Title: Th
1Théories Economiques de lInnovation
- Patrick Llerena
- pllerena_at_cournot.u-strasbg.fr
2Théories Economiques de linnovation
- Chapitre 1 Introduction - cadrages
- Chapitre 2 Microéconomie de linnovation
- Chapitre 3 Diffusion
- Chapitre 4 Aspects macroéconomiques
3Chapitre 2 Microéconomie de linnovation
- Innovation majeure / mineure
- Structure de marché et incitation à innover
- Lhypothèse Schumpétienne arguments théoriques
et empiriques - La course aux brevets
- RD et coopération entre firmes
4Innovation majeure / mineure
- gt une innovation majeure réduction importante
des coûts de production cad après linnovation
(ici de process) le prix de monopole (70) est
inférieur au prix de cpp de la situation
antérieure (80)
5Typologies dinnovations
- Recherche de base - recherche appliquée -
développement - Innovation de process / innovation de produits
- Innovation demand pull - supply push
- Innovation mineure - innovation majeure
6Innovation majeure / mineure
-gt une innovation mineure réduction faible des
coûts de production cad linnovation ne permet
dexclure tous les concurrents, de max. le profit
de monopole. Cependant, même au prix conc
linnovateur aura un sur-profit, par rapport aux
autres producteurs
7Structure de marché et incitation à innover
- Supposons une innovation mineure
- Un producteur dinnovation indépendant (qui ne
produit pas lui même), et le coût de linnovation
est K - Un système de protection de linnovation (brevet)
qui soit parfait - Quels sont les incitations en jeu ?
8Structure de marché et incitation à innover
- du point de vue du social planner qui max.
le surplus social (Prod. Conso), cad les prix
sont aux coûts marginaux et il y a augmentation
du surplus du conso. (zone grise)
lintérêt social existe si la valeur actualisée
de laugmentation du surplus social est
supérieure à K, le coût de production de
linnovation
9Structure de marché et incitation à innover
- en concurrence lacquéreur de linnovation va
baisser ses prix très légèrement en dessous du
prix de marché (lt80) et génère ainsi un profit
(zone grise)
- Linnovation sera intéressante pour le
producteur dès que nous aurons une valeur
actualisée des profits gt au coût dacquisition de
linnovation - - rem ce profit supplémentaire est inférieur à
laccroissement du surplus social
10Structure de marché et incitation à innover
pc1
pc2
q1
q2
qc2
qc1
Arrow KJ, 1962
11Structure de marché et incitation à innover
12Structure de marché et incitation à innover
conclusions
- Lincitation à innover des producteurs est
toujours inférieure à celle du social planner,
cela indique une défaillance des marchés - Lincitation à innover en situation de
concurrence est supérieure à celle en monopole
(car le monopoleur avait déjà un profit avant
linnovation)
13Structure de marché et incitation à innover
critiques
- Innovation de process seulement
- Innovation mineure (cf Guesnerie/Tirole, 1985
pour innovation majeure) - Linvestissement en RD nest pas intégré dans
lanalyse - Pas de concurrence entre technologies
- Monopole de fait après linnovation
- Pas dajustement avant-après innovation adoption
instantanée - Cf autres caractéristiques de linnovation Chap.1
14Structure de marché et incitation à innover
compléments
- Invention - innovation induit des défaillances
de marchés - Indivisibilities
- Incertitudes
- Appropriabilité (paradoxe de linformation)
- Doù des externalités fortes de la recherche
15Structure de marché et incitation à innover
compléments
- Arrow production de connaissance codifiée
- Donc caractéristiques évidentes de bien
public pur - bien rival - non rival
- Un bien non rival peut être utiliser par tous
sans diminution de qualité (pas de coût de
transfert) - bien exclusif - non exclusif
- Un bien non exclusif pour lequel il est coûteux
dexclure des utilisateurs
16Structure de marché et incitation à innover
compléments
17Lhypothèse Schumpéterienne arguments théoriques
et empiriques
- Lhypothèse schumpéterienne les situations de
monopole favorisent linnovation - Une position de monopole permet davoir la
capacité dinvestir dans la recherche, de mieux
connaître les caractéristiques de la demande et
de construire des barrières à lentrée
stratégiques via linnovation - (à ne pas confondre avec la relation taille des
entreprises et innovation, non traitée ici)
18Lhypothèse Schumpéterienne arguments théoriques
et empiriques
- Kamien-Schwartz (1972-1982)
- oligopole ex ante stabilise la concurrence et
donc favorise linnovation car diminue
lincertitude de marché - Un monopole entraîne le suivant caractère unique
et amélioration progressive des produits - Oligopole a des ressources internes de
financement - - na pas besoin de divulguer de linformation
pour trouver des financements externes - reduit les problèmes dasymétrie dinformation
avec les financeurs externes (sélection adverse -
hasard moral) - Avec des ressources internes attraction de
personnes compétentes et inventives (rares et
donc marché du travail imparfait) -
19Lhypothèse Schumpéterienne arguments théoriques
et empiriques
- Concentration - Innovation (mesurée par inputs)
- Relation entre dépenses RD et concentration (C4)
faible en soi - Scherer (1980) introduction des opportunités
technologiques (ou le contexte technologique des
industries) - la concentration a un effet favorable sur les
dépenses de RD des industries à faibles
opportunités technologiques et moins favorable
sur les industries à fortes opportunités (il peut
être même négatif) - Levin, Cohen, Mowery (1985) introduction des
conditions dappropriation de loutput de la RD
20Lhypothèse Schumpéterienne arguments théoriques
et empiriques
- Concentration-Innovation (mesurée par outputs)
- Brevets comme indicateurs dinvention (output de
la RD) - Modèle de J Lunn (1986)estimation dun système
déquations simulatanées pour expliquer
innovation, concentration, publicité en
distinguant innovation de process et de produit.
Il tient aussi compte des capacités de recherche,
de financement interne, de lintensité
capitalistique, des opportunités technologiques à
la Scherer - Résultats principaux
- la propension à inventer diffère selon
linnovation de procédés et de produit - Laccroissement de la concentration favorise
linnovation mais plus fortement dans le cas des
innovations de procédés - Lindustrie à fortes opportunités technologiques
sont plus tournées vers les innovations de
produits - La concentration est un important déterminant de
la propension à breveter dans les industries à
faibles opportunités technologiques
21La course aux brevets
- Soit p(n) la proba. que linnovation soit
réalisée quand n firmes ont entrepris de la RD - Soit des rendements décroissants cad p(n)
croissante et concave par rapport à n - Les n firmes sont identiques, et chaque firme à
1/n chance de réussir - Soit v (identique aussi) la valeur de
linnovation et c le coût dun investissement en
RD - Lespérance de profit dune firme qui rentre dans
la course est - E(n) p(n)/n.v - c
22La course aux brevets
- Les firmes entreront tant que E(n)gt0
- Et lentrée sarrêtera lorsque E(ne)0
- Cad p(ne).v - nec 0
- Il est aussi possible de montrer que cette course
ne maximise pas le bénéfice net social espéré (la
différence entre la courbe p(n)v et nc ) et que - nlt nc
23La course aux brevets
24RD et coopération entre firmes
- Des coopérations de nature différente
- Filiale commune (Join Venture)
- Convention déchange de connaissances
- Mise en commun dinputs
- Partenariat entre fournisseur et producteur (led
user par ex.) - Production sous licence de développement
- Participation dans une société de haute
technologie - etc
25RD et coopération entre firmes
- Pourquoi ne pas coopérer ?
- Pour être la première (Course au brevet par ex.)
- Risque de spillovers accrus
- Emergence dun concurrent pour les phases
ultérieures - Pourquoi coopérer ?
- Partage des coûts et des risques
- Augmentation du Pool des résultats disponibles
- Avantages compétitifs par rapport aux non
membres de la coopération - Accès à des actifs spécifiques complémentaires
- Elaboration de standards communs
26RD et coopération entre firmes
27RD et coopération entre firmes
- C. DAspremont - A. Jacquemin (1988, AER)
- Considérons un duopole
- Fonction de demande linéaire D-1(Q) a-bQ
- Avec a et b gt 0, Q q1 q2
- Coût de producion Ci linéaire en qi, de leffort
de recherche xi et de celui de sa rivale xj avec
i 1, 2, j?i - Les firmes sont symétriques
- Les spillover ont pour effet de réduire les
coûts de production de i doù
28RD et coopération entre firmes
29RD et coopération entre firmes
- Les firmes coopèrent en RD
- si les ß sont élévés (gt 0,5) alors la coopération
- ? accroit leffort de RD (xgtxc)
- ? augmente la production totale (QgtQc)
- par rapport à la situation de concurrence en RD
- Les firmes sont incitées (par de meilleurs
profits) à la coopération. - Laction des pouvoirs publics nest pas
nécessaire
30RD et coopération entre firmes
- Les firmes sont intégrées (ou agissent comme)
- Elles coopérent aussi bien en RD quen
production (sur le marché des produits) - On obtient alors xmgtxgtxc lorsque ß est élevé
31RD et coopération entre firmes
- Résultats de bien être social
- soit Q et x les niveaux de production et de
RD qui maximisent le bien être social - Ils montrent que
- La coopération en RD seule augmente à la fois la
production et la RD lorsque ß élévé - Pour ß élévé, nous avons xgtxmgtxgtxc
- Pour ß faible, nous avons xgtxmgtxcgtx
- Donc la coopération est toujours le second
best, et permet de corriger en partie le
sous-investissement en RD
32RD et coopération entre firmes
Le modèle de Katz et Ordover (1990) (cf F
Richard, 1998, Economica, p 98)
33RD et coopération entre firmes
34(No Transcript)
35(No Transcript)
36(No Transcript)
37Conclusion pour Katz - Ordover
38 - ftp//ricardo.u-strasbg.fr/