Title: Cours 6
1Cours 6
2Syndromes immunoprolifératifs (ou
lymphoprolifératifs)
3Le follicule lymphoïde étape cruciale dans la
différenciation du lymphocyte B
4Follicules lymphoïdes
3
1
2
Organes lymphoïdes secondaires (Rate et ganglions
lymphatiques)
Moelle osseuse
5(No Transcript)
6Nomenclature des phénomènes lymphoprolifératifs B
selon le degré de différenciation de la cellule
néoplasique(et en particulier par rapport au
passage dans le follicule lymphoïde)
7(No Transcript)
8Plasmocytes
- Cellules bien différenciées de la moelle
hématopoïé-tique, ne se divisant plus et
responsables de la sécrétion de la presque
totalité des IgG et des IgA du plasma - Les plasmocytes dérivent des plasmoblastes qui
quittent les centres germinatifs - La différenciation en plasmocytes se fait sous
linfluence du microenvironnement de la moelle et
sous celui de certaines cytokines (comme lIL-6) - Ils meurent par apoptose après quelques semaines
ou mois
9Myélome multiple
- Maladie résultant de laccumulation de
plasmoblastes néoplasiques (monoclonaux) dans la
moelle osseuse et de la production par ceux-ci
dune immunoglobuline monoclonale (généralement
une IgG ou une IgA).
10Plasmocytes dans le myélome
11Plasmoblastes dans le myélome
- Cellules immatures daspect plasmoblastique
- Produisent peu dimmunoglobulines (moins que des
plasmocytes normaux) - Conservation des mutations somatiques (Ig) et des
propriétés antigéniques de lidiotype - Utilité diagnostique
- Utilité thérapeutique (vaccin?)
- Anomalies chromosomiques
- Hypodiploïdie, 13q-, 14q
- Accumulation progressive de mutations (hors Ig)
- c-myc, N-Ras, K-ras, p53
12Myélome multiple
- La protéine monoclonale est appelée paraprotéine
ou protéine M - 60 des cas IgG
- 20-25 des cas IgA
- 15-20 des cas pas dIg complète mais seulement
des chaînes légères libres - IgM, IgD, biclonaux, non sécrétants très rares
Même si des Ig complètes sont synthétisées, on
peut parfois trouver des chaînes légères libres
dans lurine protéine de Bence Jones
13Protéine M
- Conséquence
- Hyperviscosité
- Dépôt dans les tubules rénaux (insuffisance
rénale) - Déficit de sécrétion des immunoglobulines
normales (infections à répétition) - Cryoglobulinémie (monoclonale ou mixte de type I)
- Polyneuropathie (car les paraprotéines ont
fréquemment une affinité pour certains antigènes
des neurones) - Amyloïdose
14Electrophorèse
Hyper-g polyclonale
Bence Jones urinaire
Nl
Myélome
15Confirmation de lanomalie de lélectrophorèse
par immunoélectrophorèse
16Myélome multiple
- Manifestations les plus fréquentes
- Infections
- Anémies
- Lésions ostéolytiques
- Insuffisance rénale
- 1 des morts par cancer dans les pays développés
17(No Transcript)
18Le rôle de linterleukine 6 dans le myélome
- Concentrations accrues dIL-6 dans le sérum des
patients atteints de myélome multiple - Les cellules de myélome expriment des récepteurs
pour lIL-6 mais ne sécrètent pas (ou peu) dIL-6 - Production par les cellules stromales de la
moelle sous linfluence des cellules myélomateuses
19Interleukine 6 et myélome
- IL-6 essentielle à la survie et à la croissance
des cellules myélomateuses - IL-6 inhibe lapoptose des cellules myélomateuses
(spontanée ou induite par les corticostéroïdes) - IL-6 favorise la résorption osseuse (lésions
lytiques associées au myélome) - Traitements par anti-IL-6?
20TRES IMPORTANT
- La présence dune gammapathie monoclonale
nimplique pas nécessairement le myélome
multiple! - Beaucoup plus souvent (20X) gammapathie
monoclonale de signification indéterminée
(parfois appelée bénigne)
21Distinguer le myélome multiple et la gammapathie
monoclonale bénigne (de signification
indéterminée)
22MM et gammapathie monoclonale bénigne
- Les gammapathies monoclonales bénignes sont 20
fois plus fréquentes que les MM surtout chez les
personnes âgées - Plaident pour le MM
- IgG gt30 g/l ou IgA gt 20 g/l
- Haute fréquence de plasmocytes dans la moelle
- Lésions osseuses, insuffisance rénale, déficit
dimmunoglobulines normales, anémie
23Macroglobulinémie de Waldenström
- Prolifération de plasmocytes et de lymphocytes
qui sécrètent des IgM - Symptômes liés à lhyperviscosité
- Pas datteinte osseuse lytique
- Splénomégalie, hépatomégalie
24Protéines M dans dautres situations
- LLC et lymphomes NHK
- Parfois taux faibles de protéine M sans grande
importance clinique ou pronostique
25Transplantation
- autogreffe chez le même individu (dun endroit
du corps vers un autre) - isogreffe entre des jumeaux homozygotes
génétiquement identiques - allogreffe entre individus génétiquement
distincts mais appartenant à la même espèce - xénogreffe entre individus d espèces
différentes
26Rappels sur lalloréactivité
27(No Transcript)
28Les lois de la transplantation
- Les transplantations au sein de la même lignée
de souris sont tolérées - Les transplantations entre lignées distinctes
sont rejetées - Les transplantations d un parent vers un
hybride F1 sont tolérées mais pas linverse
29Survie
1er rejet
Jours
0 2 4 8 10
Survie
2ème rejet
Jours
0 2 4 8 10
Survie
Nude mouse
Tolérance
Days
0 2 4 8 10
30Transfert adoptif de lymphocytes T
Survie
Nude mouse
2ème rejet
Days
0 2 4 8 10
31Principes généraux de lalloreconnaissance
- Le rejet est lié à la présence de lymphocytes T
- Comme tout phénomène dépendant des lymphocytes T,
il est régi par deux propriétés fondamentales - Mémoire
- Spécificité
32Alloantigènes
- molécules dont le polymorphisme interindividuel
ou interespèces est responsable des réponses
immunitaires allogéniques ou xénogéniques
33Alloantigènes
- plusieurs mécanismes responsables du
polymorphisme - au niveau de séquences codantes du gène
protéines de séquences différentes d un individu
à l autre (ex. CMH, Rhésus) - au niveau de lactivité denzymes impliquées dans
la synthèse des épitopes antigéniques (ABH,
Lewis) - au niveau de séquences régulatrices de
lexpression du gène (selon les individus
expression ou pas dexpression de la protéine
considérée).
34Les différents systèmes alloantigéniques
- groupes sanguins (ABO, Rh) et autres
- complexe majeur dhistocompatibilité
- antigènes mineurs dhistocompatibilité
- tout ce qui nest pas MHC (ou ABO Rh) et qui peut
provoquer un rejet (généralement lent et
chronique). Ex antigène H-Y
35Les différents systèmes alloantigéniques
- il existe dautres protéines polymorphiques
allotypiques qui interviennent peu dans
l histocompatibilité (p. ex. allotypes des
immunoglobulines, allotypie de certains antigènes
de différenciation des lymphocytes T (CD)
36Molécules du CMH
37Pourquoi les réponses immunitaires dirigées
contres les allo-CMH sont-elles explosives?
- Parce que les TCR sont sélectionnés sur la base
de leur affinité pour les molécules du CMH
(sélection positive) - Parce qe la sélection négative élimine les TCR
qui ont trop daffinité pour les CMH
(indépendamment de leurs peptides)
38Mais
- La sélection négative nélimine que les TCR qui
ont une forte affinité pour les CMH du soi - Persistent donc en périphérie beaucoup de
lymphocytes T dont le TCR a une forte affinité
pour des allo-CMH - Les réponses immunitaires aux allo-CMH
intéressent une fraction importante des
lymphocytes T
39Molécules du CMH
- Classe I et Classe II
- Molécules présentatrices de peptides
- Classe I - intracellulaires / Classe II -
extracellulaires - Chaque molécule du CMH peut se lier à 1000
peptides différents - Ligands pour TCR (sélection thymique)
- Gènes les plus polymorphiques du génome
40Polymorphisme du CMH
- variants sérologiques
- HLA-A 28
- HLA-B 61
- HLA-C 10
- HLA-DR 26
- HLA-DP 9
- HLA-DQ 6
- variants alléliques
- HLA-A 120
- HLA-B 249
- HLA-C 70
- HLA-DR 259
- HLA-DP 99
- HLA-DQ 55
41Codominance
- Chaque cellule exprime 6 molécules de classe I
différentes - 2 HLA-A, 2 HLA-B 2 HLA-C (une
copie de chaque parent) - Les cellules spécialisées (CPA) expriment aussi
jusquà 12 molécules de classe II - Une copie de HLA-DR? and HLA-DR? de chaque
parent qui peuvent sassocier pour former 4
molecules différentes - Idem pour les chaînes ? et ? de HLA -DP et -DQ
42(No Transcript)
43Typage HLA avant greffe
- les antigènes les plus importants (utilisés comme
facteurs de pronostic du rejet) HLA-A, HLA-B et
HLA-DR - Peu dintérêt de matcher pour HLA-C
- Intérêt marginal pour HLA-DQ
- pour ces antigènes, de 0 à 6 mismatches possibles
entre donneurs et receveurs
44Donneurs familiaux
- 1 haplotype-match 3 mismatches
45(No Transcript)
46Limportance du nombre de mismatches (cadavres)
47Avantage des donneurs vivants par rapport aux
donneurs cadavériques
- vivant avec 4 MM 54 à 10 anscadavre avec 1-2
MM 45 à 10 ans - influence fondamentale de lischémie de lorgane
dans son immunogénicité
48Incubation avec des fibroblastes (soi ou non-soi)
Contrôles
Vivants
Apoptotiques
Nécrotiques
CD11c (marqueur des cellules dendritiques)
Mort cellulaire non naturelle, résultant dune
agression
Galucci et al. 1999
49Les différents types de rejet
50Rejets hyperaigu et accéléré
- Des anticorps anti-HLA préexistants reconnaissent
des antigènes sur le greffon - phénomènes de type II
- activation du complément (hyperaigu lt24h)
- recrutement de neutrophiles (C5a) (accéléré lt5
jours) - Inflammation massive, coagulation intravasculaire
et ischémie du greffon
51Origine de la présensibilisation
- Transfusions répétées (avant la disponibilité de
lEPO) - mais effet en partie paradoxal des transfusions
- aucune transfusion risque accru de rejet!
- effet protecteur de transfusion avec un sang
partiellement HLA compatible (1 HLA-B et 1 HLA-DR)
52Origine de la présensibilisation
- Grossesses
- Greffes préalables
53Eviter le rejet hyperaigu
- Crossmatch détection danticorps anti-HLA dans
le sérum du receveur - Dirigé contre lymphocytes du donneur
- lymphocytes T anti-HLA classe I
- lymphocytes B anti-HLA classes I et II
- Anti-classes II seulement pas c/i absolue
54Rejet aigu (5-90 jours après la greffe)
- Infiltration massive du greffon par des cellules
mononuclées (lymphocytes T activés et
macrophages) - Phénomènes de type IV (hypersensibilité cutanée
retardée) - Importance des lymphocytes T CD4 de type Th1
(IL-2, IFN-g)
55(No Transcript)
56(No Transcript)
57(No Transcript)
58(No Transcript)
59Un concept difficile mais qui a des implications
pratiques les deux modes dalloreconnaissance
60Les deux types dalloreconnaissance
61Afférences du rejet aigu rôle des cellules
dendritiques
62Rôle central des lymphocytes T CD4
63Culture lymphocytaire mixte et prévention du
rejet aigu
64Rejet chronique
- survient après plusieurs années
- lésions fréquentes dendartérite oblitérante
- pathogénie mal connue rôle des phénomènes de
type III? - traitements immuno-suppresseurs peu efficaces
65Complications de la transplantation
66Les infections
67Facteurs dimmunosuppression chez le transplanté
68Chronologie des infections
69Le rôle du CMV dans les complications
70La présence dune infection opportuniste chez un
greffé doit faire évoquer une réactivation de CMV
71Donneur CMV receveur CMV-
- Risque particulièrement grand syndrome clinique
dans 50 à 60 des cas
72Cancers
- Cancers viro-induits
- Kaposi
- Lésions génitales ou anales à HPV
- Lymphomes non Hodgkiniens
- Syndromes lymphoprolifératifs liés à lEBV
73Syndromes lymphoprolifératifs
- PTLD posttransplantation lymphoproliferative
disorders - Liés au virus EBV et à un déficit de
limmunosurveillance par les lymphocytes T CD4
74Réponses immunitaires anti-EBV
- Mononucléose aiguë
- Réponse T explosive
- Près de 50 des lymphocytes T CD8 sont
spécifiques dantigènes dEBV
75Réponses immunitaires anti-EBV
- Mononucléose aiguë
- Réponse cytotoxique essentiellement dirigée
contre des antigènes de protéines exprimées en
phase réplicative - Sujets infectés asymptomatiques
- Réponses cytotoxiques CD8 dirigées contre EBNA3
- A fréquences plus basses et seulement chez
certains sujets, réponses CD8 dirigées contre
LMP-1 et/ou LMP-2 - Persistence de lymphocytes CD8 dirigés contre
des protéines de phase réplicative (2nde ligne de
défense)
76Les classes de produits
- Les corticoïdes
- Les inhibiteurs de la calcineurine
- Les inhibiteurs de la prolifération
- Les anti-lymphocytes
- Les inhibiteurs de la synapse immunologique
77Les corticoïdes
- Un des piliers du traitement immunosuppresseur
- Via leur récepteur nucléaire, antagonisme direct
de NF-kB et de NF-AT - 200 ou 300 mg de prednisone avant la greffe,
réduction progressive pour atteindre dose de
maintien (10 15 mg/jour) après 6 12 mois - Effets secondaires cicatrisation difficile,
cushing, ostéonécrose aseptique, infections, etc.
78Les inhibiteurs de la calcineurine
79Les inhibiteurs de la calcineurine
- Ciclosporine A (Neoral-Sandimmun?)
- FK506 ou tacrolimus (Prograft?)
- Diminuent la disponibilité nucléaire de deux
facteurs transcriptionnels essentiels - NF-AT (synthèse dIL-2) inhibition de la
progression de G0 en G1 - NF-kB effets anti-inflammatoires
80Les inhibiteurs de la prolifération
- Azathioprine (Imuran?)
- Mycophenolate mofetil (Cellcept?)
- Léflunomide (Arava?)
- Rapamycine (sirolimus)
81Les anticorps anti-lymphocytaires
- Utilisés pour traiter (et parfois pour prévenir)
le rejet - Entraînent une immunosuppression profonde et un
risque accru dinfection à CMV et de phénomènes
lymphoprolifératifs - Sérum antilymphocytaire (cheval ou lapin)
- Anticorps monoclonaux murins anti-CD3 (Orthoclone
?) - En évaluation anticorps anti-CD4
82Nouveaux anticorps plus sélectifs
83Nouveaux anticorps plus sélectifs
- Anticorps dirigés contre la chaîne a du récepteur
de lIL-2 - Leurs sélectivité permettra peut-être une
utilisation prophylactique et non seulement
thérapeutique du rejet - Anticorps chimérique daclizumab
- Anticorps humanisé basiliximab (Simulect?)
84Schémas habituels en transplantation
- Induction
- Soit agents du schéma de maintenance mais à forte
dose - Soit dans les cas à risque addition
prophylactique danticorps antilymphocytaires - Maintenance
- Classiquement trithérapie
- Corticoïde
- Inhibiteur de calcineurine
- Antiprolifératif
- Traitement du rejet
- Bolus de corticoïdes
- Anticorps antilymphocytaires
85Les inhibiteurs de la synapse immunitaire
induction de la tolérance?
86CD4
Pas de perception du signal 1 Pas
dactivation Pas danergie, Pas de tolérance
TCR
CD80 ou CD86
CD28
CD4
Perception du signal 1 Pas de perception du
signal 2 Pas dactivation Anergie Tolérance
TCR
CD80 ou CD86
CD28
87B7 CD80/86 CD40LCD154
88Agir sur le couple CD40/CD40L ou sur CD28/B7 pour
prévenir le second signal donné au lymphocyte T
et induire lanergie sélective des lymphocytes T
qui ont reçu un signal 1