Title: Chapitre 5:
1PSYC 0030-1 Psychologie des émotions 2ième année
Baccalauréat
Chapitre 5 Émotion et expression non verbale
Blairy Sylvie, Faculté de Psychologie et des
Sciences de lEducation
2- Les expressions faciales des émotions
Le sourire de la joie - le froncement des
sourcils dans la colère les grimances du
dégoût.
contraction de nombreux muscles faciaux par des
nerfs moteurs
Le système moteur sous-cortical et le système
moteur cortical
Expression faciale volontaire expression
faciale spontanée
3Les expressions faciales des émotions
- Relation entre expression faciale et émotion
- comportement participant au déclenchement du
processus émotionnel - comportement servant à la communication des
états émotionnels et des intentions
4- le rôle de lexpression faciale dans la genèse
de lémotion
L hypothèse de la rétro-action faciale (facial
feedback)
5Hypothèse de la rétroaction faciale
- La double relation entre le visage et
lexpérience - émotionnelle est bien connue
- Hypothèse de la rétroaction faciale
- Darwin (1872) James ( 1884)
- Tomkins (1962, 1980) Izard (1971) Ekman (1973)
- Rôle central du visage dans lexpérience
émotionnelle - Hennenlotter (2009). Etude fMRI.
- Hypothèse controversée.
- Buck (1985)
- Fridlund (1991)
6Hypothèse de la rétroaction faciale
- Définition de Lanzetta McHugo (1989)
- Si le patron musculaire facial contribue
causalement à lexpérience subjective dune
émotion, alors la production dune expression
faciale ou sa modulation influencera lexpérience
subjective émotionnelle. - Trois hypothèses sur le rôle causal
(spécifications différentes du rôle) - Hypothèse de la nécessité
- Hypothèse de la suffisance
- Hypothèse de la continuité
7Hypothèse de la nécessité
- Etude de Keillor, Banet, Crucian, Kortenkamp et
Heilman (2002) - Femme avec une paralysie faciale totale exposée à
42 diapositives de lIAPS (Lang, 1997).
8Hypothèse de la continuité
- Lanzetta, Cartwright-Smith et Kleck (1974)
- Inhiber ou exagérer la réaction faciale
- Anticipation et réception dun choc électrique
qui varie en intensité - réduire expression de souffrance (juges ne
puissent pas évaluer lintensité du choc) - exagérer lexpression de souffrance (juges
puissent penser que le sujet souffre fortement) - VD
- Mesure de lexpérience subjective
- RED
- Résultats en faveur de lhypothèse de la
continuité
9Hypothèse de la continuité
Ceschi et Scherrer (2001) Etude avec 64
enfants âgés de 7 à 10 ans Sketches joués par
un clown VD expression faciale codée avec le
FACS rapport verbal du sentiment
émotionnel ressenti
10Hypothèse de la continuité
Strack, Martin et Stepper (1988)
- Simulation dun sourire
- Tenir un crayon dans la bouche, en le pinçant
entre les dents et en évitant que les lèvres ne
touchent le crayon.
11Hypothèse de la continuité
Strack, Martin et Stepper (1988)
- Inhibition du sourire
- Tenir un crayon dans la bouche, entre les lèvres
en évitant quil ne touche les dents.
12Hypothèse de la continuité
Strack, Martin et Stepper (1988)
- Information donnée aux sujets
- Il sagit dune étude destinée à recueillir de
linformation sur les difficultés rencontrées par
les personnes handicapées - lorsquelles sont amenées à remplir un
questionnaire. - Tâche à réaliser
- Visionner et évaluer le côté amusant de 4 dessins
animés - Évaluer leur propre état émotionnel subjectif
- Résultats
- Les sujets qui ont simulé un sourire
- évaluent les dessins animés comme plus plaisants
que ceux dont le sourire est inhibé - rapportent avoir des sentiments émotionnels plus
forts
13Hypothèse de la continuité
Soussignan (2002) Utilise la même méthode que
Strack et al. (1988) Utilise des clips positifs
et négatifs Leffet modulateur a été démontré
uniquement dans la condition positive.
14Hypothèse de la continuité
Ito et al. (2006) Teste si lexpression
faciale peut moduler des biais raciaux
implicites Utilise la même méthode que Strack et
al (1988) Les participants visionnent des
visages dindividus blancs et dindividus
noirs. Mesure des biais raciaux via Implicit
Association Test (IAT) Résultats en faveur de
leffet de la rétroaction faciale
15Hypothèse de la continuité/suffisance
Dimberg et al. (2011) La technique de
laction faciale volontaire (Dimberg,
2002) Expression naturelle contrairement à la
méthode utilisée par Strack et al. (1988) -
Laird (1974) Tourangeau et Ellsworth
(1979) Les sujets ne sont pas conscients du
véritable objectif de létude. Temps de
lexpression (critiques Laird, 1974). Phase 1
soulever les joues à chaque image Phase 2
froncer les sourcils à chaque image 12 images 4
joie 4 colère 4 neutre Evaluation de
laspect plaisant et déplaisant du stimulus
16Hypothèse de la suffisance
- Hess, Kappas, Mc Hugo, Lanzetta et Kleck (1992)
- Différences individuelles dans lévaluation des
stimuli inducteurs démotion - Teste en même temps lhypothèse de la suffisance
et celle de la continuité - Joie-tristesse-colère et tranquillité
- Technique dinduction démotion imagerie mentale
se souvenir dun épisode de sa vie durant
lequel il a éprouvé
17Hypothèse de la suffisance
- Hess, Kappas, Mc Hugo, Lanzetta et Kleck (1992)
- Le sujet doit réaliser 3 tâches différentes
- Ressentir les 4 émotions
- Exprimer les émotions en essayant de ne pas les
ressentir - Exprimer clairement et ressentir et les 4
émotions - Etat émotionnel demandé le sujet presse un
bouton pour le signaler - Enregistrement du temps de latence
- RED
- RC
- EMG de 4 sites faciaux
- Expérience émotionnelle subjective
18Hypothèse de la suffisance
- Hess, Kappas, Mc Hugo, Lanzetta et Kleck (1992)
- Temps de latence (TL) Comparaison des conditions
- Hypothèse de la suffisance
- Dans la condition exprimer en essayant de ne pas
ressentir les sujets devraient quand même
ressentir le sentiment émotionnel associé à
lexpression
Résultat Dans la condition exprimer en essayant
de ne pas ressentir , les sujets ont rapporté
avoir ressenti le sentiment émotionnel associé à
lexpression. Résultat en faveur de lhypothèse
de la suffisance
19Hypothèse de la suffisance
Dimberg et al. (2011) La technique de
laction faciale volontaire (Dimberg,
2002) Phase 1 soulever les joues à chaque
image Phase 2 froncer les sourcils à chaque
image 12 images 4 joie 4 colère 4
neutre Evaluation de laspect plaisant et
déplaisant du stimulus Visages neutres sourire
vs froncement des sourcils. Pas de
différences. Résultats pas en faveur de
lhypothèse de la suffisance.
20Hypothèse de la rétroaction faciale
- Confirmation de lhypothèse? Les avis sont
mitigés - Rapports de méta-analyses sur la rétro-action
faciale (Manstead, 1988 Matsumoto, 1987) - Bon support pour lhypothèse de la continuité
- 11,76 le total de la variance de lexpérience
émotionnelle rapportée qui peut être attribuée à
lexpression faciale. -
21Les mécanismes de la rétroaction faciale
- Quelle est la nature de linformation provenant
du visage? - Comment cette information crée-t-elle
lexpérience émotionnelle? - Deux mécanismes
- Des processus cognitifs sont responsables de cet
effet la perception de sa propre expression
faciale génère lémotion (Bem, 1967, 1972 Laird,
1974, 1984) - La médiation cognitive nest pas nécessaire, les
mécanismes physiologiques sont suffisants pour
générer les réactions affectives. La conscience
de lexpression nest pas nécessaire (Ekman et
al., 1983 Izard, 1977 Tomkins, 1962). - Toutefois, Il nexiste pas une zone unique du
cerveau dédiée à des programmes affectifs innés
22Les mécanismes de la rétroaction faciale
- Quelle est la nature de linformation provenant
du visage? - Comment cette information crée-t-elle
lexpérience émotionnelle? - Expérience de Strack et al. (1988) les sujets
nont pas conscience de la signification
émotionnelle de leur expressions
23Les mécanismes de la rétroaction faciale
Expérience de Strack et al. (1988)
- Résultats en faveur de lhypothèse de la
continuité. - Ils suggèrent que les processus cognitifs
impliqués dans la reconnaissance de la
signification émotionnelle dune expression
faciale ne sont pas nécessaires pour influencer
lexpérience émotionnelle subjective. - Dans cette étude, des mécanismes moteurs
physiologiques semblent être responsables des
effets de la rétroaction faciale
24Les mécanismes de la rétroaction faciale
- Application clinique de la perspective théorique
de Bem - Expérience de chercheurs japonais avec des femmes
souffrant - de dépression profonde (cf. Philippot, 2007)
Données en faveur de la théorie de
lauto-perception
25- Dautres phénomènes de rétro-action la
rétroaction posturale et la rétro-action
respiratoire
26- la rétro-action posturale
-
- la rétro-action respiratoire
Recherches dans différents laboratoires et à
chaque fois des effets semblables aux effets de
rétro-action faciales ont été observés
Expérience de Stepper Strack (1993)
Expériences de Philippot, Chapelle Blairy (2002)
Expérience de Bourgeois, Couture, Herrera,
Blairy, Hess et Philippot (1995)
27 28- Lexpression vocale des émotions
- Darwin (1872)
- Moins étudiée que les efe
- mêmes sujets de recherche encodage et décodage
de l émotion - difficultés dans la mesure des paramètres vocaux
- difficultés d enregistrement des comportements
vocaux dans des contextes naturels - La manipulation des composantes vocales pour
confectionner et manipuler des stimuli vocaux est
difficile (Kappas et al., 1991)
29- La rétroaction vocale
- le comportement vocal contribue au déroulement de
lémotion - (Hatfield, Cacioppo et Rapson, 1994)
- Effet modulateur comparable à celui de la
rétroaction faciale -
- donne du poids à l hypothèse de
l intervention de l ensemble du système
expressif émotionnel dans la mécanique de
l émotion
30- L encodage des expressions vocales émotionnelles
- Les états émotionnels affectent le système vocal
- Les paramètres acoustiques utilisés Scherer
(1989) - la force
- la hauteur et ses variations
- le tempo
31Indicateurs vocaux des états émotionnels Daprès
Scherer (1989)
32- Le décodage des expressions vocales
- La voix peut générer des informations concernant
l état émotionnel. - Les stimuli utilisés varient
- mots
- syllabes sans significations
- extraits de texte et même de conversations
complètes - Notre acuité de reconnaissance de la catégorie
émotionnelle peut aller jusqu à 60 (catégories
usuelles en expressions faciales) - Les stimuli employés sont des simulations (sons
synthétisés) - La validité écologique est sujette aux
critiques
33- Étude de la voix en psychopathologie
- Dépressions et schizophrénies
- le niveau d intensité de la voix est réduit
- monotonie de la voix (pas de chute en fin de
phrase) - le tempo est lent dû à la lenteur d articulation
et à la durée des pauses - Observations cliniques
- caractéristiques trop vagues pour être utilisées
comme critères diagnostiques
34- Lexpression faciale et la communication des
émotions -
35Jespère que tout va bien pour toi
36Jespère que tout va bien pour toi !
37Les processus de communication non verbale
- Les manifestations émotionnelles
- reflet direct dun état émotionnel (expression
spontanée) - est médiatisée par des règles de manifestation,
règles d expressivité (display rules)-
expression volontaire, contrôlée. - Les processus de décodage
- est une appréhension directe de l état
émotionnel de l autre - est médiatisé par des règles de décodage
(connaissances du récepteur à propos de la
situation de l émetteur). Les attentes.
38- Est ce que les expressions faciales émotionnelles
- sont les mêmes pour tous les membres
- de l espèce humaine ?
- Darwin (1872) The Expression of Emotions in Man
and Animals - Les problèmes méthodologiques des études de
Darwin (la formulation des questions) - Les recherches en sciences sociales entre 1920 et
1960 - Les recherches dans les années 70. Ekman et
Friesen (1971) Izard (1971).
39- Les méthodes utilisées
- La méthode des composantes
- Permet létude des composantes des expressions
faciales émotionnelles. - Facial Action Coding System (FACS) Paul Ekman
- La méthode des juges
- Permet de déterminer si lexpression émotionnelle
est universellement produite. -
40-
- Ekman, Sorenson et Friesen (1969)
- Photographies d efe à des étudiants américains,
japonais, brésiliens, chiliens et argentins. 30
photographies 14 personnes-6 émotions (joie,
tristesse, colère, peur, surprise et dégoût) - Pour chaque photo, choisir le terme émotionnel
qui convient le mieux à l expression faciale. - Izard (1968)
- Sujets appartenant à 9 pays États-unis,
Angleterre, Allemagne, Suède, France, Suisse,
Grèce, Japon et divers nations d Afrique. Huit
émotions (excitation, joie, surprise, angoisse,
dégoût, colère, honte, peur)
41- Ekman et Friesen (1971)
- Habitants de Nouvelle-Guinée (n189), aucun
contact avec des missionnaires ou des
commerçants, ne comprenant ni ne parlant
langlais. Groupe découvert depuis 14 ans. - Méthode
- Photographies de visages avec une efe
- Histoires simples dont le contenu exprime une
émotion - 3 photographies pour chaque histoire
- Peu derreur dans les associations - Confusion
peur - surprise - Filmés présentation de leurs visages à des
sujets USA - Aucune difficulté à reconnaître les émotions -
Confusion peur - surprise
42- Quelques conclusions
- Les individus posent pour exprimer une émotion.
- Comportements spontanés
- La nature des mécanismes assurant cette
universalité apparente reste toutefois à préciser - Ce qui peut varier en fonction des cultures se
sont les règles dexpression - sexe, âge, rôle, contexte social
43- Les critiques émises par Russell (1994)
- analyse la méthodologie des recherches
- prétend quil faut nuancer très fortement la
thèse de l universalité - l utilisation détudiants universitaires
- la nature et le choix de ces stimuli
- la méthode de présentation des stimuli faciaux
- le jugement émotionnel d expression faciale
dépend de la présentation préalable dautres
expressions. - la procédure de collecte des réponses choix
forcé à partir dune liste imposée et restreintes
de termes indiquant des catégories émotionnelles - Boucher Carlson (1980)
- Reconnaissance par chance la probabilité avec
laquelle un terme émotionnel est sélectionné par
chance dans une liste de 6 termes est de 16.6
44- Les réactions vigoureuses d Ekman (1994)
- Les scores de reconnaissance à lintérieur et au
travers des cultures sont supérieurs aux scores
chance - Les études de Frank et Stennett (2001) est-ce
que la méthode du choix forcé crée
artificiellement un accord entre les
observateurs? - Terme correct inclus exclus aucun terme
- 6 émotions de base et 4 autres termes plausibles
(ex excitation)
45- Quelle est limportance de la culture dans la
reconnaissance des expressions ?
Devons-nous conclure des études sur
luniversalité des expressions faciales
émotionnelles que toutes les expressions faciales
sont innées? NON
1. Le niveau dexactitude, même sil est
supérieur à la chance, varie avec la culture
Elfenbein Ambady (2002) Haidt Keltner (1999)
46Données de Ekman (1973)
Les cultures occidentales 78-95 Les cultures
non-occidentales 63-90 Les cultures isolées
30-95
2. Le biais avantage in-group
3. Les display rules (3 règles fondamentales
selon Ekman)
47Universalité versus relativisme culturel
Points de vue intégrés dans une perspective
interactioniste les déterminants biologiques et
sociaux/culturels sont pris en compte
Théorie neuroculturelle dEkman (1972, 1994)
place importante aux dimensions culturelles. Sa
position n est pas l universalisme extrême.
48Quelle information est véhiculée par lexpression
faciale ? Emotion vs. Intentions et Motivations
sociales
1. Emotion expression view (Ekman, Manstead,
Cameras)
2. Behavioral Ecology view (Fridlund) la
fonction de communication sociale. Importance du
contexte social Hypothèse de travail Les EFE
sont plus souvent montrées dans des situations
interactives
Les études de Fridlund (1991, 1992)
49Quelle information est véhiculée par lexpression
faciale ? Emotion vs. Intentions et motifs
sociaux
Limpact spécifique du contexte social peut être
modulé par différents facteurs et leurs
interactions
1. La familiarité entre celui qui exprime et
laudience 2. La valence de la situation
émotionnelle 3. Lintensité de lémotion induite
Les études de Jackobs et al., (1999, 2001) Hess
et al. (1995) Lee et Wagner (2002)
50Quelle information détermine la reconnaissance de
lémotion ?
Le contexte de lémetteur Paradigme
personne-scénario Paradigme images
candides Paradigme de Goldberg (1951)
Le contexte du décodeur Létat émotionnel du
décodeur Les études de Schiffbauer (1974)
Leppänen Hietanen (2003)
51Elle vient de trouver un rat mort dans la cuisine
52Elle vient dapprendre quelle a gagné à la
loterie
53Quelle information détermine la reconnaissance de
lémotion ?
- la nature même de l émotion
- Kirouac et Doré (1982)
- taux de reconnaissance de 6 émotions (efe)
- Importance de l observation des changements
d apparence du visage, provoqués par la
contraction de certains muscles faciaux. - Photographie pas de mouvements
- Hypothèse cet élément de comparaison peut
améliorer la performance de reconnaissance des
sujets. - Différence de sexe ?
54(No Transcript)
55(No Transcript)
56(No Transcript)
57(No Transcript)
58(No Transcript)
59(No Transcript)
60 61- forts pourcentages de bonnes réponses
possibilité d extraire de l information liée à
l émotion sur la base du seul visage - pas de différences significatives pour le facteur
sexe - pas de différences significatives pour le facteur
modalité de présentation effet de
plafonnement
62(No Transcript)
63- La joie est plus facilement identifiée que les
autres émotions (saillance du sourire) - existence de patrons de confusion peur-surprise
- et dégoût-colère
- les mécanismes sous-tendant la confusion restent
à cerner - probablement une communauté d éléments
- Colère Dégoût
64- Étude de Kirouac, Bernier et Doré (1986)
- Quels sont les traits et les mouvements du visage
- qui déterminent l interprétation de
l expérience émotionnelle? - Reconnaissance de 6 émotions
- joie, surprise, peur, dégoût, colère et tristesse
- Selon la portion du visage
- visage complet, trois quarts, moitié ou quart
- Résultats
- 1. Certaines régions faciales sont plus critiques
- tristesse et peur la région des sourcils et du
front - joie et dégoût la région buccale
- 2. Performances très élevées même pour un quart
du visage -
65- La joie est plus facilement reconnue que
d autres émotions comme la colère ou le dégoût. - Pour une reconnaissance correcte de chaque
émotion, certains indices faciaux sont plus
importants que d autres.
66Résultats des recherches empiriquesAspects
développementaux de la reconnaissance des
expressions faciales émotionnelles
67Aspects développementaux de la reconnaissance des
EFE
Les études sur les enfants dun an et moins
- La discrimination des EFE apparaît très tôt au
cours du développement (Haviland Lelwicka,
1987 Nelson, 1987). - La technique de lhabituation
- Présenter une expression à plusieurs reprises
jusquà ce que la durée de fixation visuelle
diminue de façon significative (50 de
réduction). - Lorsque le critère dhabituation est atteint, une
expression différente est présentée - On considère que le nourrisson discrimine les
deux si on observe une augmentation soudaine du
temps de fixation visuelle (Gosselin, 2005)
68Aspects développementaux de la reconnaissance des
EFE
Les études sur les enfants dun an et moins
- 3 mois Discrimination du visage humain parmi
lensemble des stimuli auquel il a accès. - La discrimination saffine. Le visage devient une
source dinformation sur létat émotionnel. - 4 mois reconnaissance des expressions de joie
(Labarbera et al., 1976). - Entre 5 et 7 mois colère peur tristesse.
- Surprise et dégoût ?
69Aspects développementaux de la reconnaissance des
EFE
Les études sur les enfants de deux ans et demi et
plus
- Description verbale (histoire) ou reconnaissance
- A partir de 3 ans (Field Walden, 1982 Stifter
Fox, 1986 Zuckerman Przewuzman, 1979)-
lenfant est capable didentifier avec un bon
niveau dexactitude létat émotionnel dautrui à
partir de lexpression du visage. - Amélioration progressive5-6 ans lt 7-8 ans
- Différences en fonction des émotions. Surprise
moins bien reconnue chez les enfants de 5-6 ans. - Joie-colère-tristesse gt peur surprise -dégoût
70Aspects développementaux de la reconnaissance des
EFE
Les études sur les enfants de deux ans et demi et
plus
- Kirouac, Doré et Gosselin (1985)
- En moyenne à 4 ans niveau avancé et à 6 ans la
reconnaissance des EFE atteint un niveau élevé
qui ne sera pas dépassé ultérieurement. - Exactitude 3- 7 ans et rapidité 7 10 ans. Vers
10 ans compétences similaires à celles des
adultes. - Aucune différence entre les filles et les garçons
durant la période étudiée (4 à 9 ans) - Les émotions secondaires, plus complexes, telles
que la honte, lembarras, la fierté, le mépris. - Les capacités continuent de se développer à
ladolescence. - Cameras et Allison (1985) De Sonneville et al.,
(2002), Goa et Maurer (2009)
71Aspects développementaux de la reconnaissance des
EFE
Les études sur les enfants de deux ans et demi et
plus
- Etude de Székely et al. (2011)
- 808 enfants âgés de 3 ans (garçons et filles)
- Joie tristesse colère et peur
- Emotion-matching task emotion labeling task
- Performances différentes en fonction du type de
tâche ? - Différences de sexe ?
- Confusion tristesse colère et peur ?
72Emotion-matching task tâche non verbale
73Emotion-labeling task tâche verbale
74Aspects développementaux de la reconnaissance des
EFE
Etude de Székely et al. (2011) Les compétences
dépendent elles de la tâche ?
Mean Accuracies and Standard Deviations on the
Nonverbal (Emotion-Matching) and Verbal
(Emotion-Labeling) FER Tasks
Matching
Labeling
Happy 0.66 (0.29)
0.53 (0.34) Sad
0.59 (0.29)
0.51 (0.33) Angry
0.62 (0.29)
0.55 (0.36) Fearful 0.65
(0.29) 0.44
(0.33)
75Aspects développementaux de la reconnaissance des
EFE
Etude de Székely et al. (2011) Y a t-il des
différences de sexe ?
76Aspects développementaux de la reconnaissance des
EFE
Etude de Székely et al. (2011) Y a t-il des
confusions plus fréquentes que dautres ?
77Etude de Székely et al. (2011)
Les confusions
Émotion cible Joie
78Etude de Székely et al. (2011)
Les confusions
Émotion cible tristesse
79Etude de Székely et al. (2011)
Les confusions
80Etude de Székely et al. (2011)
Les confusions
81Troubles associés aux déficits de la
reconnaissance des expressions faciales
émotionnelles
- lautisme (Celani, Battacchi, Arcidiacono,
1999 Hobson, 1986 Hobson, Ouston, Lee,
1989 Tantam, Monagham, Nicholson, Stirling,
1989) - le déficit de lattention ou hyperactivité
(Cadesky, Mota, Schachar, 2000) - les troubles de lapprentissage (Axelrod, 1982
Bachara, 1976 Badian, 1983 Holder
Kirkpatrick, 1991) - les enfants maltraités ou négligés physiquement
et/ou moralement (Camras, Ribordy, Hill, Martino,
Sachs, Spaccarelli, Stefani, 1990 Pollak,
Cicchetti, Hornung, Reed, 2000 Wismer, Fries
Pollak, 2004).
82Troubles associés aux déficits de la
reconnaissance des expressions faciales
émotionnelles
- Pollak, Cicchetti, Hornung, Reed, (2000)
- Enfants victimes de maltraitance ou de négligence
- Enfants négligés auraient moins dopportunités
dinteragir avec des adultes et reçoivent moins
de soutien dans lapprentissage du décodage des
signaux émotionnels. - Enfants maltraités sont exposés à une hostilité
importante et à la menace.
- Méthode
- Après avoir entendu différente histoire dans
lesquelles le protagoniste ressentait de la joie,
de la tristesse, du dégoût, de la peur ou de la
colère, les enfants devaient choisir parmi 3
photographies celle qui correspondait à lémotion
évoquée. - Groupe denfants contrôles
83Troubles associés aux déficits de la
reconnaissance des expressions faciales
émotionnelles
- Pollak, Cicchetti, Hornung, Reed, (2000)
- Résultats
- Les enfants négligés ont plus de difficultés que
les autres à différencier les expressions
émotionnelles. Enfants négligés ont plus souvent
recours aux visages tristes. - Les enfants maltraités montrent plus de
difficultés dans la reconnaissance des
expressions de tristesse et de dégoût. Leur
capacité à reconnaître la colère ne diffère pas
de celle des enfants contrôles. - Enfants maltraités ont plus souvent recours aux
visages en colère
84Troubles associés aux déficits de la
reconnaissance des expressions faciales
émotionnelles
- Importance de lexpressivité familiale
- une expressivité familiale négative forte rend
difficile lacquisition de la compréhension des
EFE déficits dans les aptitudes sociales - une expressivité familiale positive est associée
à de meilleures compétences sociales et à des
comportements pro-sociaux chez lenfant
85Troubles associés aux déficits de la
reconnaissance des expressions faciales
émotionnelles
- Blair Reed (2000)
- Adolescents (11-14 ans) présentant des problèmes
affectifs et comportementaux. - Le PSD (Psychopathy Screening Device) évalue les
perturbations affectives et interpersonnelles
les problèmes de conduites ou de comportements
impulsifs. - Au plus ils ont de problèmes comportementaux au
plus ils ont des difficultés à reconnaître les
expressions de tristesse et de peur. - La reconnaissance des expressions de surprise
colère dégoût ne semble pas liée aux problèmes
comportementaux.
86Troubles associés aux déficits de la
reconnaissance des expressions faciales
émotionnelles
- Simonian et al., (2001)
- Phobie sociale (9-15 ans) selon les critères DSM
- Visages dadultes
- Les phobiques sociaux commentent
significativement plus derreur dans létiquetage
des expressions, en particulier pour la joie, la
tristesse et le dégoût. - Pas dinfluence du genre, ni de lâge.
87Troubles associés aux déficits de la
reconnaissance des expressions faciales
émotionnelles
- Melfsen Florin (2002)
- Enfants anxieux socialement
- Visages dadultes et denfants (neutre, joie,
colère, dégoût, tristesse) - Sujets anxieux sujets non anxieux.
- Les sujets anxieux évaluent plus souvent que les
non anxieux les expressions neutres comme étant
positives ou négatives.
88Troubles associés aux déficits de la
reconnaissance des expressions faciales
émotionnelles
- Battaglia et al., (2004)
- Enfants tout-venant âge moyen 7,5 ans
- Mesures dinhibition comportementale et danxiété
sociale - Résultats
- Un haut degré danxiété sociale est prédicteur
dune capacité diminuée à classer les EFE
89Troubles associés aux déficits de la
reconnaissance des expressions faciales
émotionnelles
Études sur les populations adultes
- lalexithymie (Taylor Bagby, 1988)
- les phobiques sociaux (Winton, Clark Edelman,
1995) - Les patients dépressifs (Bouhuys, 2003)
- Syndrome du X fragile (Turk Cornish, 1998) ou
la maladie d'Alzeihmer (Koff, Zaitchik, Montepare
Albert, 1999) - Maladie d'Alzeihmer (Koff, Zaitchik, Montepare
Albert, 1999)
90Troubles associés aux déficits de la
reconnaissance des expressions faciales
émotionnelles
Études sur les populations adultes
- Maladie de Parkinson (Dujardin, K., Blairy, S.,
Defebvre, L., Duhem, S., Noël, Y., Hess, U.,
Destée, A. (2004). - La schizophrénie (Archer, Hay Young, 1992
Kerr Neale, 1993 Kring Earnst, 2003) - La consommation chronique dalcool (Kornreich,
C., Philippot, P., Foisy, M-L., Blairy,S.,
Raynaud, E., Dan, B., Hess, U., Noël, X., Pelc,
I., Verbanck, P. (2002)
91La relation entre la capacité à décoder les EFE
et les compétences sociales pourrait être
bidirectionnelle
- Les personnes présentant de très bonnes relations
sociales plus dopportunités pour exercer leur
lecture du comportement non verbal dautrui, ce
qui, en retour, favoriserait de bonnes
interactions interpersonnelles (Boyatzis
Satyaprasad, 1994). - La relation serait bidirectionnelle