Title: El
1Eléments essentiels de gestion des migrations à
lattention des décideurs et des praticiens
Section 3.7 Migration et citoyenneté
2Section 3.7Migration et citoyenneté
- Objectifs d'apprentissage
- Répertorier les principales questions à aborder
en matière de citoyenneté. - Comprendre l'importance des problèmes de
citoyenneté pour une politique globale de gestion
migratoire. - Comprendre, dans le contexte de l'élaboration
d'une politique migratoire, comment évaluer les
conséquences des choix faits en matière de
citoyenneté.
3Section 3.7Migration et citoyenneté
- Titres des sujets
- Premier sujet La citoyenneté
- Deuxième sujet Les lois régissant la
citoyenneté - Troisième sujet La citoyenneté et les migrants
- Quatrième sujet La perte de la citoyenneté
4Section 3.7Migration et citoyenneté
- Terminologie et notions
- Apatridie
- L'absence d'un statut juridique d'appartenance à
un quelconque État. - Citoyenneté
- L'acception du terme citoyenneté varie de pays
en pays et selon la discipline envisagée. Ce
terme a deux grandes significations - Un statut juridique d'appartenance à un État
nation - L'appartenance à une communauté qui n'est pas
nécessairement définie comme un État nation. Par
exemple, la citoyenneté européenne, la
citoyenneté universelle, où la citoyenneté
post-nationale . - De facto
- En réalité ou en fait.
- De jure
- Conformément à la loi de droit.
-
5Section 3.7Migration et citoyenneté
- Droit international coutumier
- Il s'agit des lois internationales qui tirent
leur autorité dune pratique constante et
cohérente de la part des États plutôt que d'une
expression formelle consacrée par un traité ou un
texte juridique. Lorsqu'un État agit en se
fondant sur ce quil juge être ses obligations
légales dans la communauté internationale, sa
pratique peut concourir à former le droit
international coutumier. C'est le cas lorsque
d'autres États adoptent et suivent de façon
continue l'exemple de l'État initiateur. - Droit international public
- Le cadre des principes agréés par les États qui
régit les relations internationales entre eux,
les organisations internationales, ou d'autres
sujets du droit international public. - Ex lege
- Qui résulte de la loi.
- Expatriation
- Abandon de la résidence dans son pays d'origine
renoncement à l'allégeance vis-à-vis de son pays
d'origine perte de la citoyenneté par suite
d'une action de l'État. - (A suivre)
6Section 3.7Migration et citoyenneté
- Jus soli
- Lacquisition de la citoyenneté en fonction du
lieu de naissance. Elle est parfois assortie de
conditions additionnelles par exemple, le droit
dun des parents au moins à la résidence
permanente, ou la naissance d'un des parents sur
le territoire de l'État hôte. - Jus sanguinis
- Lacquisition de la citoyenneté par descendance
d'un parent. Si les parents sont de citoyenneté
différente, il s'ensuit une double citoyenneté
pour les descendants. - Nationalité
- Le statut d'appartenance à un État nation. Le
droit de la citoyenneté détermine les conditions
doctroi de ce statut juridique. La nationalité
est également utilisée fréquemment dans le
contexte d'un groupe ethnique qui forme partie
d'une ou de plusieurs nations politiques.
7Migration et citoyenneté
- Premier sujet
- La citoyenneté
8Premier sujetLa citoyenneté
- La citoyenneté
- En vertu du droit international coutumier, les
États sont, dune manière générale, libres de
déterminer qui sont leurs citoyens. - Citoyenneté par naissance ou jus soli
- Citoyenneté par la descendance ou jus sanguinis
- La citoyenneté a pour corollaire le droit de
lindividu à une citoyenneté et le droit à être
protégé contre son retrait arbitraire. - En vertu de l'article 15 de la Déclaration
universelle des Droits de l'Homme de 1948, le
fait davoir droit à une nationalité implique le
droit à en changer. - Des considérations de droit humanitaire et le
principe de non-ingérence dans les affaires
intérieures d'un autre État sont à la base des
limitations imposées par le droit international
au droit souverain des États à déterminer leurs
propres règles en matière d'acquisition ou de
perte de citoyenneté. - Le droit d'un État règlemente généralement
l'acquisition ou la perte de citoyenneté.
9Premier sujetLa citoyenneté
- La pluralité de citoyennetés
- De plus en plus de personnes ont plusieurs
citoyennetés. - Le test du lien véritable et effectif est de
plus en plus accepté dans le contexte de la
pluralité de citoyennetés. - Aucun principe général favorable ou contraire à
la pluralité de citoyennetés ne saurait être tiré
du droit international.
10Migration et citoyenneté
- Deuxième sujet
- Les lois régissant la citoyenneté
11Deuxième sujetLes lois régissant la citoyenneté
- Points importants
- Il n'existe dans la pratique que peu de limites
claires au pouvoir discrétionnaire d'un État
d'octroyer la citoyenneté. - Dans le droit coutumier international, le droit à
une nationalité spécifique n'existe pas, tout
comme nexiste pas le droit de changer de
nationalité ou den acquérir une supplémentaire. - Les droits et les obligations liées à la
citoyenneté sont déterminés par le droit
national. - Le droit international coutumier prescrit aux
États d'admettre l'entrée et la résidence de
leurs propres citoyens particulièrement s'ils ont
été expulsés d'autres pays. - Il n'existe pas encore d'indications relatives à
une citoyenneté post-nationale ou
transnationale .
12Deuxième sujetLes lois régissant la citoyenneté
- Les accords internationaux
- La progression continue du nombre de personnes
ayant une citoyenneté multiple peut entraîner une
augmentation des litiges internationaux par suite
de conflits entre les droits ou les obligations. - Des conflits découlent des différentes règles
d'acquisition et de perte de la citoyenneté ainsi
que des droits et des obligations des nationaux
doubles, il s'en est suivi un certain nombre
d'accords internationaux qui réglementent - comment éviter lapatridie
- les devoirs conflictuels
- la protection diplomatique.
- L'article 15 de la Déclaration universelle des
Droits de l'Homme consacre le droit de tout
individu à une nationalité. - (A suivre)
13Deuxième sujetLes lois régissant la citoyenneté
- Le devoir d'éviter lapatridie est établi par
différents instruments internationaux, en
particulier par la Convention de 1961 sur la
réduction des cas d'apatridie. - Certaines des règles de l'article 6 de la
Convention européenne sur la nationalité
relatives à l'acquisition de la nationalité en
vue d'éviter lapatridie peuvent être considérées
comme une codification du droit international
coutumier au motif qu'elles sont acceptées de
façon uniforme.
14Deuxième sujetLes lois régissant la citoyenneté
- Lutilisation abusive du droit de la citoyenneté
- Le droit de la citoyenneté ne peut servir à
renoncer à une citoyenneté dans le but déchapper
à une expulsion par l'acquisition du statut
d'apatride. - Établir lapatridie essentiellement pour
restreindre le droit souverain d'un État a
décider de l'admission et de la résidence de
citoyens étrangers signifie agir contre la
communauté des nations. - Les mariages de convenance ont servi à obtenir
léligibilité à la citoyenneté automatique ou à
faciliter l'accès à une naturalisation. - Dans certains États, une personne qui revendique
une paternité peut reconnaître un enfant par une
simple déclaration, établir de la sorte un lien
de parenté et transmettre une citoyenneté à un
enfant.
15Migration et citoyenneté
- Troisième sujet
- La citoyenneté et les migrants
16Troisième sujetLa citoyenneté et les migrants
- Points importants
- L'approche de la citoyenneté par générations
propose de se servir de celles-ci comme dun
facteur déterminant de la citoyenneté. - S'agissant des réfugiés, l'article 34 de la
Convention relative au statut des réfugiés
prescrit que les États contractants faciliteront,
dans toute la mesure possible, leur
naturalisation. - Il n'existe pas à ce jour dans un traité de
dispositions analogues qui prescrivent aux États
de faciliter, dans la mesure du possible, la
naturalisation des travailleurs migrants et de
leur famille. - La Convention européenne sur la nationalité
dispose que le droit interne comportera des
règles qui permettent aux étrangers qui résident
habituellement et légalement sur le territoire
d'un État Partie d'être naturalisé. - La facilitation de l'acquisition de la
citoyenneté par des migrants est parfois tempérée
par certaines mesures qui ont pour objet de
garantir que la citoyenneté obtenue par les voies
traditionnelles (par exemple, la filiation) ne
soit pas transmissible indéfiniment en l'absence
d'un lien véritable et effectif avec l'État en
question.
17Troisième sujetLa citoyenneté et les migrants
- La pluralité de citoyennetés et les migrants
- Il existe une tendance manifeste à accepter
davantage la pluralité de citoyennetés. - La pluralité de citoyennetés peut être motivée
par un sentiment authentique d'appartenance à
plus d'un endroit ou d'une communauté, la
facilité de se déplacer, ou les avantages quelle
procure dans le monde des affaires au plan des
investissements. - Certains États accordent la pluralité de
citoyennetés aux enfants qui ont acquis
automatiquement des citoyennetés différentes à la
naissance ou encore en cas dacquisition
automatique d'une autre citoyenneté par mariage. - Même les pays qui évitent la double citoyenneté
facilitent le maintien de la citoyenneté
antérieure si son renoncement se heurte à
d'importants obstacles où doit être considéré
comme déraisonnable. - Le nombre d'États qui s'intéressent à leur
diaspora pour l'exercice des droits civiques (par
exemple le droit de vote) ne cesse de grandir,
même si certains théoriciens estiment que les
droits et les responsabilités politiques sont le
seul fait de l'État de la résidence permanente.
18Migration et citoyenneté
- Quatrième sujet
- La perte de la citoyenneté
19Quatrième sujetLa perte de la citoyenneté
- Points importants
- Dans la plupart des mesures relatives à la
citoyenneté, les dispositions visant sa perte
s'appliquent seulement aux citoyens qui ont
obtenu leur citoyenneté pour des raisons
administratives ou par naturalisation. Au nombre
des exceptions souvent invoquées pour permettre
de priver de la citoyenneté, citons - l'acquisition volontaire d'une autre citoyenneté
- l'acquisition d'une citoyenneté moyennant une
conduite frauduleuse, des informations erronées
ou la dissimulation de faits importants
imputables au demandeur - l'enrôlement volontaire dans une force armée
étrangère - une conduite nuisant gravement aux intérêts
vitaux de l'État - une présence prolongée dans un autre pays sans
notification. - 2. À l'exception du cas particulier de la
succession d'États, il existe fort peu de
directives internationales sur les limites de
l'action d'un État en matière de privation de sa
citoyenneté dans les cas de citoyenneté multiple.
20Quatrième sujetLa perte de la citoyenneté
- La succession d'États et la citoyenneté
- Il n'existe pas encore de règles généralement
reconnues en matière de citoyenneté s'agissant de
succession d'États. - Larticle 18 de la Convention européenne sur la
nationalité oblige les États lors de l'octroi ou
de la conservation de la nationalité à tenir
compte - du lien véritable et effectif entre la
personne concernée et l'État - de la résidence habituelle de la personne
concernée - de la volonté de la personne concernée.
- L'article 19 de la convention prescrit que les
États Parties ont le devoir de s'efforcer de
régler les questions relatives à la nationalité
par accord entre eux.
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