Title: Responsable D
1Responsable Développement CommercialTitre II
Session 2012/2013
- Bloc B Mener des négociations commerciales
complexes - Module 2 Préparer et conduire une négociation
Aurélie Ogoudjian Petit - aogoudjian_at_cfa-bourges.
fr
2Les bonnes préparations font les bonnes
négociations
- - La préparation est un préalable indispensable
on ne part pas la fleur au fusil , au
contraire, on prépare méthodiquement ses actions. - - Se préparer investissement (vs perte de )
en temps, gagnant car générateur de bénéfices!
Bénéfice defficacité
Bénéfice dimage
Bénéfice de confort
Perte de temps
Image perso. professionnalisme
imprévus
Erreurs - oublis
assurance
Image de lentreprise
Dispersion
anticipation
3Les bonnes préparations font les bonnes
négociations
- On se prépare en répondant à différentes
questions telles que - Pourquoi contacter tel client (ou prospect) ?
- Cest-à-dire
- Pour quel objectif allons-nous lui porter intérêt
et lui consacrer du temps, de lénergie ? - Attention on parle dobjectifS au pluriel on
ne se fixe pas quun seul objectif sinon on
senferme dans une stratégie de succès (obj.
atteint) ou déchec (obj. Non atteint)!
4Les bonnes préparations font les bonnes
négociations
- Vous partez voir un acheteur centrale grande
distribution avec comme objectif de lui vendre
tout un semi de fourniture (ambitieux!) - or objection majeure il est en situation de
sur stockage - vous avez prévu ce risque donc vous lui proposez
une seule palette dun nouveau produit (réaliste) - or seconde objection le produit lintéresse
mais il nest pas référencé chez lui - vous rentabiliser votre visite en vous repliant
sur un objectif plus modeste (minimum) qui
consiste à obtenir toutes les informations qui
vous aideront à obtenir ce référencement . - vous nêtes pas en échec et vous pouvez
valoriser les informations que vous avez pu
recueillir!
5Les bonnes préparations font les bonnes
négociations
- on imagine donc plusieurs objectifs !
Objectif n 1
ambitieux
Stratégie de repli
Objectif n 2
réaliste
Objectif n 3
minimum
6À lentreprise Sa vocation Sa gamme de produits et services Son secteur dactivité Sa culture Son appartenance à un groupe Ses filiales éventuelles
À ses performances Son organisation Ses chiffres clés
A ces circuits de décision Organigramme Décideurs, prescripteur, utilisateurs Recherche des influences
À ses fournisseurs Lesquels Quel profil commun Historique, fidélité Niveau de satisfaction
Mais où trouver toutes ses informations ?
7Les bonnes préparations font les bonnes
négociations
- Quand le contacter ?
- Période la plus propice (saisonnalité) ?
- Moment de la semaine ?
- Quel est le cycle de vente/achat ? Où en est le
client dans son cycle de vente/achat ? - Où le rencontrer ?
- Se déplacer sur son site ?
- linviter sur le nôtre (démonstration par exp.)
- chez un client fidèle
- sur un salon
8Les bonnes préparations font les bonnes
négociations
- Comment appréhender, anticiper la situation ?
- Il sagit dun travail stratégique danticipation
puisquil sagit de - Repérer ses forces et ses faiblesses
- préparer des questions pertinentes
- préparer les réponses précises aux questions
quil risque de poser - préparer son argumentation
- Rassembler les preuves des arguments avancés
- Repérer les avantages que le client retirera de
loffre - connaître la concurrence (points forts et points
faibles) - connaître son offre !!!!! Avoir un book
client!!!!! - un outil lAIH (Atouts, Inconnus, Handicaps)
9Les bonnes préparations font les bonnes
négociations
- Etape 1 je récence tous les éléments
Etape 2 je les classe en 3 catégories AIH
Atout () - - -
Inconnu (?) - - -
Handicaps (-) - - -
Etape 3 de ce diagnostic, je construis
plusieurs types doutils
Les objections probables
Mes arguments clés
Ce que je dois découvrir
Plan de découverte AHOS ( activité, hommes,
objectifs, solutions)
CAP - SONCAS
Tactiques de réfutation
10Stratégies et tactiques de négociation
- Stratégie, tactique et technique ?
Attention au bloubiboulga !
11Un exemple
Un entraineur dune équipe sportive va établir,
échafauder une stratégie reposant sur lexamen
des vidéos de léquipe adverse, sur lanalyse de
ses forces et faiblesses et va construire et
mettre en place un plan stratégique destiné à
conduire son équipe à la victoire. Cest sa
stratégie. En cours de match, en fonction de la
situation ou de lévolution du jeu, il va changer
un ou deux joueurs, replacer certains autres,
peut-être modifier son schéma de jeu, rendre son
équipe plus offensive ou plus défensive, cest
son sens tactique.
12Stratégies et tactique de négociation
Fonctions Valeurs mobilisées
Stratégie Quelles orientations? Quels objectifs ? Comment atteindre ses objectifs ? Esprit visionnaire Réflexion Sens de lanticipation Sens de la préparation
Technique Quel savoir-faire ? Quels outils mobiliser ? Connaissance Entrainements
Tactique Quelles actions entreprendre en réponse à une situation ponctuelle ou à une opportunités ? Improvisation Réactivité Opportunisme
13Stratégies et tactique de négociation
- 8 phases de négociation
- Phase 1 le négociateur instaure un climat de
confiance. Il positionne son image et celle de
son entreprise mise en situation - Phase 2 le négociateur se fait explorateur et
découvre les besoins, les attentes, les
motivations, les insatisfactions de son
interlocuteur identification
14Stratégies et tactique de négociation
- Phase 3 de cette exploration, le négociateur va
récolter des informations, il va en faire un
résumé, une synthèse diagnostic - Phase 4 à partir de ce diagnostic, le
négociateur se fait conseiller, il va suggérer
une solution proposition - Phase 5 le négociateur va sattacher à
démontrer que cette solution est adaptée, pour ce
faire, il prouvera les avantages de la
proposition argumentation
15Stratégies et tactique de négociation
- Phase 6 le négociateur affirme et valide son
offre, cette offre est complète et globale
intégrant tous les paramètres financiers directs
et indirects valorisation - Phase 7 le négociateur engage son client et
sengage sur un accord réciproque et équitable
conclusion - Phase 8 le négociateur conforte, sattache à
confirmer ses engagements et à laisser ainsi une
image positive et professionnelle au moment de
prendre congé consolidation
16Pourquoi respecter scrupuleusement ces phases ?
- toujours pour vous messieurs!
Un homme entre dans une concession automobile et
sattarde auprès dun nouveau modèle, une petite
citadine un jeune et fringant commercial
accourt et argumente comme un fou sur la
maniabilité, la praticité, lesthétique, la tenue
de route, le freinage etc. Quand (enfin!) notre
homme a un soupçon despace pour sexprimer,
cest pour lui dire je me suis approché de ce
véhicule par curiosité, mais vous savez jai 5
enfants alors parlez-moi plutôt de votre
monospace!
17Phase 1 la mise en situation
- Pendant la négociation, cest un moment bref
dobservation durant lequel les acteurs vont se
photographier et cette photographie va
influencer psychologiquement la suite de la
relation. Il convient donc dinstaurer un climat
de confiance.
Nous avons déjà abordé cette mise en situation
en partie I communiquer dans le but de
persuader analyser, faire preuve dempathie, de
cohérence, la synchronisation, lécoute active,
la communication non verbale Cest donc le
moment den envisager les conséquences dans un
contexte De négociation commerciale!
Une poignée de main ferme et le plus souvent à
linitiative de linterlocuteur
Attendre pour sasseoir dy être invité
Un regard droit et franc
Mais attention il ne sagit pas dun défi !
18Phase 1 la mise en situation
- Quelle place occuper ?
- A quelle notion vue en partie I la place
vis-à-vis du client (utilisation de lespace)
fait-elle référence ?
Préférez une posture de face, une prise de notes
confortable et Transparente (cest-à-dire
visible sur le bureau / la table), autrement dit
une occupation équitable de lespace.
Client
Limite fictive à ne pas dépasser
Fournisseur
19Phase 1 la mise en situation
- Et si vous avez un ordinateur portable ?
20Phase 1 la mise en situation
- Cest un moment-clé de la prise de parole. Il
sagit den avoir linitiative et de se présenter
et de présenter son entreprise de façon
synthétique et précise, dannoncer clairement
lobjet de lentretien dans le respect dun temps
imparti quil convient de préciser. Au-delà du
fond, la forme aussi est importante. - Tous les enseignements de lexpression orale
(voix-langage-terminologie) doivent sappliquer
(voir le chapitre dédié à ce sujet, le sourire,
le tonus sont des atouts supplémentaires).
21Phase 1 la mise en situation
22Phase 1 la mise en situation
23Phase 1 la mise en situation
- Ce qui implique donc en terme de documents et
supports - Ils doivent être disposés de façon calme, posée
et organisée. Linterlocuteur se rendra
immédiatement compte que vous nêtes pas venu les
mains dans les poches, en touriste. L outil
primordial est le bloc-notes, car la prise de
notes est un atout essentiel dont les principaux
avantages développés ci-après. - Vous valorisez votre interlocuteur puisque vous
lui prouvez que ce quil va - vous dire est important (cest la preuve de
lécoute active). - Vous allez capitaliser un maximum
dinformations utiles pour développer - ensuite votre argumentation.
- Vous allez vous faciliter la tâche car la
mémoire a ses limites. - Vous allez donner une image positive de
professionnalisme. - Il faut organiser la prise de notes en préparant
à lavance une trame, un canevas, des repères,
soit pour ne rien oublier, soit pour se
constituer un guide dentretien structuré et
chronologique (AHOS)
24Phase 1 la mise en situation
- Bien sûr le maître mot est aussi de sadapter,
réagir en fonction du contexte (sens tactique) - linterlocuteur na quune minute ou deux on
oriente très vite lentretien sur une prise de
RDV - Linterlocuteur dispose de plus de temps mais un
temps court tout de même on oriente lentretien
sur lidentification, la découverte
25Phase 2 lidentification (ou découverte)
- Cest elle qui conditionne la réussite ou léchec
dune négociation. - Lidentification, cest lessence même de
largumentation. Sans découverte, largumentation
deviendra aléatoire, hasardeuse, elle sera sans
consistance tout simplement parce que cest
lidentification qui permet dobtenir la matière
du négociateur. - Que faut-il découvrir ? Tout, cest-à-dire
lentreprise, son organisation, les attentes, les
enjeux, les projets de linterlocuteur, ses
besoins et ses motivations, ses insatisfactions - Or le temps imparti au négociateur nest souvent
ni conséquent, ni extensible, il sagit donc de
poser les bonnes questions au bon moment.
26Phase 2 lidentification (ou découverte)
- Sappuyer sur une structure de questionnement et
approfondir la connaissance de lentreprise pour
amener conseil et valeur ajoutée dans loffre. - Ne pas se perdre dans le lot dinformations à
collecter et de rester souple et à lécoute du
client. - Ne rien oublier (4 cases à parcourir) et se
rendre compte en un clin doeil de la répartition
des questions dans lentretien et décider
immédiatement des thèmes à approfondir. - Ne pas aller trop vite aux produits et services
que vous négociez, mais de comprendre les
objectifs quils doivent satisfaire. L activité
dune entreprise entraîne des projets qui
correspondent à des tâches qui entraîneront des
décisions dachat déquipement. Il est donc
déterminant de comprendre ces interrelations. - Faire une prise de note en croix qui permettra
une bonne synthèse des besoins.
27(No Transcript)
28Phase 2 lidentification (ou découverte)
- Une enquête rapide et facile à retenir LES 3C
- CONTEXTE (photographie de lentreprise)
marché/projets/saisonnalité/groupe/effectifs - CONSOMMATION DE prévision des besoins/raisons
des choix/avantages et inconvénients/moment
dachat/attentes - CIRCUIT DE DECISION qui décide de quoi en
matière de
29Phase 2 lidentification (ou découverte)
- Le sens dun entretien commercial est contenu
dans la réponse aux questions suivantes - quels sont aujourdhui vos objectifs
prioritaires ? - quelles sont les contraintes qui vous empêchent
de les atteindre ? - que pouvons-nous entreprendre pour vous
permettre dy parvenir ?
30Conduire la négociation
- On va se focaliser sur le processus dachat
- cela nécessite plus de préparation et
dopportunisme - cette approche permet déviter les ils nont
besoin de rien! , trop tard il viennent juste
de changer de fournisseur! - lapproche permet également de savoir se
positionner et gérer la relation client sur TOUT
le processus dachat.
Lancer un opération de prospection
Emporter la décision
31Conduire la négociation
- Le processus dachat met en avant cinq phases
incontournables pour un prospect - ?Il na pas de besoin.
- ?Il a identifié un besoin, mais plusieurs
solutions sont possibles. - ?Il est prêt à acheter une solution mais il nen
est pas encore - complètement sûr.
- ?Il est sûr de sa solution, il doit maintenant
retenir un fournisseur. - ?Il met en place la solution.
- À chaque étape, le prospect attend concrètement
quelque chose de la part du vendeur.
32Lhorloge de la prospection
33Conduire une négociation
- le processus de décision peut être comparé à une
journée nous lappelons lhorloge de la
prospection. - Dans cette course contre la montre, le
prospecteur repère chaque étape dans le processus
dachat, adopte la bonne stratégie, en alternant
des rôles aussi variés que ceux de médecin,
consultant, stratège, négociateur ou encore
formateur.
34Conduire une négociation
- Pour chaque étape de la prospection, on peut
distinguer 5 phases clés à respecter - 1. ce que dit le prospect ou ce quil pense
- 2. le levier dinfluence le plus utile dans ces
moments - 3. le rôle du vendeur
- 4. le plan de vente adéquat
- 5. quelques conseils à faire/à éviter.
35Il est 8h, il ny a pas de besoin
36Il est 8h il ny a pas de besoin
- À cette heure-ci, il y a inadéquation entre
- Le vendeur déterminé à vendre pour atteindre ses
objectifs - le client satisfait de sa situation actuelle
(frs actuel) donc situation déquilibre pas de
besoin. - Pourtant, arriver très tôt constitue un avantage
incontestable pour découvrir le prospect et - créer un véritable réseau relationnel.
37Il est 8h il ny a pas de besoin
- Ce que dit le prospect ou ce quil pense
pourquoi changer ? - Je nai besoin de rien
- À elle seule cette phrase résume la situation. Le
prospect trouve un équilibre entre le besoin
quil a éprouvé dans le passé et la solution mise
en place par le fournisseur quil a retenu. - Est ce un problème qui mérite daller plus
loin? - Ici il sagit dun autre état desprit. Acheter
est un acte difficile. Cette fois la véritable
motivation du prospect est de minimiser ses
efforts même si la solution actuelle nest
évidemment pas parfaite. - Changer pour gagner quoi?
- Ne rien changer apparaît comme la solution sage,
car elle ne - risque pas de révéler une éventuelle erreur
passée. Cest aussi la solution - de facilité pour éviter dassumer seul la
responsabilité dun échec avec - un nouveau fournisseur.
- Combien ça coûte?
- Si le prospect demande des prix dès le début de
lentretien, cest soit - pour gagner du temps car il sait déjà ce quil
veut acheter (et avec qui), soit pour vérifier
quil a bien acheté. Dans les deux cas,
lacheteur quil - est, comme lindividu, cherche à se conforter
dans son choix. Il nest pas - prêt à écouter et à dialoguer. Il se livre peu.
Il énonce des faits, et donne - des informations générales.
38Il est 8h il ny a pas de besoin
- On doit lamener à se poser la question suivante
Que se passe-t-il si je ne change rien? - on a su linterpeller dès les premiers instants.
En réalité, le prospect accepte lui même de
rompre sa situation déquilibre. Le bon vendeur
est celui qui amène le prospect à se poser cette
question. - À 8 heures, le prospect nest donc pas conscient
de ses besoins. Il nest - pas sensible à une proposition. Entre la
nécessité de changer et le confort de ne rien
changer, son choix est fait. Pourtant, le
prospect a accepté le dialogue. Il veut toujours
au minimum se rassurer sur son choix a-t-il
bien acheté? La solution en place chez lui
est-elle toujours la plus rentable ou la plus
appropriée? Son fournisseur actuel est-il
toujours au dessus de ses concurrents? Il nous
rencontre pour sen assurer.
39Il est 8h il ny a pas de besoin
4 types de prospects à cette heure-ci 4 types de prospects à cette heure-ci
Le client projets -il exprime ouvertement ses projets il reconnaît volontiers que sa solution actuelle est insuffisante Il recherche une solution La probabilité de faire des affaires est forte! Le client problème Il a des problèmes et de linsatisfaction vis-à-vis dune solution qui nest pas idéale. Mais quand sera-t-il prêt à faire quelque chose ? Les probabilités daffaires restent correctes mais il va falloir gonfler les conséquences négatives dune attente!
Le client arrogant Il nous reçoit pour se conforte r dans ses choix et nous prouve quil fait beaucoup mieux que ce quon pourrait lui offrir. Les chances de business sont nulles! Il faut éviter ce type dindividu et écourter la conversation ( perte de temps) Le client pas de besoin Tout va bien pour lui Les chances daffaires sont minces. 2 possibilités soffrent à nous Changer dinterlocuteur chez le prospect - Arriver à le déstabiliser, à leffrayer (retard pris sur les concurrents, risques pour son poste, son entreprise, etc.). Cest une carabine à un coup en général, mais que risque-t-on ? De ne pas faire de business avec quelquun avec qui on nen fait pas de toute façon ?
40Il est 8h il ny a pas de besoin
41Il est 8h il ny a pas de besoin
- Le levier dinfluence le plus utile la
sympathie - La qualité relationnelle est prépondérante dans
cette étape avec le prospect qui na pas encore
su exprimer ses besoins. En réalité, il recherche
une personne capable de lécouter, de le
comprendre et de laider à évaluer sa propre
situation. - Le physique
- la similarité (trouver rapidement des points
communs avec son interlocuteur pour faciliter le
relationnel et la mise en confiance (Internet,
observation du bureau, livrer des choses sur soi
lors de sa présentation, synchronisation)
42Il est 8h il ny a pas de besoin
- Le rôle du vendeur le médecin
- Quelle est la différence entre un mauvais, un bon
et un très bon médecin ? - Tel un médecin, le prospecteur doit sintéresser
à lenvironnement - général (externe et interne) du prospect et
identifier les processus dachats (centralisé ou
décentralisé?). Pour progressivement arriver à ce
diagnostic, sans éveiller la méfiance, le
prospecteur doit alterner des questions dordre
général (lhistoire de la société, par exemple)
puis mettre en confiance en demandant les
avantages de la solution actuelle. Puis seulement
des questions plus dérangeantes sur les
insatisfactions ou les préoccupations avant
daller encore plus en avant et faire découvrir
les conséquences néfastes dun non changement.
43Il est 8h il ny a pas de besoin
- Arriver en amont dun projet de changement est un
réel avantage car - cest loccasion de découvrir le prospect.
- Pour augmenter les chances de trouver des
besoins, il peut être utile - de se focaliser sur les utilisateurs.
- Mais avant de sintéresser à déventuels besoins,
dans la vente de services il est essentiel de se
focaliser sur les enjeux du prospect. Quelle est
sa problématique actuelle? Quelles sont ses
contraintes? Quelle est son obsession
actuellement? Quel est le sujet dont tout le
monde parle dans lentreprise? En effet une
proposition dun fournisseur sera toujours mieux
écoutée ou regardée si elle est en phase avec les
priorités de lentreprise. Lart du prospecteur
est de comprendre finement ces priorités par une
bonne écoute. Cest en sappuyant sur ces enjeux
que lon pourra mieux dramatiser.
44À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
45À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Ce que dit le prospect ou ce quil pense Changer
pour quoi? - Changer, pourquoi pas?
- Ne prendre aucune décision coûte cher ou encore,
changer est générateur déconomie. En réalité,
tout ne fait que commencer car prendre conscience
du besoin est une chose, trouver la meilleure
solution en est une autre. - Comment font les autres qui ont connu la même
situation? - Cest la situation refuge par excellence. Cette
question permet au prospect de garder la maîtrise
de lentretien, sans prendre de grand risque. En
fait, les rôles sont inversés. Cette fois, le
prospect a intérêt à apprendre grâce à son
interlocuteur.
46À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Je suis bien avancé maintenant. Quelles sont
les solutions possibles? ou comment mettre en
place les solutions ? - Cest un sentiment étrange de frustration
quéprouve le prospect. Il a, à la fois, le
sentiment davoir progressé avant il ne
percevait même pas la nécessité de changer tout
en étant désarmé car il ne sait pas quoi faire.
Écouter le vendeur qui la aidé à y voir plus
clair, cest certainement la solution de
facilité, mais est-ce la seule solution? En fait
le prospect est perdu mais il ne doit pas le
laisser paraître à son interlocuteur.
47À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le prospect vient de reconnaître explicitement le
désir de changer. Il est demandeur. - Ici, il a besoin de gagner du temps car il na
pas la moindre idée des solutions ou de la mise
en place possibles. Sa priorité est alors
didentifier les bons critères de choix. - Retenir les bons critères dachat est une
obsession pour un acheteur. Les comprendre est
lobsession du vendeur.
48À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Attention critères dachat besoin !!!
Vous avez besoin dune voiture pour aller au
travail
Acheter cette voiture en Fonction de sa
marque, Son prix, le S.A.V
En acheter une répond à un besoin qui
disparaît fois la voiture achetée
on se conforte avec des critères pour justifier
sa décision. Les critères perdurent même après
avoir pris sa décision. Ces critères sont un
mélange de motivations irrationnelles,
émotionnelles, de valeurs, de croyances. Il
semble même que lon vend davantage sur ces
critères que sur des besoins rationnels.
49À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le levier dinfluence le plus utile la preuve
sociale - la priorité pour le vendeur est à présent de
consolider le sentiment de confiance. Cest par
une attitude rassurante et en partageant son
expérience avec le prospect que le vendeur peut
progresser. Le levier de la preuve sociale est
alors un atout puissant. - On considère souvent que la vérité cest les
autres ou que ce qui est bien, cest ce que font
les autres (exp en voiture lorsque lon ne
connaît pas le chemin). - Ce levier alors repose sur linconscient
collectif. Cest finalement plus rassurant de
sen remettre à lavis des autres car en cas
derreur, on nest pas tout seul à assumer.
50À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le levier dinfluence le plus utile la preuve
sociale - Le prospect est dans le même état desprit. Il a
besoin, à travers le vendeur, de se constituer un
référentiel. Savoir comment dautres clients ont
géré une situation comparable, devient un
objectif. Le prospect est alors demandeur de
références, non pas de références prestigieuses
ou renommées mais de références proches de ses
préoccupations. Le prospect na que faire de la
liste des clients qui ont acheté telle solution
ou tel produit, il veut, en fait, des références
de clients qui sont, ou ont été, dans la même
situation que lui, avec les mêmes problèmes et
les mêmes besoins à gérer.
51À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le levier dinfluence le plus utile la preuve
sociale - Le moindre détail peut susciter une
identification lappartenance à un secteur
dactivité, la taille de lentreprise,
lorganisation. Le prospect veut pouvoir dabord
bénéficier de lexpérience des autres pour
identifier un concept de solution. Ensuite il
sélectionne les bons critères dachat pour
envisager la solution à mettre en place.
52À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le levier dinfluence le plus utile la preuve
sociale - Doù lintérêt de connaître ses clients pour être
en mesure de faire part de lexpérience quils
ont pu acquérir grâce aux solutions quon leur a
vendues.
53À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le rôle du vendeur le consultant
- Dans cette deuxième étape du processus de
prospection, le prospect arrive rapidement à un
concept de solution. Ce concept reprend tous les
avantages de sa solution actuelle, améliore ses
points dinsatisfaction ou les failles
identifiées tout en garantissant un excellent
retour sur investissement!
54À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le rôle du vendeur le consultant
- Plus la vente est à valeur ajoutée, plus les
interlocuteurs seront nombreux. En effet, changer
revient à prendre des risques et il est hors de
question dassumer seul les conséquences sur
certains dossiers. Le moyen de se rassurer
consiste donc, pour le prospect, à impliquer
dautres acteurs du processus dachat. - Parce quun concept reste une idée générale,
floue, il faut sintéresser aux objectifs non
encore avoués par le prospect et aux luttes
dinfluence dans lentreprise ou lorganisation.
55À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le rôle du vendeur le consultant
- Hormis les critères classiques (prix,
après-vente, performances, etc.), il y a toujours
des fondements plus profonds pour justifier le
changement dune solution en place. Ces raisons
profondes sont liées aux enjeux de lentreprise
ou de lorganisation, donc à la politique
générale, à la productivité, à la compétitivité,
à la sécurité Pour cela, tel un consultant, le
vendeur doit donc comprendre lenjeu pour le
prospect qui peut être un enjeu pour lentreprise
comme un enjeu pour linterlocuteur (enjeu
personnel de pouvoir, de carrière, etc.).
56À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le rôle du vendeur le consultant
- Ce rôle de consultant comprend trois étapes.
- Dans un premier temps, le vendeur-consultant doit
envisager avec le prospect plusieurs scénarii
possibles, puis sefforcer de reformuler les
concepts de solutions envisagées afin de cerner
lenjeu. Ainsi, le vendeur consolide la relation
avec le prospect, lequel est encore plus ouvert
car il doit se projeter dans le futur en
envisageant des solutions, même les plus
originales. Cette étape est très valorisante pour
le prospect car cest une étape de construction
de la solution.
57À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le rôle du vendeur le consultant
- Dans un deuxième temps, il convient de fixer le
prospect sur un seul concept. Cette phase est
très subtile car il sagit damener le prospect à
définir un concept de solution dont les
caractéristiques, et cest voulu, sont proches de
celles de loffre quon commercialise. En fait on
amène le prospect à définir une solution de A à Z
dans le domaine quon maîtrise cest le
principe du sur mesure!
58À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le rôle du vendeur le consultant
- Dans un troisième temps, enfin il faut passer du
stade de concept à celui de solution
opérationnelle. Cest la phase qui consiste à
repérer et à hiérarchiser les critères dachats
du prospect.
59À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le rôle du vendeur le consultant
- Pour découvrir le projet dans sa globalité, il
faut répéter ces questions ouvertes quest ce
qui est le plus important dans ce projet? Et pour
vous personnellement? ou que recherchez-vous
exactement? ou encore quelles sont les
priorités à respecter?
60À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le rôle du vendeur le consultant
- Le vendeur est comme un facilitateur qui vient
aider le prospect à construire la solution en ne
négligeant tout dabord aucune piste de
réflexion, puis en passant de lébauche au cahier
des charges. Le prospect est prêt à acheter.
61À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Le plan de vente adéquat la méthode PULL ou
faire parler le client - A 10 heures, on peut appliquer un plan de vente
classique en quatre étapes - capturer lintérêt
- cerner les priorités du prospect et le
processus de décision - co-construire avec le client la solution
- conclure.
62À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Attention un concurrent a pu aussi arriver
très tôt, en amont du processus dachat ! - Quest-ce que le prospect retient et apprécie
dans les solutions présentées par les
concurrents? - Pour linstant le prospect est encore très
ouvert, il na pas une idée précise de la
solution mais juste des tendances. Il constitue
son cahier des charges. - Apporter une idée nouvelle, une autre vision
permet dentrer dans la course même si lon
arrive en retard par rapport à dautres
concurrents.
63À 10 heures le besoin est identifié mais pas
les solutions
- Cest le moment également
- dappuyer là où ça fait mal, particulièrement à
ce moment du processus où le client commence à
envisager possible une alternative à sa solution
et son fournisseur en place. Toute la stratégie
du commerciale sappuie sur la malédiction du
fournisseur en place ! - Sétonner des insatisfactions (on encourage le
syndrome du client qui sendort sur ses
lauriers!) - Sétonner des conditions commerciales (on
encourage ici le syndrome fournisseur qui
profite et se paie sur notre sueur toujours
très consensuel dans une entreprise) - Mettre lemphase sur les serpents de mer (on
multiplie ses chances de faire basculer le client
dans un effet de seuil ou dirréversibilité. Le
syndrome de la goutte qui fait déborder le vase
). - - Jouer sur les ambitions personnelles
(Personne na envie dapparaître comme acheté
par le fournisseur en place ou compromis avec lui
. La légitimité à lentreprise est toujours plus
forte que lattachement à un fournisseur. Cest
le syndrome du fusible .
64À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
65À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Ce que dit le prospect ou ce quil pense la
solution envisagée est-elle la meilleure? - Que proposez-vous de plus?
- - Cest la suite logique du processus dachat
pour le prospect. Il vient de réfléchir avec le
vendeur consultant et de réussir à définir les
bons critères dachat, il a besoin de concrétiser
un cahier des charges en solution opérationnelle. - - Il veut être sûr de ne rien avoir oublié. Le
processus nest donc pas fini. En effet, une
nouvelle fois le prospect est tiraillé entre deux
sentiments soit il choisit la solution
préconisée par le vendeur consultant et il
conclut très rapidement, soit il veut aussi
sassurer davoir les meilleures conditions
commerciales et il doit alors entrer dans le
processus de consultation de plusieurs
fournisseurs pour avoir la possibilité de
comparer plusieurs offres.
66À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Faîtes moi des propositions, je suis ouvert
- Souvent le prospect consulte uniquement en vue
dobtenir une simple remise en faisant jouer la
pression concurrentielle. - Le prospect propose alors le cahier des charges
quil a pu définir au préalable avec laide dun
fournisseur arrivé très en amont du projet de
changement.
67À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Comment faire le tri?
- Les réponses des fournisseurs sont parfois
difficilement comparables point par point. Le
prospect établit alors une grille danalyse en
fonction de ses critères dachats. - Cette approche normative est complétée par des
entretiens visant à affiner la compréhension des
offres mais aussi à négocier les conditions
commerciales.
68À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Dans cette phase, le prospect procède comme dans
une démarche de recrutement. Lorsquon a beaucoup
de candidats pour un seul poste, on procède
dabord par une étape négative (éliminer) dans le
but détablir une short list ou liste réduite de
candidats. Cest une manière de limiter le risque
derreur. Ce nest quensuite que la démarche
devient positive choisir le fournisseur. - Le prospect est disposé à tester les solutions
proposées mais aussi à écouter le vendeur qui les
défend. La préoccupation du prospect est de
sassurer de la viabilité de la solution retenue
à court, moyen et long terme.
69À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Le levier dinfluence le plus utile la
cohérence - Le prospect veut pouvoir rationaliser sa
décision. Ce désir de paraître cohérent constitue
un moteur sur lequel le vendeur doit jouer à ce
moment précis du processus dachat. - De nombreux théoriciens considèrent que le désir
de cohérence est un des moteurs essentiels de
notre comportement. Linfluence incroyable
quexerce la cohérence dans nos comportements
sexplique par la grande estime que la
collectivité accorde à la logique. Elle est
tellement valorisée, quelle va de pair avec
lintelligence et la force de caractère.
70À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Une conséquence de cette image valorisante que
lon se fait de la cohérence, est que lorsque
lon a pris une décision, on a tendance à vouloir
la maintenir même si elle na pas les résultats
attendus. - Cest lengagement qui déclenche le déclic
automatique de la cohérence. Si lon peut pousser
quelquun à un engagement quelconque,
cest-à-dire prendre position publiquement, on
aura préparé le terrain.
71À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Ce besoin de cohérence chez le prospect est
aubaine pour le vendeur qui saura renforcer ce
sentiment. En effet, comment un prospect peut-il
renier une solution quil a lui même défini? - Outre lengagement, leffort est aussi un levier
qui contribue à renforcer le sentiment de
cohérence surtout dans les ventes à cycles longs.
Plus le prospect a dû fournir des efforts tels
que réunir plusieurs participants, faire des
enquêtes qualité, rédiger un cahier des charges,
plus il se doit de poursuivre sa logique. Dans le
cas contraire, il aura limpression davoir fait
tous ces efforts pour rien ce qui traduit un
manque defficacité et nest jamais satisfaisant
sur un plan personnel.
72À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Le vendeur doit donc sefforcer, au maximum,
dobtenir des engagements et des efforts de la
part de son prospect, même minimes.
73À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Le vendeur doit rencontrer plusieurs types
dinterlocuteurs dans le groupe réel dinfluence
et de décision. Après les utilisateurs, les
prescripteurs, il est temps de rencontrer les
décideurs pour mettre en avant les avantages de
sa proposition. - Plus que vendeur, cest en stratège quil
convient dagir. Dans un groupe de décision il
est rare de faire lunanimité. Certains
interlocuteurs sont des alliés, dautres sont
neutres ou ont peu de poids dans la décision
finale, tandis que dautres encore sont de
farouches opposants. - Pour mener le projet à son terme, les alliés
doivent neutraliser les opposants, et, au final,
le projet doit apparaître comme le plus cohérent
pour faciliter la prise de décision.
74À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- En réalité plus on se rapproche de la décision,
moins le vendeur a loccasion de défendre lui
même son projet. Son rôle consiste à vendre
pour revendre en faisant passer des messages à
des interlocuteurs qui, eux, défendront le
projet. Sassurer de la bonne compréhension,
choisir son porte-parole, valider la bonne
compréhension des arguments donner les réponses
aux objections possibles constituent un facteur
clé de succès. - Cest à cette étape que proposer plusieurs
interlocuteurs au prospect peut-être judicieux
pour lui montrer limplication de toute
lentreprise.
75À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Le plan de vente adéquat largumentaire
comparatif - Bien évidemment une grande difficulté apparaît
lorsque, en tant que vendeur, on arrive chez le
prospect à 14 heures. Un autre vendeur la sans
doute conduit dans une grande cohérence, celle de
la solution retenue. Lintérêt est alors de
surfer sur cette cohérence sans jamais la
contrer mais en identifiant des services
supplémentaires, non proposés, une valeur ajoutée
plus pertinente. - Plus quun plan de vente, le vendeur a besoin
dune véritable stratégie dargumentation tenant
compte à la fois des critères dachat du prospect
et des atouts de la concurrence. Une des grandes
difficultés est alors de faire face aux
objections du client, sans doute déjà séduit par
un concurrent, ou déjà engagé dans sa cohérence
de choix.
76Traiter les objections
- Attention si vous vous énervez ou vous dénigrez
la concurrence, alors le prospect pensera quen
cas de difficulté, vous ne saurez pas gérer la
situation. Revenir sur la cohérence globale du
projet est plus important que de se perdre dans
les détails. - Dune manière générale une objection nest pas
une attaque personnelle. Cest un signal quil
convient de décoder. Cest déjà la preuve que le
prospect a écouté.
77À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Relativiser les critères
- Si un vendeur arrive à ce stade du processus de
décision, la priorité consiste à établir
rapidement la hiérarchie des critères dachat. Si
les concurrents sont mieux placés sur un critère
important pour le prospect, la stratégie de
contre argumentation ne sert à rien car elle
risque dévoluer vers le dénigrement. En
revanche, sefforcer de modifier lordre de
certains critères est plus productif. Tout le
talent de vendeur et les techniques de persuasion
seront utiles pour faire revenir en arrière le
prospect sur sa propre hiérarchisation.
78À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Mettre des mines à la concurrence
- Quand on arrive un peu tard sur laffaire, à ce
stade du processus, il est certain que le client
a déjà fait un bout du chemin avec un concurrent,
soit avec le fournisseur en place soit avec un
autre challenger arrivé avant nous.
Largumentation différenciée est donc un point
clé et on peut aller un peu plus en avant pour se
démarquer en prenant plus de risques afin de
renverser la situation. Une bonne proposition ou
argumentation différenciée doit permettre
damener du neuf par rapport aux autres
compétiteurs.
79À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- On doit donc avoir lobsession de se démarquer
tant dans la forme de toutes nos présentations
que sur le fond en lâchant quelques mines pour
les confrères - insister sur un point de détail en le présentant
comme très critique dans notre métier. Les
concurrents nen parleront probablement pas et ne
manqueront pas de se voir poser la question
Et sur ce point que comptez vous faire ? . Avec
un peu de chance, les concurrents napporteront
pas de réponse pertinente (en tout cas beaucoup
moins argumentée que la notre,) laissant au
client un sentiment dà peu près. Gênant.
80À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- On peut aussi remettre en cause une pratique de
notre métier, commune à tous les compétiteurs, en
la présentant de façon argumentée comme
totalement obsolète, quévidemment on ne pratique
plus pour notre part puis en rajoutant sur le ton
du faux modeste Dailleurs ce nest pas propre
à nous, il ny a plus un seul concurrent sérieux
sur le marché qui ait encore cette pratique . - Les concurrents probablement diront pour leur
part quau contraire ils la pratiquent et ne
comprendront pas les sourires et remarques du
client Et pourquoi vous noptez pas pour telle
nouvelle pratique ? Avec un peu de chance, sur
ce point non plus, ils napporteront pas de
réponse pertinente (en tout cas beaucoup moins
argumentée que la nôtre) laissant au client un
sentiment de justification pour ne pas innover
et se remettre en cause. Très gênant.
81À 14 heures une solution est identifiée mais
est-ce la bonne ?
- Il ne sagit pas de dire ouvertement du mal de
ses concurrents mais de faire en sorte que le
groupe de décision puisse dire du mal du
concurrent quand il débattra pour la décision .Il
sagit donc dattirer lattention du client sur
des points sombres du métier ou des faiblesses
que lon connait des compétiteurs identifiés. - On gagne ainsi des affaires en semant le doute
chez le client à un moment qui se rapproche de sa
prise de décision et où la peur de mal choisir
peut le tenailler.
82À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
83À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- Ce que dit le prospect et ce quil pense
comment et qui choisir? - Faites moi une proposition qui répond à ma
demande. - Pour le vendeur qui est arrivé dès les phases
précédentes, cela semble logique. - Pour le vendeur qui arrive à ce moment dans le
processus de décision, il nen est pas forcément
de même. Il se peut que son offre ne soit pas
compétitive par rapport à la demande du client. - De plus, le prospect retrouve un rôle classique
acheter, négocier. Son comportement peut donc
être un peu arrogant ou désinvolte devant les
fournisseurs quil sollicite. Le prospect se sent
en position de force car il sait à ce moment
précis quil reprend le pouvoir sur le vendeur. - Il napprécie plus les longs entretiens et les
méthodes de vente classiques, de découverte des
besoins du client qui sont particulièrement
inadaptées. - Souvent le prospect se contentera dindiquer ce
que dautres fournisseurs proposent pour obtenir
du nouvel arrivant uniquement de meilleures
conditions commerciales.
84À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- Dans tel contexte, est-ce que vous savez
faire? - les rôles son inversés.
- En phase de découverte cest le fournisseur qui
avait besoin de connaître le fonctionnement du
prospect pour identifier les besoins à cette
étape cest le client qui souhaite savoir comment
fonctionne le fournisseur. - Au-delà des critères lui servant à apprécier la
solution proposée, le prospect a aussi besoin de
critères pour apprécier le fournisseur potentiel.
Tout est bon pour évaluer le process de
fonctionnement du fournisseur réactivité,
présentation des documents, clarté de loffre,
traduction dans une langue étrangère. - Faites vite.
- Le prospect doit gérer son choix en résistant à
la pression liée à léchéance d la décision. À ce
stade le prospect doit lui aussi respecter des
délais pour que le projet sinscrive dans sa
stratégie financière. Il est donc
particulièrement pressé, désireux de passer à
laction. Dans des circonstances exceptionnelles,
ou avec certains acheteurs amateurs, il se peut
que lunique choix du fournisseur soit celui qui
sait tenir les délais. Le prospecteur peut avoir
intérêt à jouer avec ce levier du temps.
85À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- Les leviers dinfluence les plus utiles la
réciprocité et lautorité - Lors de cette phase de gestion de la sélection
pour le prospect, on est confronté aux enjeux
même de la négociation. Pour arriver à un
compromis - gagnant - gagnant , il convient de faire des
concessions de part et dautre, cest le principe
même de la réciprocité. - Le levier de la réciprocité fonctionne à
merveille car il provoque le sentiment dêtre
redevable. - Dans une négociation, si lon fait un effort, on
montre sa volonté de construire la décision mais
on incite aussi lautre à agir de la sorte pour
que le mécanisme de léchange fonctionne. - Dans le cas contraire, si lon refuse de faire un
effort, cela est perçu comme une situation de
blocage et on ne se sent pas redevable. Pousser
lautre à se sentir redevable, cest le pousser à
agir.
86À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- Cependant lorsque lon arrive à 16 heures, un
autre levier est utile celui de lautorité.
Nous apprenons depuis notre naissance que la
soumission aux autorités compétentes est louable
et la désobéissance condamnable. La religion,
léducation y sont pour beaucoup. - Quelques outils permettent au vendeur de faire
preuve dautorité particulièrement lors de cette
phase. Les titres, les références sont des
symboles dautorité très efficaces. La force des
titres est telle quil peuvent même influencer la
perception de la taille. - Dans une expérience menée en Australie, on
présentait à cinq classes détudiants un visiteur
en provenance de lUniversité anglaise de
Cambridge. Son statut était présenté différemment
dans chaque classe. Selon les classes, il était
présenté comme étudiant, préparateur, lecteur,
assistant ou encore comme professeur titulaire.
Lorsquil quittait les classes on demandait à
chaque classe destimer sa taille. Il apparut
quà chaque degré franchi dans la hiérarchie,
lhomme grandissait aux yeux des élèves de plus
dun centimètre, si bien quen tant que
professeur titulaire, il avait six centimètres de
plus quen tant quétudiant.
87À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- Jouer des titres, se servir de positions de
manager en sollicitant laide à lintérieur de
son entreprise est particulièrement utile dans
ces moments pour pouvoir être écouté. - De même, montrer son professionnalisme, en
insistant sur sa qualité de leader du marché, ses
références en utilisant un vocabulaire technique
du jargon du client sont des moyens dasseoir son
autorité. - Bien sûr cela ne doit jamais être de
lagressivité, mais simplement de lassurance
la force tranquille. - Lautorité professionnelle peut alors être utile
pour effrayer le client sur la solution quil
envisage et à revenir avec nous en amont sur
létude de ses besoins. Cest le dernier joker,
solidement argumenté pour faire capoter un appel
doffre lorsque lon arrive trop tard sur une
affaire comme nous le verrons plus loin.
88À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- Le rôle du vendeur négociateur
- À ce stade, on a passé le cap de la vente et des
stratégies dargumentation. La seule chose qui
intéresse le prospect ce sont les conditions de
loffre (prix, remise, délais de paiement, etc.).
- Le prospect a maintenant un négociateur en face
de lui. - Parce que le prospect a validé les bienfaits du
changement dans les phases préalables, il lui
reste seulement les enjeux financiers à
maîtriser. Le vendeur doit être prêt à tout car
lenjeu justifie pour le prospect davoir
recours aux techniques de déstabilisation pour
obtenir la moindre concession. - Cest certainement la phase où il convient dêtre
très solide psychologiquement pour garder toute
sa lucidité dans le processus de négociation
obtenir la décision finale sans trop dégrader la
rentabilité de lopération à cause de concessions
dangereuses.
89À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- Le plan de vente adéquat Push
- On peut préparer la négociation en respectant les
étapes suivantes - ?Recenser les points de discussion.
- ?Se créer des marges manœuvres
- ?Préparer des arguments.
- ?Lister et hiérarchiser les contreparties à
demander - ?Lister et hiérarchiser les concessions à
accorder - ?Faire des concessions décroissantes.
- ?Sattendre au pire et ne douter de rien.
- ?Conclure des accords partiels à chaque fois que
cest possible.
90À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- Dans cette phase de négociation avec le prospect,
le curseur du temps dans le rapport de force de
la négociation est particulièrement utile. - Plus le prospect approche de sa décision, plus il
est pressé. Si on arrive en retard par rapport à
ses concurrents trois stratégies peuvent être
mises en œuvre
91À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- Accélérer encore la prise de décision. Après tout
le prospect sait exactement ce quil veut. Peu
importe de découvrir les besoins ou dargumenter.
Se mettre immédiatement daccord est la solution
pour ne plus perdre de temps. Cest un moyen de - griller la concurrence. Cette stratégie est
particulièrement adaptée pour des ventes simples
où lon a accès au décideur signataire. Cela se
fait avec des conditions tarifaires agressives ou
un service supplémentaire inclus (après tout, on
a économisé toute la phase amont et les démarches
commerciales pour valider le besoin, on peut donc
faire des efforts). Au pire si lon ne signe pas
les concurrents seront obligés de descendre leurs
prix Il faut toujours sassurer que lon a, en
face de soi, le vrai décideur, si non cette
stratégie est inutile.
92À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- 2. Retarder léchéance de la décision. Reculer au
maximum la date de décision en tardant sur ses
réponses (avec de bons prétextes!), obligera le
prospect à négocier au dernier moment dans de
mauvaises conditions. Cette stratégie est
particulièrement utile quand on sent que notre
probabilité dêtre choisi est particulièrement
forte car on répond le mieux au cahier des
charges avec des avantages discriminants sur les
concurrents.
93À 16 heures appel doffres, il faut faire le
choix du fournisseur
- 3. Ajourner la décision. Cest souvent la
stratégie la plus efficace mais aussi la plus
difficile. Il sagit là deffrayer ou de faire
peur au prospect sur la solution quil envisage.
On remet complètement en question lanalyse du
besoin faite par nos concurrents et le cahier des
charges défini. Soit la solution envisagée est
sous-évaluée par rapport à la problématique, soit
elle est surévaluée. Dans les deux cas on dispose
dun levier puissant. Il faut bien évidemment
disposer ou se créer des failles importantes avec
beaucoup dautorité. On oblige ainsi le prospect
à refaire un tour dhorloge avec nous et à
revenir à 10 heures. Et lon a marqué un avantage
décisif en ayant empêché le prospect de partir
sur une fausse piste. Beaucoup de conviction est
nécessaire à ce moment-là pour créer le doute.
94Plusieurs types de négociation
95La vente perdante
- Image négative
- Vente manipulatrice
- Recettes, trucs ficelles, etc..
- Le meilleur vendeur est celui qui vend un
produit dont le client na pas besoin - Vendeurs et clients adversaires
- Vendeur gagnant, client perdant
96La vente gagnante
- Confiance du client
- Client partenaire
- Prise en compte réelle des objections
- Recherche de solutions
- Qualification
- Gagnant-gagnant ()
- Intérêt mutuel
- Capitalisation sur le passé
97La méthode basée sur le pouvoir. Méthode
Gagnant/Perdant
- Ce procédé de résolution du problème se fonde sur
lutilisation du pouvoir, du rapport de force
pour imposer une solution. - Je dois accepter ta solution, mais je méprise
ton utilisation du pouvoir contre moi et je
trouverai bien une façon de gagner la prochaine
fois. - Nous appelons ces méthodes de négociation des
jeux à somme nulle. C'est-à-dire que ce que lun
gagne, lautre le perd. Il ny a pas de
maximisation des gains mutuels.
98Deux styles fondamentaux de négociations
- Le style COMPETITIF ou antagoniste.
- Le style COOPERATIF ou collaboratif
- Il est important de comprendre les facteurs qui
influencent ces 2 différents styles. En les
comprenant et donc en les contrôlant, vous pouvez
choisir ou adapter votre style à la négociation. - Les attitudes compétitives engendrent des
attitudes compétitives - Les attitudes coopératives conduisent à des
négociations GAGNAN/GAGNANT
99Une négociation réussie
- Un accord gagnant-gagnant qui satisfait les
attentes les plus importantes du client, du - chargé de clientèle et de leurs entreprises.
100Un jeu de pouvoir
- Le résultat de la négociation dépend des pouvoirs
exercés par les acteurs en présence, de leur
propension et capacités à les utiliser. - on distingue 6 facteurs stratégiques de pouvoir
pour le client
101Les 6 facteurs de pouvoir
- Le poids
- Ce pouvoir est d autant plus grand si ce que
représente la décision de lautre dans les
objectifs et enjeux du négociateur est important
et lourd de conséquence. - Le choix
- Le plus fort, dans une négociation est celui qui
dispose de la meilleure solution de repli (Best
Alternative To a Negociated Agreement). Ce
pouvoir dépend de la différenciation ou de la
normalisation des propositions, des concurrences
possibles, de la capacité du client à produire en
interne la prestation, mais aussi du carnet
daffaires ou de commande du commercial.
102Les 6 facteurs de pouvoir
- L information
- Celui qui détient le plus haut niveau
dinformation (marché, techniques, méthodes,
prestataires) réduit les marges de manœuvre de
lautre. - Linfluence
- Lensemble des relations du négociateur
rep