Title: Pr
1Cours d'Hémostase DUT ABB
2- Pathologies de la Coagulation
Auteur Bruno Flamand, IUT de Dijon
2PATHOLOGIES DE LA COAGULATION
- 1-Déficits constitutionnels des facteurs de la
coagulation - pathologies géniques dont lexpression
clinique hémorragique est variable - 1-1 Raretés
- Déficits en XII, ou PK, ou KHPM lt 1/100 000,
de risques thrombotiques par défaut dactivation
de la fibrinolyse - Déficits en XI Maladie de Rosenthal, hémorragies
modérées, fréquent chez sujets israélites - Déficits en VII, II, V, X exceptionnels,
hémorragies de gravité variable selon degré du
déficit - Hypofibrinogénémie ou Afibrinogénémie
exceptionnelles,hémorragies graves et précoces - Dysfibrinogénémies anomalies qualitatives, peu
hémorragiques, parfois de risques thrombotiques - Déficit en XIII très exceptionnel, hémorragies
très précoces, pronostic vital menacé dès
naissance
3- 1-2 Les Hémophilies
- Déficits en VIII Hémophilie A Déficit en IX
Hémophilie B - Déficit de production ou défaut qualitatif par
mutation ou délétion géniques - Maladie fréquente France 10 /100 000 , 1 garçon /
5000, 85 Hémophilie A - Expression clinique fréquence et intensité des
hémorragies variables, dépendent de la sévérité
du déficit, hémorragies provoquées plutôt que
spontanées - Maladie transmise sur mode récessif lié au sexe
gène VIII et IX sur bras long chr.X
- Dans 75 des cas de diagnostic dun enfant
hémophile, permet de retrouver des antécédents
familiaux dhémophilie, preuve de la transmission
héréditaire - Dans 25 des cas de diagnostic pas dantécédents
familiaux dhémophilie, mais mutations
sporadiques de novo dans gamètes maternels
4- Taux usuels VIII et IX 60 -150
- Hémophilie majeure lt 1
- Hémophilie modérée 1 à 5
- Hémophilie frustre 5 à 25
- Hémophilie majeure expression clinique observée
vers âge 1 an, quand lenfant quitte les bras
de sa mère , accidents hémorragiques type
hématomes démesurés par rapport à des
traumatismes (chocs) minimes - saignements
interminables sur plaies et coupures - Complications graves
- hémarthroses (inflammations douloureuses et
dégénératives) suite aux hématomes sur
articulations genoux, coudes, chevilles, peut
conduire à déformation et blocage articulaire - Hémorragies intra-cérébrales et viscérales
- Hémophilie modérée ou mineure souvent diagnostic
tardif, révélé lors bilan pré-op., ou traumatisme
important, ou premiers incidents dentaires
5- Traitement Hémophilie substitutif, et préventif
des hémorragies, apport par IV de concentrés de
VIII ou IX - -recombinants humains produits par génie
génétique - -extraits plasmatiques humains (parfois animaux)
obtenus par chromatographie ou
immuno-purification - Complications du traitement
- -immunisation et apparition Ac anti-VIII ou IX,
réduisent efficacité du traitement, (10 des
Hémophiles) - -risques dinfections virales par injections
produits sanguins humains contaminés (affaire du
sang contaminé 1981-1992 plus de 50 des
hémophiles français contaminés par VIH) - Patient Hémophile prise en charge et éducation
familiale (pas de sport violent, attention
traitements anti-hémostatique Pas daspirine, )
6- 2-Déficits acquis des facteurs de la coagulation
- 2-1 Les hypovitaminoses K augmentent le risque
hémorragique - Besoins vit K couverts au 2/3 par alimentation
(végétaux verts, choux, lait..), 1/3 synthétisé
par flore intestinale - Hypovitaminoses K ou Avitaminoses K chez
ladulte - malabsorption intestinale ou anomalie excrétion
biliaire, - déficit synthèse suite ATB, carences dapport
alimentaire - intoxications par AVK ( mort aux rats,
taupicides - Hypovitaminose K du n.né pauvreté lait maternel
en vit K, pauvreté flore intestinale, immaturité
hépatique dutilisation - 2-2 Insuffisances hépatiques
- Toutes les insuffisance hépato-cellulaires
(métaboliques, infectieuses, tumorales,)
entraîne une diminution de synthèse des facteurs
de la coagulation, et donc une tendance
hémorragique - Elles sont accompagnées souvent dune
thrombopénie, et dune fibrinolyse - Rq Le facteur VIII est le seul facteur qui
augmente parfois par mécanisme compensatoire car
synthèse non exclusivement hépatique
7- 2-3 Les AntiCoagulants Circulants ou ACC
- Déficit acquis par neutralisation de la fonction
dun facteur par un Ac - Ac dirigés contre un facteur de la coagulation
précis anti-VIII, anti-II, anti-V. Ils peuvent
apparaître transitoirement en post-partum, MAI,
cancers, sujets âgés, et font apparaître un
risque hémorragique - Ac anti-phospholipides (APA) famille dauto-Ac
hétérogène, réagissent pas uniquement avec les
phospholipides mais reconnaissent lassociation
avec un cofacteur, b2Glycoprotéine I ou
prothrombine - Détectés par
- -VDRL (sérologie syphilitique faussement
positive car TPHA neg) - -activité anti-coagulante sur tests de
coagulation in-vitro (allongement TQ et TCA)
Lupus Anticoagulant - - par ELISA, Ac anti-cardiolipine IgG, IgM, ou
IgA - - par ELISA, Ac anti-b2GPI
- Fréquemment rencontrés dans un contexte de MAI,
cancers, infections virales, bactériennes, et
dans le syndrome primaire des antiphospholipides - Ces APA conduisent à une augmentation du risque
thrombotique.
8- 2-4 La CIVD Coagulation Intra-Vasculaire
Disséminée - Activation généralisée de la coagulation dans un
système vasculaire intact - Micro-thromboses consommant une qté importante de
facteurs de la coagulation, entraînant de façon
paradoxale ensuite un risque accru dhémorragie,
risque augmenté par une hyper-fibrinolyse
réactionnelle - La CIVD peut mettre en jeu le pronostic vital
- Consommation de tous les facteurs de coagulation,
surtout le Fibrinogène, associé à une
thrombopénie sévère, et une augmentation des
marqueurs de la fibrinolyse (D-Dimères) - Formes aiguës choc cardio-vasculaire
insuffisance rénale, pulmonaire hémorragies
disséminées muqueuses ou au point de piqûre, ou
hémorragies extensives en ecchymoses type carte
géographique , tandis que les thromboses
primitives sont responsables de signes dischémie
périphériques allant jusquà la gangrène des
extrémités des membres - Circonstances accouchements pathologiques et
accidents obstétricaux 2/3 des cas (mort in
utero, hématomes et dégénérescences
placentaires), chirurgies lourdes, méningites,
cancers, leucémies aiguës, accidents
transfusionnels, morsure de serpents.
93- Orientations diagnostiques fréquentes à partir
bilan TP TCA
Rappels TP lt 70 allongement du TQ Ratio
(TCA Patient/TCA Témoin) gt 1,2 allongement du TCA
Allongement isolé TQ insuffisance hépatique
modérée traitement AVK débutant ou
hypovitaminose K débutante déficit isolé en
VII Allongement isolé TCA présence
thérapeutique ou involontaire dhéparine Hémophil
ies déficit isolé VIII, ou IX Ac
AntiCoagulants circulants (anti-VIII, APA
faibles ) Déficit isolé Facteurs Système
Contact XII, XI
10Allongements associés TQ TCA insuffisance
hépatique traitement AVK équilibré ou
hypovitaminose K constituée Ac AntiCoagulants
circulants ( APA forts , anti-II,V,X) CIVD Déf
icit isolé II, V, X
- Tests complémentaires
- Épreuve de correction de lallongement du TCA
- TCA Mélange v/v Patient /Témoin N
- (TCA Mélange TCA Témoin N) x 100
Indice de Rosner
TCA Patient seul
Indice lt12 TCA Patient corrigé par Témoin
Déficits Facteurs Indice gt15 TCA Patient non
corrigé par Témoin Ac AntiCoagulants Circulants
11- Dosage isolé Facteur de la coagulation
- technique chronométrique avec plasmas déficients
- technique chromogénique avec substrat chromogène
- technique ELISA
- Caractérisation des Ac AntiCoagulants Circulants
- technique chronométrique en présence dexcès de
PL pour recherche Lupus Anticoagulant, - technique ELISA pour dosage anti-cardiolipine,
Ac anti-b2GPI - Mesure Temps de Thrombine, et Temps de Reptilase
- temps de formation caillot fibrine in vitro
allongé en présence d héparine, ou de PDF, ou
hypo- ou dys-fibrinogénémie - Dosage dHéparine activité anti-Xa par technique
chronométrique ou chromogénique - Dosages PDF et D-Dimères par immunoturbidimétrie
ou ELISA
12N normal, A temps allongé, D taux diminué, V
variable
13N normal, A temps allongé, D taux diminué, V
variable
144- Les Thromboses Thrombose formation anormale
de caillot dans système circulatoire
sanguin 4.1Facteurs de risques et Éléments
Favorisants origine toujours multi-factorielle
-Lésion endothéliale traumatisme, athérome,
chirurgie, -Stase veineuse varices,
immobilisation prolongée, décompensation
cardiaque, déficit neurologique,
obésité, - Thrombophilie situations
cliniques de thromboses veineuses précoces ou
récidivantes et contexte biologique
dhypercoagulabilité -facteurs de risques
déficit ou anomalie génétique des inhibiteurs
physiologiques de la coagulation -éléments
aggravants âge, cancer, post-partum, prise
dœstrogènes, Ac anti-phospholipides,
15- Thromboses artérielles
- -facteur de risque déterminant, la lésion
endothéliale, très souvent due à athérosclérose,
permet activation plaquettaire et activation
coagulation - -génératrices dischémie et de nécroses
tissulaires IFM, AVC, - Thromboses veineuses Maladie Thrombo-Embolique
Veineuse (MTEV) - -siège électif membres inférieurs, bassin
- -Thromboses veineuses profondes phlébites
compliquées ou non dembolie pulmonaire - MTEV fréquente 1/1000/an, incidence grande chez
sujet âgé, mais peut commencer jeune surtout si
déficit en inhibiteur de la coagulation - Toujours 2 ou facteurs de risques associés gt
50 des patients souffrant MTEV possèdent 1 ou
facteurs de risque génétiques
16- 4.2 Moyen de diagnostic biologique de la
Thrombose les D-Dimères - le diagnostic classique est clinique, aidé de
moyens dimagerie, ultrasonographie,
phlébographie, angiographie, scintigraphie - Ces examens sont difficiles, parfois invasifs,
coûteux, et parfois non conclusifs. - Avant de les prescrire, un test biologique,
simple, moins cher, facile, et permettant
déviter parfois ces examens est réalisé - le dosage des D-Dimères
- Rappel Lorsque qu'un phénomène de coagulation a
lieu dans l'organisme, le réseau de fibrine
résulte de la polymérisation des molécules de
fibrine monomérique, obtenues après action de la
thrombine sur le fibrinogène. Le facteur XIII de
la coagulation stabilise les polymères formés par
création de liaisons covalentes entre les
extrémités C-terminales des chaînes g des
monomères de fibrine, extrémités appelés aussi
domaines D. La fibrinolyse réalisée par la
plasmine sur le réseau de fibrine des thrombi,
libère des Produits de Dégradation de la Fibrine,
les PDF, dont il existe de nombreuses variétés
moléculaires, mais son action respecte les
liaisons entre les domaines D. Parmi ces PDF,
ceux contenant le motif D-D, sont appelés des
D-Dimères. Ces PDF contenant des D-Dimères sont
donc les témoins de l'activation du système
fibrinolytique par la plasmine, après le
phénomène de coagulation.
17- La fibrinolyse d'un thrombus veineux est un
processus lent qui dure plusieurs semaines, et
qui n'est pas influencé par la mise en place chez
un patient d'un traitement anticoagulant, donc
plusieurs jours après un accident
thrombo-embolique, le taux de D-Dimères reste
élevé dans la circulation. - Les D-Dimères sont dosés par technique ELISA ou
immunoturbidimétrie micro-latex, avec une très
grande sensibilité. - Ce dosage possède une valeur prédictive négative
proche de 100 pour les thromboses veineuses.
Cela signifie que devant un taux de D-Dimères lt à
500 µg/L, on peut exclure, (avec très peu
d'erreur), la possibilité d'un épisode
thrombo-embolique chez un patient. - Ce test est donc d'un grand secours, non pour
confirmer une thrombose veineuse (car spécificité
et valeur prédictive positive sont mauvaises pour
une détection de thrombose, l'augmentation du
taux de D-Dimères dans la circulation sanguine
n'est pas spécifique de la MTEV, il existe
d'autres circonstances associées à leur
augmentation, indépendamment de la présence d'une
MTEV âge avancé, grossesse, états
post-opératoires, cancers, états infectieux et
inflammatoires), mais pour exclure le diagnostic
d'une thrombose veineuse dans des situations de
faible probabilité clinique.
18- 4.3 Les Thrombophilies constitutionnelles
(par ordre de fréquence) - 4.3.1 La Résistance à la Protéine C Activée
(RPCA) (ou facteur V Leiden) - Mutation du facteur V (G1691A) remplacement Arg
par Glu position 506 - Mutation affectant le site de clivage de Va par
la protéine C activée diminution defficacité
dinactivation du Va (explication de RPCA), doù
lapparition dune tendance thrombotique - Mutation hétérozygote présente chez 2 à 5 sujets
européens - Mutation présente chez 20 à 30 des patients à
thrombose veineuses récidivantes ou précoces, à
caractère familial - Risque de thromboses x 5 à 7 chez hétérozygote,
cependant souvent asymptomatique, thrombose
survient si facteur déclenchant, chirurgie,
immobilisation, grossesse, contraceptif à
œstrogène (risque x 50) - Risque de thromboses x 20 à 30 chez homozygote
- Diagnostic biologique phénotypique TCA en
présence ou absence de Protéine C Activée ajoutée
Rapport (TCAPCA / TCA-PCA) gt 2 - Diagnostic moléculaire recherche mutation par
PCR et digestion
19- 4.3.2 Transition G20210A du gène de la
Prothrombine (facteur II) - Mutation dans région 3 non transcrite du facteur
II - Associée à un concentration plus élevée de
facteur II - Mutation hétérozygote présente 1 à 2 dans
population européenne - Mutation présente chez 5 à 7 des MTEV
- Risque thrombotique x 3 à 5 chez hétérozygote,
surtout en présence de facteurs de risques
aggravants - Peu de données sur homozygotes
- Diagnostic par biologie moléculaire uniquement
20- 4.3.3 Déficits en Protéine C et en Protéine S
- Mutations variées sur gènes respectifs situés sur
chr. 2 et 3 - Formes homozygotes sont souvent létales à la
naissance (purpura fulminans avec nécroses)
nécessitant anti-coagulation à vie - Formes hétérozygotes MTEV profonde avec épisodes
thrombotiques avant 30 ans, souvent déclenchés
par oestroprogestatifs, grossesse, chirurgie,
mais dans 30 des cas, spontanés. Déficits
compliqués de nécroses cutanées lors de prise AVK
(Rappel PC et PS sont vitK dép.) - Prévalence déficit PC 0,2 à 0,4 population
européenne - Prévalence déficit PS inconnue mais du même ordre
- Déficit PC observé chez 1,4 à 8,6 des MTEV
- Déficit PS observé chez 1,4 à 7,5 des MTEV
- Diagnostic Déficit PC dosage isolé
fonctionnel chronométrique de coagulation ou
chromogénique - Diagnostic Déficit PS dosage isolé
fonctionnel chronométrique de coagulation ou
chromogénique, ou technique ELISA
21- 4.3.4 Déficit en AntiThrombine
- Déficit le plus thrombogène 50 des
déficitaires ont fait un épisode thrombotique
avant lâge adulte - Risque thrombotique spontanés ou déclenchés,
thromboses résistantes à lhéparine - Mutations nombreuses sur gène AT situé sur Chr.1,
existe des variantes de déficits qualitatifs - Formes homozygotes de déficit quantitatif sont
létales - Prévalence du déficit hétérozygote 0,02 dans
population européenne - Déficit observé chez 0,5 à 4,9 des patients MTEV
- Diagnostic dosage isolé fonctionnel souvent
chromogènique, ou immunologique ELISA
22- 4.4 Autres facteurs de risques établis
- Hyper-homocystéinémie mutation du gène MTHFR
(methyl tétrahydrofolate réductase) est fréquent
dans la population, mais sil est homozygote, ce
polymorphisme saccompagne chez 10 à 15 des
sujets européens dune augmentation du taux
dhomocystéine plasmatique et dune carence en
folates. risque de thrombose x 2 en présence
dune hyper-homocystéinémie. - Anticorps antiphospholipides les APA,
particulièrement les Ac anti-b2GPI,augmente le
risque de thrombose de x 2 à x10 - Anomalies qualitatives du fibrinogène
- Augmentation du facteur VIII, persistante, en
dehors du contexte inflammatoire - Augmentation du nombre de GR, GB, PLT les
thromboses sont des complications majeures des
polyglobulies, des thrombocytémies, et des
syndromes myéloprolifératifs
23- 4.5 Bilan biologique et dhémostase dune
exploration de thrombose veineuse établie - TP, TCA, Dosage du fibrinogène
- Temps de Thrombine
- Dosages isolés facteurs II, V, X
- Recherche RPCA test fonctionnel ou génotypage
mutation - Recherche mutation gène de la Prothrombine
- Dosages fonctionnels d AT, PC, PS
- Hémogramme
- Recherche Lupus Anticoagulant, Ac
anticardiolipine, Ac anti-b2GPI - Etude familiale proposée
- Rq tests à réaliser à distance des
différents traitements (AVK, héparine, pilule)
et des épisodes thrombotiques, grossesse,10
jours à 3 mois après - Rq dans 50 des cas de thromboses même avec
antécédents familiaux, le bilan de thrombophilie
est négatif ..!!!!!
24(No Transcript)
25- 5- Les traitements anti-thrombotiques
- 5.1 Les antiagrégants plaquettaires
- Inhibent fixation, activation et agrégation des
plaquettes sur lésions endothéliales ou sur
thrombi déjà formés - Essentiellement utilisés dans les thromboses
artérielles, et dans un contexte hospitalier - Mécanismes daction variés
- Ticlopidine (Ticlid), Clopidogrel
(Plavix)blocage du récepteur plaquettaire à ADP - Dipyridamole (Persantine, en association avec
aspirine Asasantine) augmente lAMPc
plaquettaire et inhibe activation plaquettaire - Abciximab (Reopro) Ac anti récepteur GpIIb/IIIa
bloquant lagrégation plaquettaire - Eptifibatide (Integrilin), Tirofiban
(Agrastat) antagoniste du récepteur GpIIb/IIIa - Aspirine proposée comme antithrombotique en 1953
!. A faible dose (50-100mg/j), inhibition de la
cyclo-oxygenase plaquettaire prédominante,
indiquée en effet préventif ou prévention de
récidive de thromboses
26- 5.2 Les anticoagulants
- 5.2.1 Les Anti-Vitamines K AVK
- Inhibition compétitive du métabolisme de la vit
K, et par conséquent de la synthèse de facteurs
fonctionnels vit K dépendants (II, VII, IX, X,
mais aussi PC, PS) - Indications traitements nombreuses prévention
thromboses et embolies, porteurs prothèses
valvulaire, angioplasties, - Administration par voie orale, effet après 24H,
persistance de leffet plusieurs jours, (traverse
la barrière placentaire) - Relais de traitement par héparine, traitement
longue durée - 2 types AVK dérivés de la coumarine et dérivés
de lindane-dione - Sintrom, Apegmone,Coumadine,Pindione,
Previscan - Efficacité modifiée par de nombreuses
interactions médicamenteuses ou alimentaires, qui
augmentent leffet anticoagulant
(aspirine,ticlopidine,AINS) ou diminuent leffet
anticoagulant (phenobarbital, meprobamate,
rifampicine, phenytoïne, carbamazépine,
metronidazole, miconazole, oestroprogestatifs,
alimentation riche en vitK crudités, choux)
27- Le traitement AVK impose des précautions demploi
et une surveillance biologique accrue (ts les 2
jours, puis semaines, mois). - La surveillance d'un traitement aux AVK
permettant d'adapter la posologie à une bonne
"anti-coagulation" pour éviter le risque de
récidive de thrombose ou l'apparition d'un
syndrome hémorragique par surdosage comprend - ? un TQ exprimé obligatoirement en INR (TQ
Patient / TQ Témoin)ISI - Les zones thérapeutique de lINR varient en
fonction des indications. - INR doit être compris entre 2 et 3 prévention
primaire des thromboses, traitement des
thromboses et embolies, prévention des embolies
systémiques au cours des fibrillations
auriculaires, infarctus du myocarde,
cardiopathies ou prothèse valvulaire biologique - INR doit être compris entre 3 et 4,5 prothèse
valvulaire mécanique et embolies systémiques
récidivantes. - Il existe des abaques daide à la prescription
permettant dajuster les doses d'AVK en fonction
de la valeur de lINR. - - ? Le TCA est en général allongé avec un ratio
compris entre 1,5 et 2.
28- 5.2.2 Les Héparines
- polysaccharide (glycosaminoglycane), préparé à
partir de tissus animaux (poumon bœuf et intestin
porc) - En fonction du degré de fragmentation, Héparine
standard non fractionnée (HNF) (PM 30 000) et
Héparine Bas Poids Moléculaire (HBPM) (PM 5 000) - Action anticoagulante par complexation avec
AntiThrombine AT augmente x1000 sa vitesse
dinactivation des facteurs IIa, Xa, Ixa, XIa,
XIIa - HS activité préférentielle anti-IIa et anti-Xa,
durée daction courte mais augmente avec la dose
(Héparine sodique, Héparine calcique,
Calciparine) - HBPM activité préférentielle et supérieure
anti-Xa, activité anti-IIa faible, action plus
longue (Fragmine, Fraxiparine, Fraxodi,
Lovenox, Clivarine, Innohep) - Détruites par le système digestif, les héparines
sont administrées par voie parentérale, en SC
(HNF et HBPM), IV en perfusion continue ou
discontinue (HNF). (Les héparines ne traversent
pas le placenta).
29- La surveillance d'un traitement aux héparines
permet d'adapter la posologie à une bonne
"anti-coagulation" pour éviter le risque de
récidive de thrombose ou l'apparition d'un
syndrome hémorragique par surdosage. Cette
surveillance comprend - - ? un TCA qui doit donner doit un ratio TCA
malade/TCA témoin (M/T) entre 2 et 3, pour
traitement HNF. Les HBPM ne font pas varier
significativement le TCA. - - ? une Héparinémie anti-Xa dosage de
l'héparine par son activité anti-Xa, qui doit
donner héparinémie 0.3 à 0.6 UI anti-Xa/ml pour
un traitement HNF, et 0.5 à 1UI anti-Xa /ml pour
un traitement HBPM. - - ? une numération plaquettaire obligatoire 2
fois par semaine les Héparines (HNF surtout)
induisent des thrombopénies graves (par mécanisme
immunologique), après 8 jours de traitement, qui
imposent l'arrêt du traitement à lhéparine. - Les HNF sont utilisées dans le traitement curatif
des embolies pulmonaires, des oblitérations
artérielles aiguës et infarctus du myocarde. Dans
le traitement curatif et préventif de la
thrombose veineuse profonde, lHNF tend à être
supplantée par les HBPM (plus coûteux, mais
posologie plus facile à adapter, et contrôles
biologiques moins essentiels).
30- 5.2.3 Autres anticoagulants
- Daparanoïde (Orgaran) mélange de héparane-,
dermatane-, et chondroïtine-sulfate, issu
dintestin de porc). Inhibe préférentiellement le
Xa, durée daction longue, ne provoque pas de
thrombopénies. - analogues de lhirudine issue de la salive de
sangsue, lépirudine Refludan, et désirudine
Revasc, obtenus par génie génétique. Inhibiteurs
directs de la thrombine IIa. - 5.3 Les fibrinolytiques ou thrombolytiques
- dissocient les thrombi par coupure de la fibrine,
et permettent donc rapidement la restauration de
la perméabilité vasculaire - Indiqués dans thromboses graves IM, AVC, EP, TVP,
et uniquement en urgence dans service
hospitalier, administrés par perfusion - Ils accélèrent directement ou indirectement la
conversion du plasminogène en plasmine urokinase
et dérivés, t-PA. - Urokinase (Urokinase Choay, Actosolv)
- Activateur tissulaire du plasminogène t-PA
(Altéplase Actilyse humain, Rétéplase Rapilysin
issu du génie génétique) - Streptokinase (Streptase, Kabikinase), extraite
de Streptocoque b hémolytique
31PATHOLOGIES DE LA COAGULATION
Plan 1-Déficits constitutionnels des facteurs de
la coagulation 1-1 Raretés génétiques 1-2 Les
Hémophilies 2-Déficits acquis des facteurs de la
coagulation 2-1 Les hypovitaminoses K 2-2
Insuffisances hépatiques 2-3 Les AntiCoagulants
Circulants ou ACC 2-4 La CIVD Coagulation
Intra-Vasculaire Disséminée 3- Orientations
diagnostiques fréquentes TP TCA 4- Les
Thromboses 4.1Facteurs de risques et Éléments
Favorisants 4.2 Les D-Dimères 4.3 Les
Thrombophilies constitutionnelles 4.3.1 La
Résistance à la Protéine C Activée 4.3.2
Transition G20210A du gène de la
Prothrombine 4.3.3 Déficits en Protéine C et en
Protéine S 4.3.4 Déficit en AntiThrombine
4.4 Autres facteurs de risques établis 4.5 Bilan
dune exploration de thrombose veineuse 5- Les
traitements anti-thrombotiques 5.1 Les
antiagrégants plaquettaires 5.2 Les
anticoagulants 5.2.1 Les Anti-Vitamines K 5.2.2
Les Héparines 5.2.3 Autres anticoagulants 5.3 Les
fibrinolytiques ou thrombolytiques