmélioration du Service Médical Rendu (ASMR)?
- gt influe sur le niveau de prix
- Absence dévaluation médico-économique,
contrairement à dautres pays comme le RU (mesure
des coûts/QALY par le NICE)?
50La régulation par les conditions de remboursement
- Révision de la liste positive avec la
réévaluation des médicaments entreprise en 1999 - Double objectif
- faire le ménage parmi tous les produits
pharmaceutiques disponibles afin déviter que
soient remboursées des spécialités au SMR jugé
insuffisant - permettre à la Caisse dAssurance Maladie de
faire des économies. - Une réévaluation en plusieurs temps
- 1999 à 2001 réévaluation du SMR de 4490
spécialités remboursables gt 835 avec SMR
insuffisant - gt diminution du taux de remboursement et du
prix - Puis actualisation de la réévaluation des
médicaments à SMR insuffisant en 3 temps - 2003 60 médicaments réévaluées et déremboursés
- 2005 245 médicaments réévaluées gt
déremboursement de 156 et remboursement
temporaire à 15 pour 62 - 2006 133 médicaments réévalués gt remboursement
temporaire à 15 pour 41, maintien à 35 pour 48
mais baisses de prix
51La régulation portant sur les prix
- Ville
- Prix administrés, négociés entre le Comité
Économique et Produits de Santé (CEPS) et les
laboratoires sauf pour les médicaments innovants
(prix européen garanti pendant 5 ans,Cf.
accord-cadre ville LEEM-CEPS 2003)? - Prix fixé en fonction du niveau de lASMR et des
volumes prévisionnels de ventes dans le cadre de
conventions globales et pluriannuelles entre
lEtat et les laboratoires (remises en fin
dannée si dépassement des volumes)? - ONDAM
- Hôpital
- Prix libres
- Sauf pour les médicaments rétrocédés et pour les
produits innovants et coûteux non pris en charge
par la T2A modalités de déclaration de prix
définies dans un accord-cadre hôpital LEEM-CEPS
2004
52La régulation portant sur les prix
- Depuis la décennie 1990, les prix ne sont plus
stables - Nécessité de faire évoluer les prix lorsque
- Coûts de développement amortis
- Apparition de concurrents ou chers selon le
degré dinnovation - Extension dindication thérapeutique avec
augmentation de la population cible - Etc
- Mais pas de doctrine établie quant à lévolution
des prix - Généralement baisse de prix si augmentation de la
population cible ou dépassements des volumes
initiaux fixés dans la convention
53La régulation portant sur les prix
Différents modèles de régulation par le prix
existants dans le monde
54La régulation portant sur les prix
- 1990 2004 prix très bas
- Entre 1990 et 2005, le prix des médicaments
remboursés à diminué de plus de 8 - Correspondent à la moyenne européenne
- Restent lt 10 (Allemagne) et lt 15 (GB)?
- 2004 rattrapage des prix
-
55Les génériques
- Un objectif conflictuel de la régulation
encourager linnovation et faciliter lentrée des
génériques sur le marché - Instruments de ces politiques
- La protection industrielle
- La réglementation de la mise sur le marché
56Les génériques
- Plusieurs éléments susceptibles dinfluencer le
développement du marché générique - Participation financière des patients différente
selon princeps ou générique - Prescription en dénomination commune
internationale (DCI) - Droit de substitution du pharmacien incitation
à le faire - En France
- essor tardif des génériques
- Par ex en 1997 la France était lavant dernier
pays de lOCDE avec taux de substitution lt 2
(versus 39 en Allemagne, 22 au RU)?
57Les génériques
- Situation améliorée grâce à plusieurs mesures
- Droit de substitution élargi du pharmacien (juin
99) et engagement à substituer moyennant
incitation financière - Accords entre médecins et AM (juin 02)
engagement des médecins à faire progresser leurs
prescriptions en génériques prescription en DCI - Campagne de promotion pour sensibiliser le
patient (2003, 2005, 2006)? - Tarifs forfaitaires de responsabilité (TFR)
introduit en 2003 pour les groupes génériques
ayant un taux de pénétration insuffisant gt
alignement des prix des princeps sur celui des
génériques - Accord entre syndicats de pharmaciens et UNCAM
sur objectif de pénétration des génériques - 2006 70
- 2007 75
- Résultats de ces mesures
- Part des génériques dans lensemble des
médicaments remboursables passées de 5.4 en 2000
à 15.6 en 2005 - Taux de substitution de 67.8 en octobre 2006
mais progression inégale entre les pharmacies - Économies de 500 Millions deuros en 2005 pour
lAM
58Génériques comparaisons internationales
59La régulation portant sur la prescription
- Une régulation plutôt destinée à favoriser le bon
usage quà agir directement sur les volumes - Références médicales opposables (RMO) (1994)?
- Objectif identifier des soins inutiles ou
dangereux. - Opposables risque de sanctions si pas respect
- Impact à lentrée en vigueur
- mais déclin après annulation des sanctions
prévues gt suppression des RMO - Objectifs Quantifiés Nationaux (1997)?
- Objectif sensibiliser les médecins au coût de
leurs prescriptions - Enveloppes honoraires et prescription
opposables mécanisme de reversement si
dépassement de lenveloppe - Une seule année dapplication
- respect des objectifs par les généralistes (lt à
565M)? - pas respect par les spécialistes (gt à 150M)?
60La régulation portant sur la prescription
- Acbus (2002)?
- accords entre les médecins et lassurance maladie
sur des thèmes spécifiques pour améliorer la
qualité de prescription - Loi assurance maladie (2004)
- extension des acbus à lhôpital (élaboration
daccords nationaux et locaux, principe de
reversement si économies réalisées)? - Expériences étrangères suggèrent limportance de
dispositifs efficaces pour réguler la demande - Allemagne
- Dépense publique de médicaments 1,5 fois moins
élevée quen France - régulation de la demande plus volontariste avec
un dispositif de volume-cible de prescriptions
individualisés avec reversements en cas de
dépassement si dépassement gt 25
61Critiques du système de remboursement et prix en
France par les industriels
- Conséquences variables voire incertaines du
niveau dASMR dans la négociation des prix - Délai de mise sur le marché allongé si pas
daccord sur le prix - Absence de cohérence des prix au sein de chaque
classe pharmaco-thérapeutique
62- 3- LINDUSTRIE du MEDICAMENT
- Contexte international
- Contexte français
63Lindustrie du médicament une industrie comme
les autres?
- Une industrie mondialisée dominée par les grands
groupes américains - Un poids économique en croissance
- Une commercialisation qui passe par le marché
américain - Une industrie puissante et organisée,
caractérisée par la longueur du processus de
création dun produit (RD, production)? - Premier investisseur mondial en recherche et
développement
- Un tissu industriel français constitué pour
lessentiel de PME - Une croissance supérieure à celle du PIB
- Une commercialisation encadrée
- Une industrie forte et bien représentée, qui se
distingue par son rôle au niveau de la production
de molécules - Mais des molécules anciennes
64 Le médicament un marché comme les autres?
- Au niveau mondial, les ventes de médicaments
sont estimées par IMS Health à 640 milliards de
dollars en 2006, contre 337 milliards en 1999. - Au cours des dernières décennies, la croissance
du CA des industries du médicaments a augmenté
deux fois plus que le PIB mondial. Cette
croissance est due à une augmentation en volume,
mais également en valeur (coût important des
médicaments nouvellement mis sur le marché)? - Historiquement, l activité des Pharmaceutiques
est centrée principalement sur les pays de la
Triade ( Etats-Unis , l Union Européenne,
Japon ) où existent des systèmes de santé
garantissant une demande solvable.
65Un marché mondial en forte croissance
Etats-Unis 50 de la demande avec une
augmentation de plus de 10 an Les pays
développés 20 de la population/ 85 du C.A
66 Une industrie mondialisée,dominée par les big
pharmas américains
- Dés les années 80, et plus encore dans les années
90, fusions et acquisitions structurent le
secteur - regroupement par domaine dintérêt thérapeutique
(acquérir de nouvelles technologies, sintroduire
dans un nouveau domaine thérapeutique,)? - volonté de simplanter dans un pays (vendre plus
rapidement et/ ou plus facilement,..)? - CONSEQUENCES
- - Rationaliser et réaliser des économies
déchelle, - - Se positionner comme un acteur économique
important - au niveau de chaque pays
- Parmi les 50 premiers groupes (Big pharmas ) la
- prédominance revient aux américains
67Les 10 premiers groupes mondiaux en 2005 CA
263.8 Md, soit 46.7 du marché daprés Mc
Kinsey 03/06
68 Lindustrie du médicament du médicament à
lindustrie
- Hier les laboratoires de recherche où se
trouvaient les molécules constituaient le
principal atout dun industriel - Aujourdhui loptimisation de la RD nest
plus abordée uniquement sous laspect
scientifique, mais également économique
69 R D les enjeux
- Le financement de la recherche constitue un des
enjeux majeurs des restructurations - Cette recherche est essentiellement autofinancée
et est de plus en plus le fait des grandes
entreprises - En 2000, les 15 premières sociétés
pharmaceutiques participaient à hauteur de 86 du
montant total de la R D (contre 78 en 1995)?
70 Recherche et Développement le coût dune
molécule
- Premier investisseur mondial devant
lélectronique 40 MD investis par les 10
leaders - Coût moyen dune molécule /- 900 m
- 1/3 des dépenses RD recherche
- 2/3 du total des dépenses R D développement
clinique (études 3 phases pré AMM phase IV
post AMM sagit il de vrai budget de recherche
ou de plutôt de promotion?)
71 R D des investissements de plus en plus
importants pour un apport thérapeutique réduit
- Les études demandées étant de plus en plus
nombreuses (), les unités de développement
cliniques tendent à être déplacées vers les pays
de lEurope de lEst où le recrutement des
patients est plus rapide et moins cher. -
- les Centres de recherche restent quant à eux
principalement situés dans le pays dorigine du
groupe - () les améliorations sont de plus en plus
difficiles à déceler (1942 pénicilline testée
sur 129 patients atteints dune infection à
gonocoques 100 de guérison. Si le traitement de
référence auquel on compare le candidat
médicament guérit 50 des patients, il faut 250
inclusions pour une amélioration, il en faut
3000 patients pour une amélioration de 5)?
72 R D des investissements de plus en plus
importants pour un apport thérapeutique réduit
- Daprès certains spécialistes, pour augmenter de
2 à 10 son C.A chaque année, un industriel doit
mettre sur le marché 2 à 4 nouvelles molécules
(source Mac Kinsey 03/06) - Or, outre la baisse régulière du nombre de
médicaments annuellement mis sur le marché ( sur
la période 1991-1995 12,3 nouveaux médicaments
par an contre 7,2 entre 1996 et 2000 ), - cest surtout leur apport thérapeutique qui est
contesté (saturation de la recherche axée sur la
chimie pure) - Pour les générations futures, les industriels
fondent leurs espoirs de recherche dans les
nouvelles technologies génomique et
bio-informatique notamment
73 La découverte de nouveaux médicaments(source
le grand secret de lindustrie pharmaceutique P.
Pignarre Ed la découverte)
74 R Dun choix stratégique orienté vers la
commercialisation
- Doù la nécessité dinventer en permanence..
- . Et le choix dorienter la recherche vers les
classes thérapeutiques solvables système
nerveux central, oncologie (selon IMS Health, le
marché du cancer croît 3 fois plus vite que le
reste de la pharmacie), vieillissement, diabéte
T2 - Objectif détenir un portefeuille de
molécules à fort chiffre daffaires (blockbuster
plus de 1milliard de C.A /an)?
75- Les blockbuster, ces médicaments à fort chiffre
daffaires sont de moins en moins nombreux à être
protégés par un brevet dexclusivité, doù
limportance grandissante des génériques (copies
de médicaments originaux dont la licence est
tombée dans le domaine public) qui représentent
environ 50 des prescriptions aux Etats- Unis. - Entre 2005 et 2014, les produits perdant la
protection de leur brevet représenteraient
131MD (Merrill Lynch feb 2005). - Face à la baisse de leur chiffre daffaires , les
industriels mettent au point des stratégies pour
allonger la vie des molécules rentables
(modifications galéniques, extension dAMM,.)?
76- Quelques exemples de stratégies industrielles
- Rapprochement des entreprises pour enrichir le
portefeuille de produits, augmenter les capacités
dinvestissement.. - Spécialisation et concentration sur les thérapies
de niche - Diversification de gammes nouvelles
formulations, associations de molécules,
me-too , etc. - Complexifier lidentification des brevets valides
par les producteurs potentiels de génériques et
allonger la période dexclusivité couverte par
les brevets - Utilisation du recours pour violation du brevet
car caractère suspensif sur la commercialisation
des génériques - Accords financiers avec les génériqueurs pour
différer mise sur le marché - Production du générique par le laboratoire
detenteur du brevet - Switch OTC (automédication)?
77Lexemple de PFIZER de la pénicilline aux
biotechnologies
- 1848 création aux Etats-Unis / 1944 1er
producteur mondial de pénicilline)/ 1954
installation en France / 2000 rachat de Warner
Lambert / 2004 rachat de Pharmacia - Monde 2006 CA 50MD - 100.000 salariés - 25
centres de recherche (5 en oncologie, 4 en
cardio-vasculaire), répartis dans 10 pays. - France 2006 CA 2, 7 MD - 4500 salariés - 1
centre de recherche (Amboise) 4 sites de
production - Objectifs annoncés par le laboratoire ( source
le quotidien du médecin 03/ 07 )? - A partir de 2011 4 nouveaux produits/an, dont
au moins 1 issu des biotechnologies - A lhorizon 2010 , chaque discipline sera
attribuée à un seul des 4 centres restants 3
aux Etats-Unis et 1 au Royaume Unis la France
gardant un rôle dans les essais cliniques (130
projets) - gtSuppression de 10 des effectifs mondiaux
avant 2008 ( 500 personnes en France)?
78 Le système productif concentration et
spécialisation
-
- Historiquement concentrées dans le pays de
nationalité du groupe puis dans les pays où
existent une forte demande, les unités de
production de médicaments ont tendance à être
délocalisées - La production de génériques représente 1/3 de la
production mondiale et nécessite une technologie
moins sophistiquée que celle des princeps ( le
laboratoire indien RAMBAXI est un des premiers
génériqueurs mondial) - Face au poids croissant des génériques, les
industriels organisent leur propre concurrence en
rachetant des génériqueurs ou en créant des
filiales spécialisées - Avec la multiplication des filières de vente
(internet /vente par correspondance) le risque de
contrefaçon devient une réalité
79Le système productif concentration et
spécialisation
- La production de principe actif dégage des
bénéfices importants et se réalise aujourdhui
dans une usine de chimie fine. - Critères de choix existence de processus de
fabrication modernes et dune main dœuvre
qualifiée/ respect de la propriété industrielle
(droit des brevets)/ niveau imposition des
bénéfices. - Emergence de lIrlande dans le paysage industriel
en moins - de dix ans.
- Le conditionnement des médicaments est une
activité fortement utilisatrice de main dœuvre - Choix des pays du Maghreb, dEurope de lEst
voire dInde ou dAsie
80Le contexte dévolution français
- 1 syndicat représentatif et puissant
- 250 entreprises de la TPE à la multinationale
- 100.000 salariés en 2006
- Rentabilité 2006 4,7 ou 10?
- 1er Producteur européen
- CA 2005 40MD
Le poids des chiffres
81Le LEEM,les entreprises du médicament Source
Leem
-
- Son rôle élaborer et faire respecter
l'éthique de la profession, faciliter les
échanges entre ses membres, défendre leurs
intérêts collectifs et resserrer les liens avec
les autres professions de santé . - Le LEEM est en relation avec d'autres
organismes patronaux (MEDEF et Unions patronales)
et professionnels (ordres, syndicats,
associations, etc.) et participe à diverses
commissions officielles - commission de la transparence / commission de
contrôle de la publicité et de la diffusion des
recommandations sur le bon usage du médicament /
commission de pharmacovigilance / commission
nationale des stupéfiants et des psychotropes /
commission nationale de la pharmacopée /le
Conseil supérieur de la pharmacie. - A l'échelon national, il est membre de Fédération
Française des Industries de Santé (FEFIS). Au
niveau international, le LEEM adhère à la
Fédération Européenne d'Associations et
d'Industries Pharmaceutiques (EFPIA) et à la
Fédération Internationale des Industries du
Médicament (FIIM). - Le Leem, les entreprises du médicament
regroupe 259 adhérents. - De 2006 à 2008, il est présidé par Christian
LAJOUX, P-dg de Sanofi-Aventis.
82Le marché françaisQui sont les industriels du
médicament?
- Le Leem recense 259 adhérents du façonnier à la
multinationale - Le Sessi comptabilise sous la nomenclature 244C
fabricants de médicament 207 entreprises . (
source www.industrie.gouv.fr/sessi)?
83le marché français
- Les 2/3 de loffre de médicaments émane de
groupes étrangers qui réalisent en France - 63 des ventes . et 31 des investissements R
D. - Pour simplanter sur le marché français, 2
stratégies - par le biais de filiales et/ou
- rachats (UPSA/BMS, Bouchara/Recordati
Jouveinal/WarnerLambert/Pfizer,,
Fournier/Solvay)? - 1000 entreprises dans les années 50
- moins de 300 en 2005
-
84le marché les laboratoires français
- Un grand( Sanofi - Aventis)
- Les familiales Servier, Beaufour-Ipsen,
- des opérateurs de niche Boiron ( rachat en 2004
de son concurrent Dolisos) Chauvin - Des PMI.
- Les entreprises françaises se caractérisent par
un portefeuille de produits anciens, dont le
Service Médical Rendu est discuté prés de la
moitié des ventes en pharmacies relèvent de
produits mis sur le marché avant 1980. -
85 EMPLOI 100.000 salariés en 2006 (source
UNEDIC)?
- 2 daugmentation annuelle des effectifs en
moyenne au cours des dix dernières années - Une croissance de 0.8 en 2006, contre -2,6 pour
lensemble de lindustrie (source Unedic)? - Tendance à