Title: PRISE EN CHARGE
1PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR CHEZ LADULTE
Dr Joëlle DOUCET
20 Mars 2007
2DEFINITION DE LA DOULEUR
Expérience sensorielle et émotionnelle
désagréable en relation avec une lésion
tissulaire, réelle ou potentielle, ou décrite
en termes dune telle lésion (International
association of the study of pain ASP 1994)
3PHYSIOPATHOLOGIE DE LA DOULEUR
4COMPRENDRE LA DOULEUR DU PATIENT
- Son mécanisme
- Douleurs par excès de nociception
- Douleurs neuropathiques
- Douleurs mixtes, psychogènes
- Son étiologie
5TRAITER LA DOULEUR .. CEST AVANT TOUT
LÉvaluer ET CROIRE LE PATIENT
6LÉVALUATION
- Par le patient AUTOEVALUATION
- Par les soignants lentourage HETEROEVALUATION
- Systématique pour la dépister
- Au moment où le patient exprime sa douleur et
tracer - Avant et après chaque administration de principe
actif
- Bénéfices Suivi, adaptation, sécurité,
efficacité
Évaluer Traiter Réévaluer Score
dynamique
7 CHAQUE DOULEUR A SON PROFIL CHAQUE PATIENT A
SON TERRAIN
8LES DOULEURS INDUITES
- Fréquentes, quotidiennes, brèves, intenses,
justifiées , délétères, usantes, angoissantes
- Leur prise en charge requiert une volonté
déquipe qui doit sinscrire dans une démarche
participative collégiale
anticipation, réactivité et
créativité
9LES DOULEURS CANCEREUSES
- Pics algiques
- Prévisibles anticiper par le soignant
-
Éduquer
patient - Imprévisibles gérer par le patient
Intensité de la douleur
Douleur de fond stable dans la
durée persistante dans le temps
Temps
10LES DOULEURS NEUROGENES
- Leur diagnostic repose sur linterrogatoire DN4
- Létiologie doit être précise
- Souvent prévisibles Zona, Névralgie V,
amputation, cisplatine - La prise en charge thérapeutique précoce et
progressive - Le soulagement attendu partiel
11LES DOULEURS DU SUJET AGE
- Sous-évaluée
- Méconnue Elle doit
être dépistée par tous - Ignorée ou banalisée
- Douleurs multiples
- douleurs souvent mixtes
- douleurs de fond chroniques fréquentes
- douleurs aiguës surajoutées
- terrain fragilisé TRAVAIL CLUD NORD
12LES DOULEURS DE LENFANT
- Problème de lévaluation
- Relais maternel
- Adaptation posologie, voie dadministration
- Moyens non médicamenteux EMLA, Froid
- Rassurer, expliquer
Attention !!! Mémorisation de la douleur
13LES TRAITEMENTS DE LA DOULEUR
- Traitements symptomatiques
- Antalgiques purs
- Co-antalgiques
- La place du Kalinox
- La crème EMLA
14LES TRAITEMENTS DE LA DOULEUR
- Traitements spécifiques de la maladie
- Chirurgie, biphosphonates, hormonothérapie,
chimiothérapie
- Techniques non médicamenteuses
- Alliance thérapeutique, croyance, soutien,
relation daide, sens de la douleur - Froid, chaud
- Massage, relaxation
- Neurostimulation
15LES TROIS PALIERS DE lOMS
/- Co-analgésiques AINS
P I P II /- Co-analgésiques
P I P III /- Co-analgésiques
ASSOCIATIONS SYNERGETIQUES
16LES CO-ANALGESIQUES
- Différentes classes thérapeutiques
- AINS
- Corticoïdes
- Anti-dépresseurs ADTC
- Anti-épileptiques
- Indications
- Douleurs nociceptives
- Traitement de fond de la migraine
- Douleurs neuropathiques
AMM /-
Rôle
17LES CO-ANALGESIQUES
- Associations
- Avec chaque palier
- Contre-indications AINS et Methotrexate/Cisplat
ine - Posologie
- Posologie progressive personnalisée et parfois
moindre Anti-épileptique et Anti-dépresseur - Bénéfice/risque Effets II
18- LES CINQS PRINCIPES DE PRESCRIPTION DE LOMS
DANS LA DOULEUR CANCEREUSE
- Voie orale
- Prises à intervalles réguliers
- Respecter les trois paliers de lOMS
- Prescription personnalisée
- Avoir le souci du détail
19PALIER I
- Molécule de référence LE PARACETAMOL
- Posologie AMM 4 gr/j-Formes galéniques variées
- Taux plasmatique élevé IV gt PO
- Indication selon EVS, en monothérapie ou en
association
Aux opioïdes palier II ou palier III
Association synergique
Epargne morphinique
? INSUFFISANCE HEPATIQUE
20PALIER II
- Douleurs modérées à sévères
- 20mg Extrait d opium/2 gél 4mg Morp 6 gél/J
- 60mg Codeïne/2 cp 10 mg Morp 6 cp/J
- 60mg Dextropropoxyphéne/2 gél 10mg Morp 6
gél/J
- 50mg Tramadol / gél 10mg Morp 400 mg/J
21PALIER II
- Toujours en association avec le palier I
- Utilisation crescendo des différentes molécules
et galéniques - Utiliser les différentes formes et dosages pour
titrer PII - Pas de surdosage PII ! Auto-médication et
générique !
- Codeïne ? Prévention
constipation, 15 pop défi.
- Dextropropoxyphéne ? Risque hypoglyc Diab.
Sujet âgé - CI Associa. carbamazépine
? Effets II /- , poso progressive, LP
CI IMAO, 7 pop défi
dlr neuropathique mixte
22Equianalgésie Paliers 2 et Paliers 3
Equianalgésie morphine orale
23PALIER III
- Toute douleur non soulagée par palier II
- Douleur dorigine cancéreuse demblée intense
- Posologie
- Pas de dose limite tant que les effets II sont
contrôlés -
- Adaptation du traitement Sécurité
-
24PALIER III
- Molécule de référence MORPHINE
- Attention bio disponibilité variable inter et
intra-individuelle - Voie parentérale
- Intra-veineuse délai bref, IVD en titration,
PCA 1/3 PO - Sous-cutanée délai 20 min, ponctuelle,
PCA 1/2 PO - Péridurale, intrathécale. Équipe spécialisée
- Voie orale REFERENCE CALCUL EQUI-DOSE
- à lib. Immédiate SEVREDOL, ACTISKENAN 5, 10,
20, 30 - Délai daction 20 minutes Durée
daction 4 heures -
- à lib. prolongée MOSCONTIN, SKENAN LP 10, 30,
60, 100, 200 - Délai daction 1 H 30 Durée
daction 12 H
25PALIER III
- FENTANYL Coef conversion 60mg Morphine PO
Duro 25 - Demblée, voie orale impossible, malabsorption,
risque occlusif, polymédication, IR , moins
deffet II, choix du patient -
- Patch LP 72 H Transdermique DUROGESIC 12.5, 25,
50,75,100 µg - Délai action initial 6 à 12 H
- Poursuite lors du retrait 50 à 12H
- Bâtonnet à libération immédiate ACTIQ à 200,
4001600 µg - Endobuccale pendant 10 min CI ulcération
buccale, - Délai daction 2 minutes Durée deux heures
- Dosage initial 200 Renouvelable
à 30 min - Maxi 4 / jour
- Lors daccès douloureux paroxystique bref chez
un patient cancéreux sous opioïdes LP
26PALIER III
- OXYCODONE puissance x2 /Morp PO ! Intérêt Dlr
NeuroP ? - OXYCONTIN LP comp 10, 20, 40, 80 mg ! Casser ou
croquer0 - Libération en deux phases, une rapide et une LP
12 h - OXYNORM LI gélule 5, 10, 20 mg
- Délai action 30 min Durée daction 4 à 6 H
- INTERET Meilleure disponibilité 60 à 80
- Problème de résistance/de
tolérance
- HYDROMORPHONE puissance x 7 /Morp PO !
-
- SOPHIDONE LP 12 H 4, 8, 16, 24 mg
- INTERET Si IR
- Rotation si
résistance/intolérance
27INTERDOSE DE MORPHINE
- Forme immédiate 1/10 dose orale LP/jour ( 1/3
IV) - Maxi 4 interdoses /4 heures
- 6 interdoses /24 H
au delà
- INDICATION
- Titration dun patient fragile
- PEC des douleurs induites
- Anticipation des pics algiques prévisibles
- Ne pas comptabiliser dans lajustement dose LP
- A adapter indépendamment selon efficacité
- ALD lors des pics algiques imprévisibles
- Éduquer le patient car seul au
domicile - Si gt 4 interdoses /jour
augmentation dautant dose LP
28DU PALIER II AU PALIER III
- Titration initiale recherche dose efficace
- Patient non fragile
- Augmentation de 50 Morphine orale 30 x2/j
LP -
Interdose 10 mg ALD -
PI
- Patient fragilisé
- Traitement de fond Interdose 5 mg / 4 H ou
plus -
Interdose 5 mg ALD - PI
- Evaluation régulière, traçabilité des
interdoses, réajustement - Doucement mais sûrement
29PCA
- Molécule choisie par la structure, le plus
souvent Morphine - Voie dadministration IV /SC
- Posologie selon indication, attention au
conversion, toujours privilégier la sécurité du
patient -
- Indications
- DPO
- Chez le patient cancéreux Douleur instable,
tbles digestifs, - polymédication orale, effets II non contrôlés par
autres voies, interdose trop importante
30PCA
- Paramètres
- Réservoir amp mg/ml, concentration
- Mode continu ou pas si poursuite tt de fond ex
DUROGESIC - Mode bolus
- Période réfractaire
- Dose Maximale des Quatre Heures
- Tubulure spécifique avec valve anti-retour, sur
VVP ou VVC ou PAC - Surveillance
- Retour dom possible
31LES EFFETS SECONDAIRES
- Connus et le plus souvent contrôlables
- Surveillance régulière et accrue lors de
linstauration PIII ou changement de molécule ou
voie ou dose - FR, Pouls, TA, Echelle Sédation
- Rechercher systématiquement les effets II pour
les prendre en charge le plus tôt possible - Avertir le patient des effets transitoires
possibles
? SI REAPPARITION
- Prévenir la constipation demblée
- Rester vigilants
32LE SURDOSAGE
- Peu de risque si évaluation et adaptation
régulière
LA SEDATION LA FREQUENCE RESPIRATOIRE
- CAT selon lexamen clinique
- Si FRlt8 et sédation profonde , Naloxone
attention selon produit responsable - Si sédation légère, FR Nle,
- Arrêt tt jusquau réveil avec reprise à 50 dose
/ J - Si somnolence légère, diminution de 50 sans
interruption - BUT lever le surdosage pas lantalgie
33LA ROTATION DES OPIOIDES
- Survenue deffets secondaires malgré leur
traitement bien conduit (constipation,
confusion) - Phénomène de résistance ou de tolérance à un
opioïde - Sécurité coefficient de conversion toujours
minimal car bio disponibilité variable
34LE SEVRAGE DUN PALIER III
- A anticiper, progressivement
- Après traitement spécifique
- Si moins de consommation dinterdose
- Par palier de 50
- En repassant par un palier II
35Ordonnance sécurisée
Docteur PHOCEA ANCIEN EXTERNE DES HOPITAUX DE
MARSEILLE MEDECINE GENERALE
Madame Augustine PAGNOL 53 ans 1,67m 59
kg 20, avenue des Chartreux 13004 MARSEILLE
Le 9 septembre 2003
1 DUROGESIC vingt-cinq µgrammes / heure. Un
patch toutes les soixante-douze heures pendant
vingt-huit jours, soit dix patchs.
2 Morphine à libération immédiate à dix
milligrammes soit quatre boîtes. En cas de
douleur, une prise à dix milligrammes toutes les
heures (si 4 prises successives et/ou six
interdoses/24h , appeler votre médecin).
signature
2
3 et 4 LAXATIFS et PALIER 1
36ANESTHESISQUES LOCAUX
- EMLA en patch ou tube
- Lidocaïne Prilocaïne
- 1 à 2 heures avant le soin
- XYLOCAINE à 2
- Lors de lutilisation dun vaccin, PAC, soin
descarre ! 8 , SU
37KALINOX
- Mélange de gaz équimolaire de protoxyde dazote
et doxygène - Analgésiant de surface, amnésiant, relaxant,
permettant un état de sédation consciente - Lors de soin long, douloureux, répétitif et
éprouvant - Lors dune anxiété majeure anticipée ou
concomitante aux soins
38LA PRISE EN CHARGE DUNE DOULEUR
- Avec le patient et son entourage
- Notation des évaluations et consommation des
antalgiques - Privilégier lautonomie, elle peut diminuer la
consommation dantalgique - Avec léquipe soignante
- Rôle évaluatif, thérapeutique , éducatif et
informatif au quotidien car le patient est en
transit à lhôpital et sa vie est ailleurs - Meilleure adhésion
- Bonne observance
- Sécurité
- Soulagement de la douleur gt 90
39Nous visons aujourdhui lobjectif dun
hôpital et dun domicile sans douleur demain