Title: Pr
1A M E J A M E J
Arthrose et hernie discale lombaire
Association des Médecins Experts Judiciaires
Bilan neurophysiologique François Wang 08
décembre 2012
45
2Les outils
44
3- Electroneuromyographie (ENMG) - neurographie
sensitive - neurographie motrice réponses M et
F - réflexologie réponses H et T -
électromyographie (EMG) - Potentiels évoqués somesthésiques (PES)
- Potentiels évoqués moteurs (PEM)
- Stimulation
- Détection
- Préampli ampli
- Hauts-parleurs
- Moniteur
Les techniques électrophysiologiques
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4- Potentiel de nerf
- Grosses fibres myélinisées (Ia)
- LSD (ms) VCS (m/s) d LSD Amplitude (µV)
Neurographie sensitive (ou mixte)
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5- Une lésion même sévère (section complète) en
amont du ganglion rachidien nentraîne aucune
dégénérescence axonale sensitive
41
Neurographie sensitive (ou mixte)
6- Potentiel de muscle
- Unités motrices
- LDM (ms)
- VCM (m/s)
- Amplitude (mV) Surface (mV.ms)
Neurographie motrice réponses M
40
7F
M
F
H
Latence F-M minimale (ms)
39
Neurographie motrice réponses F
8H
M
F
H
Lat H-M (ms) Amp H/Amp M ()
38
Réflexologie réponses H
9T
Latence T (ms)
37
Réflexologie réponses T
10- Aiguille-électrode dans un muscle
- Silence électrique
- Pathologies fibrillations pointes
positives fasciculations décharges
mytoniques
Dénervationactive
Nécrosemusculaire
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Electromyographie au repos
11- Aiguille-électrode dans un muscle
- Recrutement temporel et spatial
- PUM morphologie, amplitude, durée
- Neurogène aigu - appauvrissement immédiat -
polyphasiques (délai gt 3 sem) (réinnervation
débutante) Neurogène chronique -
appauvrissement - PUM de grande
taille (réinnervation mature) - séquelle
définitive
gt 5 phases
gt 15 msgt 1,5 mV
35
Electromyographie activation musculaire
volontaire
12Les lésions
34
13- Atteinte de la myéline sans perte axonale (sans
réinnervation) - Ralentissement de la conduction nerveuse
- Bloc de la conduction nerveuse révélé par la
neurographie lors de la stimulation au-dessus et
en-dessous du site lésionnel - Au repos, pas de dénervation active
- Appauvrissement des tracés volontaires sans
polyphasique, sans PUM de grande taille - De bon pronostic évolution favorable en 3-6
mois max sans séquelle - Parfois BC persistant dans certaines
neuropathies dysimmunes
33
Neurapraxie
14- Perte axonale par dégénérescence
Wallérienne (8-11 J pour être complète) - lt J8 pseudo-bloc de conduction (E) bon délai
pour situé le site lésionnel - gt J11 perte axonale (F)
- gt S3 - fibrillations, pointes -
polyphasiques (lésions partielles,
réinnervation collatérale) gt PUM de grande
taille - Réinnervation terminale 1 mm/J (G)
Axonotmésis - Neurotmésis
32
15Linterprétation
31
16Axonotmèsis 50
Neurapraxie 85
Neuropathie du nerf fibulaire commun gauche à la
tête de la fibula J30
30
17S M F, H T EMG EMG
J1 N N Tracés
J10 N N appauvris
J30 N N fréquence
Guérison N N N N
P A T H O L O G I Q U E
Radiculopathie avec neurapraxie sévère
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18S M F, H T EMG EMG
J1 N N Tracés
J10 N appauvris Fibrillations paravertébraux
J30 N fréquence Polyphasiques Fibrillations
Guérison N N PUM de grande taille PUM de grande taille
P A T H O L O G I Q U E
Radiculopathie avec axonotmésis
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19- LENMG est le seul examen fonctionnel du
système nerveux périphérique - Exemple patient avec sciatalgies 1)
sciatalgies compression radiculaire à
limagerie ENMG positif gt diagnostic clair
gt traitement fct de la parésie, douleur,
durée 2) sciatalgies absence de compression à
limagerie ENMG positif gt radiculopathie
inflammatoire/infectieuse ? Arthrose ? 3)
sciatalgies compression radiculaire à
limagerie ENMG négatif gt répercussion
fonctionnelle faible de la compression
radiculaire (L5, C8 !!! si atteinte radiculaire
sensitive isolée gt PES ?)
Répercussions fonctionnelles dune lésion
nerveuse connue ou révélée par lENMG
27
20- Plus la pathologie est aigüe et plus les
plaintes sont importantes - Plus la pathologie est chronique et plus lENMG
est performante
Plaintes Sémiologie clinique ENMG
Aigu (1 mois max)
Subaigu (1 à 3 mois)
Chronique (plus de 3 mois)
Corrélation clinique vs ENMG
26
21RADICULOPATHIE
Lésion neurapraxique sévère, moyenne ou modérée
Perte axonale
sévère
moyenne
modérée
Déficit moteur/- important
Déficit moteur
Déficit moteur
Déficit moteur
Peu ou pas de séquelle ENMG
Séquelle ENMG gt -
Pas de séquelle clinique
Séquelle clinique ?
Corrélation clinique vs ENMG
25
22Plaintes/signes cliniques Physiopathologie ENMG
Déficit de force BC ou perte dUM Réduction damplitude des réponses motrices, altération des ondes tardives T/F/H et tracés neurogènes
Crampes Secondaires à une axonopathie motrice Tracés neurogènes
Déficit sensitif BC ou axonopathie Neurographie normale si lésion préganglionnaire
Douleur Paresthésies Dysesthésies BC ou axonopathie Réactions inflammatoires secondaires à la compression Névrome Neurographie normale si lésion préganglionnaire
Corrélation clinique vs ENMG
24
23Les buts de lENMG
Contexte de lexpertise et des atteintes
radiculaires
23
24 - Objectiver
- Quantifier
- Comparer à un état antérieur
- (parfois imputer)
3 1/2 buts
22
25Neuropathie compressive Radiculopathie
Neurographiesensitive Ralentissement focal et/ou diminution damplitude Normale (atteinte préganglionnaire)
Neurographie motrice distale Ralentissement focal et/ou BC et/ou diminution damplitude Diminution damplitude dans les atteintes sévères (la plupart des muscles sont dinnervation pluriradiculaire)
Réponses F Pathologique si la stimulation nerveuse est distale par rappport au site de compression (information redondante) Parfois pathologique si L5 ou S1 (ralentissement focal dilué dans la longueur du segment étudié)
Réflexe H Sans intérêt Pathologique si S1 ou L3(L4)
EMG Confirme latteinte Sévérité Evolutivité Affirme latteinte si composante motrice significative (la plupart des muscles sont dinnervation pluriradiculaire) Sévérité et évolutivité
Objectiver
21
26- Pas de gold standard
- Imagerie faux gtgt faux -
- Vision chirurgicale ne peut pas se traduire en
termes de symptômes cliniques ou danomalies
physiologiques - Présentation clinique (sciatalgies) -
atteinte sacroiliaque - atteinte facettaire -
protrusion discale - atteinte ligamentaire ou
musculaire
Utilité de lENMG dans les radiculopathies ? Que
nous dit lEBM ?
20
27- Pas dévidence de classe 1
- Classe 2 études prospectives en double aveugle
- Classe 3 études rétrospectives, standard de
référence assuré par une autre personne que
celui qui conduit létude - Niveau de recommandation - A (établie) - B
(probable) - C (possible) - U (non prouvé)
Utilité de lENMG dans les radiculopathies ? Que
nous dit lEBM ?
19
281 In patients with suspected lumbosacral
radiculopathy, the following EDX studies probably
aid the clinical diagnosis - (a) Peripheral
limb EMG (Class II evidence,Level B
recommendation) - (b) PM with needle EMG in
lumbar radiculopathy (Class II evidence, Level
B recommendation) - (c) H-reflex in S1
radiculopathy (Class II and III evidence, Level
C recommendation)
Utilité de lENMG dans les radiculopathies ? Que
nous dit lEBM ?
18
292 Evidence suggests a low sensitivity of -
peroneal and posterior tibial F-waves (Class
II and III evidence, Level C recommendation).3
There is inadequate evidence to reach a
conclusion on the utility of the following EDX
studies - (a) Dermatomal/segmental SEP of the
L5 or S1 dermatomes (Class III evidence,
Level C recommendation). - (b) PM with needle
EMG in sacral radiculopathy (one small Class II
study, Level U). - (c) MEP with root
stimulation in making an independent diagnosis of
lumbosacral radiculopathy (Class III evidence,
Level U).
Utilité de lENMG dans les radiculopathies ? Que
nous dit lEBM ?
17
30- Arguments solides pour lintérêt de lEMG des
membres inférieurs et des muscles paravertébraux
(radiculopathies lombaires)
- muscles paravertébraux - sensible - peu
spécifique arthrose interapophysaire,
séquelle de chirurgie
Utilité de lENMG dans les radiculopathies ? Que
nous dit lEBM ?
16
31- Sensibilité 50 à 71
- Sensibilité denviron 100 si déficit moteur
- Rarement anormale dans les myotomes
asymptomatiques - Bonne corrélation avec limagerie dans 65 à 85
Sensibilité moyenne Grande spécificité
EMG dans les radiculopathies cervicales ? Que
nous dit lEBM ?
15
32- Inutile ?
- Aide complémentaire au diagnostic et surtout au
diagnostic différentiel - Neurographie sensitive - PNP ou syndrome
canalaire - atteinte radiculaire foraminale ou
extra-foraminale - en cas de signes neurogènes à
lEMG, la neurographie sensitive normale permet
dexclure une origine tronculaire ou plexuelle - Réponses tardives (autres que H S1) - PNP -
compression (pluri)-radiculaire chronique - PES - rares cas de radiculopathie purement
sensitive (surtout L5)
Neurographie sensitive, réponses tardives, PES ?
14
33- Utile ? en labsence de corrélation ENMG vs
données cliniques - Aucun consensus
- Stade 1 ou léger uniquement ralentissement de
la conduction nerveuse proximale (allongement
latence F, H, T) - Stade 2 ou modéré abolition latéralisée dun
réflexe (H, T) et/ou composante motrice modérée
éventuellement perte axonale sensitive modérée
dans un territoire radiculaire symptomatique
(atteinte foraminale) - Stade 3 ou moyen composante motrice moyenne
- Stade 4 ou sévère composante motrice sévère
Quantifier
13
34État antérieur signes neurogènes chroniques
Accident aigu (AA)
BC
Plus de BC Signes neurogènes chroniques ou
dénervation active si pas de réinnervation
collatérale
Perte axonale Polyphasiques
Dénervation active
3-4 S
3 mois
ENMG Pré-AA
Comparer à un état antérieur et Imputer
12
35État antérieur signes neurogènes chroniques
Accident aigu (AA)
ENMG pré-AA ou ENMG post-AA précoce
Plus de BC Signes neurogènes chroniques ou
dénervation active si pas de réinnervation
collatérale
3 mois
1 an
ENMG sapiteur
11
Comparer à un état antérieur et Imputer
36Quelques questions
10
37- ENMG normale absence de répercussion
fonctionnelle significative de la compression
radiculaire (sauf radiculopathie sensitive
isolée L5 gt intérêt des PES ?) gt frein à
lopération - ENMG pathologique stade 4 déficit moteur
clinique franc gt indication à lopération - Entre les 2 cest limportance de la perte
axonale qui détermine la sévérité de latteinte
nerveuse - abondance de lactivité de
repos - pauvreté du tracé musculaire volontaire
associée à des PUMs de grande amplitude -
réduction de lamplitude des réponses motrices
évoquées
LENMG peut-elle aider à poser une indication
opératoire ?
9
38- ENMG est plus utile - imagerie négative -
présentation clinique atypique - Pas dimagerie fonctionnelle
- Complication post-opératoire - récidive -
fibrose - séquelle - Etude diachronique dans le cadre dune expertise
médicale
Intérêt de lENMG quand limagerie est positive ?
8
39- Amélioration ou aggravation entre les 2 examens
- Erreur dinterprétation du 1er ou du 2éme
examen - Interprétation subjective des tracés
EMG (analyse qualitative, au mieux
semi-quantitative) gt limite floue entre un tracé
normal et un tracé légèrement ou modérément
neurogène - limites de normalité des techniques
neurographiques aucune technique noffre 100
de sensibilité (absence de faux négatifs) et
100 de spécificité (absence de faux positif) gt
limite floue entre normal et discrètement
pathologique - la méconnaissance de certains
pièges (altération artéfactuelle des réponses
physiologiques) et de certaines variantes
anatomiques
Comment expliquer les discordances entre 2 ENMG
réalisés par des médecins ? ?
7
40- Amélioration ou aggravation entre les 2 examens
- Erreur dinterprétation du 1er ou du 2éme
examen - Appartenance à des écoles dENMG
différentes - Absence de ligne de conduite
reconnue sur le plan international,
définissant la stratégie à mettre en place, les
nerfs et les muscles à étudier - Impartialité
du médecin électrophysiologiste
- Le technicien/clinicien pourrait inconsciemment
faire correspondre le résultat de LENMG à son
impression clinique (il nest pas toujours
facile de se remettre en question)
Comment expliquer les discordances entre 2 ENMG
réalisés par des médecins ? ?
6
41- Expérience
- Réputation de compétence
- Se méfier de la rumeur Médecins
incompétents ? Médecins manquant dobjectivité
? ou Demandes dexamen inadaptées à la
situation clinique ?
Certains médecins sapiteurs auraient tendance
à rendre des résultats dexamen (ENMG) trop
systématiquement normaux ou pathologiques
Comment choisir un électrophysiologiste sapiteur ?
5
42 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67
1
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3
Pour un même médecin sapiteur
67 médecins experts
Se méfier de la rumeur
4
43- Demande ciblée sur une pathologie précise
- Demande complète plaintes, déficits objectivés
par lexamen clinique - Fournir à lélectromyographiste un exemplaire
des examens antérieurs
Plus la demande dexamen est vague (EMG des MI)
et plus le désagrément pour le patient est grand,
car plus grand est le nombre de muscles et de
nerfs à étudier
(Les examens paracliniques, réalisés dans le
cadre dune expertise médicale, doivent être non
invasif)
Comment rédiger une demande dENMG dans le cadre
dune expertise ?
3
44- LENMG est une discipline/art difficile qui
demande une longue - formation, avec des maîtres qualifiés, et
beaucoup dexpérience - avant de prétendre à une bonne pratique -
limiter la part de subjectivité de la détection
musculaire- se dégager de linfluence des
données cliniques et paracliniques- réaliser
avec rigueur les nombreuses techniques
neurographiques- interpréter les résultats de
façon fiable - On ne peut pas demander quun examen ENMG
réalisé par un médecin sapiteur confirme
systématiquement les données antérieures - Un ENMG de contrôle, dans un dossier en
aggravation, devrait toujours être demandé au
même électrophysiologiste quinitialement - Sensibilité moyenne et bonne spécificité dans les
radiculopathies LS - Demande dexamen la plus précise possible
Conclusions
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MERCI
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