Title: Soins palliatifs : D
1Soins palliatifs DéfinitionsRepères
éthiquesLoi du 22 avril 2005 relative à la fin
de vie dite loi Leonetti
- Master déthique, faculté Lariboisière
- Dr Vianney Mourman,, E.M.S.P.
- Groupe hospitalier Lariboisière - Fernand Widal
2Les soins palliatifs Définition OMS
- Les soins palliatifs sont une démarche
pluridisciplinaire dont le but est daméliorer la
qualité de vie des patients et de leur famille
confrontés à lexpérience de la maladie grave
mettant en jeu le pronostic vital au moyen dune
prévention et du soulagement de la souffrance,
par une reconnaissance précoce, une évaluation
rigoureuse et le traitement de la douleur et des
autres problèmes quils soient physiques,
psychosociaux ou spirituels. - Les soins palliatifs () sappliquent tôt dans le
déroulement de la maladie, en association avec
les traitements curatifs ()
3Les soins palliatifs
- Prise en charge globale précoce
- La souffrance
- Le confort/ La qualité de vie/ la dignité
- Tout ce qui reste à faire quand il ny a plus
rien à faire - La santé selon lOMS
- La mort est processus naturel
4Phase la maladieCurative
But Augmenter la survie
Toxicité des traitements curatifs Peut être élevée
Réanimation Si détresse vitale OUI
5Phase la maladiePalliative
But Améliorer la qualité de vie
Toxicité des traitements curatifs Faible
Réanimation Si détresse vitale Parfois, si la qualité de vie est améliorée
6Phase la maladieTerminale
But Améliorer la qualité de vie
Toxicité des traitements curatifs NON
Réanimation Si détresse vitale NON
7Schématiquement
T R A I T E M E N T
- Soins curatifs
- traitement spécifique de la pathologie
principale - Soins palliatifs
temps
8AIDE A LA DECISION
9LES 11 QUESTIONS du Dr Renée SEBAG-LANOË
- 1. Quelle est la maladie principale du patient?
- 2. Quel est son degré dévolution ?
- 3. Quelle est la nature de lépisode actuel
surajouté ? - 4. Est-il facilement curable ou non ?
- 5. Y a-t-il eu une répétition récente dépisodes
aigus rapprochés ou une multiplicité datteintes
pathologiques diverses ?
10- 6. Que dit le malade sil peut le faire ?
- 7. Quexprime-t-il à travers son comportement
corporel et sa coopération aux soins ? - 8. Quelle est la qualité de son confort actuel ?
- 9. Quen pense la famille ?
- 10. Quen pensent les soignants qui le côtoient
le plus - souvent ?
- 11. Quel est son statut nutritionnel ?
11LES REPERES DEONTOLOGIQUES ET PRAGMATIQUES
12Bienfaisance
- Dabord ne pas nuire , obligation à faire le
bien au sens physique, moral et métaphysique.
13Futilité
- établir une distinction claire entre deux
composantes effets physiologiques et bénéfices
escomptés dun traitement.
14Proportionnalité
- connaître les effets adverses ou iatrogènes des
traitements ou investigations qui pourraient être
entrepris, afin de récuser ceux induisant des
souffrances surajoutées.
15Humilité
- capacité du médecin, qui va prendre in fine la
décision, à maîtriser lensemble des
connaissances, des pratiques et des bonnes
attitudes, doù nécessité de recourir à
linterdisciplinarité
16Respect de lautonomie
- après consentement éclairé, le considérer comme
sujet capable de choisir ce qui est bon pour lui
et les risques quil est prêt à courir.
17Équité
- respecter ce à quoi les individus ont droit, avec
le respect des valeurs dégalité, de liberté et
dune inaliénable dignité de lhomme.
18La législation des soins palliatifs
19Les balbutiements
- Années 70 premier pas des soins palliatifs
modernes en France - 1984 rapport du sénateur Lucien Neuwirth
constat des déficits français en terme de prise
en charge des douleurs - 1986 circulaire Laroque qui donne une structure
et une organisation des soins palliatifs
20Pourquoi légiférer?Lesprit des textes
- soulager la douleur
- apaiser la souffrance psychique
- sauvegarder la dignité de la personne malade
- soutenir lentourage
- respecter les volontés de la personne en fin de
vie - Être opposables?
21La loi du 9 juin 1999 (Neuwirth)
- Droit pour tout patient dont létat le requiert
davoir accès aux soins palliatifs - Les soins
- à domicile
- en structure
- Organisation des soins palliatifs
- formation,
- rôle des bénévoles,
- le congés daccompagnement
- Aboutit aux plans Kouchner
22Contexte jusquen 2005
- Pas de véritable cadre législatif
- Médecine de plus en plus médico légale
- Affaires Vincent Humbert et autres
- Débat médiatisé et orienté sur la légalisation de
leuthanasie - Mission dinformation sur la fin de vie
- Auditions
- Rapport présenté par Jean Léonetti à lassemblée
23LA DEMANDE DEUTHANASIE
- Définition le fait de mettre fin à la vie dun
patient atteint dune maladie incurable et
évolutive, par compassion, de façon délibérée et
active. - Volontaire requise ou acceptée par la personne
malade - Imposée laccord du sujet na pas été demandé
ou obtenu - Législation assimilée à un homicide.
- Déontologie, art. 38 (le médecin) na pas le
droit de provoquer délibérément la mort.
24- Les demandes deuthanasie sinscrivent dans une
situation de souffrance en impasse cest
dabord lappel à laide dun sujet affronté à
la mort dans son désir de vie quil faut
entendre. - Entendre cette demande en sasseyant, pour en
signer la gravité, la recevoir sans
linterpréter, sans vouloir en débattre, sans
préparer une argumentation, est le 1er temps du
soin lappel de détresse est reçu
25La loi Léonetti 22 avril 2005
- Lobstination déraisonnable
- Lautonomie
- Limitation ou refus de traitement
- Directives anticipées
- La personne de confiance
- Limitation de traitement pour le patient hors
détat dexprimer sa volonté - Le double effet
- Projet médical de service
26Pré requis
- Le médecin sauvegarde la dignité du mourant et
assure la qualité de sa vie en dispensant les
soins ( article 1 ). - Traçabilité Les décisions sont inscrites dans le
dossier médical.
27LACHARNEMENT THERAPEUTIQUE
- Code de Déontologie Médicale
- Il ny a aucune obligation morale à faire
- durer une vie au prix de prouesses
- technologiques susceptibles de générer des
- inconforts supplémentaires venant aggraver
- la souffrance dune vie arrivant à son terme
- ? Attention à lobstination déraisonnable
28Lobstination déraisonnable
- Quand les soins sont devenus inutiles,
disproportionnés ou nayant dautre effet que le
seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent
être suspendus ou ne pas être entrepris.
29Lautonomie L'arrêt ou refus de traitement
- Lorsquune personne décide de limiter ou
darrêter tout traitement, le médecin respecte sa
volonté après lavoir informée des conséquences
de son choix. - Dans tous les cas, le malade doit réitérer sa
décision après un délai raisonnable
30Lautonomie
- Les directives anticipées
- La personne de confiance
- Lordre à suivre en cas de décision à prendre
31Le double effet
- Larticle 2 garantit la légitimité de recourir à
des traitements qui peuvent avoir pour effet
secondaire dabréger la vie lorsquil ny a pas
dautre moyen de soulager la souffrance dune
personne en fin de vie.
32Le double effet (2)
- Leffet dabrègement de la vie est en proportion
raisonnable avec lintensité de la souffrance et
il est secondaire cest à dire quil nest
pas recherché.
33La limitation de traitement pour le patient hors
détat de sexprimer
- Reprise du consensus de la SRLF
- Procédure Collégiale
- Concertation de léquipe
- Concertation des directives anticipées, de la
personne de confiance, de la famille, des proches
- Avis motivé dun consultant
- Transparence
- Information et accompagnement du patient et des
familles
34La limitation de soins
- Soins sophistiqués réa, transfusions,
traitement spécifiques? - Examens complémentaires?
- Alimentation?
- Hydratation?
- Nursing?
35Questionnement pour décider dun traitement (P.
Verspieren)
- Utilité du traitement?
- Rapport bénéfice / risque?
- Sommes nous avec ce traitement
- dans les missions de la médecine?
- Diagnostiquer, guérir si possible,
- Ne pas nuire,
- Prendre soin
36En conclusion
- La loi Léonetti permet une reconnaissance
juridique de la période de la fin de vie. - Une loi mal présentée
- Une loi mal connue
- Une loi fort utile!
37(No Transcript)