Title: Claude Mandil, ancien directeur Agence Internationale de l
1Claude Mandil, ancien directeur Agence
Internationale de lEnergie
- Rapport au Premier Ministre, Avril 2008
- Sécurité à long terme De fait les perspectives
dans ce domaine sont très préoccupantes pour le
pétrole et le gaz. La sécurité à long terme de
lapprovisionnement mondial en pétrole nest pas
assurée. (). Bien que les ressources géologiques
soient sans doute plus importantes que ne le
prétendent les pessimistes, il est de plus en
plus communément admis que la production mondiale
aura du mal à dépasser les 100 millions de barils
par jour (contre 87 aujourdhui) alors que la
prolongation des besoins tendanciels conduit à
une demande denviron 120 mb/j en 2030 (AIE,
World Energy Outlook). Le risque existe donc que
le monde connaisse une crise pétrolière très
sérieuse au cours de la prochaine décennie, avec
des prix extrêmement élevés.
2Christophe de Margerie, PDG de Total
- Les Echos le 02 Juin 08
- La production de pétrole brut va se stabiliser à
environ 95 millions de barils par jour avant
2020, a précisé le directeur stratégie et
intelligence économique du groupe, Jean-Jacques
Mosconi, lors d'un séminaire de presse. - Sur ce total, Total prévoit que 8 millions de
barils par jour (mbj) seront des huiles lourdes,
issues pour 4 mbj du Canada et pour 4 autres mbj
du Venezuela. Le groupe pétrolier ajoute encore 2
mbj issus des "gains de raffinage" et de
transformation de gaz ou de charbon en liquides,
ainsi que 3 millions de barils par jour de
biocarburants, dont 30 à 40 de seconde
génération, pour atteindre un chiffre global de
100 millions de barils. - Mais "il va falloir faire beaucoup beaucoup
d'efforts car ces chiffres intègrent des
productions qui n'existent pas encore" pour des
raisons "géopolitiques", a prévenu le patron de
Total, Christophe de Margerie.
3Olivier Appert, Président de lInstitut Français
du Pétrole
- Le Monde, 5 Juin 2008
- Quelle est la marge de manoeuvre des
gouvernements ? - Ils doivent agir dans la durée. Il n'y a pas de
solution miracle pour résoudre les défis
énergétiques et environnementaux auxquels le
monde est confronté. Il faut mobiliser toutes les
solutions, les économies, mais aussi les autres
sources d'énergie. Toutes les filières ont des
avantages et des inconvénients et ont leur rôle à
jouer. Pour favoriser l'émergence de solutions
alternatives, il faut maintenir un signal de prix
cohérent avec les perspectives d'une énergie
chère et les préoccupations de lutte contre le
changement climatique. La vérité des prix est
nécessaire pour que changent les habitudes et les
comportements. Il est aussi nécessaire de mettre
en oeuvre des politiques d'accompagnement pour
les activités économiques et les populations les
plus affectées par l'énergie chère. - A propos de la spéculation
- C'est le bouc émissaire idéal ! Certes, elle
accentue la volatilité des cours, mais elle ne
détermine ni les tendances ni les niveaux de
prix. C'est l'écume au-dessus des vagues elle
est d'autant plus forte que la vague est forte,
mais ce n'est pas l'écume qui crée la vague.
4Alexei Miller, les Echos, AFP, 10 juin 2008
- Le patron de Gazprom anticipe un baril de pétrole
à 250 dollars - Le patron du géant gazier russe Gazprom, Alexeï
Miller, a affirmé mardi à Deauville (Calvados)
que le prix du baril de pétrole allait atteindre
250 dollars, sans préciser à quelle échéance,
lors d'une conférence de presse. "Aujourd'hui,
nous sommes les témoins d'une augmentation des
prix critique pour les hydrocarbures. Maintenant,
le prix va atteindre un niveau jamais atteint. La
perspective sera de 250 dollars par baril de
pétrole", a déclaré M. Miller, lors d'une
conférence de presse, en marge d'une réunion
d'hommes d'affaires de l'European Business
Congress. "La compétition pour (cette) ressource
sera plus forte", a-t-il ajouté. Le président de
Gazprom a estimé qu'il y avait une "influence
sérieuse des opérations de spéculateurs" sur les
marchés du pétrole mais que "cette influence
n'était pas décisive". M. Miller a indiqué que
son groupe vendait son gaz à l'Europe
actuellement à 410 dollars les 1.000 mètres
cubes, et non à 400 dollars comme anticipé
précédemment. En mars, M. Miller avait estimé que
le gaz russe pourrait atteindra 400 dollars en
2008. Le prix du gaz est indexé sur le prix du
pétrole. (Source AFP)
5IFP, juin 2008
- Yves Mathieu
- http//www.challenges.fr/recherche/20080529.CHAP10
25806/plus_le_ptrole_est_cher_plus_sa_fin_sloigne.
html - Tout va bien alors ? Hélas, non. Ce ne sont pas
les ressources qui manquent mais les capacités de
production, reconnaît Yves Mathieu, géologue à
l'Institut français du pétrole (IFP). Ce n'est
pas parce qu'un gisement contient des millions de
barils qu'on peut percer davantage de puits et
pomper plus. Nous avons sans doute atteint la
limite supérieure de la production. C'est ce qui
explique la crainte de manquer de pétrole
l'offre ne peut pas progresser. Il y a donc du
pétrole pour les 56 prochaines années, et sans
doute jusqu'à la fin du siècle. Mais si la
consommation continue de croître, on a raison de
paniquer il n'y en aura pas pour tout le monde. - Olivier Appert
- http//www.challenges.fr/actualites/finance_et_mar
ches/20080623.CHA3212/lifp_nexclut_pas_un_baril_a_
300_dollars_en_2015.html - Le président de l'Institut français du pétrole
(IFP) Olivier Appert n'a pas exclu, dimanche 22
juin, que le prix du baril atteigne 300 dollars
en 2015. "Il faut s'attendre à une poursuite de
l'augmentation des prix" du pétrole si "rien
n'est fait", a estimé Olivier Appert, interrogé
sur la radio France Inter. - "Ce n'est pas impossible et donc il serait
souhaitable de pouvoir s'y préparer mais surtout
il faut tout faire pour éviter que ce scénario ne
se passe", a-t-il insisté.
6François Fillon, Premier Ministre, 14 juin 2008
- http//www.lefigaro.fr/politique/2008/06/14/01002-
20080614ARTFIG00058-fillon-previent-que-la-hausse-
du-petrole-est-durable.php - Les pays développés comme la France n'ont peu
ou pas de prise sur le prix du pétrole. Il n'y a
qu'une issue durable devenir moins dépendants
de cette énergie. Notre avenir énergétique reste
à inventer - La hausse des prix pétroliers n'est pas un
phénomène transitoire. Il n'y aura pas, comme les
fois précédentes, de contre-choc , a-t-il
rappelé, en se refusant à baisser le prix de
l'essence, comme d'aucuns l'y invitent.
Encourager la consommation d'hydrocarbures, ce
serait commettre un contresens historique,
ce serait prolonger une illusion en attendant la
hausse suivante , a-t-il affirmé, en tablant sur
l'amélioration du rendement des moteurs et de
l'isolation de l'habitat pour alléger la
consommation dans des proportions importantes
. Ceci à l'échéance de 2020. Pour le court
terme, il a réitéré sa proposition de négociation
entreprise par entreprise, lancée jeudi, d une
aide aux salariés pour aller à leur travail par
les transports publics et, s'il n'y a pas d'autre
solution, par la route .
7Taxe Carbone en Silicon Valley
- http//blogs.lesechos.fr/article.php?id_article19
85 - A compter du 1er juillet, quelque 2.500
entreprises et industries polluantes dans neuf
contés seront soumises à une amende de 4 cents
(0,044 dollars) par tonne déquivalent en dioxyde
de carbone.
8Taxe Carbone en Colombie Britannique
- http//blogs.lesechos.fr/article.php?id_article19
85 - Au nord de la frontière, la province canadienne
de la Colombie Britannique mettra aussi en
application le 1er juillet une taxe carbone.
Fixée à 10 dollars par tonne déquivalent en
dioxyde de carbone, elle augmentera de 5 dollars
par an pour atteindre 30 dollars en 2012. Elle
sera déductible des impôts pour les particuliers
comme pour les entreprises. Le Québec avait
montré lexemple en octobre dernier, quoique avec
des ambitions plus modestes. En Europe, plusieurs
pays ont mis en place des systèmes divers de taxe
carbone, dont la Finlande, la Suède et le
Danemark.
9Le point de vue des banquiers ?
- http//www.eco-life.fr/question_de_perspective.php
, 9 JUIN 08 - Les prises de position faciles sur la hausse du
pétrole (quoique), ou la baisse du dollar sont
maintenant derrière nous. La suite est plus
confuse. - Et pourtant, que de signes clairs, irréfutables
sur la construction en cours d'une nouvelle
économie. Un petit extrait juste sur la semaine ?
Avec plaisir ! - Mardi annonce du retrait définitif des 100
avions Boeing 737 et 747 les plus consommateurs
de pétrole par la deuxième compagnie aérienne
américaine United Airlines. Près de 15 de la
flotte non remplacée pour ajuster l'offre à une
baisse rapide des demandes de vols intérieurs
après la répercussion dans le prix des billets de
la hausse du kérosène. - Jeudi l'énorme pick up 4 x 4 Ford 150,
meilleure vente de voiture aux Etats Unis depuis
près de dix ans, perd sa place au profit de la
Toyota Corolla, une compacte même à l'échelle
européenne. - Vendredi la consommation dans les hypermarchés
français a baissé de 4 en avril, un "à coup"
d'autant plus brutal qu'il a été beaucoup moins
ressenti par les commerces de proximité. Une
quasi première depuis l'apparition des
hypermarchés en France ! Il n'est plus,
aujourd'hui, question de débattre sur l'avenir de
notre mode de vie dans les dix à vingt prochaines
années. Le vote a eu lieu, effectué chaque jour
par les consommateurs tandis que nos dirigeants
et autres économistes continuent d'essayer de
faire des prospectives. - Facile à dire ? D'accord. Alors une proposition
concrète et désagréable pour ne pas faire de
démagogie facile. - Pour éviter de revivre l'une des plus grandes
occasions manquées des vingt dernières années, je
propose d'augmenter de plus de 5 par an, sur les
dix prochaines années, la TIPP. Pour éviter que
la hausse du pétrole n'enrichisse uniquement les
pays producteurs, et pour aider tous les métiers
en perdition, à s'adapter à la nouvelle règle du
jeu. Un rêve ? Non. Juste une question de
perspective, la hausse aura lieu de toute façon,
comme l'eau va à la mer. A nous de dessiner les
rivières ! - Par Jean Maisonneuve, banquier d'affaires
10Jean-Louis Chaussade, PDG de Suez Environnement
- Les Echos, 23 juin 2008
- Nous avons été élevés dans lidée que
léconomie est loptimisation de deux grands
facteurs, le capital et le travail. Le XXIè
siècle nous contraindra à optimiser lusage des
matières premières - Il faut impérativement introduire des
mécanismes de signal prix sur le long terme pour
permettre aux populations et aux entreprises
danticiper les changements. Reconnaissons quune
taxe sur le CO2 est le moyen de rendre les
problèmes moins traumatiques et plus prévisibles
dans le temps. Une chose est sûre, nous devons
réduire progressivement notre dépendance au
pétrole, sinon les hausses de prix seront
brutales et insupportables socialement . - Une certaine forme de régulation peut nous
éviter bien des déboires dans le futur. Le
gouvernement a mis un malus sur les grosses
cylindrées automobiles et un bonus sur les
petites. En faisant cela il a déplacé le marché,
cest son rôle .