Title: Politique du m
1Politique du médicament
- Plan
- 1. Objectifs
- 2. Etats des lieux
- 3.Réalisation et stratégie de réforme
- 4. Contrôle du secteur pharmaceutique
- 5. Formation des pharmaciens et des préparateurs
en pharmacie - 6. Réglementation pharmaceutique
21. Objectifs
- - Assurer l'approvisionnement du marché en
produits de qualité, donc un impératif de
sécurité et de protection du citoyen (veille
sanitaire) - - Assurer la disponibilité de ces produits, donc
un impératif de sécurité d'approvisionnement dans
le temps et dans l'espace. - - Assurer l'accessibilité de ce produit par
l'ensemble de la population, donc un impératif
sanitaire économique et social. - - Veiller au bon usage de ce produit.
-
32. Etat des lieux
- La pharmacie est un secteur essentiel du système
de santé. Son domaine recouvre un certain nombre
de produits et de dispositifs importants pour la
santé des citoyens. Ceci va du médicament le plus
connu, à ce qu'il est convenu d'appeler
parapharmacie qui comprend - - Les dispositifs médicaux,
- - Les réactifs de biologie médicale,
- - Les produits destinés à une alimentation
particulière diététique, - - L'herboristerie,
- - La cosmétologie, etc.
4Secteurs de la pharmacie
- 2.1. LE SECTEUR PRIVÉ
-
- Pour le médicament, il est constitué des
-
- 2.1.1. Etablissements pharmaceutiques industriels
-
- Ils sont au nombre de 29 humains et 13
vétérinaires. -
- L'industrie pharmaceutique
- - emploie plus de 4000 personnes et quelques
20.000 emplois indirects. - - a chiffre d'affaire aux alentours de 4
milliards de dirhams. - - participe pour 2 au P.I.B marocain.
- - commercialise environ 4000 médicaments dont 80
sont produits localement. - La fabrication se fait dans de bonnes conditions
techniques - La qualité du médicament au Maroc est
satisfaisante. - Le niveau des investissements annuels pour
améliorer la qualité est important (200 à 300
millions de DH). -
5Secteur privé
- 2.1.2. Etablissements pharmaceutiques
grossistes-répartiteurs. -
- La distribution 32 grossistes répartiteurs
couvrant toutes les régions du royaume - 2.1.3. Officines de pharmacie
-
- La dispensation assurée par plus de 5000
officines - La répartition connaît quelques disparités
régionales. - Augmentation rapide (250 en 1965, 850 en 1980,
1285 en 1985, 2500 en 1995... ) - Ce secteur puissant, structuré, performant,
organisé et fortement encadré. - Problèmes dus d'une part à
- l'accroissement démographique professionnel
important - la disparité des diplômes
- au faible pouvoir d'achat et la faible
consommation du médicament dans notre pays en
l'absence de couverture sociale. -
- Pour la pharmacie
- Secteurmoins organisé, moins réglementé, mal
encadré.
6LE SECTEUR PUBLIC
- Représenté par des structures dépendants du
Ministère de la santé -
- 2.2.1. La Direction du Médicament et de la
Pharmacie - s'occupe des aspects organisationnels,
législatifs, de contrôle et d'inspection. - créée dans l'organigramme (décret N 2-94-285 du
21 décembre 1994) - naissance effective date d'avril 1996 à la
nomination d'un directeur. - formée de deux divisions
- - Le laboratoire national de contrôle des
médicaments - - La division de la pharmacie
7Direction du Médicament et de la Pharmacie
- Elle est chargée
- - d'arrêter les normes de fabrication, de
conditionnement, de circulation, de vente et de
stockage des médicaments, produits
pharmaceutiques et parapharmaceutiques - - de fixer le cadre des prix des médicaments et
des spécialités pharmaceutiques - - d'assurer le contrôle technique et de qualité
dans le cadre de la législation et de la
réglementation en vigueur - - d'établir et de mettre à jour la liste des
médicaments essentiels et en assurer le contrôle
de qualité - - d'effectuer, dans le cadre du Laboratoire
National de contrôle des Médicaments et des
spécialités pharmaceutiques qui demeurent régies
par les dispositions du décret N2-72-273 du (24
Avril 1974), les déterminations analytiques et
les essais que nécessite le contrôle des
médicaments, des spécialités pharmaceutiques et
objets de pansement et de tout autre article
destiné a l'usage de la médecine humaine et
vétérinaire, ainsi que des produits
parapharmaceutiques
8Direction du Médicament et de la Pharmacie
- 2.2.2. La Division de l'Approvisionnement et les
services qui en relèvent - La Division de l'Approvisionnement dépend du
secrétariat général du Ministère de la santé. - 2.2.3. le réseau hospitalier
- La Division de l'Approvisionnement et le réseau
hospitalier font des fonctions d'achat, de
stockage, de distribution et de dispensation des
produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques. - Ce circuit est caractérisé par la modicité de ses
moyens qui sont de plus mal utilisés, par son
très faible taux d'encadrement et de technicité,
par son organisation médiocre et son manque de
structure.
9Direction du Médicament et de la Pharmacie
- C'est un secteur peu performant et aux ressources
humaines peu motivées. - C'est particulièrement grave quand on sait que la
pharmacie représente entre 30 et 50 du budget
des hôpitaux hors personnel. - Au total nous sommes en face d'un domaine à
double vitesse avec - - une partie performante qui a permis à notre
pays de rester à l'écart des problèmes graves de
trafics de faux médicaments et dispositifs
médicaux mais qui est confronté aux risques d'une
ouverture mal préparée. - - une partie peu performante, ce qui traduit par
le taux d'insatisfaction des usagers et
consommateurs.
10LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- 3. RÉALISATIONS ET STRATÉGIE DE REFORME
-
- 3.1. REFORME DE LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE
LA PHARMACIE - La DMP a en charge un secteur stratégique et
des partenaires dotés de moyens humains et
matériels importants et performants. - Pour lui permettre de remplir son rôle de
contrôle, d'inspection, de régulation et
d'encadrement du secteur, afin de réaliser les
objectifs de sécurité des citoyens et de veille
sanitaire une stratégie basée sur l'organisation
interne et l'accroissement des compétences a été
mise en place. -
- 3.1.1. Ressources matérielles
- La solution adéquate donner l'autonomie à la
Direction, pour lui permettre de dégager et de
gérer des ressources suffisantes. - La Direction est érigée en structure SEGMA. C'est
une première étape pour la création ultérieure
d'une Agence pharmaceutique à l'exemple des pays
développés. -
11LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- 3.1.2. Organisation interne administrative et
ressources humaines - Rationalisation
- Pour une plus grande efficacité, de nombreuses
procédures de travail ont été rédigées et des
fiches de fonction du personnel établies,
permettant d'entamer le processus de maîtrise de
l'assurance qualité inerme et de la certification
ISO. - L'outil informatique permettra un saut qualitatif
dans la gestion des dossiers. - la mise en place d'une base de données
informatique sur le médicament commercialisé au
Maroc. - Cette base constitue un outil performant de
rationalisation et d'aide à la décision dans le
domaine thérapeutique, permettrant une révision
en profondeur et sur des critères scientifiques,
des autorisations octroyées en fonction de
l'intérêt thérapeutique réel des produits. - L'introduction de l'identification par le système
du code à barres complétera ce dispositif. - Le développement d'une autre base concernant le
secteur pharmaceutique, recensant les
établissements et divers lieux d'exercice ainsi
que les renseignements sur les responsables et le
personnel.
12LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- Formation
- Politique de valorisation, de motivation et de
formation des ressources humaines pour en
augmenter l'efficacité et l'expertise. -
- Mise en place de formations et de stages
- - Formation d'un corps de pharmaciens
inspecteurs - - Homologation et normalisation des dispositifs
médicaux - - Enregistrement des réactifs de laboratoire
- - Contrôle de qualité des Sérums et Vaccins
-
- Formation de stagiaires nationaux et étrangers et
notamment des sénégalais - Quatre pharmaciens sénégalais ont suivi la
formation des pharmaciens inspecteurs et tout le
personnel du Laboratoire de contrôle des
médicaments du Sénégal a été formé à Rabat. - Participation à des Séminaires
- Commission de la Pharmacopée Européenne
participation aux réunions régulières de Mars,
Juin et Novembre 1999 à Strasbourg en France. - Les Bonnes Pratiques de Fabrication des
médicaments - Certification des matières premières
13LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- Organisation technique
- La Direction a poursuivi l'élargissement et
l'approfondissement de ses interventions. -
- - Dans le domaine du médicament mise en place de
l'unité de contrôle des sérums et vaccins est en
cours d'achèvement et pour l'accompagner a été
adoptée une circulaire N47 DMP/00 qui exige
la libération des vaccins et sérums mis sur le
marché national lot par lot, à l'instar des pays
les plus avancés dans ce domaine. - D'autre part et pour renforcer la maîtrise sur
les différents éléments influant sur la qualité,
a été mis en place le contrôle des bulletins
d'analyse de tous les lots de médicaments finis
importés par la circulaire 372 DMP/00. Dans ce
cadre plus de 5100 dossiers ont été traités au
cours dune année. - La même procédure a été mise en place pour le
contrôle des matières premières principes actifs
(circulaire 48 DMP/00). Plus de 2500 dossiers ont
été examinés permettant de sécuriser un peu plus
en amont le circuit du médicament. -
14LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- Concernant les dispositifs médicaux qui sont
enregistrés depuis Juin 1997, plus de 3000
produits ont été homologués en 1999. - Pour compléter cette action, la mise en place
d'une unité de contrôle de ces articles a été
entamée avec le démarrage du contrôle des
préservatifs. Ceci permet aujourd'hui de
contrôler 100 des articles commercialisés dans
notre pays, contribuant de manière importante à
la sécurité des consommateurs. - Cette action se poursuit actuellement avec
l'acquisition d'une machine universelle qui
permettra le contrôle de la plus grande partie
des paramètres des dispositifs médicaux en plus
des contrôles de stérilité qui étaient déjà
réalisés. - Enfin la normalisation s'est concrétisée par
l'adoption d'un certain nombre de normes et la
préparation d'autres normes qui seront soumises à
approbation. - L'activité normale du secteur para-pharmaceutique
s'est poursuivie avec l'enregistrement de plus de
150 produits diététiques (entamée en 1997) et
plus de 10770 réactifs d'analyses de biologie
médicale.
15LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- Veille sanitaire, L'étude des effets après mise
sur le marché des médicaments s'est traduite par
un bon suivi des alertes au niveau international
et d'une activité soutenue de la commission
nationale de pharmacovigilance qui a traité de
nombreux dossiers, permettant de renforcer la
veille sanitaire dans ce domaine. - Il est à noter l'adoption du projet de décret
instituant le visa sanitaire pour l'importation
des spécialités pharmaceutiques et des matières
premières actives à usage pharmaceutique. - Le ministère de la Santé est en charge d'assurer
la veille et la sécurité sanitaire des citoyens.
Plusieurs actions peuvent concourir à la
réalisation de cet objectif, en particulier - La poursuite de la politique de la Qualité, par
l'adoption et l'application des Bonnes Pratiques
de Fabrication, de stockage, de Distribution et
de dispensation des produits de santé - L'adoption de la loi sur la protection de la
santé des personnes dans le domaine des
recherches biomédicales - La réglementation et la normalisation des
dispositifs médicaux, de la diététique et des
compléments alimentaires, des réactifs, de la
cosmétologie et des produits d'hygiène
corporelle, et de l'herboristerie, La
réglementation et la réorganisation de la
pharmacovigilance, et le renforcement des moyens
de l'inspection, par l'officialisation de la
commission nationale de pharmacovigilance et la
mise en place d'un système national de
pharmacovigilance avec la création de centres
régionaux et l'établissement de procédures de
surveillance et de déclaration
16LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- L'organisation et la réglementation de la gestion
sécuritaire des produits pharmaceutiques et des
déchets, des périmés et de leur destruction, - La révision de la situation juridique et
technique des médicaments à usage vétérinaire en
raison des dysfonctionnements graves dans ce
domaine et leurs risques et répercutions
négatives sur la santé des citoyens, (production
pharmaceutique, prescription et dispensation, non
respect des délais avant consommation). - Les efforts consentis devraient se poursuivre
selon la même stratégie d'élargissement du champ
d'action et de renforcement des moyens. - Le processus de mise en place d'une unité de
contrôle des anticancéreux et des produits de
phytopharmacie est engagé et devrait aboutir dans
les deux ans à venir à l'acquisition de cette
expertise supplémentaire. - Par ailleurs, pour assurer une qualité
irréprochable aux génériques locaux, la mise en
place des études de biodisponibilité et de
bioéquivalence est nécessaire. Elle fait l'objet
d'un projet de coopération. - Les moyens permettront la poursuite de l'effort
d'équipement et d'extension nécessaire avec la
création d'une unité de contrôle de la
cosmétologie, des produits de diététiques, des
plantes médicinales et des médicaments
radiopharmaceutiques. -
17LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- CONTRÔLE DU SECTEUR PHARMACEUTIQUE
-
- L'existence de produits de qualité si elle est
nécessaire, n'est pas suffisante. En effet, elle
doit être complétée par un exercice de qualité
garant d'un stockage, d'une distribution et d'une
dispensation respectant les règles de bonnes
pratiques internationalement reconnues avec
l'observance de la déontologie et de l'éthique
professionnelle. - Pour cette raison, le contrôle et le suivi du
secteur sont importants. - Cette année a vu la poursuite des inspections des
établissements pharmaceutiques de fabrication et
de distribution. L'effort le plus important a été
cependant consenti dans le domaine de l'officine.
- Ainsi près de 500 pharmacies ont été inspectées.
La nouveauté dans ce domaine est l'inclusion des
pharmacies à usage intérieur avec l'inspection de
11 pharmacies relevant des CHU de Casablanca, de
Rabat, de Fès de Marrakech et de Settat. -
18LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- 4.1. RATIONALISATION, DISPONIBILITÉ ET
ACCESSIBILITÉ - 4.1.1. Concernant l'approvisionnement du secteur
public et en collaboration avec d'autres
structures de notre département, un effort de
réflexion et de rationalisation a été entrepris
par la mise en place d'une nomenclature de
médicaments par niveau de soins réalisée en
collaboration avec la DHSA. - Les cahiers de charge et les listes de
médicaments, dispositifs médicaux et du matériel
médico-chirurgical ont été entièrement révisés et
remodelés dans le sens de la normalisation. - 4.1.2. Réforme du circuit public de la pharmacie
- L'objectif est ici, d'assurer la disponibilité
des produits pharmaceutiques au niveau des
structures publiques et d'améliorer leur
efficacité. Les actions porteront sur la
décentralisation et l'équilibre régional. - Dans ce cadre, un projet complet de réforme du
circuit pharmaceutique public a été élaboré par
la Direction dont l'application a commencé. - En voici les grandes lignes
19LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- 4.1.3. Organisation centrale
-
- Il faut réorganiser les structures actuelles en
redéfinissant la mission de la Division de
l'Approvisionnement. Il faut séparer entre les
activités de gestion des produits pharmaceutiques
et celles d'autres marchandises. Il faut ensuite
séparer les activités administratives, des
activités techniques de gestion des produits
pharmaceutiques. - Il faut organiser la pharmacie centrale comme une
centrale d'achat pour les produits de grande
consommation et les produits des programmes du
Ministère. On appliquera ici la loi de PARETO en
se focalisant sur les 25 des produits qui
représentent 75 de la valeur. - Une nomenclature pharmaceutique ( médicament et
dispositifs médicaux ) standardisée de la santé
par niveau de soins a déjà été établie. -
20LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- 4.1.4. Organisation régionale
-
- Il faut régler le problème de l'Unité
d'Approvisionnement en Médicaments de Berrechid
qui est équipée et pratiquement achevée depuis
longtemps et dont les structures sont en train de
se dégrader. - Il faut recruter un pharmacien par région attaché
au délégué régional. - Ce pharmacien aura un rôle de coordination, de
planification et de gestion pour les produits
pharmaceutiques des structures publiques. Il
participera aux programmes de la santé publique
et sera chargé des affaires pharmaceutiques au
niveau de sa région. Il organisera notamment en
coordination avec l'inspection de la pharmacie
dépendant de la Direction du Médicament et de la
Pharmacie, le contrôle des établissements
pharmaceutiques de sa région. Il sera également
chargé des contacts avec les organismes
professionnels pharmaceutiques au niveau local. - Il faut enfin améliorer la gestion et
l'utilisation des produits pharmaceutiques dans
les établissements de santé en recrutant les
pharmaciens nécessaires. A ce propos quelques 5
régions sont dotés de pharmaciens
21LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE
- 4.2. Approvisionnement du marché et accessibilité
des produits - 4.2.1. Disponibilité
- L'impératif est d'assurer la disponibilité des
produits pharmaceutiques et de rétablir
l'équilibre régional en favorisant les zones
actuellement mal desservies, - Toutes ces mesures doivent aboutir à une
distribution plus équitable des pharmacies à
travers le royaume et l'amélioration de la
disponibilité du médicament pour le citoyen. - Il faut lutter contre l'absentéisme des
pharmaciens et introduire la notion d'assistanat.
- Par ailleurs, la formation de pharmaciens, de
niveaux disparates, anarchiques, non planifiée et
ne correspondant pas à un besoin réel représente
une menace grave pour la qualité de l'exercice
donc pour la sécurité des citoyens.
22Politique du médicament
- Dans ce domaine
- Il faut développer une base de donnée permettant
de décrire la répartition des pharmacies par
région, province et localité. Ceci permettra
d'identifier les zones où les besoins se font
sentir. - Il faut créer des dépôts dans les localités non
encore desservies en respectant une règle de
distance minimale de la pharmacie la plus proche,
à établir en concertation avec les
professionnels. - Il faut que ces dépôts soient autorisés par le
Ministère de la Santé directement avec l'avis du
Conseil de l'Ordre, étant donné l'impératif de
santé publique et d'intérêt des citoyens.
23Politique du médicament
- Il faut instaurer un numerus clausus pour
l'installation des pharmaciens en fixant un
chiffre maximum de pharmacie par habitant en
concertation avec les professionnels en prenant
comme base le dernier recensement public. - Toutes ces mesures doivent aboutir à une
distribution plus équitable des pharmacies à
travers le royaume, en adéquation avec les
besoins réels et déboucher sur l'amélioration de
la disponibilité du médicament pour le citoyen. - Il faut lutter contre les ruptures de stock et
les manquants en réglementant et en appliquant la
réglementation, en mettant en place un
observatoire et des mécanismes d'alerte et de
suivi, en fixant le stock de sécurité et en le
limitant aux produits vitaux et en fixant la
liste, en encourageant les copies des médicaments
essentiels et orphelins
24Politique du médicament
- 4.2.2. Accessibilité
- Quelles que soient les mesures prises,
l'accessibilité ne peut être assurée que par
l'organisation d'une solidarité nationale sous
forme d'assurance maladie généralisée. - Dans le cadre de cette future assurance maladie
obligatoire, il faut dresser une liste des
produits remboursables et négocier leur prix dans
le sens d'une baisse conséquente. - Pour améliorer l'accessibilité du médicament pour
les citoyens, une série de mesure peuvent être
appliquées dont l'encouragement des génériques
demeure l'un des éléments fondamentaux. - La politique des génériques garantie
l'indépendance du pays en matière pharmaceutique,
le prix des produits sont plus abordables par la
concurrence et baissent. Il faut parallèlement
poursuivre l'encouragement de l'investissement et
la fabrication locale. - Ainsi sur les 350 produits enregistrés en 1999,
67 ont été des génériques et 33 de nouveaux
produits sous licence.
25Politique du médicament
- Dans le cadre d'une politique du médicament
socialement efficiente améliorant l'accessibilité
du médicament au plus grand nombre de citoyens,
l'effort sur les prix doit être maintenu. Cette
action s'est traduite pour la seule année 1999 de
manière volontaire ou automatique par plus de 471
baisses variant de 7 à 50. - Il faudra réviser les arrêtés des prix et le mode
de fixation de ces prix. - Il est important de revoir le système des taxes,
droits et redevances payés par les matières
premières et les produits pharmaceutiques finis,
pour défiscaliser les produits essentiels dans le
cadre d'une politique socialement cohérente. - Le Ministère de la Santé a déjà obtenu la baisse
des droits de douane de 25 à 2,5 pour un
ensemble de 27 DCI de produits vitaux non
fabricables au Maroc. -
26Politique du médicament
- Par ailleurs ont été exonérés de la TVA les
produits et équipements pour hémodialyse et les
médicaments du système cardiovasculaire, de
l'asthme et du diabète. - Il faut également, envisager l'opportunité d'un
réexamen des marges professionnelles en fonction
de la nature des produits en concertation avec le
département des Finances et les organismes
professionnels. Ceci pourrait permettre une
baisse de certains produits onéreux sans léser
les intérêts des professionnels. - L'achèvement de la base de données sur le
médicament permettra d'une part une étude
rationnelle de l'arsenal thérapeutique et d'autre
part d'agir sur les prix et de maîtriser les
ruptures de stock éventuelles. - La lutte contre les ruptures de stock et les
manquants se fera en réglementant et en
appliquant la réglementation, en mettant en place
un observatoire et des mécanismes d'alerte et de
suivi, en fixant le stock de sécurité et en le
limitant aux produits vitaux dont la liste sera
fixée. - Il faudra enfin, encourager les copies des
médicaments essentiels et orphelins
27Politique du médicament
- 5. FORMATION DES PHARMACIENS ET DES PRÉPARATEURS
EN PHARMACIE - Pour garantir un exercice de qualité et la
sécurité des citoyens, le ministère de la santé
doit participer à la définition des besoins en
formation dans ce domaine. - Il est nécessaire de revoir la formation
nationale actuelle en créant une structure
spécifique et en ouvrant l'accès directement
après le baccalauréat. - Il est nécessaire d'adapter la formation en
introduisant notamment une spécialisation dans la
gestion des pharmacies à usage intérieur. - Il faut réglementer et codifier la formation
continue. - Il faut organiser dans le cadre de la faculté la
formation des préparateurs en pharmacie, en plus
de l'aspect sécuritaire ceci aurait un impact
important sur l'emploi.
28Politique du médicament
- 6. RÉGLEMENTATION PHARMACEUTIQUE
-
- 6.1. La refonte et la réactualisation de
l'arsenal juridique régissant le secteur
pharmaceutique qui a subi une grande évolution,
en mettant à sa disposition des instruments
juridiques adaptés pour faciliter son intégration
au nouvel ordre socio-économique issu de la
mondialisation, I'Accord d'Association avec
l'Europe. Cette mise à niveau de l'environnement
réglementaire permettra au secteur pharmaceutique
d'être compétitif et de relever les défis de la
concurrence. -
29Politique du médicament
- 6.2. Etat des lieux de la réglementation
pharmaceutique -
- La réglementation pharmaceutique actuellement en
vigueur est obsolète comme le Dahir de 1922
régissant les substances vénéneuses ou le dahir
du 19 février 1960 qui régit la profession
pharmaceutique avec ses différentes composantes (
officine, industrie- grossiste répartition) et le
médicament. -
- Les principes consacrés par ce texte et ses
grandes lignes témoignent de la situation de la
pharmacie au Maroc au lendemain de l'indépendance
ou la majorité des pharmaciens étaient des
étrangers - absence de diplôme national- et où
l'industrie pharmaceutique était constituée par
des comptoirs d'importation de médicaments. - Le dahir de 1960 a été très peu révisé. Les
textes pris pour son application n'ont subi que
des modifications partielles. -
30Politique du médicament
- 40 ans après et à défaut d'actualisation et de
mise à jour régulière, ce texte est devenu
dépassé, voire inapplicable. Il ne répond plus
aux mutations que connaît le secteur
pharmaceutique ( mondialisation, démantèlement
douanier ). Il ne répond pas non plus à certaines
situations nouvelles issues de l'évolution de la
profession et de l'apparition de nouvelles normes
et procédures de travail. Certains domaines ne
sont pas réglementés par ce texte. -
- L'intégration du secteur dans le nouvel
environnement socioéconomique par l'élaboration
d'instruments juridiques fut l'un des objectifs
prioritaires de la direction du médicament et de
la pharmacie, depuis sa mise en place en 1996. -
31Politique du médicament
- Pour atteindre ses objectifs, la direction a mis
en place des commissions mixtes groupant les
représentants de l'administration et de la
profession pour la refonte des textes régissant
la pharmacie, la biologie. -
- A noter qu'en ce qui concerne la pharmacie, le
premier projet élaboré remonte à 1993. Diverses
versions ont été proposées dont la dernière
finalisée au sein de la commission consultative
chargée de la révision des textes régissant le
secteur pharmaceutique, date de 2000. -
32Politique du médicament
- Cette situation de profonde léthargie porte un
grave préjudice. L'aboutissement de ces projets
revêt un caractère vital et essentiel pour la
profession. - La politique sociale du médicament s'articule
autour d'un certain nombre de mesures à visée
sociale qui font partie intégrante du projet de
réforme du cadre réglementaire régissant
l'activité pharmaceutique, et dont le médicament
demeure le pilier fondamental. La mise en place
d'une politique sociale du médicament ne peut
donc être conçue de façon isolée, sans prendre en
considération le dispositif juridique
réglementant ce secteur dans sa globalité. -
33Politique du médicament
- Si la promotion de la fabrication locale par
l'encouragement des génériques demeure l'un des
éléments fondamentaux de cette politique sociale,
leur mise sur le marché reste conditionnée par la
réalisation des essais de bio équivalence et de
bio disponibilité, deux critères occultés des
textes actuellement en vigueur. -
- Les mesures d'accompagnement de la mise en place
de ces essais à savoir les principes universels
en matière de protection des personnes, les
Bonnes Pratiques de fabrication des Médicaments
(BPF), les Bonnes Pratiques Cliniques (BPC), les
Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL) ne sont pas
non plus prévu par la réglementation actuelle. -
34Politique du médicament
- La disponibilité et l'accessibilité des
médicaments constituent également une autre
dimension de cette politique sociale. Les
mécanismes de leur mise en œuvre sont identifiés
et répertoriés au niveau du projet de loi relatif
à l'exercice de la pharmacie - L'amélioration des circuits de distribution par
l'instauration des Bonnes Pratiques de
Dispensation et de Distribution, de nouvelles
obligations réglementaires en matière de
détention et de gestion des stocks par les
établissements pharmaceutiques
35Politique du médicament
- La création des pharmacies à usage intérieur.
- Les projets de loi relatifs à l'exercice de la
pharmacie et à la protection de la santé des
personnes intègrent l'ensemble de ces paramètres
qui constituent la politique sociale du
médicament. Sa mise en place reste donc
tributaire de l'aboutissement des projets en
question. -
- De nombreuses réalisations ont été accomplies,
mais le chemin à parcourir est encore long pour
consolider les acquis et permettre au pays de
s'adapter aux profondes mutations que connaît le
monde.