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Aux sources du carnaval haïtien
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  Documentaire Audio/Diapo      par Hervé
Gilbert hergil55_at_aol.com
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Le Carnaval ou  mardi-gras  demeure l'une des
grandes manifestations socio-culturelles du
peuple Haïtien. Ces festivités se déroulent
suivant le calendrier catholique du jour des
rois, de lÉpiphanie jusqu'au mercredi des
cendres. C'est la manifestation sans retenue de
la sensibilité  du peuple haïtien, toutes classes
sociales confondues.
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Les multiples déguisements, les couleurs vives,
mariés aux sons des tambours, des bambous,
 bokal ,  feray ,  boutey  et des
tempos les plus
divers rara, kata, rasin,Troubadou, Konpa,
etc., font d'Haïti dans la région caraïbéenne,
une exclusivité dans le carnaval.
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(No Transcript)
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Les marchandes feuilles  machan fèy ,
déguisées aux
couleurs du bicolore haïtien
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 C'est l'époque de la désarticulation des hanches
et des deux
mains suspendues au-dessus de la tête, qu'on
appelle dans notre créole  la gouyad .
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Le carnaval haïtien demeure une manifestation
socio-culturelle et politique.
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Le carnaval, expression culturelle des
judéo-chrétiens, l'une des coutumes de
l'antiquité romaine, a été introduit en Haïti
durant l'époque coloniale par les Espagnols. Il
offrit à tous une occasion de se défouler
cependant le port des masques restait un
privilège exclusif des colons et des affranchis
tandis que les esclaves n'avaient pas droit d'y
participer.
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Après l'Indépendance, le carnaval devint une
vraie réjouissance populaire déambulant dans les
rues. Au fil du temps, la tradition carnavalesque
s'est installée partout dans le pays avec ses
ramifications locales.
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Une marée humaine déferlant devant le char de
Djakout Mizik qui dégage une guerre de décibels
assourdissants, soit environ 300,000 au Champs de
Mars, 2003.
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Progressivement, le carnaval évolua en
tableau d'exposition des moeurs et des méfaits de
l'élite que la population tournait en dérision
dans les
Slogans ou refrains de rues mettant en exergue
parfois les personnages indésirables, parmi
lesquels, fut le général Charles Oscar Étienne,
qui constitue jusqu'à aujourd'hui une tête
d'affiche dans le défilé carnavalesque.
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Charles Oscar Étienne connu sous le nom de
 Chaloska  en créole est venu le tristement
célèbre, suite à la répres-sion sanglante
infligée à la population de Port-au-Prince,
quand il assassina plus dune centaine de
prisonniers politiques en 1915 peu avant la
première occupation américaine.
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Comme commandant de l'arrondissement de Jacmel,
il eut à subir les moqueries de la population qui
le représentait avec des effigies grotesques
colorées de charbon vêtues de redingote, avec des
dents monstrueuses. Le peuple se rendit justice
plus tard quand il exécuta l'ignoble général,
ainsi que son chef, le président Vilbrun
Guillaume Sam. C'est sous ce prétexte que les
yankees ont envahi et occupé militairement Haïti.
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L'un des indigènes,
en tête du défilé
carnavalesque en 2003
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Une femme haïtienne au regard chatoyant
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Durant les événements de 1946, le secteur
commercial boycotta le carnaval officiel et le
gouver-nement d'Estimé dut s'appuyer sur des
bandes ambulantes. Il risposta avec succès par
une approche populiste, et en 1949, la tradition
reprit ses droits dans un carnaval de nuit animé
de sons, chorégraphies, chars, défilés, couleurs
et costumes, les uns plus affriolants que les
autres. Pour ce qui fut le plus beau des
carnavals, les touristes affluaient, autant que
diverses personnalités étrangères.
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Les Indiens, une vue rapprochée
des chapeaux montrant l'aspect féerique
des couleurs.
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Un char allégorique tournant les reines en
spirale.
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Une nuée de femmes déguisées en robes fauve et
Kaki. 
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Le déguisement
Le déguisement dans les bandes à pied varie
parfois. Les nantis se déguisaient autrefois en
personnages suivants prince, roi, marquis ou
Lucifer.
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Les moins privilégiés choisissaient les
professions avocat, médecin, magicien, noble,
militaire grotesque au bas de l'échelle, on
retrouvait
indiens, boeufs, indigènes, arboriculteurs,
travestis ou en une célébrité de l'époque.
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Certains participants, fustigeant les autorités
ecclésiatiques,
s'éparpillèrent dans les rues et
s'habillèrent en moines, prêtres et évêques
certaines femmes se dégui-saient en  pré-cieuses
ridicules , pour se moquer des autorités
locales. 
D'autres femmes des banlieues déambulant les
rues en prélude aux jours gras, offraient des
surprises qu'on appelait  la mayote .
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C'est la manifestation sans retenue de la
sensibilité du peuple haitien, toutes classes
sociales confondues.
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Aux origines des Reines! En 1920, pendant
l'occupation américaine, le carnaval fut récupéré
par les affairistes qui l'affubla d'un caractère
élitique, le gouvernement de Borno essaya de
vider le carnaval de son contenu populaire, c'est
ainsi que le major américain Butler mit la
population en garde contre l'utilisation des
termes jugés scandaleux.
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Une reine des reines en 2003
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Une de nos beautés haïtiennes au carnaval de
2006, on dirait une Reine Soleil !
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Vers 1927, le gouvernement collaborationniste de
Borno, modela le carnaval d'un style européen par
l'intégration d'une reine au carnaval et il
ordonna aux différents groupes de s'assembler en
un seul cortège en excluant ceux considérés
violents.
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Président Borno a vu son carnaval de 1928
boycotté par les groupes populaires et de la
population, qui ont préféré se cantonner dans
les milieux des temples et des églises pour
célébrer symbo-liquement l'enterrement de Borno
l'une des réactions servant de leçons aux
succésseurs de Borno.
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L'année suivante, le gouvernement de Borno
implanta le premier roi du carnaval ainsi que les
reines d'honneur du défilé carnavalesque et a dut
faire une
 concession avec le retour du fameux groupe
 ortophonique   G.B   pour gwo Bouzen ,
originaire du Portail Saint-Joseph, formé dans
les années 1920 par Irame Dormévil, groupe
considéré jusque dans les époques (Nemours-Sicot)
comme le vrai  roi du béton .
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Les paysannes utilisant les parasols faits avec
des roseaux.
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La fin de la première partie Conception Hervé
Gilbert Réalisation Diaporama Tonton Marcel Les
photos sont une courtoisie du Ministère à la
Culture Cliquez sur Haïti dOutre-Mer La musique
est une musique de Ansy Derose Haïti Mélodie
d'amour Pour mieux connaître la culture d'Haïti,
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2006 Carnaval haïtien