Title: TH
1THÉMATIQUES DE LA JOURNÉE
- Évolution des politiques et plans daction au
Québec depuis 1960 - État de la santé mentale en Haïti
- Hypothèse dun modèle organisationnel
2OBJECTIFS DE LA FORMATION DAUJOURDHUI
- Approfondir un modèle de système de soins
- Prendre connaissance des axes majeurs qui lont
structuré - Prendre connaissance des enjeux sous-jacents à
son élaboration - Prendre connaissance de la dynamique de son
évolution - Réfléchir sur un système de soins possible en
Haïti
3PRINCIPES DU CHOIX DU QUÉBEC
- Hospitalo-centrique
- Prédominance de la religion
- Peu de ressources professionnelles
- Conceptions de la maladie mentale
- Vidéo Conception de la maladie
4LIMITES DU CHOIX
- Situation économique différente
- Système politique et social différent
- Traditions et culture différentes
5CRITIQUE DU SYSTÈME ASILAIRE (1960)
- Les valeurs
- Le modèle organisationnel
- Le financement
- Les modalités dintervention
- Les services dans la communauté
- Les ressources humaines
- Les droits
6CRITIQUE DU SYSTÈME ASILAIRE (1960)
- Les valeurs
- La maladie mentale est incurable et doit être
traitée dans un lieu asilaire.
- Le modèle organisationnel
- il repose sur un lieu qui offre tous les
services. Le système est extrêmement centralisé.
Il est autoritaire, carcéral, refermé sur
lui-même mais sans activités ou très peu. Les
conditions de vie à lasile sont déshumanisantes
(aucune vie privée nest possible), et les
procédures dhébergement dépersonnalisent les
personnes.
- Le financement
- Le financement est inadéquat et ne permet pas de
dispenser des services professionnels internes ou
externes, et doffrir des lieux de soins
physiquement adéquats.
7CRITIQUE DU SYSTÈME ASILAIRE (1960)
- Les modalités dintervention
- Classement selon les comportements et non selon
les diagnostics. Lintervention consiste à
héberger les pensionnaires et à leur administrer
diverses modalités thérapeutiques (lobotomie,
électrochoc, etc)
- Les services dans la communauté
- Les modalités de soins externes sont inexistantes.
- Les ressources humaines
- les intervenants sont en nombre insuffisant (peu
de psychiatres et de psychologues, etc) et ne
sont pas qualifiés. Par exemple, ce sont des
gardiens qui font office dinfirmiers.
- Les droits
- les résidents nont aucun droit. Ils sont admis
en très grande majorité en curatelle publique et
fermée. - Vidéo Critique de lasile
8LE RAPPORT BÉDARD 1961
- Les valeurs
- Le modèle organisationnel
- Le financement
- Les modalités dintervention
- Les services dans la communauté
- Les ressources humaines
- Les droits
9LE RAPPORT BÉDARD 1961
- Les valeurs
- Jai une maladie mentale et jai droit à la
même qualité de soins dont jouit le malade
physique .
- Le modèle organisationnel
- Transformation des asiles en hôpitaux
psychiatriques dans lesquels les responsabilités
du corps médical sont reconnues l'affirmation de
leur rôle comme lieu de traitement spécialisé, et
leur accessibilité dans toutes les régions du
Québec leur décentralisation par la création de
départements de psychiatrie dans les hôpitaux
généraux, etc.
- Le financement
- Le passage dun financement par per diem fixe à
un budget annuel intégré au budget global de
lassurance-hospitalisation.
10LE RAPPORT BÉDARD 1961
- Les modalités dintervention
- Une offre de services professionnels plus
diversifiée, des activités occupationnelles en
vue dun apprentissage, etc. la création des
centres de traitement de jour, de nuit, etc.
- Les services dans la communauté
- L'utilisation des ressources communautaires pour
l'hébergement (telles que les pavillons, les
résidences d'accueil, foyers de réhabilitation),
et la réinsertion des patients au travail par des
ateliers protégés, des ententes intersectorielles
avec les Centres de main doeuvre. Assurer des
services de prévention et déducation du public.
11LE RAPPORT BÉDARD 1961
- Les ressources humaines
- lengagement de psychologues, de travailleurs
sociaux, dinfirmiers psychiatriques, etc.
- Les droits
- La formation de conseils de patients et le
respect de leurs droits dont celui à la
confidentialité. Ladmission des patients selon
des critères semblables à ceux de lhôpital
général, rendant exceptionnelles les admissions
obligatoires ou sous curatelle publique. - Vidéo Recommandations de Bédard
12CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DU RAPPORT BÉDARD
(1961-1980)
- Les valeurs
- Le modèle organisationnel
- Le financement
- Les modalités dintervention
- Les services dans la communauté
- Les ressources humaines
- Les droits
13CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DU RAPPORT BÉDARD
(1961-1980)
- Les valeurs
- La personne est évaluée et diagnostiquée selon
une maladie, sans tenir compte des autres aspects
delle-même ou de son contexte.
- Le modèle organisationnel
- Il y a une répartition inéquitable des ressources
entre les régions et à lintérieur des régions.
Le rapport Harnois critique le fait que les
ressources communautaires ne sont pas reconnues
par le réseau de soins. On accorde peu de place
aux initiatives issues du milieu, le faible
soutien qui leur est accordée et la
reconnaissance toujours mitigée de leur
contribution dans les solutions aux problèmes de
santé mentale .
- Le financement
- Les commissaires estiment que le financement du
système est insuffisant.
14CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DU RAPPORT BÉDARD
(1961-1980)
- Les modalités dintervention
- Il y a dépersonnalisation du patient du à lusage
du diagnostic psychiatrique. Le traitement est
centré sur les symptômes, non sur le potentiel
des usagers et de son entourage. On ne tient pas
compte de la globalité de la personne dans
lévaluation de ses besoins, de son contexte de
vie, de son cheminement, etc. Les modalités
dintervention favorisent sa dépendance envers
les services de soins. Les programmes de
promotion et de prévention en santé mentale sont
quasi inexistants. Il y a cloisonnement et
fragmentation des services sans continuité.
15CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DU RAPPORT BÉDARD
(1961-1980)
- Les services dans la communauté
- La réintégration des personnes dans la communauté
nest pas planifiée. Laccès aux services
communautaires et hospitaliers est inadéquat, et
les ressources dans la communauté sont peu
nombreuses. Il y a un fréquent recours aux
familles sans leur fournir les informations et le
soutien qui les impliqueraient dans le
traitement. La concertation entre les ressources
est inadéquate de même que la continuité des
services.
- Les ressources humaines
- Il y a démobilisation des intervenants à cause
des caractéristiques de la clientèle et de
lorganisation inadéquate du travail. Il y a
lutte entre les groupes professionnels pour
sapproprier lexclusivité dans les champs
dintervention.
Les droits Les personnes ne sont pas informées
sur leurs droits et sur les choix
de traitement. Vidéo Critique de la situation
16LA POLITIQUE DE SANTÉ MENTALE (1989)
- Les valeurs
- Le modèle organisationnel
- Le financement
- La gamme de services
- Les services dans la communauté
- Les ressources humaines
- Les droits
17LA POLITIQUE DE SANTÉ MENTALE (1989)
- Les valeurs
- La primauté de la personne ( Je suis une
personne, pas une maladie ) assurée par un Plan
de services individualisés et un système de
promotion et de respect et protection des droits
confiés à des groupes de défense des droits.
- Le modèle organisationnel
- Il vise à accroître la qualité des services et
- la décentralisation des services via
lélaboration des plans dorganisation de
services (PROS).
- Le financement
- il favorise léquité et la complémentarité entre
les services par une meilleure répartition des
ressources financières, entre les régions et
entre les services dune région par un système de
péréquation. Il permet le fonctionnement des
comités de bénéficiaires dans les institutions.
18LA POLITIQUE DE SANTÉ MENTALE (1989)
- La gamme de services
- Accès à une réponse adaptée à la situation,
maintien et développement optimal de la santé
mentale. Il y a cinq modalités linformation,
la promotion et la prévention, des services de
base , un traitement spécialisé, un support aux
familles et des services de réadaptation et de
réintégration sociale.
- Les services à la communauté
- La recherche de solutions dans le milieu de vie
des personnes grâce à la reconnaissance des
organismes communautaires, et à des plans de
désinstitutionalisation des hôpitaux
psychiatriques.
19LA POLITIQUE DE SANTÉ MENTALE (1989)
- Les ressources humaines
- Aux ressources humaines classiques, la politique
ajoute les groupes de défense des droits, les
organismes communautaires et les familles et
proches.
- Les droits
- La réaffirmation des droits prévus dans les
chartes, des droits fondamentaux, dobtenir des
services de qualité. Un système à trois paliers
est prévu a) un système de défense et de
promotion des droits sera sous la responsabilité
dorganismes communautaires, auquel sajoutent
les comités de bénéficiaires dans les hôpitaux
psychiatriques b) recours aux conseils régionaux
et c) recours ultime au Protecteur du citoyen. - Vidéo 1 Création du comité
- Vidéo 2 Position envers les familles
- Vidéo 3 Stigmatisation
20CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DE LA POLITIQUE DE
SANTÉ MENTALE (1989)
- Les valeurs
- Le modèle organisationnel
- Le financement
- La gamme de services
- Les services dans la communauté
- Les ressources humaines
- Les droits
21CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DE LA POLITIQUE DE SANTÉ
MENTALE (1989)
- Les valeurs
- La personne nest pas consultée pour les
décisions qui la concernent et qui ont une
influence sur son devenir. Le Plan de services
individualisé est critiqué pour son manque de
respect de la confidentialité et du libre choix
de la personne.
- Le modèle organisationnel
- Le nombre de lits hospitaliers est trop élevé et
les séjours dans les soins de courte durée sont
trop longs. Cette politique diminue la
possibilité de développer des services dans la
communauté.
- Le financement
- Les centres hospitaliers, psychiatriques et
généraux, accaparent la plus grosse partie du
budget en santé mentale. Il sen suit un
financement inadéquat pour les services dans la
communauté. Il y a également une très grande
variabilité dans la distribution interrégionale
des ressources financières.
22CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DE LA POLITIQUE DE SANTÉ
MENTALE (1989)
- La gamme de services
- Les patients ne reçoivent pas les services requis
à cause des déficiences dans la continuité, dans
la coordination et lintégration des services.
Dans plusieurs régions, seule lhospitalisation
est offerte. Le plan de services individualisés
na pas atteint les objectifs visés. Il ny a
pas eu de diversification et dintensification
des services dans la communauté. Les familles
sont peu informées par les équipes de traitement,
et le soutien est insuffisant.
- Les services dans la communauté
- Le développement des services est insuffisant
dans certaines régions, comme les services de
traitement spécialisés. Il y a concentration des
ressources dans les institutions. Il manque des
organismes communautaires dans certaines régions
et essoufflement de certains dentre eux. La
désinstitutionnalisation est devenue une
transinstitutionnalisation. Il y a peu de plans
formels de désinstitutionnalisation , et le
groupe dexperts prévu na pas été implanté.
23CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DE LA POLITIQUE DE SANTÉ
MENTALE (1989)
- Les ressources humaines
- La situation des ressources psychosociales est
précaire. Il y a encore concentration des
effectifs dans les centres urbains et les
établissements psychiatriques. Les mesures de
redéploiement du personnel du milieu
institutionnel vers la communauté sont presque
inexistantes.
- Les droits
- Les comités dusagers dans les établissements se
voient souvent confinés à un rôle dorganisation
de loisirs. Le service des plaintes prévu est
incomplet. - Vidéo Critique de la politique
24LE PLAN DACTION (1998)
- Les valeurs
- Le modèle organisationnel
- Le financement
- La gamme de services
- Les ressources humaines
- Les droits
25LE PLAN DACTION (1998)
- Les valeurs
- Je mapproprie le pouvoir.
- Le modèle organisationnel
- Organiser des réseaux locaux de services par
la mise en place de réseaux locaux de services
pour la première clientèle ciblée. Instaurer des
instituts universitaires dans certains hôpitaux
psychiatriques. Pour suivre et soutenir la
transformation, créer un groupe dappui aux
changements.
- Le financement
- Laffectation de 60 des dépenses publiques du
secteur de la santé mentale à des services
offerts dans la communauté et 40 à
lhospitalisation. Et garantir le financement de
cette transition.
26LE PLAN DACTION (1998)
- La gamme de services
- Cibler deux clientèles prioritaires les adultes
souffrant de troubles mentaux graves et les
enfants et les jeunes souffrant de troubles
mentaux.
Pour les adultes souffrant de troubles mentaux
graves, prévoir huit types différents a) le
suivi dans la communauté b) lintervention en
situation de crise disponible en tout temps c)
le soutien pour la réponse aux besoins de
subsistance d) le traitement dans la communauté
e) lhospitalisation (atteindre une norme de 0,4
lit par 1000 personnes pour les services
psychiatriques de courte et de longue durée) f)
lentraide g) le soutien aux familles et aux
proches et h) les loisirs, léducation, le
développement des habiletés personnelles et
lintégration au travail.
27LE PLAN DACTION (1998)
- Les ressources humaines
- Assurer la formation des ressources humaines et
adapter les modes de rémunération des médecins.
Il faut sappuyer sur la recherche et
lévaluation.
- Les droits
- Réaffirmation de la nécessité de la défense des
droits des usagers comme fondement de
lappropriation du pouvoir. - Vidéo 1 Appropriation du pouvoir
- Vidéo 2 Les usagers
28CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DU PLAN DACTION (1998)
- Les valeurs
- Le modèle organisationnel
- Le financement
- La gamme de services
- Les ressources humaines
- Les droits
29CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DU PLAN DACTION (1998)
- Les valeurs
- Sapproprier le pouvoir nest pas suffisant
- Le modèle organisationnel
- Il y a absence de données suffisantes pour
permettre un suivi adéquat des mesures de qualité
et des services, incluant les organismes
communautaires. Il y a répartition inégale des
organismes communautaires. Laccès aux services
médicaux est déficient. Le soutien à la première
ligne est déficient à cause du développement de
services spécialisés. Laccès aux services et
leur continuité posent problème partout. Dans une
optique de hiérarchisation des services, il y a
surdéveloppement des ressources surspécialisées
au détriment de la première ligne. La
priorisation des personnes aux troubles mentaux
graves a pour effet de négliger les personnes
avec des troubles dépressifs et anxieux, malgré
leur importance économique. Latteinte de
standards nest réalisée dans aucune région.
30CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DU PLAN DACTION (1998)
- La gamme de services
- Le nombre de suicides est trop élevé. Il y a
négligence des services aux patients dépressifs
et anxieux.
Les services dans la communauté sont
insuffisants. Il y a peu de promotion et de
prévention. Lapport des ressources
communautaires est reconnu comme essentiel. Il y
a insuffisance de services dhébergement et de
retour aux études et travail.
31CRITIQUE DU SYSTÈME ISSU DU PLAN DACTION
(1998-2005)
- Les ressources humaines
- Il y a insuffisance du nombre de médecins
32PLAN DACTION 2005-2010
- Les valeurs
- Le modèle organisationnel
- Le financement
- La gamme de services
- Les ressources humaines
- Les droits
33PLAN DACTION (2005-2010)
- Les valeurs
- Jai le pouvoir dagir pour me rétablir.
- Le modèle organisationnel
- Adaptation du système de santé mentale au
développement des réseaux intégrés de services et
aux CSSS. - Création de réseaux intégrés de services
- Approche populationnelle (sectorisation) et
hiérarchisation des services.
- Le financement
- Il y a trois modalités injection de nouveaux
fonds, péréquation interrégionale et
redistribution infrarégionale.
34PLAN DACTION (2005-2010)
- La gamme de services
- On la différencie selon la clientèle
- Population en général
- Services généraux de première ligne (médicaux et
psychosociaux - Services de crise
- Diffusion dinformation
- Promotion et prévention
35PLAN DACTION (2005-2010)
- Les jeunes en général
- - diffusion d'information
- - promotion et prévention
- - services généraux de première ligne
- - services de crise
36MODÉLISATION
1
37PLAN DACTION (2005-2010)
- Les adultes ayant un trouble mental
- - évaluation et traitement
- - hospitalisation
- - suivi intensif et variable
- - intégration sociale
- résidentiels
- - travail et soutien aux études
- - soutien aux familles et proches
- - promotion et défense des droits
38PLAN DACTION (2005-2010)
- Les enfants et jeunes ayant un trouble mental
- - évaluation et traitement
- - hospitalisation
- - services d'intégration sociale résidentiels
- - travail et soutien aux études
- - loisirs
- - soutien, services d'entraide et
formation aux parents - - répit-dépannage
39PLAN DACTION (2005-2010)
- Les acteurs
- Usagers, familles et proches, organismes
communautaires, psychologues en cabinet privé,
médecins généralistes et pédiatres, GMF, CSSS, CH
généraux, universitaires, psychiatriques,
instituts universitaires, partenaires
intersectoriels
- Les droits
- Réaffirmation de la nécessité des groupes de
défense des droits. - Vidéo 1 Objectifs du plan daction
- Vidéo 2 Le financement
- Vidéo 3 Résistance sociale
- Vidéo 4 Traitement de la psychose
40RÉFLEXIONS SUR QUELQUES ENJEUX
- Définition de la santé mentale
- Les acteurs
- La stigmatisation et Responsabilité collective
- Valeurs
41Concept de la santé mentale
- La santé mentale est envisagée comme un concept
multiaxial composé de trois axes majeurs la
santé mentale positive, les troubles mentaux et
le fonctionnement social. Quoique indépendants
les uns des autres, ces concepts peuvent être
aussi reliés entre eux et permettre une nouvelle
vision de la santé mentale et du fonctionnement
social.
42LES ACTEURS
- Communautés religieuses, Psychiatres et usagers
- Professionnels, usagers, familles et proches,
communautés, ministère. - Usagers, familles et proches, organismes
communautaires, psychologues en cabinet privé,
médecins généralistes et pédiatres, GMF, CSSS, CH
généraux, universitaires, psychiatriques,
instituts universitaires, partenaires
intersectoriels
43REPRÉSENTATIONS DE LA SANTÉ MENTALE EN HAÏTI
- La psychiatrie est une discipline traitée en
parent pauvre par l'État haïtien (Dr. Malary). - à l'instar des malades mentaux, les médecins
psychiatres font l'objet de préjugés même au
niveau de leurs confrères de là, un effet
dissuasif sur les diplômés en médecine qui
hésitent à s'orienter vers la psychiatrie (Dr.
Philippe). - Les malades sont nombreux et le manque de
moyens logistiques paralyse la bonne marche de
cette institution étatique (centre Mars et
Kline). Il dénonce, par ailleurs, lexistence de
médecins charlatans qui cherchent à zombifier
les malades mentaux en se faisant passer pour des
psychiatres. Ils senrichissent au détriment de
ceux-là en déclarant quils sont frappés par des
esprits diaboliques. Ces faux psychiatres sont
souvent des faux prêtres et faux pasteurs qui
prétendent chasser les esprits déclarés mauvais
(Dr. Bastien).
44POLITIQUE ET CADRE LÉGISLATIF EN HAÏTI
- Absence dune politique de santé mentale
- Aucun programme de santé mentale ni de
planification de services - Aucune législation en santé mentale
- Pas de contrôle du respect des droits des
patients - 1 des dépenses de santé sont consacrées à la
santé mentale - Services de santé mentale non couverts par la
sécurité sociale
45SERVICES DE SANTÉ MENTALEEN HAÏTI
- Présence dune autorité de santé mentale
nationale au MSPP mais pas dévaluation de la
qualité des services - Répartition inégale des ressources entre les
départements - 67 structures ambulatoires sous le contrôle des
ONG - 14 équipes mobiles
- Absence de centre de jour, de structures
résidentielles et dunités dhospitalisation dans
hôpitaux généraux - 2 hôpitaux psychiatriques pour un total de 180
places mais dans un état de délabrement avancé - Offre dun médicament par classe
(antipsychotique, antidépresseur,
antiépileptiques) disponible
46RESSOURCES HUMAINESEN HAÏTI
- Médecins psychiatres 27
- Médecins généralistes 14
- Infirmières 36
- Psychologues 194
- Travailleurs sociaux 82
- Ergothérapeute 1
- Neurologue 1
- Consacrés dans la ville
47ÉDUCATION DU PUBLICEN HAÏTI
- Séminaires de formation après le séisme du 12
janvier - Campagnes de sensibilisation
- Absence de campagne destinée aux corps policiers,
officiers judiciaires
48SURVEILLANCE, FORMATION ET RECHERCHE EN HAÏTI
- Aucune donnée recueillie par les intervenants
- Pas de collecte standardisée dans les hôpitaux
psychiatriques - Seulement 2 des publications en recherche
portent sur la santé mentale - Insuffisance du financement de la recherche
- Formation insuffisante dont en santé mentale (3
des cours concernent la santé mentale) - Dévalorisation des métiers de psychiatrie et de
psychologie - Manque de documentation et de stages pratiques
49PROBLÉMATIQUES PARTICULIÈRES EN HAÏTI
INCARCÉRATION
- Surpopulation, promiscuité et violence entre
autres sexuelle - Mixité des populations dont patients
psychiatriques - Absence dévaluation et de traitement des
patients - Maltraitance des prisonniers avec des troubles
mentaux
50LES TRADIPRATICIENS
- Absence de dialogue entre la médecine classique
et les tradipraticiens - Consultation des tradipraticiens au lieu du
psychiatre - Méconnaissance des interactions médicamenteuses
entre les remèdes naturels et les psychotropes - Prise en compte des aspects culturels de la
maladie dans le traitement
51UN RÉSEAU DE SOUTIEN
- Les postulats
- L'être humain est un être biologique, et
psychologique, imbriqué dans un réseau social.
Il se construit à l'aide de ce réseau - Définition
- Le réseau de soutien est constitué par l'ensemble
des éléments du réseau social plus ou moins
formalisés qui répondent aux besoins d'une
personne selon son stade de développement.
52Un réseau de soutien communautaire
Le réseau social Formel Formel Informel Informel
Les lieux des services Académique Le réseau protecteur Le réseau de soutien institutionnel Le réseau de soutien communautaire Le réseau de soutien naturel
La description des lieux des services hôpital psychiatrique les diverses structures intermédiaires unité de soins dun hôpital foyer de groupe appartement supervisé, etc. Public clinique externe de psychiatrie équipe de suivi ambulatoire urgence psychiatrique Centre de crise, suivi communautaire programme des premiers épisodes psychotiques, etc. Privé clinique médicale clinique de psychothérapie, Les ressources communautaires OSBL ONG La famille, l'ami, le milieu de travail, etc.
Les caractéristiques 1. Lieu très structuré 2. Professionnels 3. Intervention de dernier recours 1. Lieu plus structuré 2. Professionnels ou non 1. Lieu peu structuré 2. Non-professionnels 3. Intervention de premier recours
Les types de problèmes. 1 Graves et persistants Légers et temporaires
HAÏTI Les réseaux universitaire hospitalier Soins primaires tradipraticiens communautaire naturel
- À mesure qu'on suit la flèche, les problèmes
deviennent plus graves et nécessitent une
intervention plus spécialisée. - Le gras indique que ce service existe en Haïti.
- Le docteur Jeanne Philippe a créé deux familles
daccueil .
53UN RÉSEAU DE SOUTIENLES OBJECTIFS
- La promotion
- La prévention
- Identification des personnes en difficulté
- Intervention de crise
- Intervention spécialisée
- Sustentation
54UN RÉSEAU DE SOUTIEN
- Réseau social formel
- Ensemble déléments de même nature relié les uns
aux autres - Structuré
- Rôle complémentaire
- Réseau social informel
- Ensemble de personnes qui sont en contact les
unes avec les autres - Peu structuré
- Responsabilité daider ses membres et de les
soutenir
55RÉSEAU DE SOUTIEN NATUREL
- Familles, voisins, collègues de travail
- Rapports intimes, entraide
56RÉSEAU DE SOUTIEN COMMUNAUTAIRE
- Ensemble des ressources communautaires qui ont
émergé des actions des individus, collectivités,
etc. - Diversification des intervenants
- Créer ou améliorer les réseaux
57RÉSEAU DE SOUTIEN FORMEL
- Institutionnel
- Protecteur
- Universitaire
58STRUCTURE PIVOT COMMUNAUTAIRE
- Implanté dans la communauté, voué à la santé
mentale communautaire, cet organisme offre des
services directs et les coordonne avec les
services sociaux et de santé déjà présents sur un
territoire.
59 Les 15 services offerts dans un réseau de
soutien communautaire en santé mentale
Écoute et références téléphoniques téléphoniques
Entraide
Répit et dépannage
Services de crise
GROSAME
Soutien aux familles et aux proches
Promotion
Prévention
Loisirs
Services résidentiels
Promotion et défense des droits
Formation dagents de changement de milieu
Besoins de subsistance