Title: ACTION ET SECRETION DE L
1ACTION ET SECRETION DE LINSULINE.INSULINES
MISES SUR LE MARCHE.INDICATIONS ET NON
INDICATIONS DE LINSULINE DANS LE DIABETE DE TYPE
2.SCHEMAS DINSULINOTHERAPIE.ASSOCIATION
INSULINE/ANTIDIABETIQUES ORAUX.CONDUITE PRATIQUE
DE LINITIATION DE LINSULINOTHERAPIE.
2LINSULINE SON ACTION ETSA SÉCRETION CHEZ LE
SUJET NORMAL
3LE GLUCOSE CIRCULANT provient - soit des stocks
musculaire (200g) et hépatique (100g) de
glycogène - soit de la néoglucogenèse (hépatique
essentiellement), à partir du Lactose, du
glycérol et de certains acides aminés - soit
(mais très peu), directement de lalimentation
glucidique.
4Il est, avec les acides gras, le principal fuel
énergétique. Dans les conditions normales, sa
production est de 200 à 300g/jour. 20 sont
utilisés par le cerveau, les muscles
représentent, en masse, le principal organe
utilisateur du glucose. La pénétration du glucose
dans le foie, le pancréas et le cerveau se fait
librement. Partout ailleurs, elle nécessite
laction dune seule hormone LINSULINE.
5LINSULINE - Cest une hormone comportant 31
Acides Aminés, répartis en 2 chaînes (A et B),
liées par des ponts disulfures - Elle est
sécrétée par les cellules ? des îlots de
Langerhans du Pancréas - Elle est sécrétée en
quantité équimoléculaire au peptide connecteur
(le fameux peptide C ) qui reliait les chaînes
A et B dans la cellule ? - Le stimulus essentiel
de la sécrétion est le taux de glucose
circulant La sécrétion démarre à partir de 3
mMol/L
6 7ObjectifMimer linsulinosécrétion physiologique
8- Laction de linsuline sur la captation
périphérique et lutilisation métabolique du
glucose dépend De la quantité secrétée 0,75
à 1 u/kg/jour ou 1 unité /5g de glucides de la
sensibilité des tissus périphériques à linsuline
(linsulinorésistance est une cause essentielle
du diabète de type 2).
9MODALITE DE SECRETION DE LINSULINE - 30 à 40
de linsuline est secrétée de façon continue,
basale ceci a pour but de contrôler la
production de glucose par le foie (en cas de
carence insulinique le foie produit trop de
glucose ce qui explique lhyperglycémie à jeun
des diabétiques) - Le reste, 60 environ, est
sécrété de façon instantanée, en fonction de la
glycémie, cest à dire des apports de glucose
par lalimentation. Ainsi, il existe à la fois
une sécrétion basale et une sécrétion prandiale
dinsuline, permettant de maintenir la glycémie à
jeun et la glycémie post prandiale, dans des
limites étroites. Plus linsulinothérapie exogène
pourra se rapprocher de ce schéma physiologique,
meilleur pourra être léquilibre glycémique
obtenu.
10INSULINES MISES SUR LE MARCHE
- Toutes les insulines se déclinent en
- Insulines ordinaires, rapides
traditionnelles. - Insulines analogues ultra
rapides. - Insulines semi-lentes(Et
analogue semi-lente) - Insulines analogues lentes.
- Mélanges fixes Rapide ou
Analogue/semi-lente - Les laboratoires qui les commercialisent ont des
gammes plus ou moins complètes. - Celles du même type sont absolument identiques
dun laboratoire à lautre. -
11INSULINES RAPIDES TRADITIONNELLES
- Ce sont les insulines identiques à linsuline
humaine, obtenues par génie génétique. - Leur profil daction est schématisé ainsi.
12Insuline humaine à action rapide
- début d'action 30 min
- action maximale 1 à 3 heures
- durée d'action 8 heures
13INSULINES RAPIDES TRADITIONNELLES
- Ces insulines ont linconvénient lorsquelles
sont injectées en sous-cutané davoir un délai
daction (20 à 30 minutes), et un pic daction un
peu tardif. - Noms commerciaux
- -Actrapid
- -Umuline Rapide
- -Insuman Rapide
14ANALOGUES RAPIDES
- On a cherché à améliorer laction de linsuline
rapide en sous-cutané pour la rendre plus proche
de laction physiologique. - Cest aisi que sont arrivées les ANALOGUES
RAPIDES. - La molécule dinsuline a été bidouillée pour que
sa résorption soit très rapide, tout en gardant
la même action métabolique.
15Analogue de l'insuline humaine à action rapide
- début d'action 10 à 20 min
- action maximale 1 à 3 heures
- durée d'action 3 à 5 heures
16ANALOGUES RAPIDES
- Ces insulines sont maintenant très utilisées.
- Elle nont pas fait la preuve quelles permettent
dobtenir un meilleur équilibre, mais elles sont
plus commodes dutilisation. - Elles provoquent peut-être moins dhypoglycémies.
17INSULINES SEMI-LENTES
- Une seule traditionnelleLinsuline NPH (Neutral
Protamine Hagedorn). - Durée daction12 à 16 heures.
- Pas de véritable pic daction, mais pas une
courbe plate non plus. - Nécessite 2 injections pour couvrir le
nycthémère.Mélangeable aux rapides. - Médiocre reproductibilité daction dun jour sur
lautre.
18Insuline humaine à action intermédiaire
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
- début d'action 1 ½ heures
- action maximale 4 à 12 heures
- durée d'action 12à 16 heures heures
19INSULINES SEMI-LENTES
- Une insuline ANALOGUE semi-lente Linsuline
DETEMIR - LEVEMIR des laboratoires NOVO
- Durée daction 12 à 16 heures, comme les NPH,
mais courbe beaucoup plus plate et surtout plus
reproductible dun jour à lautre.Non mélangeable.
20INSULINES LENTES
- Conçues pour agir 24 heures
- Traditionnellement les Insulines au Zinc, mais
reproductibilité daction mauvaise dun jour à
lautre. - Actuellement remplaçées par une ANALOGUE lente
GLARGINE ou LANTUS des laboratoires
Sanofi-Aventis. - Cette insuline ne peut pas se mélanger à une
autre.
21MÈLANGES FIXES
- Il sagit de mélanges dune insuline rapide ou
dun analogue rapide et dune NPH. - Rapide/NPH MIXTARD 10, 20, 30, 40, 50 (NOVO).
- HUMULINE Profil 30 (Lilly), INSUMAN Comb 15 et 25
(Hoechst). - Le chiffre indique la proportion de rapide.
22MÈLANGES FIXES
- Mélanges Analogue Rapide/NPH
- HUMALOG MIX 25 et 50 (Lilly).
- NOVOMIX 30 (NOVO).
23(No Transcript)
24(No Transcript)
25A - Transitoires
26- 1 Tout état qui chez un diabétique T2
équilibré entraîne un déséquilibre important, un
risque dhypoxie tissulaire, un risque de
cétose, ou détat hyperosmolaire, une
insuffisance rénale fonctionnelle. - Exemples Pneumopathie aiguë, gastro-entérite
sévère, pyélonéphrite aiguë, insuffisance
cardiaque en poussée. - Cas particulier infarctus du myocarde et
post-infarctus (3 à 6 mois).
27- 2 Diabète de type 2 révélé par un syndrome
polyurodypsique sévère et un amaigrissement
important. - 3 Diabète de type 2 déséquilibré depuis
longtemps chez qui on soupçonne un phénomène
prépondérant de glucotoxicité. - 4 Grossesse chez une diabétique de type 2.
Diabète gestationnel non contrôlé par la
diététique.
28B- Définitives
29- 1 Demblée.
- - Diabétique de type 2 ayant une contre
indication aux antidiabétiques oraux (on à lun
dentre eux, mais que lautre ne suffit pas à
équilibrer). - Exemples - Insuffisance rénale chronique,
clairance créatinine lt 30 ml/mn) - - Insuffisance hépato-cellulaire
- - Etat général précaire (insuffisance cardiaque
ou respiratoire sévère) - - Grand âge ? (gt 80 ans) ?
30- 2 Après un certain temps de traitement par
ADO . - - Insulino-nécessitance vraie HBAC gt 8
malgré traitement oral maximal, amaigrissement,
asthénie. - - Insulino-nécessitance relative HBAC gt 8
malgré traitement oral maximal, mais conservation
de létat général et du (sur) poids indication
du bed time
31- - Apparition dune défaillance viscérale sévère,
rendant le traitement par ADO, dangereux - - Vieillissement ?
- - Sujet ayant du mal à salimenter, ou
salimentant de façon irrégulière.
32- FAUSSES OU MAUVAISES INDICATIONS DE
LINSULINOTHERAPIE
33- Avant tout, le sujet dont le diabète nest pas
équilibré, mais dont la diététique (et lactivité
physique) ne sont pas appropriés - - risque de prise de poids,
- - de doses importantes
- - daggravation HTA, dyslipidémie, rétinopathie
- Un peptide C bas alors quil est un période de
déséquilibre.
34- CE QUI SE DISCUTE
35- - Age avancé ou vieillissement (gt80 ans) chez un
diabétique de type 2 par ailleurs, en bonne
santé, sans tare viscérale, ne vivant pas seul. - - Existence dune complication dégénérative
- Retinopathie,
- Neuropathie
36- - A distance dun infarctus du myocarde (gt 6
mois), état coronaire et cardiaque stable. - - Alimentation capricieuse, génératrice
dhypoglycémies sévères. - - Non compliance au traitement oral.
37SCHÈMAS DINSULINOTHERAPIE
- Une insulinothérapie sera dautant plus efficace
quelle se rapprochera de la sécrétion
physiologique. - Ceci est très important chez les diabétiques de
type 1, dont la plupart ont maintenant des
schémas dits optimisés. - Chez le diabétique de type 2, chez qui persiste
une insulinosécrétion résiduelle plus ou moins
importante, boostée par les antidiabétiques
oraux,on peut améliorer léquilibre avec des
schémas plus simples.
38SCHÈMAS DINSULINOTHERAPIE
- SECRETION PHYSIOLOGIQUE DE LINSULINESécrétion
basale, sécrétion prandiale. - 8h 12h
20h
8h
39 BED TIME(COUCHER)
8H 12H 21H
8H
Ce type de traitement, très populaire aux USA et
Angleterre, a montré son efficacité, en
association avec les Sulfamides hypoglycémiants
et les Biguanides. Dans létude de Yki-Jaarvinen,
il permet une baisse de 1 à 2 points de lHBA1c,
avec moins de prise de poids quavec des schémas
plus complexes. Risque hypoglycémique nocturne,
et souvent remontée des glycémies en fin de
journée.
40 SCHEMA A UNE INJECTION ON UTILISE UNE INSULINE
COUVRANT LES 24 HEURES, EN PRATIQUE ACTUELLEMENT
LA GLARGINE (LANTUS) Les antidiabétiques oraux
sont maintenus.
Cette injection peut se faire à nimporte quel
moment de la journée (any time), mais toujours
le même bien sûr.
Résultats un peu meilleurs quavec le bed-time,
sans plus de prise de poids et avec moins
dhypoglycémies, en raison du profil plus stable
que la NPH
41 SCHEMA A DEUX INJECTIONS Toujours avec le
maintien des antidiabétiques oraux...
DEUX NPH OU DEUX DETEMIR (LEVEMIR)
DEUX MELANGES FIXES NPH PLUS ANALOGUE RAPIDE OU
ORDINAIRE.Ce schéma permet de mieux contrôler les
excursions glycémiques post prandiales.
42 SCHEMA DIT
OPTIMISE Une basale ou deux NPH et trois
analogues.
A ce stade, il sagit en général de types 2 très
insulinopénique. Les Sulfamides hypoglycémiants
sont en général arrêtés, mais on a toujours
intêret à continuer les Biguanidesmoins
dinsuline nécessaire, meilleure stabilité
glycémique, et surtout moins de prise de poids.
43EFFICACITE DES DIFFERENTS SCHEMAS
DINSULINOTHERAPIE ASSOCIEE AUX ANTIDIABETIQUES
ORAUXQUE NOUS DIT LA LITTERATURE?
- La grande étude princeps est celle de
Yki-Jarvinen publiée en 1992comparaison de 5
traitements chez des DT2 mal équilibrés. - Groupe témoinantidiabétiques oraux.
- Groupe ADO NPH au coucher.
- Groupe ADO NPH le matin
- Groupe Insuline premix 30/70 matin et soir, arrêt
des ADO - Groupe Insuline NPH au coucher rapide à chaque
repas, arrêt des ADO.
44EFFICACITE DES DIFFERENTS SCHEMAS
DINSULINOTHERAPIE ASSOCIEE AUX ANTIDIABETIQUES
ORAUXQUE NOUS DIT LA LITTERATURE
- Les 4 types dinsulinothérapie sont dune
efficacité équivalente en terme de baisse de
lHBA1c-1,7 à 1,9 versus 0,5 pour le groupe
ADO seuls. - Le groupe insuline NPH au coucher (Bed time)
est celui qui prend le moins de poids. - Remarques
- -Etude courte6 mois.
- -Pas de définition précise de lechec des ADO.
- -Néanmoins cette étude reste valable pour
linitiation de linsulinothérapie.
45EFFICACITE DES DIFFERENTS SCHEMAS
DINSULINOTHERAPIE ASSOCIEE AUX ANTIDIABETIQUES
ORAUXQUE NOUS DIT LA LITTERATURE
- -Dans le même esprit, une étude ADO Glargine
versus ADO NPH montre une efficacité
équivalente, avec un peu moins dhypoglycémies
dans le groupe Glargine. - -Dans un registre différent, on sest posé la
question dajouter plutôt un 3ADO que de
linsuline - Une Glitazone fait aussi bien
(mais combien de temps?) - LAcarbose fait moins bien.
-
46EFFICACITE DES DIFFERENTS SCHEMAS
DINSULINOTHERAPIE ASSOCIEE AUX ANTIDIABETIQUES
ORAUXQUE NOUS DIT LA LITTERATURE
- Ensuite, une multitude détudes, associant divers
schémas insuliniques (Une, deux ou trois
injections), à divers ADO - (Sulfamidesbiguanides, Sulfamides seuls,
Glinides, Biguanides seuls, etc). - Souvent petites études, sur quelques mois.
- Financées par des labos au gré de la sortie de
différents ADO ou de différentes insulines.. - Toujours probantesbaisse de lHBA1c, moins de
prise de poids et dhypoglycémies...
47EFFICACITE DES DIFFERENTS SCHEMAS
DINSULINOTHERAPIE ASSOCIEE AUX ANTIDIABETIQUES
ORAUXQUE NOUS DIT LA LITTERATURE
- En pratique, il existe un accord professionnel
fort pour les recommandations au moment de
linitiation de linsulinothérapie - -Bien sassurer que le déséquilibre est dû à
linsulinopénie. - -Garder les ADO Sulfamides et Biguanides si
possible, au besoin en simplifiant la
prescription. - -Commencer par une injection unique de NPH au
coucher ou de Glargine au moment qui convient le
mieux au patient. - -Dans tous les cas de figure, essayer toujours de
maintenir les Biguanides, à la dose maximale
possible ou tolérée.
48EFFICACITE DES DIFFERENTS SCHEMAS
DINSULINOTHERAPIE ASSOCIEE AUX ANTIDIABETIQUES
ORAUXQUE NOUS DIT LA LITTERATURE
- LASSOCIATION INSULINE GLITAZONE EST
DELETERERISQUE MAJEUR DINSUFFISANCE CARDIAQUE!
49CONDUITE PRATIQUE DE LINITIATION DE
LINSULINOTHERAPIE DANS LE DIABETE DE TYPE 2
- Nous nous limitons ici à lisulinothérapie telle
que prescrite en première intention par le
médecin géneraliste chez son patient diabétique
de type 2. - Après sêtre bien assuré de la validité de
lindication - -HBA1c gt 8 malgré traitement oral maximal.
- -Perte de poids ou au moins absence de prise de
poids. - -Traitement effectivement pris.
- -Ou contre-indication à 1 ou 2 ADO.
50CONDUITE PRATIQUE DE LINITIATION DE
LINSULINOTHERAPIE DANS LE DIABETE DE TYPE 2
- -Il faut renforcer pendant quelques jours
lautosurveillance glycémique en faisant faire
des glycémies capillaires a des moments divers de
la journée, matin midi et soir et en jettant un
oeil sur les post prandiales.Ceci de façon à
évaluer les moments de la journée où la glycémie
échappe le plus. - -Il est prudent de revoir la diététique, si
possible grâce à une consultation spécialisée
(Intérêt dun réseau). - -Vérifier la bonne manipulation du materiel
dinjection,et la tecnique de linjection. Si
besoin faire appel à une infirmière libérale au
début.
51CONDUITE PRATIQUE DE LINITIATION DE
LINSULINOTHERAPIE DANS LE DIABETE DE TYPE 2
- -Choisir son insuline
- -Une semi lente, NPH ou Detemir si la
glycémie du réveil est la plus haute et les
autres correctes. - -Glargine si glycémies élevées de façon
comparable tout le long du nycthémère. - -Commencer avec une injection au coucher si semi
lente, au moment qui convient le mieux au patient
si Glargine. - -Définir la glycémie ciblecelle du matin si semi
lente au coucher, celle 24h plus tard si
Glargine. - -On vise en général 1g-1,20g/L.
52CONDUITE PRATIQUE DE LINITIATION DE
LINSULINOTHERAPIE DANS LE DIABETE DE TYPE 2
- Pendant toute cette période, être facilement
joignable. - Lautosurveillance glycémique restera renforcée,
2 glycémies par jour en général. - Essayer déviter les hypoglycémies dés le début
du traitement! - Prévenir quand même que des hypoglycémies
mineures et peu fréquentes sont inévitables quand
on recherche un bon équilibre.
53CONDUITE PRATIQUE DE LINITIATION DE
LINSULINOTHERAPIE DANS LE DIABETE DE TYPE 2
- -La dose initiale peut être égale à la glycémie
en Mmol du réveil si semi lente, ou 1 unité pour
10kg de poids si Glargine. - -On monte de 2 unités tous les 3 ou 4 jours tant
que la valeur cible nest pas atteinte,et quil
ny a pasdhypoglycémieon nest pas préssé! - -Les 2 classes les plus puissantes
dantidiabétiques oraux auront été maintenues. - -Une fois la valeur cible atteinte, on maintient
le traitement, et on contrôle lHBA1c 3 mois plus
tard.