CHAPITRE 4 - PowerPoint PPT Presentation

1 / 56
About This Presentation
Title:

CHAPITRE 4

Description:

Cette richesse produit un certain revenu ... comme la richesse ou le revenu ... publique suppl mentaire de 100 puisse g n rer un revenu national ... – PowerPoint PPT presentation

Number of Views:47
Avg rating:3.0/5.0
Slides: 57
Provided by: mathecoges
Category:

less

Transcript and Presenter's Notes

Title: CHAPITRE 4


1
CHAPITRE 4
  • LE MARCHE DES BIENS

2
Introduction
  • Jusquà présent, on a vu laspect  offre  de la
    macroéconomie. Loffre globale repose sur le
    fonctionnement du marché du travail
  • Mais la production dépend aussi de la demande qui
    sadresse aux producteurs, cest-à-dire du marché
    des biens. A court terme, elle dépend aussi du
    marché de la monnaie et des titres, quon
    abordera au chapitre 5.
  • La demande vient
  • Des consommateurs qui achètent des biens et
    services
  • Des entreprises qui investissent
  • Des administrations qui passent des commandes
    publiques
  • Du reste du monde qui importe nos produits
  • Comment cette demande est-elle déterminée?

3
Plan du chapitre
  • Consommation, investissement, dépenses publiques
  • La consommation et le revenu, le multiplicateur
  • Linvestissement et la courbe IS
  • Critique de la fonction de consommation
  • La théorie du cycle de vie
  • Les choix inter-temporels
  • Lhypothèse du revenu permanent

4
1) Consommation, investissement, dépenses
publiques
  • La demande globale qui sadresse aux producteurs
    apparaît dans les emplois ou utilisations finales
    du PIB
  • Graphique représentatif slide suivante
  • Consommation des ménages part la plus importante
    (55 à 60 du PIB)
  • Consommation des administrations (20 à 25)
  • Investissement (FBCF, 15 à 23)
  • Exportations (passe de 7 du PIB en 1949 à 30 en
    2007). Mais il faudrait en déduire les
    importations, reste alors -2 à 2 du PIB. Sera
    vu plus tard

5
Composantes de la demande globale en pourcentage
du PIB. France, 1949-2007
6
Comparaisons internationales et historiques
  • Etats-Unis consommation des ménages 71,
    exportations nettes -6
  • Allemagne consommation des ménages 58,
    exportations nettes 5
  • Chine consommation des ménages 34,
    investissement 43
  • En France, de 1949 à 1974, taux dinvestissement
    ? et part de la consommation ?
  • De 1975 à 1993, inversion de ces mouvements
  • De 1993 à 2007, consommation des administrations
    ? alors que consommation des ménages et FBCF ?

7
Taux de croissance des emplois du PIB
  • Pour mesurer la volatilité des divers éléments de
    la demande, on peut calculer lécart entre le
    taux de croissance de chaque élément et le taux
    de croissance du PIB (voir slide suivante).
  • Exemple en 2007, le PIB ? de 2,2, la
    consommation de 2,5 et la FBCF de 4,9. Lécart
    est de 0,2 pour la consommation et de 2,7 pour la
    FBCF. Ces écarts sont ensuite lissés avec une
    moyenne mobile.
  • Les écarts de taux sont beaucoup plus larges pour
    la FBCF que pour la consommation.
    Linvestissement est plus volatil que la
    consommation

8
Ecarts de taux de croissance de la consommation
et de linvestissement par rapport au PIB.
France, 1950-2007
9
Cause de la volatilité de linvestissement
  • Linvestissement net est laugmentation du stock
    de capital physique
  • It ? Kt Kt Kt-1 avec I linvestissement
    net et K le capital
  • Linvestissement brut tient compte de lusure du
    capital et de son nécessaire renouvellement
    It It dKt-1 avec d le taux
    damortissement (ou dépréciation) du capital
  • Or, la production est une fonction directe du
    capital
  • Yt Kt / v avec v le coefficient de capital,
    habituellement considéré comme stable
  • On aura donc ? Kt v ( Yt Yt-1 ) v ? Yt . La
    FBCF varie donc comme laugmentation du PIB ?
    forte volatilité
  • Ordres de grandeur pour 2007 stock de K 6733
    md, flux de Y 1634, I 343 , I 143 , d 3

10
Linvestissement, très volatil, est source de
fluctuations économiques. Mais cette volatilité
est partiellement compensée par les mouvements de
la consommation publique
11
2) La consommation et le revenu
  • La consommation des ménages C est au centre de
    lanalyse de Keynes
  • dun côté, elle dépend du revenu global
  • dun autre côté, elle détermine la production,
    donc le revenu
  • cette double dépendance est à la base de la
    célèbre théorie du multiplicateur de Keynes
  • Keynes commence par énoncer ce quil appelle la
    Loi psychologique fondamentale
  •  Nous accroissons notre consommation quand notre
    revenu augmente, mais cet accroissement de notre
    consommation est inférieur à laccroissement de
    notre revenu 
  • Ceci peut se traduire par 0 lt ? C/? Y lt 1

12
Les propensions à consommer
  • Dans lexpression précédente, ?C est
    laccroissement de la consommation et ?Y
    laccroissement du revenu
  • Le rapport ?C/?Y est appelé par Keynes la
    propension marginale à consommer. On la désigne
    par c
  • Si la loi psychologique est vraie, c doit être lt
    1 et donc le rapport de la consommation au revenu
    C/Y doit diminuer quand le revenu augmente. Le
    rapport C/Y est la propension moyenne à consommer
  • Lépargne étant la part du revenu qui nest pas
    consommée, plus le revenu augmente, plus le taux
    dépargne (ou propension moyenne à épargner) doit
    augmenter

13
Mais les faits ne confirment pas cette théorieLa
propension moyenne à consommer est stable à 80
alors que la propension marginale est très
volatile
14
La fonction de consommation keynésienne
  • Les économistes keynésiens ont malgré tout fait
    lhypothèse que la propension marginale à
    consommer est stable à court terme et inférieure
    à 1.
  • On peut alors poser C c Y b avec C la
    consommation, c la propension marginale, Y le
    revenu disponible (PIB taxes transferts
    reçus) et b la consommation incompressible (ce
    qui est consommé quand le revenu est nul)
  • Cette fonction sappelle la fonction de
    consommation keynésienne. On peut la représenter
    sur le graphique suivant, dit diagramme à 45

15
Le diagramme à 45
  • Ce diagramme permet de représenter le niveau
    déquilibre du revenu et de la production dans
    une économie simplifiée
  • Abscisse niveau de la production (ou revenu) Y
    ordonnée éléments de la demande globale (C,
    G, I) Yd Y Yd ? 45

16
La détermination de léquilibre global
  • La somme des éléments de la demande doit être
    égale au revenu global, et donc le point
    déquilibre doit se trouver sur la bissectrice
    (45)
  • La fonction de consommation est représentée par
    la droite C dont la pente c est lt 1
  • A cela sajoutent G et I , considérés comme
    constants
  • Au total, la demande globale est la droite Yd
    CGI
  • Le point déquilibre est alors E, où Yd Y
  • A partir de ce schéma, Keynes tire le concept
    célèbre du multiplicateur de demande autonome

17
Le multiplicateur de Keynes
  • Plaçons-nous dans une situation de sous-emploi
    des capacités de production et de la main dœuvre
    (la production pourrait donc augmenter)
  • Dans ces conditions, la création dune demande
    exogène supplémentaire, par exemple sous forme de
    ?G, permettrait daugmenter le revenu global
    donc la production dune quantité supérieure à
    ?G
  • En effet, partons de cY b I G Y
  • On peut ré-écrire cette équation Y 1/(1 c)
    (b G I)
  • Dès lors, si lon ajoute à droite une dépense
    autonome de lEtat ?G, la production va
    augmenter de ?Y 1/(1 c) ?G
  • Si c lt 1 , ?Y gt ?G il y a un effet
    multiplicateur de la dépense 1/(1 c) k est
    le multiplicateur de Keynes

18
Le mécanisme du multiplicateur
  • Leffet multiplicateur peut être très important
    si c 0,8 k 5. Comment est-il possible quune
    dépense publique supplémentaire de 100 puisse
    générer un revenu national supplémentaire de 500?
  • Effet cumulatif de la distribution de ce revenu
  • injecter ?G dans léconomie crée directement un
    revenu supplémentaire ?Y1 ?G
  • mais ce revenu ?Y1 va être consommé dans une
    proportion c ?Y1 et va constituer un nouveau
    revenu ?Y2
  • à son tour, ?Y2 va être consommé dans une
    proportion c ?Y2 c2 ?G et va engendrer un
    revenu ?Y3 etc
  • Au total, Y va augmenter de ?G c?G c2?G
    c3?G soit 1/(1 c) ?G k ?G

19
Utilité du multiplicateur et caveat
  • Revenons dabord au diagramme à 45 on y voit
    laugmentation ?G (petite flèche vers le haut) et
    son effet sur Yd (flèche plus grande à gauche)
  • Caveat une partie des revenus reçus peut être
    utilisée pour acheter des biens importés, ce qui
    alimente les revenus à létranger leffet
    multiplicateur se trouvera réduit par cette fuite
  • Utilité on comprend lintérêt dune politique
    publique de dépenses budgétaires dans une
    situation de crise, afin de résorber le chômage.
    Les années 2008 et suivantes en fournissent un
    bon exemple
  • Mais comment financer cette dépense? Et y a-t-il
    dautres moyens?

20
Financement et autres modalités
  • Repartons de léquation de départ en introduisant
    le revenu disponible Yd cest-à-dire le revenu
    global moins les taxes et plus les transferts
    reçus
  • Y c ? (Y T F) G I b
  • Avec T les impôts, F les transferts reçus
    (pensions, allocations etc), G les dépenses
    publiques et I la FBCF
  • La fonction de consommation est ici C c Yd b
  • On peut alors ré-écrire Y k ? c ? (F T) G
    I b
  • Avec k le multiplicateur 1/(1 c)
  • Quels sont alors les impacts sur Y dune
    variation de chacun des éléments de la partie
    droite de léquation?

21
Financement (suite)
  • Une augmentation de ?G ou de ?I engendrent un
    revenu ?Y qui sera k fois supérieur (déjà vu).
  • Si la dépense publique supplémentaire porte sur
    un transfert social ?F, laugmentation de revenu
    ?Y sera égale à kc ?F le multiplicateur de
    dépenses sociales est légèrement inférieur à k
    (pour c 0,8, k 5, kc 4)
  • Même résultat si lon diminue les impôts de ?T
  • Si lon finance ?F par du ?T, effet
    multiplicateur nul
  • Si lon finance ?G par du ?T, effet
    multiplicateur 1
  • En résumé, pour avoir un effet multiplicateur gt
    1, il faut du déficit budgétaire (?G gt ?T) ?
    financement par emprunt ou par création monétaire
    (inflation)

22
3) Linvestissement et la courbe IS
  • Le deuxième élément le plus important de la
    demande globale est linvestissement ou FBCF
  • Linvestissement dépend négativement du taux
    dintérêt I I(r) où r est le taux dintérêt.
    Pourquoi?
  • Pour investir (acheter un équipement, faire
    construire un bâtiment etc), il faut emprunter et
    payer un intérêt sur cet emprunt
  • Linvestissement de son côté rapporte une
    certaine rentabilité par exemple, léquipement
    qui a été acheté par une entreprise permet
    daccroître sa production lusine qui a été
    construite permet de produire un nouveau modèle
    pendant plusieurs années

23
Investissement et efficacité marginale
  • En bref, tout investissement procure une certaine
    efficacité marginale (dans la terminologie de
    Keynes)
  • Le terme efficacité marginale du capital
    rappelle celui de productivité marginale du
    travail. Dans ce dernier cas, on se souvient que
    la productivité marginale du travail devait
    ségaliser au salaire.
  • Il en va de même pour lefficacité marginale du
    capital qui doit pour sa part ségaliser au taux
    dintérêt
  • Lefficacité marginale du capital est le
    supplément de revenu tiré dun investissement
    supplémentaire si le capital augmente dune
    unité (FBCF), on en tire un revenu supplémentaire
    qui est lEMC.

24
Efficacité marginale et taux dintérêt
  • Par ailleurs, le taux dintérêt est ce quil faut
    payer pour faire cet investissement
  • Il faut donc pour que lopération
    dinvestissement soit rentable que lefficacité
    marginale du capital soit supérieure ou égale au
    taux dintérêt
  • Pour Keynes, lefficacité marginale du capital
    est une fonction décroissante du capital plus le
    capital (dun pays) est important, plus
    lefficacité marginale de ce capital sera faible
  • Il est donc crucial de maintenir un taux
    dintérêt faible pour que linvestissement puisse
    se faire
  • On doit donc sattendre à constater une relation
    décroissante entre investissement et taux
    dintérêt

25
Vérification sur des données réelles On
constate bien une relation décroissante entre
taux dinvestissement ( FBCF/PIB) et taux
dintérêt réel ( taux dintérêt nominal moins
taux dinflation)
26
Retour au diagramme à 45
  • Comment intégrer cette nouvelle relation I I(r)
    dans lanalyse faite précédemment?
  • Reprenons le diagramme à 45 la courbe Yd inclut
    linvestissement I. Celui-ci dépend maintenant du
    taux dintérêt r. Yd va augmenter si r diminue

? I
La courbe Yd va se déplacer vers le haut si I
augmente de ? I sous leffet dune baisse du taux
dintérêt. Et inversement, elle va baisser si r
augmente.
27
La courbe IS
  • Le revenu global et donc la production dépendent
    du taux dintérêt r la courbe IS représente
    cette relation négative
  • Sur le diagramme à 45, on a Yd c Y b
    I(r) G
  • Léquation de la courbe IS peut être déduite de
    cette expression
  • Y 1/(1 c)b I(r) G

? G
La courbe IS elle-même se déplace vers la droite
si, par exemple, G augmente de ?G. Si lon avait
introduit les taxes, une réduction des taxes -?T
aurait le même effet que ? G
28
Conclusion sur la courbe IS
  • La courbe IS représente les combinaisons de
    revenu (production) et de taux dintérêt qui
    réalisent légalité de la production et de la
    demande de biens et services. Cest ce qui
    justifie le titre de ce chapitre 4
  • Mais la courbe IS nétablit quune relation entre
    les deux variables production et taux dintérêt
  • Elle ne suffit donc pas à déterminer le niveau
    déquilibre de léconomie. Pour cela, il nous
    faudra construire une autre relation, de nature
    monétaire, entre les deux mêmes variables, ce qui
    permettra alors de fixer la production et le taux
    dintérêt. Ce sera lobjet entre autres du
    chapitre 5.

29
4) Critique de la fonction de consommation
  • Le multiplicateur de Keynes basé sur la
    fonction de consommation a eu un succès
    considérable jusquaux années 70 du siècle
    dernier. Il a constitué le fondement des
    politiques de relance pendant plus de 30 ans
  • Mais cette analyse a été critiquée dès les années
    40, et tout particulièrement la fonction de
    consommation
  • En 1942, S. Kuznets a observé la consommation et
    le revenu aux Etats-Unis de 1869 à 1938 et a
    constaté que le taux dépargne avait été stable
    sur toute cette période, malgré laugmentation du
    revenu, et contrairement à la loi psychologique
    fondamentale de Keynes

30
La fonction de consommation en France
  • Observons les données françaises de 1959 à 2007.
    La slide suivante montre la relation entre
    consommation (en vertical) et revenu (en
    horizontal)
  • On peut observer cette relation de deux façons
  • Une première façon est de regarder les deux
    variables globalement pour toutes les années on
    observe alors une série temporelle
  • Une autre façon est de regarder ce qui se passe
    chaque année (par exemple pour lannée 2001), en
    considérant différentes classes de revenu. On
    procède alors à une observation en coupe
    instantanée

31
Lobservation des données françaises
32
Comment le graphique a été construit?
  • Pour la série temporelle
  • on a pris la consommation totale des ménages
    français en prix constants de 2000, divisée par
    la population
  • on a pris le revenu disponible total des ménages
    ( salaires revenus de la propriété revenu
    des entrepreneurs prestations sociales
    retraites et autres impôts et taxes), aussi en
    prix constants de 2000, divisé par la population
  • Chaque point rouge représente une année
  • Pour la coupe instantanée (année 2001)
  • on a pris exactement les mêmes éléments, mais
    subdivisés en quintiles revenu moyen et
    consommation moyenne des 20 de la population les
    plus riches (en revenu) et les mêmes variables
    pour chaque classe de 20 en-dessous

33
Que constate-t-on sur le graphique?
  • Les points rouges sont presque complètement
    alignés sur une droite passant par lorigine,
    dont léquation est C 0,84 Yd avec C la
    consommation et Yd le revenu disponible
  • Les triangles noirs sont aussi alignés, mais sur
    une droite dont léquation est C 0,64 Yd 3200
  • Lalignement des points rouges correspond à la
    fonction de consommation de long terme
  • Lalignement des triangles noirs correspond à la
    fonction de consommation de court terme
  • Les propensions à consommer sont différentes
  • A long terme, la consommation incompressible b
    est nulle

34
Comment expliquer cette divergence?
  • Divers travaux ont été développés au cours des
    années 50 du XX-ème siècle pour réconcilier les
    deux fonctions de consommation (court et long
    termes)
  • Par exemple, on peut introduire lidée dun effet
    de cliquet
  • si le revenu croît, la consommation augmente
    mais si le revenu baisse, la consommation ne
    diminue pas.
  • les ménages conservent un effet de mémoire, ils
    adaptent leur consommation au niveau de revenu le
    plus élevé atteint
  • La consommation dépend ainsi du revenu de
    différentes périodes
  • Théories développées ici cycle de vie et revenu
    permanent

35
5) La théorie du cycle de vie
  • La théorie du cycle de vie a été développée par
    Franco Modigliani en 1954
  • Idée de base les revenus dun ménage (salaires)
    sont répartis de façon inégale tout au long de la
    vie
  • Avant la période dactivité, le revenu est nul
  • Au début de lactivité, il devient positif mais
    est faible
  • Puis le revenu salarial augmente au cours de la
    carrière
  • A la retraite, le salaire redevient nul
  • Si les salariés devaient ajuster leur
    consommation à leur salaire, cela ne serait pas
    soutenable
  • Doù lapparition de comportements demprunt et
    dépargne afin de lisser la consommation

36
Plus concrètement cas des Etats-Unis
  • Les jeunes ménages dès avant leur période
    dactivité doivent assurer un niveau de
    consommation alors quils nont pas de revenu
    (achat de logement, de véhicule, consommation
    courante, financement des études etc)
  • Mais par ailleurs, ils savent quils auront un
    revenu dans lavenir ils peuvent donc emprunter
    pour financer leurs dépenses initiales
  • Plus tard, alors quils sont actifs, ils peuvent
    rembourser leur emprunt, et commencer à accumuler
    en vue de financer leur consommation
    post-activité
  • Une fois à la retraite, ils pourront dépenser
    lépargne accumulée

37
Représentation graphique
  • Dans le cas précédent, on voit que la
    consommation est lissée sur la vie entière,
    grâce au mouvement du patrimoine celui-ci est de
    plus en plus négatif chez les jeunes ménages qui
    empruntent puis remboursent. Il devient positif
    et saccumule, puis diminue ? 0.

38
Mais dans le cas de la France?
  • Ce schéma peut-il être adapté au cas français, où
    lon a les retraites par répartition, la gratuité
    de léducation, laide au logement social etc?
  • Oui, car au niveau macroéconomique
  • Il y a équivalence entre répartition et
    capitalisation
  • Au-delà de la redistribution, une grande partie
    de la consommation repose sur des emprunts et des
    placements (retraites complémentaires, achat de
    logements, recours à lenseignement privé etc)
  • On dit que les agents font des choix
    inter-temporels consommer maintenant ou demain?

39
6) Les choix inter-temporels
  • Prenons le cas dun individu vivant deux
    périodes sa vie active (période 1) et sa vie de
    retraité (période 2)
  • Il a un revenu y1 en période 1 et y2 en période
    2. Le revenu y2 est inférieur à y1
  • Notre individu aurait donc une consommation plus
    importante en période 1 quen période 2
  • Il peut donc souhaiter lisser sa consommation
    entre les deux périodes, en épargnant en période
    1 et en bénéficiant des fruits de cette épargne
    en période 2
  • Concrètement, il peut cotiser à une caisse de
    retraite complémentaire, acheter de lassurance
    vie, des actions ou des obligations, etc.

40
La contrainte budgétaire inter-temporelle
  • Notre individu peut donc réduire sa consommation
    en période 1, épargner et augmenter sa
    consommation en période 2
  • En période 1, il va utiliser son revenu y1 à
    consommer (c1) et à épargner, cest à dire
    prêter, acheter des titres (b1)
    y1 c1 b1
  • En période 2, il va recevoir son revenu y2 et en
    plus le remboursement de ses prêts avec un
    intérêt r, et donc il va pouvoir consommer c2
    y2 b1(1 r) c2
  • En recomposant les deux équations, on obtient

41
Représentation graphique
  • Si c2 0 (cest-à-dire si lon ne consomme rien
    du tout en période 2),
    c1 y1 y2 / (1r)
  • Si c1 0 (on ne consomme rien en période 1),
    c2 y1 (1r) y2
  • Toute combinaison entre ces deux extrêmes est
    possible
  • Lindividu va choisir un point de la droite selon
    ses préférences (cigale ou fourmi)

42
Lactualisation
  • Revenons à la contrainte budgétaire
    inter-temporelle
  • Le membre de gauche de léquation, y1 y2/(1r),
    représente le flux actualisé des revenus présent
    et futurs de notre individu
  • Il se compose du revenu présent y1 dans son
    intégralité
  • Il contient aussi le revenu futur y2, mais minoré
    par un coefficient 1/(1r) y2/(1r) lt y2
  • Pourquoi cette opération? Parce quun revenu y
    reçu dans le futur vaut moins que le même
    revenu y perçu dans le futur. En effet, si ce
    revenu y avait été reçu maintenant, il aurait pu
    être placé et procurer une valeur y (1r) dans
    le futur. Un revenu y reçu dans le futur vaut
    donc présentement (1r) fois moins

43
Le coefficient dactualisation
  • Le coefficient 1/(1r) sappelle le coefficient
    dactualisation
  • Il permet de convertir des sommes futures en
    valeur présente. Cela na aucun rapport avec les
    prix et leur variation Même sans inflation,
    100 euro tout de suite valent plus que 100 euro
    dans un an
  • Le taux dintérêt quil contient correspond à une
    période. Si une somme S est disponible dans deux
    périodes, sa valeur présente sera S 1/(1r)2
  • Le coefficient dactualisation ne dépend que du
    taux dintérêt. Il est indépendant des
    préférences de lindividu.
  • Par contre, le choix final de lindividu (sa
    place sur la droite de budget) dépend de sa
     préférence pour le présent  est il cigale ou
    fourmi?

44
Consommation, épargne et taux dintérêt
  • Que se passe-t-il si le taux dintérêt augmente?
  • La droite de budget va pivoter dans les sens des
    aiguilles dune montre
  • Le coefficient dactualisation va diminuer
  • Les sommes futures vont diminuer en valeur
    présente et ceci a deux conséquences
  • Le revenu futur diminue (en valeur présente) et
    donc le revenu total actualisé diminue notre
    individu est plus pauvre
  • En même temps, la consommation future, qui vaut
    moins en valeur présente, devient plus
    attractive notre individu peut souhaiter réduire
    sa consommation présente pour acquérir plus de
    consommation future. Il a intérêt à épargner
  • Quand le taux dintérêt augmente, la consommation
    présente diminue et lépargne augmente

45
7) Lhypothèse du revenu permanent
  • Cette théorie a été formulée par Milton Friedman
    en 1957. Elle est basée sur les choix
    inter-temporels. Elle rend compte à la fois des
    fonctions de consommation de longue et de courte
    période.
  • Lidée de base de Friedman est que la
    consommation ne dépend pas du revenu courant,
    mais de tous les revenus futurs actualisés
  • Il définit la  richesse  W dun ménage par la
    somme de tous ses revenus anticipés, actualisés à
    la période présente par les taux dactualisation.
  • Cette richesse produit un certain revenu moyen,
    que Friedman appelle le  revenu permanent 

46
La définition du revenu permanent
  • Définition de Friedman le revenu permanent est
    le revenu théorique constant que toucherait un
    individu sa vie durant, et dont la somme
    actualisée serait égale à la valeur actualisée de
    ses revenus futurs attendus réellement
  • Supposons que les revenus futurs (année par
    année) de lindividu soient définis par la suite
    yi. La valeur actualisée de tous ces revenus est
    W S yi/(1r)i y1/(1r)
    y2/(1r)2 y3/(1r)3 y4/(1r)4
  • Quel est maintenant le revenu permanent? Ce
    revenu doit être constant yp . Et il faut que la
    somme actualisée de ces revenus yp soit égale à W

47
Calcul du revenu permanent
  • La somme actualisée des revenus permanents est
    égale à
  • yp S 1/(1r)i yp 1/(1r) 1/(1r)2
    1/(1r)3 yp 1/r (la somme des
    termes dune progression géométrique etc etc)
  • Comme cette somme doit être égale à W, on a donc
    yp r W
  • Le revenu permanent est donc égal aux intérêts
    quun individu tire de sa richesse chaque année
  • Cependant, ce revenu est un revenu théorique. Le
    revenu total effectif est la somme du revenu
    permanent et du revenu transitoire yt yp
    yt

48
Consommation et revenu
  • La composante transitoire des revenus comporte
    les revenus ou les pertes irréguliers ou imprévus
  • De même que le revenu est composé de deux
    parties, la consommation comporte aussi une
    composante permanente (dépenses régulières) et
    une autre transitoire (dépenses exceptionnelles
    ou imprévues).
  • Pour Friedman, seule la relation entre
    consommation permanente et revenu permanent a un
    caractère stable consommation et revenu
    transitoires sont instables et donc
    imprévisibles.
  • La consommation permanente est proportionnelle à
    la richesse, donc au revenu permanent cp k yp

49
La fonction de consommation friedmanienne de long
terme
  • La fonction écrite à la slide précédente est la
    fonction de consommation de long terme proposée
    par Friedman. La propension moyenne (identique à
    la propension marginale) à consommer devrait être
    voisine de 1 à long terme
  • De fait, le graphique sur les données françaises
    vu dans la critique de la fonction keynésienne
    montre bien que C k Y. Vérification plus
    précise plus loin
  • Mais en même temps, la consommation comme la
    richesse ou le revenu permanent dépend du taux
    dintérêt si celui-ci ? , la consommation doit
    ?

50
Relation consommation taux dintérêt On
constate que la consommation dépend négativement
du taux dintérêt. Cette relation conforte la
forme de la courbe IS investissement et
consommation varient dans le même sens
51
Fonction de consommation de court terme
  • Le revenu transitoire ninfluence pas la
    consommation si des revenus exceptionnels
    viennent améliorer le revenu total des ménages,
    ces derniers ne modifieront pratiquement pas leur
    consommation. Même chose pour des pertes
    exceptionnelles
  • Statistiquement, les  bas revenus 
    rassembleront les ménages à faible revenu
    permanent et ceux qui ont subi des pertes
    exceptionnelles leur consommation sera donc
    relativement plus forte que la moyenne. Et
    inversement pour les hauts revenus
  • Il est donc normal que la FC de court terme soit
    plate

52
Conséquence immédiate sur les politiques de
relance
  • En termes de politique économique, la théorie du
    revenu permanent a des effets dévastateurs sur
    les politiques de relance budgétaire (avec effet
    multiplicateur attendu)
  • En effet, distribuer des revenus supplémentaires
    sapparente à augmenter le revenu transitoire. Or
    la propension à consommer un revenu transitoire
    0
  • Ce revenu transitoire va être intégré dans le
    calcul du revenu permanent mais aura sur lui un
    effet faible ou nul (puisque dilué avec les
    revenus de toutes les périodes futures)

53
Case study chèques Bush 2001 et 2008
  • En mai 2001, après la bulle internet, le
    gouvernement US envoie des chèques de 300 ou
    600 à 92 mn de familles (ou célibataires). Total
    38 md ou 0.4 du PIB.
  • George Bush répète lopération en 2008 avec des
    chèques de 800 and 1600
  • Il est difficile destimer lexact impact de ces
    mesures, parce quil y a beaucoup dinfluences
    diverses sur léconomie.
  • Les enquêtes ménages montrent que sur 100 de
     cadeau fiscal , les ménages déclarent quils
    ont dépensé immédiatement 33 en consommation,
    30 plus tard and le reste a été épargné.
  • Ceci tendrait à montrer que la théorie du revenu
    permanent ne sapplique pas de façon systématique

54
Test empirique du revenu permanent
  • Friedman a proposé une méthodologie pour tester
    empiriquement la théorie du revenu permanent
  • Ce revenu ne peut être observé statistiquement
    puisquil résulte dune anticipation par les
    agents de leur revenu futur. Il faut donc faire
    une hypothèse sur le comportement danticipation
    des ménages
  • Friedman propose de considérer que les ménages
    corrigent leurs prévisions de revenu quand ils
    constatent une divergence entre les prévisions
    initiales et ce qui sest effectivement réalisé
  • Par exemple, si anticipation yp0 et réalisé y0,
    ils corrigeront yp1 yp0 ? (y0 yp0)

55
Les anticipations adaptatives
  • Cette procédure sappelle les  anticipations
    adaptatives 
  • Elle conduit à établir une fonction de
    consommation empiriquement vérifiable et qui est
    de la forme
  • Ct ? k Yt (1 ?) Ct-1
  • dans laquelle Ct et Yt sont la consommation
    et le revenu effectivement observés
  • Une telle fonction de consommation est dite
     auto-régressive  (on régresse Ct sur lui-même
    en Ct-1). La plupart des fonctions de
    consommation actuellement utilisées reposent sur
    une telle formule
  • Application à la France 1960-2007 ? 0,74 et k
    0,98

56
FIN DU CHAPITRE 4
  • Merci de votre attention
  • Des questions?
Write a Comment
User Comments (0)
About PowerShow.com